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    PARIS - Forte mobilisation en province pour le 1er mai

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    Créé le 01/05/2012 à 13h25 -- Mis à jour le 01/05/2012 à 18h33

     

     

     

    Manifestation du 1er mai 2012 à Strasbourg

    Manifestation du 1er mai 2012 à Strasbourg Frederick Florin afp.com

    PARIS - Entre défense de l'emploi et anti-sarkozysme affiché, les 289 rassemblements organisés par les syndicats en région ont réuni mardi des dizaines de milliers de manifestants, militants de gauche, syndicalistes ou "vrais travailleurs", pour un 1er mai plus suivi qu'en 2011.

    A Toulouse, la journée des travailleurs a été plus imposante que d'ordinaire. Les syndicats ont dénombré 40.000 personnes, réunies derrière la banderole de tête siglée CGT, CFDT, FSU et UNSA et qui faisait état des thèmes traditionnels du syndicalisme comme la défense des salaires, de l'emploi ou du service public mais, comme ailleurs en région, les slogans plus politiques ont aussi fusé.

    A Marseille ils étaient entre 5.000 selon la police et 20.000 selon les organisateurs (contre 5.000 en 2011), à défiler en musique et en criant : "Les jeunes en galère, les vieux dans la misère, de cette société-là on n'en veut pas".

    Expression de la "Solidarité internationale", plusieurs drapeaux de pays africains, de Palestine ou du front populaire turc Halk Cephesi s'agitaient aux côtés des syndicats, ainsi que de partis politiques (PS, PCF, Parti de Gauche, Front de Gauche, LCR).

    Des Fralib, LyondellBasell, et Arcelor Mittal à Marseille, aux Cofinoga et Ford à Bordeaux - où le cortège comptait plus de 12.000 personnes -, ou bien encore des Petroplus ou Neo Sécurité à Rouen (entre 3.200 et 6.000 manifestants), des salariés d'entreprises en difficulté ont également battu le pavé.

    Dans les différents cortèges, militants politiques se mêlent aux militants syndicaux et salariés, et les revendications politiques aux revendications sociales.

    Plusieurs petites pancartes s'en prenaient ainsi au chef de l'Etat, candidat à sa réélection: "Casse-toi pov con", "casse-toi riche con", "Sarko gît", et les manifestants ne sont pas restés en reste pour répondre à la fête du "vrai travail" du président-candidat.

    "Les vrais travailleurs sont dans la rue", "VRAI travailleur, VRAI manifestant, VRAI mécontent, VRAI votant", pouvait-on lire sur les vestes et les pancartes des manifestants à Lyon, où ils étaient entre 10.000 et 20.000, scandant "ils veulent nous diviser. Unis, nombreux, organisés, on va gagner !"

    "Si les gens sont là c'est aussi contre Sarko, même si cela n'est pas le mot d'ordre officiel", a déclaré à l'AFP Gaétan, salarié chez Dassault à Mérignac, près de Bordeaux.

    "Aujourd'hui, certains s'étonnent que des organisations syndicales disent qu'il faut voter contre la politique de Sarkozy", a estimé depuis la ville rose Bernard Dedeban (FSU), en référence aux prises de position de la FSU, de Solidaires et de la CGT. "Mais c'est le prolongement naturel de ce qu'on dit depuis cinq ans".

    A Grenoble, une syndicaliste a lancé à la foule: "C'est un 1er mai symbolique qui va remettre les pendules à l'heure!", et d'ajouter: "Ca suffit de traiter les gens d'assistés. Il y en a assez d'un président qui nous montre du doigt. Les vrais travailleurs, on est tous là".

    "Je suis là pour le vrai travail après cinq années de provocations permanentes de Sarkozy à monter les catégories les unes contre les autres", témoigne pour sa part à Rouen Florian.

    Ils étaient près de 10.000 manifestants à Nancy, au moins 5.000 à Strasbourg selon les organisateurs, entre 2.200 et 4.000 à Lille et autant à Orléans, entre 3.000 et 5.000 à Montpellier (contre 800 personnes en 2011), 3.000 à Toulon et 4.000 au Havre.

    Dans le grand ouest, ce 1er mai a réuni à Nantes entre 8.000 et 15.000, entre 6.500 et 10.000 à Rennes, et au Mans entre 4.000 et 9.500. A Périgeux, 2.400 personnes ont manifesté, soit cinq fois le chiffre de 2011.

    A Limoges, le cortège a rassemblé entre 2.500 et 10.000 personnes, et à Amiens environ 3.000 (contre 500 personnes habituellement, selon la CGT).

    © 2012 AFP

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