• PUBLIE SUR LE BLOG DE DIDIER GUILLOT , c'est long , mais ça mérite que l'on prenne son temps pour le lire !! =

    Jeudi 21 juin 2012 4 21 /06 /Juin /2012 08:48

     

     www.facebook.com/innovps

     

    Avant les propositions d'innovations,

    retour sur 20 ans de "rénovation"

     

    Nous venons de vivre de nombreuses années de débats internes au PS où il a été très souvent question de « rénovation ». Ce mot a été utilisé, sur-utilisé, valorisé, survalorisé et finalement démonétisé voire même galvaudé tant le décalage a été grand entre la promesse qu’il contenait et les des pratiques bien éloignées. D’ailleurs si l’on regarde de près les mouvements sur cette question, on se rend compte que les phases d’ouvertures et de progrès sont souvent suivies de phases de repli sur l’appareil :

    Les Etats Généraux de 1993, première tentative d’ouverture à nos sympathisants ont été suivis du froid congrès du Bourget et du polaire Congrès de Liévin. Un an plus tard, l’ouverture reprenait des couleurs avec le référendum de Lionel Jospin sur la rénovation. 

    Plus près de nous, l’ouverture aux adhérents à 20€ et la possibilité d'adhérer directement via le site internet national a été vécue comme un choc par les tenants de l’appareil. D’ailleurs cette mesure jamais assumée et pourtant toujours en vigueur pour les primo-adhérents s’est immédiatement auto-limitée avec la réforme des statuts remettant un verrou sur l’accueil des adhérents et en particulier sur la règle pourtant inapplicable de la présentation en Assemblée Générale pour valider les adhésions. 

    Pour faire suite aux brouillons mais sympathiques débats participatifs, la direction élue en 2008 a choisi de réinventer le centralisme démocratique avec des textes pondus en haut et qui devaient être avalisés en bas, sans alternative ni réel droit d’amendement. Au delà de ces mouvements de chaud et froid permanents, ne boudons pas notre plaisir, le PS a progressé sur bien des blocages et nous devons en prendre acte. Il a fait émerger de très nombreux élus aux profils intéressants et très différents des scrutins précédents lors des renouvellements « intermédiaires » de 2004, 2008, 2009 et 2010. Si la parité a du encore du mal à avancer dans les instances élues au scrutin majoritaire, elle est entrée totalement dans les mœurs dans les assemblées municipales et régionales. La diversité a elle aussi beaucoup progressé. Sur le papier, nous avons aussi nettement progressé sur la question du cumul, ce qui fut la grande avancée de la convention Rénovation de 2009 avec les primaires. Mais ce progrès est pour l’instant virtuel, le réel étant prévu pour l’après élections de 2012. 

     

    Pour autant, nous faisons le constat qu’il reste encore beaucoup à faire. Il reste encore beaucoup de citadelles à faire tomber, beaucoup d’archaïsmes à dépasser, beaucoup de pratiques à bousculer, beaucoup d’habitudes à changer et au premier chef sur notre rapport au fonctionnement interne de notre parti.

     

    Parce que bien des rénovateurs d’hier sont devenus les vrais conservateurs d’aujourd’hui, nous pensons que nous ne devons pas « ré-nover », mais inventer, innover, créer, expérimenter, tenter, changer. Nous ne croyons plus aux postures de congrès qui nous font croire depuis des lustres que les lignes de fractures sont éternellement entre une gauche « pure » plus à gauche et volontariste par définition et une gauche « plus gestionnaire » qui serait irrémédiablement soupçonnée de renoncements, voire d’impuissance. Ces postures de congrès ont toujours été ridiculisées à chacun de nos passages au gouvernement et elles le seront très sûrement lors de notre accès aux responsabilités dans un contexte très difficile dans quelques semaines. D’ailleurs, nos pratiques de gestions locales montrent là aussi l’inanité de ces petits jeux de rôle. Bien malin qui pourrait dire que tel élu mène une politique plus à gauche que le voisin en fonction de son choix de motion ! 

