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    La CGT, qui avait appelé à battre Nicolas Sarkozy pour « contribuer à créer un contexte plus favorable aux revendications et au progrès social », ne peut que se réjouir du résultat de l’élection présidentielle.

     

    Elle avait précisé dans sa déclaration après le premier tour que ces revendications « nécessiteront toujours des mobilisations syndicales ». Gageons en effet que le contexte est en train de changer. En train, car il reste une formalité de taille : les élections législatives. Car il faudra bien demain que les changements attendus, trouvent leur traduction dans la loi. Les questions sociales auxquelles François Hollande va devoir s’atteler sont lourdes. Et il est attendu, car il a formulé des engagements sur le fond comme sur la forme de sa gouvernance. Du point de vue du dialogue social, on pourra difficilement faire pire que ces cinq dernières années.

     

    François Hollande a donné un premier rendez-vous aux syndicats et au patronat à la mi-juillet pour une conférence nationale pour la croissance et l’emploi. Il s’agira de discuter des « priorités » du quinquennat (emploi, lutte contre la précarité, égalité salariale, protection sociale). Il prévoit que tout texte de loi concernant les partenaires sociaux doit être précédé d’une concertation avec eux. Il entend modifier la Constitution pour qu’elle reconnaisse et garantisse cette obligation. Il est aussi attendu sur la négociation d’une nouvelle réforme des retraites, remettant en cause celle de 2010, notamment quant à l’âge de départ en retraite. D’autres aspects (âge de départ, pénibilité, financement ...) seront négociés avec les syndicats à partir de l’été 2012. Sur le front des salaires et du pouvoir d’achat, il devra aussi mettre fin à cinq années durant lesquelles aucun coup de pouce n’a été donné au SMIC ce qui a participé à un tassement général des grilles de salaires et qui contribue largement à l’atonie de la consommation des ménages. Quant aux services publics, là aussi, les attentes sont fortes après ces années de cure d’austérité et de révision générale des politiques publiques.

     

    Le nouveau président a annoncé la fin de la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et ouvrira des négociations sur les salaires. Sur chacun de ces dossiers, la CGT et son Ugict entendent continuer plus que jamais à jouer leur rôle. La nouvelle donne politique n’enlève rien au besoin d’un syndicalisme fort. Les cartes sont rebattues, mais le Medef est toujours là, les marchés financiers exercent toujours leur chantage et comptent bien nous faire payer leur crise.

     

    Source : "La lettre de l'UGICT-CGT - 9 mai 2012


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