• PUBLIE PAR DESIRS D' AVENIR 37 =

    Lundi 26 mars 2012 1 26 /03 /Mars /2012 05:51

     

     

     

    Nicolas Sarkozy à Villepinte, un petit coup de chaud alors qu'il menace l'Europe...

     

     

    Nicolas Sarkozy est en carafe. Ses compteurs sont à l’évidence bloqués sur 28 /30 % au premier tour. Marine Le Pen ne progresse plus elle non plus, stoppée dans sa course par son manque personnel de maîtrise et de souffle, l’actualité qui, en profondeur, soulève une soif de paix, de concorde civile dans le pays et la course de Jean-Luc Mélenchon qui séduit des ouvriers, des gens du peuple, pouvant être tenté, au départ, par ce vote-bras d’honneur que porte le Front National. 

    François Bayrou lui, ne décolle plus non plus, coincé, pris en étau entre un Sarkozy qui va tenter habilement de recentrer son discours, le ralliement définitif de Jean-Louis Borloo étant le premier signe tangible et un candidat socialiste, François Hollande, qui passe bien dans l’électorat centriste de gauche. Bayrou ne peut plus bouger et son meeting du Zénith, présente comme le lancement réel de sa campagne ressemblait plutôt à une fin. Le leader du modem est en décrue. Mais tout cela n’arrange pas du tout Sarkozy qui lorgne sur ce centre la et sur les voix du front national dont le report augmente au fil des semaines sur sa personne mais pas suffisamment pour changer les ressorts du côté de second tour.

    Sarkozy est bloqué, condamné à passer à l’offensive tous azimuts pour utiliser les 28 jours qui restent avant le premier tour à déclouer l’image détestable que les Français ont de lui. Une image si ancrée, en raison de son attitude et de la destruction de sa victoire en quelques jours, Fouquet’s et yacht de Bolloré, qu’il aura bien du mal à se dépasser lui même et convaincre les citoyens d’une rupture avec ses mauvaises manières, son mauvais comportement.

    L’offensive sécuritaire n’a pas marché. La France a su faire la part du feu entre les agissements d’un homme dégénéré et une recrudescence du terrorisme en France. Et ça ne sont pas les témoignages volontairement dramatiques des grands flics, amis du chef de l’état, comme Bernard Squarcini dans Le Monde ou Frédéric Péchenard dans le JDD qui maintiendront à flot la peur qui s’est estompée avec la fin pathétique de cet homme pathétique et diabolique, sur un balcon, à Toulouse.

    Il va donc devoir trouver autre chose. Une autre façon de frapper les esprits et de déstabiliser son adversaire. Continuer à flatter Mélenchon, à surtout ne pas en dire du mal pour le faire gonfler, monter si haut qu’à partir de 15%, on ne se maîtrise plus dans une présidentielle et l’ivresse de soi même reste le pire des adversaires. D’ailleurs, le leader du Front de Gauche commence à donner des signes. Il redit qu’il ne veut pas gouverner avec le PS et exige des débats. Encore deux points de plus et Mélenchon pensera sincèrement qu’il peut devenir chef d’Etat.

    Il va également tenter de diviser les socialistes, de casser le bloc qui fait corps autour de François Hollande. Pour le moment, pas une feuille de papier à cigarettes entre le candidat et les ténors du parti. Royal est sur tous les fronts, médiatiques, de terrain, et elle inaugure même la web radio de campagne ce lundi soir. Aubry fait la tournée à l’étranger, avec des crochets par les quartiers et les médias. Montebourg a choisi lui les petites réunions publiques. Il sillonne le pays et a donné le bon de sortie à Aquilino Morelle pour co-diriger la campagne avec Pierre Moscovici. Fabius cogne, Delanoë aussi.

    Comment diviser les socialistes. Il s’y est essayé en confiant au journal Le Monde que Royal avait plus de charisme que Hollande, jugé nul. Raviver les vieilles plaies et séparer les deux complices de 30 ans, c’est osé mais sans effet. Aucun des deux n’est assez idiot pour se laisse prendre. Et si en 2007, Sarkozy a pu jouer sur la mésentente du couple, dont il n’ignorait rien là où les médias ignoraient tout, cette fois-ci, ça ne fonctionnera plus.

    Il va également tenter de raccrocher le wagon Villepin. Le dernier scalp qui manque à sa collection. Après tout, de Villepin n’a pas eu ses signatures. Sarkozy parle beaucoup de République. Deux bonnes raisons de sortir par le haut et d ‘aller à Canossa sans donner le sentiment qu’on vend son âme au diable pour un plat de lentilles.

    Mais à part ça, que peut il inventer ? Quel storytelling? Pas grand chose, bloqué sur un premier tour qui sera peut être plus confortable que prévu mais le bec dans l’eau sur le second.

    C’est donc maintenant qu’il faudrait passer à l’offensive. Le harceler sur ce bilan désastreux dans tous ses domaines de prédilection : pouvoir d’achat et sécurité notamment.

    Le tanner sur son projet. Où est-il ce projet ? Que veut-il pour la France ? Combien coûte sa nouvelle vision ? Quel plan pour réduire la dette ? Mettre les comptes à l’équilibre ? Quelle mesure contre la finance ? Pour l’éducation ?

    Il faut pratiquer l’injonction ! Répondez, Nicolas Sarkozy ! Quel est votre projet ? Poser tout haut ces questions que les ténors de l’UMP se posent tout bas.

    Un bilan désastreux, un projet virtuel et un candidat qui n’arrive pas à changer son image.

    Il est bien plus faible qu’il n’en a l’air et que le montrent ces mises en scènes pharaoniques, sobres et esthétiquement parfaites. Ne plus le laisser respirer une seule demi-journée.

     

     

     

    Source : Ze Rédac


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