     

    Nous pensons que s’il doit y avoir un clivage qui doive absolument rassurer ceux qui ont besoin de lecture simpliste, ce clivage serait sans doute davantage vers une opposition entre inventeurs, innovateurs d’un côté et conservateurs de l’autre mais de façon plus subreptice entre une culture verticale du pouvoir et du rapport d’autorité à une culture horizontale qui se base sur un rapport d’égalité émergeant de la confrontations d’arguments. Au delà de toutes les propositions et de notre vision des grands sujets de société sur lesquels l’immense majorité des socialistes se retrouvent, nous partageons l’idée que nous devons ré-inventer un nouveau rapport au pouvoir, à la prise de décision, à la transmission des idées et de l’information, à l’échange avec l’extérieur, à la sélection de nos élites politiques nationales comme locales et plus simplement à la question du pluralisme et du débat démocratique.

     

    Proposition 1 – Le préalable : l’exemplarité.

     

    Le premier préalable à notre réflexion sur nos modes de fonctionnement démocratique, c’est celui de l’exemplarité. Cela signifie qu’aujourd’hui les militants du Parti Socialiste ne doivent plus accepter que des textes leurs soient soumis qui soient portés et signés par des responsables qui font exactement l’inverse dans leurs pratiques politiques de ce qu’ils prônent dans ces textes. Le meilleur exemple étant la question du cumul. Ceux qui ont le plus insisté sur cette question dans les motions des 3 derniers congrès sont ceux qui aujourd’hui se sont le plus battus pour repousser les nouvelles dispositions, retarder leur application ou faire accepter les dérogations. L’affaire de l’amendement parisien sur l’exemption des maires d’arrondissement à la règle du non cumul étant la plus révélatrice. Bien que 67% des militants parisiens aient approuvé le refus de voir les maires d’arrondissement exemptés par la règle du non-cumul, l’appareil a réussi à imposer ce qui est une double aberration : un adjoint au maire de Paris, Lyon ou Marseille n’aura plus le droit de cumuler alors que les maires d’arrondissement si. Mais plus ahurissant, ces mêmes maires d’arrondissement parisiens (qui rappelons-le sont aussi de-facto conseillers généraux) vont pouvoir continuer à cumuler avec un mandat parlementaire alors même qu’un modeste adjoint chargé des anciens combattants d’une ville de 10 000 habitants lui serait lui interdit de cumul. Ce genre de petit arrangement n’a pu avoir lieu que par la proximité très grande d’une poignée d’intéressés avec ceux qui font et défont les carrières internes dans ce le parti. Fermons la parenthèse. Notre opposition à la question du cumul par exemple se traduira par le fait que tout « cumulard » ne pourrait signer un tel texte. Voilà pour l’exemplarité. 

     

     

     

    Proposition 2

    Pour une autre gestion des ressources humaines

     

    Le PS regorge de militants aux parcours personnels, professionnels, syndicaux, associatifs passionnants. Chaque militant arrive avec des savoir-faire, des connaissances, des compétences qui sont bien sont souvent ignorées et sous-utilisées. La seule chose qui semble compter étant l’allégeance avant l’intelligence, la fidélité à tel ou tel avant la créativité personnelle. Au lieu de commencer par demander à un nouvel adhérent potentiel de quel courant il se sent proche, on doit commencer par lui demander, y compris dès le formulaire d’adhésion ce qu’il sait faire, ce qu’il veut faire et ce qu’il peut faire.

    Les 3 ont leur importance. En effet, si trop de potentiels aussi bien personnels, qu’intellectuels sont sous-utilisés, une certaine tendance à la « militarisation du militantisme » semble de retour. Un secrétaire de section est là pour susciter de l’enthousiasme, pour coordonner, pour donner envie à l’engagement personnel mais il n’est pas là pour fliquer, pour rendre compte sur combien de militants doivent aller à tel événement ou telle manifestation, combien doivent ou non participer à telle ou telle action. Un militant est d’abord un bénévole qui choisit de donner de son temps, de son argent de son savoir-être et de son savoir-faire. Il faut davantage valoriser ce que chacun peut apporter en s’appuyant sur ce que chacun sait et à envie de faire mais à l’inverse cesser de traiter un militant comme s’il était un agent de France Télécom qui devrait des résultats à sa hiérarchie. 

     

    Proposition 3

     Une révolution démocratique :

    la fin de la cooptation.

