"DSK, honte à toi!" ou "Nafissatou, on te croit", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les manifestantes devant l'imposant bâtiment, sis dans le sud de Manhattan.
"Nous voulons que le procureur continue à poursuivre DSK", explique à l'assistance, juchée sur un banc, Alison Turkos de "Slut Walk" ("La marche des salopes"), une association qui milite pour mettre fin aux violences faites aux femmes.
Plus tard dans la matinée, Dominique Strauss-Kahn devrait faire son entrée dans le tribunal, accompagné de ses avocats Benjamin Brafman et William Taylor, pour probablement se voir signifier l'abandon des charges qui pèsent contre lui. DSK est accusé de crimes sexuels contre Nafissatou Diallo, une femme de chambre de l'hôtel Sofitel de Manhattan, le 14 mai dernier.
Deux heures avant le début de l'audience cruciale, une trentaine de policiers disposaient des barrières autour des journalistes américains et français.
Une manifestante tient une pancarte à bout de bras sur laquelle est écrit: "DSK, n'as-tu pas déjà causé assez de dégâts comme directeur-général du FMI?".
Betty Maloney, 65 ans, dit avoir été violée en 1969 à Detroit, mais la police a, selon elle, abandonné les poursuites "faute de preuves".
"Le FMI viole les pays du tiers-monde. C'est lui qui a créé ce flot d'émigrés à travers le monde (...). DSK est impliqué dans le viol des pays du tiers-monde, mais aussi dans une affaire de viol bien réelle", assure-t-elle.
Lundi, une vingtaine de féministes parmi lesquelles se trouvaient une bonne partie de ces mêmes femmes ont manifesté pour protester contre la décision du procureur d'abandonner les poursuites contre DSK