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    François Hollande, candidat PS à l'Elysée, a estimé samedi à Brive-la-Gaillarde (Corrèze) qu'une éventuelle hausse de la TVA dans la restauration ou les travaux de rénovation des logements serait

    François Hollande, candidat PS à l'Elysée, a estimé samedi à Brive-la-Gaillarde (Corrèze) qu'une éventuelle hausse de la TVA dans la restauration ou les travaux de rénovation des logements serait "la preuve de l'inconstance" de la politique de Nicolas Sarkozy. | Pierre Andrieu


     

       Les derniers arbitrages sur le nouveau plan d'austérité sont en cours ce week-end à l'Elysée, où a reçu samedi et des poids lourds du gouvernement. 

     

    Parmi les mesures qui pourraient être annoncées lundi par le Premier ministre après le conseil des ministres décalé : une hausse de la TVA appliquée à la restauration, aux travaux de rénovation des logements ou aux divers emplois à domicile et une surtaxe exceptionnelle sur l'impôt des sociétés, visant les grands groupes.

     

     

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    «la preuve de l'inconstance» de la politique de Nicolas Sarkozy si la mesure se confirme. Depuis son fief de Birve (Corrèze), le candidat à l'élection présidentielle a souligné que «le paquet fiscal a été progressivement déconstruit alors même que c'était l'illustration du slogan de campagne de Nicolas Sarkozy».

     

    Pour lui, «qu'il faille des mesures supplémentaires» pour réduire le déficit «démontre bien que les décisions qui ont été prises il y a encore quelques jours et présentées par François Fillon ne suffisent déjà plus». «Ces taxes supplémentaires, qui avaient été décidées et qui allaient déjà peser sur le pouvoir d'achat des Français, ne sont pas suffisantes.»

    Jean-Luc Mélenchon et «l'heure de vérité» de Fillon. 

     

    Dans un communiqué envoyé ce samedi, Jean-Luc Mélenchon critique lui-aussi les projets du gouvernement. «Cette politique conduit à un affrontement avec le peuple et à l'affrontement des peuples entre eux. Il est urgent de se réveiller. N'en déplaise à Fillon, c'est en 2012 que l'heure de vérité sonnera. C'est alors au peuple qu'il reviendra de choisir», sermonne le candidat du Front de gauche.

    Poutou fustige «une attaque contre les populations». 

     

    Le candidat du NPA à la présidentielle condamne le plan d'austérité que le gouvernement dévoilera lundi, le qualifiant d'«attaque (...) contre les populations», lors d'un entretien avec l'AFP. «On sait que c'est ça qui fait que la crise va s'aggraver encore et que dans quelques temps, il y aura une nouvelle couche. On ne s'en sort pas». Il s'oppose notamment à une éventuelle hausse de la TVA.

    Mailly (FO) et le «plan à la grecque».

     

    «La logique d'austérité est une logique suicidaire», dénonce le secrétaire général de Force ouvrière sur iTélé. «S'ils nous font un plan à la grecque, notre réaction sera rapide», prévient Jean-Claude Mailly.

    Chérèque (CFDT) veut un sommet social.

     

    «Je me demande où est le débat social actuellement sur les mesures que le gouvernement français a prises sur son plan de rigueur», a déploré le numéro un de la CFDT sur France Inter.  François Chérèque a rappelé qu'il avait proposé en août dernier «un sommet social pour qu'il y ait un dialogue social sur ces mesures», mais «le gouvernement me l'a refusé», a-t-il dit. Il faut «tirer les leçons de ce qui vient de se passer en Grèce, c'est-à-dire du manque de débat démocratique», a-t-il insité. Concernant la TVA, selon lui, il ne faut «pas de hausse de la TVA sur les produits d'accès à l'alimentation».

    Bayrou (MoDem) redoute un plan «déséquilibré».

     

    «On annonce des mesures sur la TVA, elles vont toucher la plus grand nombre des Français sans qu'il y ait l'effort symétrique de demander (...) aux ménages les plus favorisés un effort particulier», a expliqué le président du parti centriste à l'AFP qui met en garde : «il n'existe pas de plan rigoureux qui ne soit en même temps un plan juste, sans cela la société le rejette».

    Cahuzac (PS) demande l'abrogation du paquet fiscal.

     

    Le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée juge qu'en réalité «entre 9 et 10 milliards d'euros» d'économies supplémentaires sont nécessaires pour faire face au ralentissement de la croissance, et non 6 à 8 milliards comme l'a dit Nicolas Sarkozy. «Pour y parvenir, il suffirait de supprimer le paquet fiscal voté en 2007. Son coût équivaut à l'effort nécessaire et il a démontré son inefficacité économique», insiste le député dans un entretien au Journal du Dimanche.

     

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