    Tout responsable doit être désigné par les militants

     

    Cette révolution démocratique a déjà démarré. Elle a commencé sous Laurent Fabius en 1992, puis Michel Rocard et Lionel Jospin de 1993 à 1995. C’est ainsi que les secrétaires de section, les premiers secrétaires fédéraux et le(la) PremierE secrétaire nationale sont depuis élus au suffrage uninominal direct des adhérents. Il en va de même pour les investitures aux scrutins uninominaux (cantonales et législatives). 

    On vient de vivre avec la séquence des investitures aux législatives une nouvelle tentative de l’appareil de faire échapper au vote des militants un nombre conséquent de circonscriptions et ce parfois en dehors de tout critère objectif, de toute rationalité politique, par le seul fait du prince ou de la direction et on a pu mesurer les effets colatéaux sur le vote des électeurs ensuite...

    Mais il reste un pan entier de notre parti qui vit lui au rythme de la cooptation directe, celui où les grands chefs de motion désignent les moyens chefs qui vont désigner les sous chefs. Les critères de cooptation n’ayant que bien trop rarement un rapport avec l’objectivité ou la rationalité. L’essentiel étant d’être proche de X au bon moment où X est lui même proche de Y au bon moment où Y est en cour avec Z. 

     

    Ce rapport là touche de près ou de loin tout ce qui a trait au scrutin proportionnel. C’est ainsi que se compose la part « Motions » des CA, des CF, du CN et de toutes les petites et grandes instances. C’est ainsi que se composent les listes aux élections européennes, régionales et de façon plus détachée municipales. S’il y a bien 2 cultures politiques chez les responsables socialistes aujourd’hui elles sont souvent dans le rapport à ces 2 modes de sélection. Certaines fédérations ont mis en place des « comités de section », lieu où le premier secrétaire fédéral réunit régulièrement les secrétaires de section. Le type de débat et d’échange politique qui résulte de cette assemblée est autrement plus concret, plus libre et éloigné des postures que n’importe quel Conseil fédéral dont l’utilité apparaît alors bien futile à un nombre croissant de responsables qui le désertent aussitôt « désignés ». Une instance comme le conseil fédéral est devenu le paradis des troisièmes couteaux de courants qui viennent tester leurs argumentaires destinés à verrouiller les débats dans les sections. La parole y est tellement formatée, qu’elle en devient totalement prévisible et du coup parfaitement insipide et sans aucun intérêt. D’ailleurs les CF sont archis plein au lendemain des congrès mais font salle clairsemée très vite.

     

    Le mode de désignation du haut en bas pour les scrutins proportionnels a montré toutes ses limites et même son absurdité dans les 3 années qui ont suivi le congrès de Reims. D’abord parce que le congrès de Reims s’est soldé par un gâteau coupé en 4 parts presque égales, rendant la gouvernance à tous les niveaux déjà fort compliquée.  De plus ces 4 parts ont elles mêmes toutes été victimes d’une scissiparité permanente. La plus importante s’étant rien moins soldé que par une scission avec le départ du PS de Jean-Luc Mélenchon et de ses troupes issues de la Motion C pour aller fonder le Parti de Gauche. Mais le paysage des autres motions n’est pas spécialement brillant. La Motion A s’est coupée en 2 sur la primaire (Delanoë pour Aubry et Moscovici derrière Hollande), la Motion D fondée sur le pacte de Marrakech entre Fabius, Aubry et DSK a montré toutes les limites de ces rassemblements d’intérêt et d’empêchement. La motion E a éclaté d’abord entre la mouvance Ségolène Royal et celle rassemblée autour de Vincent Peillon avant que là aussi cette motion ne se retrouve in fine coupée en 3 avec ceux qui ont soutenu Ségolène Royal, Martine Aubry et François Hollande dans la primaire. Devant un tel champ de ruine, comment les chefs et sous-chefs peuvent-ils encore se considérer comme légitimes pour nommer, désigner et coopter comme si de rien n’était. Non seulement le « paysage politique interne » de notre parti est totalement à recomposer, mais nous devons profiter de cette recomposition pour à la fois faire émerger des équipes nouvelles et surtout des fonctionnements totalement différents. 

