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    Ségolène Royal annonce 4.000 emplois d'avenir

    Vienne - Poitiers - Conseil régional

    Ségolène Royal annonce 4.000 emplois d'avenir

     
    L'association « l'Éveil » est un employeur éligible pour prendre un emploi d'avenir. L'association « l'Éveil » est un employeur éligible pour prendre un emploi d'avenir. - (Photo Patrick Lavaud)

     

    Pour cette séance de rentrée des élus du conseil régional, la présidente a annoncé des emplois d’avenir et, pour bientôt, des voitures électriques.


     

     

     

    Pas vraiment une ambiance de rentrée des classes, hier, au conseil régional de Poitou-Charentes où les élus sont revenus sur les bancs de la collectivité territoriale après la coupure des grandes vacances : Éclats de rire sur les sorties de quelques bout-en-train et débats bon enfant ont marqué la commission permanente.


    Seul l'emploi a marqué significativement les différences avec l'opposition. Ségolène Royal a décliné la politique gouvernementale en annonçant « la mise en œuvre » et « l'accompagnement » de 4.000 emplois d'avenir.


    Des emplois pour lutter contre « le chômage des jeunes » et faciliter leur recrutement, dans les secteurs public, associatifs et celui des entreprises. Ils s'adressent à des jeunes gens qui résident dans les zones urbaines sensibles et dans des territoires ruraux où le taux de chômage (pour les 16-25 ans) est supérieur à la moyenne nationale.

     

    " Contre le chômage des jeunes "


    Qui sont les employeurs ? les collectivités territoriales, les organismes de droit privé à but non lucratif, les groupements d'employeurs, les entreprises qui remplissent certaines conditions fixées par décret en Conseil d'État. Coût de l'opération : 60 M€ financés par l'État.


    Une mesurette pour l'opposition qui a mouillé la chemise avec le porte-parole Olivier Chartier : « En Poitou-Charentes, malgré les efforts et les dispositifs mis en place en 2011, le chômage des jeunes a augmenté de 2 %, a relevé l'élu ; des remèdes très insuffisants. »

    « Ces emplois aidés, c'est une politique sociale », dénonce-t-il. Olivier Chartier pense davantage à un « plan de résistance de l'économie régionale » pour lutter contre le chômage « compte tenu que ce gouvernement a détruit le plan de compétitivité et de création d'emplois des entreprises de l'ancien gouvernement. » Il croit savoir que les hausses d'impôts du gouvernement sur les entreprises « ne feront qu'accroître le chômage, en particulier celui des jeunes. »

     

    Ségolène Royal, clivante, renvoie la balle : « En 2011, c'était la dernière année Fillon/Sarkozy et chacun sait que le chômage a explosé. »
     

     

    Pas d'explosion pour le sujet suivant : Il roule à l'électrique avec l'annonce de Françoise Coutant qui a souligné l'arrivée des voitures électriques, une quarantaine sur le territoire du Poitou-Charentes (3 à la communauté d'agglomération de Châtellerault et 16 pour le conseil général des Deux-Sèvres et la CAN).

     

    Des véhicules Mia en auto partage dont il reste à fixer les modalités pour une utilisation prévue à l'automne. Et, comme pour assurer la pub de ce nouveau mode de transport, le tour Poitou-Charentes des véhicules électriques partira mercredi à 7 h 30 d'Angoulême. Le lancement est prévu ce soir à 18 heures dans cette même ville.

     

    Didier Monteil

     

    Je maîtrise parfaitement les choses "

     
     
     
    Ségolène Royal : <i>« Je ne suis pas dans l'urgence pour prendre n'importe quoi. » </i> Ségolène Royal : « Je ne suis pas dans l'urgence pour prendre n'importe quoi. » - (Photo Patrick Lavaud)
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    En marge de la commission permanente, la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes a rencontré la presse quotidienne régionale pour une discussion ouverte.
    Se laissant aller à quelques confidences, Ségolène Royal n'a rien révélé de son avenir politique mais ne refusera rien, comme elle le répète à l'envi sur toutes les télévisions et radios :

     

    " Je ne me retire pas de la politique, a-t-elle assuré, hier soir, si je suis utile dans une responsabilité, je l'accepterais. Je ne suis pas dans l'urgence pour prendre n'importe quoi. »
    Ségolène Royal serait-elle remontée en selle après la défaite de La Rochelle ? « C'est très dur. Ce n'est pas passé comme ça l'épisode. » Malgré la « grave transgression » d'Olivier Falorni (NDLR il est arrivé second au deuxième tour et ne s'est pas désisté), Ségolène Royal dit « avoir été heureuse d'être candidate à La Rochelle », avouant même qu'elle se serait « retirée s'il avait été devant » mais a payé « politiquement », selon elle, son côté « très avant gardiste ».


    La leçon de tout cela : « Je maîtrise parfaitement les choses, les stratégies » mais, ajoute-t-elle, « j'ai découvert le ressort de la jalousie bien que je sois profondément bienveillante. J'ai tendance à sous estimer les ressorts de cette haine. »

     

    Sur sa visite à l'Elysée avec le président de la République, qui a reçu la semaine dernière tous les présidents de Région, Ségolène Royal lâchera quelques mots : « Il (NDLR le président de la République) est soucieux d'accélérer les choses mais il est conscient des nombreux freins ».
    L'ancienne candidate malheureuse à la présidentielle de 2007 et aux primaires de 2011 serait-elle prête à ne plus intervenir dans le débat national ?

     

    « Je ne m'en mêle pas notamment sur la loi du non-cumul. J'étais très avant-gardiste. » La présidente PS de la région Poitou-Charentes a néanmoins une satisfaction : « J'ai fait monter une nouvelle génération : Delphine Batho, Vincent Peillon, Guillaume Garot, Najat Belkacem… »

     

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