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    Par DESIRS D'AVENIR HERAULT

    Ségolène Royal :  "Moi j’attends le ralliement des Français. En 2012. Pour gagner. Pour être présidente de la République."

      Militants de l'Espoir à Gauche. Samedi 2 juillet 2011

    S7-etc-dc-ca-c-est-l-org-tres-imptt.jpg« Vous voulez être la Eva Joly socialiste au mois d’octobre ? »lança un journaliste, auquel Ségolène Royal répondit en riant : « Comparaison n’est pas raison, mais il y a des leçons, des enseignements à tirer. J’en tirerai juste un parce que je l’ai déjà évoqué. C’est que personne ne peut voler au peuple son pouvoir de voter. Voilà. Les gens sont libres de voter comme ils veulent, et personne n’a d’ordre à leur donner, que ce soient les sondages, les commentateurs, le système, les appareils, etc. Vous avez vu, la liberté de vote, c’est le trésor de la démocratie. »

    Ségolène Royal donnait, comme chaque mercredi depuis quelques semaines, une conférence de presse, mercredi 29 juin 2011 à la Mairie du IVème arrondissement, et ces deux thèmes, organisation des primaires et du PS d’un côté, et les leçons de la "Joly surprise" de l’autre, étaient ceux de cette seconde partie des questions/réponses, l’introduction ayant été consacrée à la libération des deux otages français en Afghanistan et au périlleux mais ô combien utile travail de terrain des reporters sans frontière.

    Et Ségolène Royal d’achever en faisant allusion au choix des Français à la primaire socialiste en octobre et à elle-même :

     

    NB : les questions des journalistes, pas toujours très audibles, ont alors été mises entre crochets.

    Frédérick Moulin

      Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

    Journaliste 1 : [est-ce que vous aurez] un représentant au sein de la direction collégiale ?

    Ségolène Royal : au sein de la direction collégiale ?

     

    Journaliste 1 : [on a entendu dire que vous auriez] des représentants ?

    Ségolène Royal : au sein du conseil national d’organisation des primaires ?

    Journaliste 1 : la direction du Parti socialiste sera…

    Ségolène Royal : pour l’instant il n’y a pas de décision sur la direction du Parti socialiste

    Journaliste 2 : on a cru comprendre qu’à terme il y aurait une instance un peu collégiale, que Harlem Désir coifferait un peu cette instance, c’est pas le cas pour l’instant ?

    Ségolène Royal : non, ce qui est important, ne vous trompez pas de structure, la structure importante, c’est le CNOP, la structure importante, c’est le conseil national d’organisation des primaires. C’est ça la structure importante, puisque c’est elle qui va chapeauter les primaires, qui va organiser les procédures, qui va répondre aux demandes de l’ensemble des candidats, qui va permettre d’accéder à tous les outils de la campagne, qui va permettre d’accéder aux endroits des votes, des bureaux de vote, etc.

     

    Donc ça c’est l’organe très important. Aujourd’hui, c’est Dominique Bertinotti qui siège à cette commission préparatoire, on aura deux représentants normalement, donc il y aura Dominique Bertinotti, et je nommerai une autre personne.

    Le conseil que vous évoquez, c’est quelque chose d’un peu informel ?

    Journaliste 3 : non, c’est la direction, en fait, la direction nationale…

    Ségolène Royal : la direction politique du parti, c’est le Bureau national

    Journaliste 3 : [nous avions dans l’idée, dans le contexte] la nouvelle direction, un collège provisoire pour prendre les décisions importantes pendant l’été […]

    Ségolène Royal : oui. Oui eh bien pourquoi pas, on verra, c’est quelque chose d’un peu informel, ça. Parce que la direction, il y a un Secrétariat national qui existe, il y a un bureau national qui existe, ils vont mettre en place un CNOP, il y a une Haute Autorité, il ne faut peut être pas non plus accumuler les structures !

    Mais ce que j’ai compris, parce que j’en ai parlé directement à Harlem Désir, c’était l’idée, quand il y a des décisions lourdes à prendre, avant le Bureau national, si on peut se réunir à quelques uns pour vérifier que tout le monde est bien d’accord, eh bien ça il n’y a pas de problème, bien sûr. Bien sûr, je désignerai quelqu’un, il n’y a pas de problème, ou j’irai moi-même comme j’y vais moi-même actuellement, avec Guillaume Garot, voilà. En fonction des sujets, d’ailleurs, ça pourra être l’un ou l’autre membre de mon conseil politique.