     

    Nous ne proposons pas que tous les modes de scrutins internes deviennent majoritaires, mais en revanche nous souhaitons qu’une réflexion approfondie soit menée pour qu’en amont on puisse concilier la représentation proportionnelle avec un principe simple : que chaque candidat à des fonctions électives internes comme externes soit désigné par les militants et non plus par ses parrains. Il faut sortir du parrainage et de l’adoubement pour découvrir les chemins de la responsabilité. Cet objectif peut d’ailleurs être atteint par une méthode originale : l’expérimentation. Une section parisienne a ainsi renouvelé ses instances (CA et représentants dans les instances fédérales) en procédant au mode de scrutin dit « Condorcet ». Elle a ainsi permis à tous les adhérents de procéder au classement de tous les candidats de leur motion aussi bien pour la CA que les instances fédérales. Cette expérience a fonctionné sans difficulté lors des congrès de Grenoble (2000), Dijon (2003), Le Mans (2005), Reims (2008). Si ce mode est efficace et juste il est lourd. Dans des instances moins importantes, cela peut être un vote de pondération. Le panachage peut aussi être utilisé. Dans les sections les plus petites, cela peut aussi passer par le scrutin majoritaire directement. Nous devons inventer des méthodes qui permettent au maximum aux adhérents et aux responsables de s’impliquer dans l’alchimie de la composition des listes et la sacro sainte proportionnelle des motions ne peut être l’alpha et l’oméga de toutes les sélections politiques. Tous les dirigeants nationaux du PS doivent être désignés directement par les adhérents. Le mode de scrutin majoritaire sera privilégié.

     

     

    Proposition 4

    Démotionniser le PS. Vive le PS 2.0

     

    Le régime des « motions » est mort à Reims. Il faut inventer de nouveaux modes d’élaboration, des nouveaux modes d’agrégations, des nouveaux modes de sélection. Des nouveaux modes d’émergence de pensée collective.

    Au delà de la fin du privilège de sélection réservé aux parrains des motions, ceux qui font et défont les carrières des uns et des autres, nous devons être capables de retrouver du débat et même du pluralisme sans passer par ces agrégations éphémères où les uns et les autres se réunissent à tel ou tel moment dans l’espoir d’emporter avec lui le maximum des prébendes internes, mais aussi d’empêcher l’autre.

    Le passage par la case des contributions thématiques a été enterré alors qu'il méritait d'être au contraire rationnalisé. Tout cela est mis en vrac sur internet et le nombre de militants ayant la curiosité d’aller voir ce qui s’y passe, les idées qui circulent et les quelques efforts pour participer à l’élaboration de textes est désormais remisé au placard. L'outil internet devrait par exemple faciliter la consultation des contributions à conditions que l'on puisse effectivement les consulter par thème et mots clés pour mieux mesurer les différences de pensées sur chaque thème. Tout cela est mis en vrac sur internet et le nombre de militants ayant la curiosité d’aller voir ce qui s’y passe, les idées qui circulent et les quelques efforts pour participer à l’élaboration de textes est désormais remisé au placard. 

    Et bien allons plus loin et repartons de zéro. Dans la procédure montante, il devrait y avoir une phase de synthèse au sens « propre » du terme. Cela signifie qu’avant tout vote, il devrait y avoir une synthèse obligatoire pour définir le point commun entre toutes les visions qui circulent. Si on prend tous nos derniers congrès, 80% de nos textes étaient communs et c’est tant mieux. Mais quel temps perdu à lire les catalogues redondants. Les débats et votes devraient avoir lieu ensuite sur des choix et des vraies oppositions. Nous devons avoir des options et des alternatives sur des propositions ouvertes. 

    Après 3 ans de centralisme démocratique, un champ des possibles s’ouvre pour inventer une nouvelle forme d’élaboration qui s’appuie en grande partie sur le fantastique outil de plateforme collaborative que sont devenus les réseaux sociaux. D’ailleurs si La coopol était une belle idée et une réelle avancée, cela reste un outil trop fermé. Nous devons investir les réseaux sociaux à partir d’outils à développer comme l’application « les socialistes sur Facebook » et ce travail sera d’autant plus intéressant qu’il pourra dépasser le seul cadre des adhérents.

