• NON AUX ACCORDS DE COMPETIVITE ET DE FLEXIBILITE ,graves atteintes aux droits des travailleurs !!!

    Cyril LAZARO

     
    Lundi 17 septembre 2012 1 17 /09 /Sep /2012 22:20

    Interdiction des licenciements ! Pas d'accords de compétitivité-flexibilité !

     

    Le rapport de l’expert gouvernemental sur PSA, du dénommé monsieur Sartorius, est tombé la semaine dernière. La direction de PSA peut jubiler : son plan massif de réduction de 8 000 postes vient d’être entériné par l’expert : « … la nécessité, dans son principe, d’un plan de réduction des effectifs n’est malheureusement pas contestable » a-t-il déclaré.

    Mais de l’aveu même de ce rapport, «  Le groupe PSA a distribué des dividendes pour un montant total de 2,8 milliards d’euros ». Les voilà les prétendues difficultés financières de PSA !

    Le gouvernement entérine les licenciements massifs…

    Côté gouvernement, ce qui était « inacceptable » pour François Hollande en juillet est désormais devenu « normal ». Arnaud Montebourg, qui avait fait semblant de gronder PSA, juge aujourd’hui que « des mesures de redressement sont indispensables ».

    Ce n’est pas pour rien que tous les travailleurs ont aujourd’hui les yeux fixés sur le sort des ouvriers de PSA. Nous sommes tous dans le même bain.

    Car ces licenciements et fermetures à PSA, Fralib, Air France, Sanofi, Doux et tous les autres ne sont que les premiers volets d’une attaque générale contre les travailleurs que le patronat prépare avec l’aide active du gouvernement.

    … et voudrait faire avaler le chantage patronal par des négociations

    Une attaque que le gouvernement voudrait « négocier », et qu’il qualifie de « réforme du marché du travail ». Traduire : la flexibilité, la baisse des salaires et la précarité pour les salariés, et de nouvelles dérogations au droit du travail, de nouvelles subventions et protections pour les grands patrons voulant se tailler une meilleure part de gâteau dans la concurrence internationale.

    Et cette réforme au bénéfice des multinationales française, prend le nom de ce que les patrons et le gouvernement baptisent « accords compétitivité-emploi ». De quoi s’agit-il ?

    Le ministère du travail vient d’amorcer vendredi un long cycle de négociations avec les confédérations syndicales, « pour une meilleure sécurisation de l’emploi », dit-il, présenté comme un « accord gagnant/gagnant ». Doublement gagnant pour le patronat, oui, et doublement perdant pour les travailleurs.

    Car le prototype de ce type d’accords, salué par le patronat de la métallurgie, est celui qui a été signé en juillet dernier à Sevelnord – une entreprise qui est passée en dix ans de 4 500 à 2700 salariés, désormais propriété du seul groupe PSA (encore lui) – par tous les syndicats sauf la CGT.

    Au menu de l’accord Sevelnord : gel des salaires sur au moins 2 ans ; perte de jours de RTT ; remplacement de la prime d’intéressement de 1000 € annuels en moyenne, par une prime de 350 € ; un temps de rattrapage quotidien non payé « si la production journalière n’est pas atteinte » ; mobilité interne à Sevelnord ou au groupe PSA devenue « prérogative de l’employeur » ; possibilité de mutation du salarié vers un poste de qualification inférieure, et ainsi de suite. Objectif de la direction : gagner 1000 € par véhicule produit, et supprimer malgré cela près de 1000 postes supplémentaires selon les calculs de la CGT. Voilà l’accord prototype que le gouvernement voudrait « négocier », et donc faire accepter aux syndicats complaisants.

    C’est cela que les travailleurs doivent refuser en préparant une riposte d’ensemble. C’est ce refus que les salariés de l’automobile et d’ailleurs préparent à l’occasion du rassemblement des ouvriers de PSA, le 29 septembre à Aulnay-sous-Bois, de la montée à Paris le même jour des ouvriers de Ford Blanquefort, du rassemblement le 9 octobre au salon de l’auto et de les manifestations nationales, également le 9 octobre, contre l’austérité, avec bien d’autres entreprises.

    Source convergencesrevolutionnaires.org

     

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