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Voiçi un bref compte rendu de ce qui s'est passé vendredi entre les Organisations Syndicales du Personnel Navigant de Régional A. De Juniac, DG d'Air France et Lionel Guérin, futur patron du Pôle Régional Français.

Pour mémoire, les OS de "l'Alliance" avaient demandé, ensemble, d'être reçues afin de pouvoir avoir une présentation du plan de restructuration qui vient toucher aujourd'hui les filiales aériennes de la compagnie ex-nationale.

Après plusieurs semaines de mutisme, frisant l'autisme, c'est tout d'abords les administrateurs Air France au Conseil d'Administration de Régional qui ont reçu CGT, UNAC, SNPL-Regional, SNPNC et FUC.

Jeudi dernier, coup de théâtre, Mr De Juniac se déplace sur Nantes et souhaite voir les OS du Personnel Navigant, un déplacement prévu le 22 juin lui permettant de rencontrer les syndicats du SOL.

Nous n'attendions pas grand chose. Le résultat a dépassé nos espérances...

Toujours dans l'union, cette communication a été écrite pour tous les salariés, par un pilote...

Histoire d'une rencontre…

Ce vendredi 15 juin 2012, Messieurs De Juniac et Guerin se sont déplacés jusqu'à Nantes pour rencontrer les salariés de Régional.

Dans leur grande mansuétude, ils ont accordé 30 minutes d'audience aux organisations syndicales PN, ainsi qu'au Secrétaire du Comité d'Entreprise.

Trente minutes c'est court, très court, par conséquent nous n'avons eu d'autre choix que d'écouter avec attention leur discours parfaitement rodé et destiné au mieux à nous rassurer, au pire à nous endormir.

Vous aurez compris qu'un entretien de cette nature, d'une si courte durée et organisé avec seulement 24 heures de préavis, n'est pas le fruit du hasard, l'objectif étant de délivrer un message rassurant et surtout d'éviter toutes les questions embarrassantes.

Par conséquent, n'ayant pu approfondir le moindre sujet, nous ne pouvons vous faire part que du sentiment général qui c'est unanimement dégagé parmi les membres de l'Alliance, à savoir un très profond malaise sur les réelles intentions d'Air France à notre égard.

En fait, ce profond malaise provient essentiellement du fait que :

Rien n’est étayé ! Rien n’est garanti dans le temps ! 

- D'un coté on nous dit qu' « AF ne se désengage pas du PRF mais que nous allons changer de nom pour mieux nous développer ».                                                                                             Très bien mais sur quel marché ? Avec quel argent ? Mystère…

On nous dit aussi que 50% de notre activité sera réalisée en affrètement pour Air France, mais d'ores et déjà on nous impose une baisse de nos couts de 15% et Air France refuse de s'engager sur une quelconque durée de ces contrats!

« Le pôle régional  a pour objectif d'optimiser les filiales pour faire baisser les couts, » mais surtout, « pas d'inquiétudes les trois compagnies resteront indépendantes avec chacune leur Certificat de Transporteur Aérien ».

Optimiser sans fusionner ?

« Air France restera majoritaire dans le pôle ».

Très bien, mais pour combien de temps ? Question tabou visiblement!  Ne serait-ce pas la raison pour laquelle il est formellement interdit au pôle de s'appeler le pôle régional  Air France?

Sujet crucial : la protection de l'emploi.

« Pas de problème c'est un objectif pour tout le Groupe ».

Ouf, mais si AF n'était plus majoritaire dans le Pôle et qu'en plus nous n'ayons plus de nom en rapport avec Air France ? Qu'en serait-il ? ... Silence radio !

La scope clause : « Finie » ... Super ... Vive les Embraer 195 ! 

Mais au fait il faudrait acheter des avions et avec quel argent ? Et avec des avions de 120 sièges comment concurrencer les Lowcost ?

Sur quel marché, promis par le projet, allons nous nous développer ? En effet, il ne faut surtout pas entrer en concurrence avec Air France ni avec la futur extension de Transavia.

Bref tout ça tient pas la route, il y a forcement anguille sous roche, le désengagement d'Air France est évident, de développement il n'y aura point et notre lent démantèlement est programmé.

Air France se débarrasse de ses filiales ni plus ni moins ! Voila le scénario.

 Nous pouvons le changer la fin du film et forcer Air France à assumer ses responsabilités mais pour cela il faudra nous soulever dans un mouvement unitaire coordonné entre Régional et Britair

Après,il sera trop tard

L'Alliance