    A partir des expériences de démocratie participative locales, à partir d’un bilan affiné de ce que fut l’expérience des débats participatifs de 2007, nous devons permettre de tirer le meilleur du bouillonnement permanent qui circule sur la toile pour élaborer des méthodes d’élaboration collective qui ne donne plus le sentiment qu’un petit noyau très fermé s’occupe des textes et des idées et le peuple militant lui n’a plus qu’à voter.

     

     

    Proposition 5

    Un parti qui se cale sur les échéances nationales

     

    Le PS doit s’adapter définitivement à nos institutions quand bien même elles évolueraient à notre passage aux responsabilités.

    Cela signifie que nos congrès ne doivent plus être tous les 3 ans mais en lien avec les échéances nationales.

    Le calendrier doit être le suivant.

    Organisation des primaires 10 mois avant l’élection présidentielle.

    Congrès 6 mois après la présidentielle.

    Congrès de mid-term 2 ans après à mi-mandat. Ce congrès met en place le dispositif d’élaboration du projet. Les candidats aux primaires devant ensuite apporter leur part personnelle dans cette élaboration, y compris pour trancher ce qu’aucune convention n’a jamais tranché.

     

    Pour éviter toute confusion, le ou la candidate au poste de 1er secrétaire du PS qui se présente dans le congrès de mi-mandat présidentiel, s’engage à ne pas être candidat aux primaires. 

     

    Par ailleurs, nous proposons de faire de l’Université d’été un moment où les militants présents avec des délégués issus des sections pourraient influencer ou trancher par des votes sur des questions liées notamment à l’action locale ou gouvernementale. L'université d'été se transformant en conférence nationale militante annuelle. 

     

    Proposition 6

    La parité jusqu'au bout et tout de suite

     

    Notre parti a réussi le pari de la parité dans tous les scrutins proportionnels mais une poche sérieuse de résistance s’impose, le mode de scrutin uninominal. Lors du dernier scrutin de juin 2012, le PS a réussi a faire monter le chiffre mais en présentant 49% de candidates, il n’obtient que 37% d’élues permettant au nombre de femmes élues à l’Assemblée Nationale de passer de 19% à 26%. C’est un progrès énorme mais qui reste encore bien loin de l’objectif indiqué dans la Loi depuis plus de 3 législatures. Et pourtant, nous ne devons pas remettre en cause ce mode de scrutin infiniment plus juste parce qu’il valorise le principe de responsabilité de l’élu vers les électeurs. Mais la façon dont se font les avancées sur la parité en matière de circonscriptions législatives notamment doit être revu. Notre parti choisi de réserver une circonscription femme dès qu’un homme choisi de ne pas se représenter mais continue à protéger une caste d’intouchables pour qui la parité n’aura jamais été une question. Les députés élus pour la première fois lors des scrutins de 1973, 1978, 1981, 1986, 1988, 1993 ont tous en commun d’avoir été élus dans des moments où le PS se retrouvait avec 94% de députés masculins. En considérant leur droit inaliénable à la possibilité de se représenter, le PS considère que l’effort à mener pour atteindre la parité ne les concerne pas et c’est très choquant. Du coup la génération de responsables « masculins » de 25 à 45 ans paie à elle toute seule l’effort pour atteindre un jour cette parité pourtant inscrite dans la loi. C’est d’autant plus difficile pour cette génération, qu’elle vit justement cette « parité » comme parfaitement naturelle et juste, quand tant d’hommes politiques âgés de 60 ans et plus restent enfermés dans des schémas bien souvent encore très sexistes 

    de candidats considérés comme salariés de la politique. Le corolaire de cette réflexion c’est à la fois la lourde question du statut des élus, mais aussi celle de la formation. Le PS s’est entouré d’outils et d’officines très efficaces pour la formation des élus, mais reste très léger sur la formation des militants. La richesse du réseau des élus et des collaborateurs doit justement être mises à contribution pour la formation des militants et nous développons plus loin cette idée.

     

    Nous proposons de limiter à 77 le nombre de députés élus à la proportionnelle intégrale sur des listes nationales soumises à la stricte parité. 

