• lu sur l'excellent blog de GUILLAUME CLAUDEL =

    Chili : "De la salle de classe à la lutte des classes".

    Un slogan de manifestation parmi tant d'autres ? Et bien non, c'est un slogan chilien. Pourquoi Chilien vous me direz ... Tout à commencer en 2008 : une crise financière. Une crise financière qui fait trembler le système économique mondial. Crash au sein des bourses : en trois ans la mondialisation aura fait perdre à des millions d'hommes et de femmes leur emploi. C'est tout un système qui s'est écroulé ... 

    Les occidendaux sont venus au chevet des marchés financiers, en alimentant sans arrêt la spéculation. Décembre 2010, le peuple tunisien se réveille, puis les peuples égyptien, libyen, syrien, grec, espagnol et chilien ... Les jeunesses du monde entier aujourd'hui se révoltent face à ce système pervers, vicieux qui détruit des millions d'emplois et de familles. 

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    Les jeunes et étudiants chiliens s'indignent, se révoltent face à la politique du gouvernement de droite du président Sebastian Pinera. Une politique qui accentue la privatisation de l'Education. Le 14 juillet dernier pour la troisième fois en un mois, les étudiants chiliens ont manifesté leur mécontentement face à des inégalités sociales criantes. Ils demandent au gouvernement actuel, un système éducatif non pas basé sur le profit mais sur un accès public à l'enseignement, au savoir. Pour pouvoir étudier au Chili, il faut s'endetter. Nous ne sommes pas là en France mais les frais des universités augmentent chaque année au grand dam des étudiants par exemple. Les primes aux résultats des proviseurs est un scandale ! La droite UMP, la droite Borloo, la Droite populaire privatise l'Education Nationale. Le budget chilien pour l'éducation représente 4,4% de leur PIB (Produit Intérieur Brut) alors que l'UNESCO recommande 7%. 


    C'est tout un système que les étudiants chiliens souhaitent voir changer. Camila Vallejo actuelle présidente de la Fédération étudiante de l'université du Chili a déclaré récemment : "Nous en avons marre du modèle ultralibéral qui est toujours en place depuis Pinochet". 


    Je suis solidaire des jeunes chiliens dans leur combat. Nous connaissons dans une certaine mesure les mêmes coups bas de cette droite libérale qui ne change pas les règles du jeu en Europe. Il est temps que la gauche, que les socialistes eux mêmes portent l'idée d'une Europe qui protègent ses peuples. Il est temps de mettre en place un protectionnisme européen comme par exemple limiter les importations des pays émergents et autres bien sûr qui ne respectent pas les normes environnementales, ni les conditions de travail dignes du XXIème siècle. Une Europe Forte qui permettra d'avoir une France Forte et réciproquement. C'est pourquoi, nous ne voulons plus de cette Europe actuelle téléguidée par la spéculation. Il n'y a plus d'Europe sociale, culturelle . . . Le malaise connu au Chili est partagé par des millions de personnes dans le monde. C'est en nous unissant dans l'adversité face aux droites que nous arriverons à changer la donne. Des combats que nous portons pour l'éducation au chaque coin du monde, c'est un point en commun : la lutte des classes ! Ensemble changeons les choses.



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