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    François Hollande: «Je ne dois rien céder à l'extrême droite»

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    Créé le 25/04/2012 à 06h45 -- Mis à jour le 25/04/2012 à 08h01

     

     

     

    François Hollande le 24 avril 2012 à Paris

    François Hollande le 24 avril 2012 à Paris Kenzo Tribouillard afp.com

    PRÉSIDENTIELLE - Le candidat socialiste détaille sa position quant à l'électorat du Front national...

    François Hollande affirme qu'il «ne doit rien céder à l'extrême droite» et fait une distinction entre les électeurs FN qui ont exprimé «une révolte» sans «pour autant faire un vote d'extrême droite» et les autres.

    Dans une interview à Midi Libre parue ce mercredi, Hollande explique que dans l'Aude, il a vu des «Français en très grande inquiétude, en très grande révolte». «Il ont pu voter différemment d'ailleurs, tantôt pour moi, tantôt pour Jean-Luc Mélenchon et aussi pour l'extrême droite sans vouloir pour autant faire un vote d'extrême droite, mais pour envoyer un message», poursuit-il. «Donc, je ne dois rien céder à l'extrême droite.»

    L'électorat FN xénophobe? «Une partie seulement»

    Le candidat PS précise sur ce point qu'il «ne parle pas du parti», le Front national, «qui se situe où il veut et qui ne répond pas à ce qu'(il) considère être de l'intérêt de la France». «En revanche, une partie de ses électeurs doit être appelée à se rassembler derrière un projet susceptible de leur redonner confiance».

    Interrogé sur les propos du porte-parole du PS, Benoît Hamon, qui a estimé qu'une «grande partie» des électeurs du FN était «xénophobe», Hollande dit ne pas partager cette analyse: «Depuis des années que l'extrême droite existe, elle a structuré un électorat qui fait de l'étranger, de l'islam essentiellement, l'objet de son ressentiment. Mais c'est une partie seulement. Pas une grande partie».

    Parlez-vous à celle-là aussi? «Cette partie-là, j'entends ce qu'elle me dit. Je pense qu'elle fait fausse route mais je ne veux pas l'écarter de la République. Ils sont là, ces électeurs. Ils doivent être recherchés pour les amener à un autre choix, à une autre attitude», répond-il, en ajoutant toutefois: «Mais je parle, moi, à ceux qui ont exprimé une colère sociale, qui l'ont exprimée de multiples façons, pas seulement avec le vote Le Pen».

    «Quand il s'est agi, entre Jacques Chirac et Le Pen, de faire un choix, la gauche n'a pas hésité»

    Pour lui, les «causes» de la montée du vote en faveur du FN (dans le Gard, Marine Le Pen est arrivée en tête) «c'est d'abord la déception par rapport aux promesses du candidat sortant qui, en 2007, a pu absorber une part de l'électorat du Front au point de l'avoir réduit à 10%». «Aujourd'hui il est à 18 au plan national et à plus de 25% dans le Gard. Cela traduit son échec». «Je veux y répondre. Non pas en flattant ou en faisant de la surenchère, je laisse ça à Nicolas Sarkozy, mais en convainquant les Français, tous les Français, quel que soit leur vote de premier tour, de se retrouver dans un projet qui les élève».

    Questionné sur Jean-Luc Mélenchon, il reconnaît que celui-ci a fait une campagne combative contre le FN et qu'il «a sans doute permis d'en limiter l'impact». Concernant les personnalités de l'UMP dont Chantal Jouanno, qui ont affirmé qu'en cas de duel PS/FN aux législatives, elles voteraient PS, Hollande a rappelé qu'en 2002 «quand il s'est agi, entre Jacques Chirac et Le Pen, de faire un choix, toute la gauche n'a pas hésité, le Parti socialiste le premier. Nous avons appelé à voter Jacques Chirac». «Elles se placent dans la même logique que celle qui était la nôtre en 2002.»

    Avec AFP

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