Affaire Tapie : L'EX PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ECLABOUSSE: AVEC SON ELEGANCE HABITUELLE, IL NE SAVAIT PAS, IL N'ETAIT AU COURANT DE RIEN. COMME D' HABITUDE, C'EST PAS MOI, C'EST L'AUTRE... ET IL S'APPRETE A SACRIFIER L'ANCIEN SECRETAIRE GENERAL DE L' ELYSEE, CLAUDE GUEANT....
Il faut dire que l'affaire Tapie tombe bien mal au moment précis où Nicolas Sarkozy laissait les média amis annoncer son retour en politique...Les langues se délient. Les mises en examen se succèdent.
Il est rattrapé par les affaires...De quoi s'agit il?
Un arbitrage illégal permettant de mettre fin au litige opposant le Crédit Lyonais alors nationalisé à Bernard Tapie qui reprochait à la banque une mauvaise gestion de ses affaires...
Arbitrage intervenu alors que la justice venait de rendre une décision favorable au gouvernement puisque le préjudice matériel de Bernard Tapie était limité à 100 Millions d'euros et le préjudice moral à 1 euro...
Arbitrage survenu après les élections présidentielles de 2007. Arbitrage que l'on peut légitimement attribuer à des causes politiques.
Rappelons un peu d'histoire.
Bernart Tapie, à l'époque très populaire avait été ministre de François Mitterrand et dirigeait le MRG.
Contre toute attente il refusa de faire voter son parti pour Ségolène Royal, au motif qu'elle aurait manqué d'expérience, elle qui a été trois fois ministre, conseillère de François Mittérrand et Présidente de Région, alors que Hollande n'a jamais dirigé le moindre exécutif avant d'être élu président de la république. Quant à Borloo " c'est pire encore" avait dit ce financier sans scrupule.
On apprend aujourd'hui que selon un témoin Tapie aurait éclaté de joie lorsqu'il a appris l'élection de Sarkozy et se serait écrié:" Ca y est, j'ai mes sous."...Il faut dire qu'il ne fallait pas compter sur Ségolène Royal pour dilapider l'argent du contribuable...
De là à conclure qu'il aurait monnayé ses voix et son influence .....Un soutien à Sarkozy contre des millions d'euros...Bien sûr c'est indémontrable, seulement vraisemblable et probable....D'autant qu'au moment de cet arbitrage, précisément Bernard Tapie faisait voter la réforme constitutionnelle de Sarkozy par le MRG.
Des explications que certains média commencent à susurrer
Avec Christiane Taubira la justice fait son travail;
La Ministre de l'économie de l'époque est déclarée témoin assisté. Elle échappe sans doute à la mise en examen parce qu'elle préside le FMI et que le Président de la République a besoin de ses services...En outre, à l'évidence, elle a agi sur ordre.
Mais les mises en examen se succèdent et avec la mise en examen du PDG d'Orange qui fait des révélations les choses se compliquent, d'autant que Pierre Moscovici se prépare à demander l'annulation de l'arbitrage.
Il faut dire qu'avec la crise un cadeau de 403 Millions d'euros sur le dos des contribuables, ça fait désordre.
En plus, un témoin aurait affirmé que Tapie eurait rencontré à plusieurs reprises Sarkozy, qu'il était à l'Elysée le jour de l'arbitrage, que le matin il aurait rencontré Sarkozy et l'après midi aurait assisté à une réunion avec notamment Claude Guéant...
Donc l'étau se ressert autour de Sarkozy, qui, selon François Bayrou, ne pouvait ignorer l'arbitrage qui ne pouvait être décidé sans accord au plus haut niveau de l'Etat.
"Les juges se rapprochent de l'Elysée. Une idée insupportable pour l'ancien chef de l'Etat qui n'hésiterait pas à pointer la responsabilité de son secrétaire général." titre le Nouvel Observateur.
Sarkozy et Guéant (Michel Euler/AP/SIPA)
" Selon cet article:"L'étau se resserre autour de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement dans l'affaire Tapie.
L'approbation de la procédure arbitrale vient du sommet de l'Etat, selon François Bayrou.
Mis en cause de plus en plus directement, l'ancien président de la République fulmine, selon les information,s d'Europe 1: il est "ulcéré" que l'arbitrage soit contesté et qu'il soit mis en cause. "Il tourne en boucle", confie un des amis de l'ex-président."
Inutile de dire que Sarkozy piaille et est prêt à tout pour apparaître blanc comme neige...Même à accabler ses plus fidèles soiutiens comme Claude Guéant.
Alors , selon le Nouvel Observateur:" il prépare sa défense. "Je ne suis jamais intervenu", aurait-il dit, selon Europe 1. Le responsable ? Claude Guéant ! Selon la radio, l'ex-président n'hésite pas à charger son secrétaire général, qui serait à l'origine de l'idée d'arbitrage. Une solution emprunte de bon sens selon lui : ce litige entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais avait déjà coûté 20 millions d’euros à l’Etat. L'arbitrage mettait fin à l'histoire. L'intérêt général prévalait à celui de Bernard Tapie."
INVRAISEMBLABLE ET DEMENTI PAR BERNARD TAPIE LUI-MEME.
Dans un entretien au Parisien, ce vendredi,il glisse une petite phrase qui pourrait avoir de grands effets.
«Rien ne s'est fait en catimini. Et ni Stéphane Richard, ni Christine Lagarde, ni Claude Guéant n'avaient le pouvoir de décider.» Sous-entendant ainsi que c’est Nicolas Sarkozy lui-même qui aurait tranché le dossier.
Nicolas Sarkozy avance un second argument. Sur les trois juges arbitres, deux ne l'aiment pas. Jean-Denis Bredin est un avocat étiqueté à gauche et Pierre Mazeaud est un gaulliste qui le déteste. Donc l'ancien président est blanc comme neige... et ne supporte pas qu'on le soupçonne."
Encore une fois, Sarkozy qui s'est tout au long de son quinquennat opposé à la justice qu'il n'aime pas se défausse sur deux juges qui le détesteraient...Mais quand bien même ils le détesteraient, ce sont des juges qui font leur travail et ne peuvent sans preuve être soupçonnés de malhonnêteté. Une grosse partie de la France détestait Sarkozy et ce n'est pas un argument.
Reste que Claude Guéant pourrait être la prochaine personne convoquée par les juges dans ce dossier. Après les mises en examen de Stéphane Richard et Jean-François Rocchi, la justice pourrait demander des comptes aux anciens locataires de l'Elysée. Surtout que comme le rappelle Europe 1, l'ancien secrétaire général a reçu Bernard Tapie à plusieurs reprises et a organisé une réunion visant à valider l’arbitrage. Une information confirmée par Stéphane Richard lui-même qui, selon une source proche de l'enquête, a fait état de la présence de l'homme d'affaires lors d'une réunion cruciale à l'Elysée.Il ne faut pas oublier que Claude Guéant est l'éminence grise de Sarkozy.