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PUBLIE SUR LE BLOG D'EL DIABLO =
Le temps passe. Hier, quasiment, Kadhafi était reçu en grande pompe par Nicolas Sarkozy et plantait sa tente au cœur des beaux quartiers de Paris. Il était « l’ami, l’hôte honorable », sans cesser, il est vrai, d’être encombrant. Mais le chef de l’Etat français se livrait ainsi à une sorte de recyclage du dangereux dictateur dingue libyen. Libre échange et puits de pétrole tenaient lieu de raison morale...
L’ex-copain du désert n’est plus aujourd’hui qu’un cadavre mutilé, salué par les hourras d’un peuple libéré. Sa chute est une nouvelle étape marquante d’un mouvement de révolte et de libération qui s’est imposé dans la majorité des pays arabes méditerranéens ; une vague populaire d’une puissance à faire s’écrouler des dictatures militaro-financières et leur prétention à durer au cours de ce nouveau siècle. D’autres effondrements se produiront encore, sang à la clé mais avenir déverrouillé, comme en Syrie. Nous vivons le temps des révolutions.
Les Libyens et les autres peuples briseurs de cages ne sont pas, cependant, au bout de leur libération pleine et entière. Démocratie politique, sociale, économique est à leur portée, sans que les chemins qui y conduisent soient des autoroutes rectilignes! Que de luttes les attendent encore pour ne pas être englobés dans le giron des puissances du libéralisme international. Que d’espoir pourtant devant eux. Que d’espoirs partagés avec eux!
Christian AUDOUIN
(éditorial du 21 octobre 2011)
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