• MONSIEUR , SI VOUS ETES BATTU , N' HESITEZ PAS A ALLER PORTER PLAINTE =

     
    Mercredi 30 novembre 2011 3 30 /11 /Nov /2011 00:19

    Ma contribution à la concurrence victimaire

    Les hommes battus, ça existe aussi!

    David Desgrouilles

     

    Dame Morano s’est félicitée qu’enfin, en 2011, le tabou de la violence conjugale dont sont victimes les femmes ait été brisé. Il paraît qu’on peut en parler maintenant. Et qu’avant, personne n’osait. J’espère que les commentaires ci-dessous, qui sont ouverts aussi sur mon blog comme sur Causeur, viendront à ma rescousse pour confirmer que ce que j’ai entendu aujourd’hui, je l’ai entendu aussi l’année dernière, et puis l’année d’avant, depuis une quinzaine d’années. Par exemple, je sais depuis plusieurs années qu’une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. Et évidemment, ce chiffre me révolte, moi aussi.



    Il y a néanmoins quelque chose qui cloche. Car lorsque ministres, journaux, télés et radios évoquent ce phénomène, ces 146 femmes décédées ainsi en 2010, ils parlent des victimes des violences conjugales. Et ils oublient alors systématiquement les 28 hommes décédés dans les mêmes conditions, soit un tous les 13 jours. Pour la quasi-unanimité, ces 16 % des tués dans le cadre du couple ne comptent pas. Ils n’existent pas, ou plutôt, ils n’ont jamais existé. Pourtant c’est le même organisme, la délégation aux victimes rattachée au ministère de l’Intérieur qui donne les chiffres. Certes, les victimes de sexe féminin sont plus nombreuses, mais est-ce une raison pour oublier les autres ? Cette délégation aux victimes donne d’ailleurs des chiffres complets et fort instructifs(1).



    La violence faite aux hommes demeure un tabou plus important encore que celle faite aux femmes. Si je me félicite qu’elle ne fasse pas l’objet d’une journée internationale de plus, il ne serait pas complètement incongru que ministres et médias ne la passe pas sous silence à chaque fois qu’ils évoquent la violence conjugale. Surtout lorsqu’ils insistent sur le fait qu’il est difficile pour les femmes de déposer plainte. Car il ne doit pas être davantage aisé, pour un mec, surtout dans la société patriarcale que l’on nous dépeint, d’aller au commissariat se plaindre qu’il vient d’être corrigé par sa femme. Plutôt moins, me souffle-t-on.

    C’était ma contribution annuelle à la concurrence victimaire.

     

    David Desgouilles

    (1) On y apprend notamment que les victimes féminines le sont la plupart du temps suite à une rupture. Et que ce sont des disputes qui aboutissent le plus souvent aux morts masculines.

     

    Commentaire :

     

    Le problème est même plus large que cela. Les SDF, les suicides réussis à l’adolescence, les échecs scolaires, de divorces subis etc. etc. sont des phénomènes nettement masculins qui auraient été mis sur la place publique et instrumentalisés pour la cause féministe s’ils avaient concernés des femmes.

     

    sur le blog de David Desgrouilles

     

    SOS hommes battus

     

    Sur Cri du Peuple 1871 : http://www.mleray.info/article-hommes-battus-sujet-tabou-90533397.html

     

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