Les bourses débandent après leur petite érection, il y a 24 h à peine, c'est cela ?
En France, il y en a qui ont parlé d'un "mercredi noir", noire comme la couleur de la malchance qui frappe les joueurs des places boursières. "Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir", chantait l'autre, vidéo n°1. Et pourtant, Nicolas Sarkozy avait même quitté le Cap Nègre, la résidence de sa belle-famille dans le Var, vidéo n°2, pour mieux dompter les bourses mondiales après la dévaluation de la note américaine. Force est de constater que l'homme qui voulait moraliser le capitalisme sauvage n'a rien pu faire. Pis, et c'est peu de le dire, sa réunion de crise à l'Elysée , vidéo n°3, aurait même crédibilisé les rumeurs les plus folles, à commencer par celles portant, soit sur une nationalisation de la Société Générale pour cause de faillite imminente, soit sur une possible dégradation de la note de la France par une agence de notation.
Ce qui est indéniable, donc palpable et visible, c'est qu'il y a comme un lien de causalité entre le "retour du sauveur" et la dégringolade des valeurs françaises sur les marchés financiers. Pour preuve, la Société Générale a perdu jusqu'à 21% en séance à la Bourse de Paris, ce qui a entraîné la fébrilité d'autres valeurs bancaires françaises, le Crédit Agricole a perdu 11,81% à 6,07 euros, BNP Paribas de 9,47% à 35,61 euros, Axa 10,64% à 10,04 euros, des "dégringolades quasi inédites depuis la crise financière de 2008", selon les analystes ."C'était une séance folle. Le secteur bancaire n'avait pas été attaqué aussi violemment depuis 2008", a commenté Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse. "On est dans une atmosphère de panique, le marché joue à se faire peur. Il y a eu une attaque en règle, une spéculation à la baisse, mais surtout une phobie générale", a t-il poursuivi.
Il n'y a pas à dire, " le moralisateur du capitalisme" , vidéo n°4, est plus anxiogène que jamais. Il est évident qu'avec lui au pouvoir, la dégradation de la note française n'est plus qu'une question de jours. Comme quoi, il n'y a jamais de fumée sans feu, n'en déplaise à l'agence de notation Fitch qui a démenti la " rumeur" publiée par un tabloïd anglais, le journal britannique The Daily Mail. " Il n'y a rien du tout du côté de Fitch, il n'y a rien de nouveau, la note de la France n'a pas changé, il n'y a pas d'histoire, elle est aujourd'hui de triple AAA stable", a déclaré une porte-parole de l'agence à l'AFP. Et mon oeil !
A2N
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