    Journaliste 3 : est-ce que vous ne souhaitez pas que la Haute Autorité fixe une règle sur l’impartialité des […]

    Ségolène Royal : je pense que c’est à la Haute Autorité de fixer ces règles, c’est son rôle. Moi je ne vais pas intervenir sur chaque… Vous voyez, moi je suis candidate à l’élection présidentielle via les primaires, je ne vais pas m’occuper tous les jours de la restructuration de l’organisation. Il y a un certain nombre de règles maintenant, il y a des structures qui sont compétentes pour cela, ça, c’est à la Haute Autorité de prendre ses responsabilités, puisqu’elle a mandat justement de vérifier l’impartialité du bon déroulement des primaires.

    Donc je ne vais pas m’en mêler, moi. C’est à la Haute Autorité de s’occuper de ça.

    Journaliste 2 : vos parrains et marraines sont là, présents, est-ce qu’il y a …

    Ségolène Royal : ils peuvent s’exprimer, d’ailleurs, ceux qui le veulent. Vous pouvez les interroger après.

    Journaliste 2 : il y a une chaise encore vide mais est-ce que ce serait pas celle de Jean-Marie Le Guen, par hasard ?

    Ségolène Royal : bien je ne vais pas rentrer dans les considérations personnelles.

    Journaliste 2 : vous attendez d’autres ralliements ?

    Ségolène Royal : pardon ?

    Journaliste 2 : vous attendez d’autres ralliements ?

    Ségolène Royal : écoutez, ça  ne se pose pas en terme de ralliement, moi j’attends le ralliement des Français. En 2012. Pour gagner. Pour être présidente de la République. Voilà les ralliements qui m’importent.

    Là il y a eu des règles posées par le PS, je mets en application ces règles : on me demande 100 parrains, je mets en place 100 parrains, je dépose ma candidature, et je fais ma campagne pour la primaire pour la gagner, et je fais ensuite la campagne pour la présidentielle pour la gagner. Voilà.

    Et tous ceux qui voudront rejoindre ce mouvement sont les bienvenus. Et je pourrai vous donner cette liste dans la soirée, mais par correction, je veux d’abord la donner à la Haute Autorité, et ensuite, soit ce soir, soit demain matin, je vous la donnerai. Peut-être demain matin d’ailleurs : je ne veux pas interférer avec la libération des otages, je crois que c’est un élément très important, et vous n’aurez la liste que demain matin.

    Journaliste 4 : Eva Joly figure en tête de la primaire écolo au premier tour. Est-ce que vous en tirez une leçon pour vous-mêmes ?

    Ségolène Royal : oui. Et vous ? (Rires de la salle) Je vous laisse le soin, moi.

    Journaliste 4, souriant : je pose les questions…

    Ségolène Royal : moi je ne suis pas une commentatrice. Je vous laisse le soin d’en tirer les leçons.

    Journaliste 4 : donc vous n’en tirez aucune leçon pour vous-même […] ?

    Ségolène Royal : si. Ah, si, j’en tire beaucoup de leçons. Mais non, vous me permettrez de les garder pour moi-même.

    Journaliste 5 : [mais ça, c’est une victoire … ]

    Ségolène Royal : attendez, de toute façon, ce n’est pas définitif. Non, le dépouillement n’est pas définitif [à 16h30 le 29 juin, NdlR].

    Journaliste 6 : vous voulez être la Eva Joly socialiste au mois d’octobre ?

    Ségolène Royal : (Rire) comparaison n’est pas raison, mais il y a des leçons, des enseignements à tirer. J’en tirerai juste un parce que je l’ai déjà évoqué.

    C’est que personne ne peut voler au peuple son pouvoir de voter. Voilà. Les gens sont libres de voter comme ils veulent, et personne n’a d’ordre à leur donner, que ce soient les sondages, les commentateurs, le système, les appareils, etc. Vous avez vu, la liberté de vote, c’est le trésor de la démocratie.

    Et si une fois de plus c’est démontré, eh bien ça ne sera qu’un élément positif de plus qui incitera chacun à faire preuve de retenue et de respect de la liberté de vote des gens. Ce n’est pas un déplaisir, vous vous en doutez ! (Rires de la salle et de Ségolène Royal) C’est une bonne péripétie. Voilà. Merci beaucoup.


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