     

    Pour les 500 autres députés nous proposons un mode de scrutin bi-nominal dans toutes les circonscriptions ramenées à 250. Dans chaque circonscription sont élus à la fois 2 députés, un homme et une femme. Le ticket qui gagne avec 50,1% dans la circonscription envoie 2 députés à l’assemblée et c’est ainsi que la parité est réalisée totalement et d’un seul coup et ce quelque soit le score de chaque parti. Ce mode peut être utilisé pour les élections cantonales également si l'on souhaite garder le mode de scrutin majoritaire. 

     

    ▪   Pour atténuer les effets du scrutin majoritaire renforcé par le plus faible nombre de circonscriptions, nous proposons que le sénat soit élu à la proportionnelle intégrale dans des circonscriptions régionales. Nous aurions ainsi une assemblée où toutes les composantes de la vie politique se retrouveraient et où la parité serait totale.

     

    ▪   Pour le vote des instances du PS, si le dualisme entre les membres élus au scrutin majoritaire et les membres élus au scrutin proportionnel devait perdurer, nous proposons que le collège élu à la proportionnelle rééquilibre de facto celui élu au scrutin majoritaire si il devait y avoir distorsion.  

     

     

    Proposition 7

    La France est métissée. La gauche doit l'être aussi

     

    Ségolène Royal avait eu l'intuition de mettre en valeur la France métissée dans sa campagne de 2007.

    François Hollande doit une bonne part de son élection à la mobilisation exceptionnelle de cette France de la jeunesse métissée des villes et de leur périphérie. 

    La question de la diversité a fait irruption depuis quelques années. Cette question n’est pas un gadget. Les élections municipales de mars 2008 et les élections régionales de 2004 et 2010 ont fait émergé une génération d’élus issus de la diversité. Cette génération doit être la première avant bien d’autres plus nombreuses. Mais surtout elle doit montrer qu’elle ne se contente pas de quotas homéopathiques et de places réservées ici où là. Le combat pour la diversité mérite bien mieux que de figurer comme le dernier espace où les responsables de courant peuvent se refiler leurs protégés. Il faut réserver des circonscriptions pour la diversité et bien plus que cela n’a été fait, mais cela doit toujours se terminer par le vote des adhérents parce que le soupçon sera alors trop grand sur ces futurs élus de la France métissée. 

     

    Proposition 8

    Le mandat unique des parlementaires

     

    Après l’effort sur le cumul issu de la convention nationale de 2009 nous devons aller au bout de la logique : tout parlementaire devrait être interdit de tout cumul avec un mandat local. 

    Par ailleurs, l’interdiction du non cumul pour les parlementaires doit être inscrite dans nos statuts de sorte que tout candidat à l’investiture aux élections parlementaires ne puisse obtenir l’étiquette socialiste s’il n’a auparavant renoncé à l’exercice de ses fonctions exécutives locales. 

    Cet objectif doit être inscrit clairement pour l'horizon 2014-2017. 

     

     

    Proposition 9

    Ouvrir le débat sur le cumul dans le temps

     

    La réflexion sur le cumul dans le temps doit se poursuivre et doit concerner aussi les fonctions internes. Un secrétaire de section ou un premier secrétaire fédéral ne devrait pas faire plus de 3 mandats par exemple. 

     

     

    Proposition 10

    Ouvrir le débat sur la professionnalisation politique

     

    Ce débat monte dans notre parti. Jamais le PS n’avait connu autant d’élus locaux et par ricochet le nombre de collaborateurs « politiques » et d’entourages des élus dans les sections et fédérations est devenu quelque peu étouffant pour qui ne fait pas partie de ce sérail. Aujourd’hui pour avoir une chance d’obtenir une quelconque reconnaissance dans le régime des motions et dans le fonctionnement local du PS, il faut à 30 ans être passé par la case UNEF-MJS, à 40 ans par la case collaborateur politique et à 50 ans par la case ENA. Les «filières » d’émergence de notre « élite politique » restent bien trop étroites et la question de la diversification sociale et sociologique doit être posée de façon très approfondie et sans démagogie. La diversité est une question importante, mais la diversité sociale davantage encore. En période d’opposition, ce sont les appareils et les administrations locales qui produisent notre « élite politique ». En période de gouvernement, nous nous retournons vers la haute administration et les cabinets ministériels. Nous avons le devoir de regarder aussi vers le monde de l’université et la recherche, vers le monde de l’entreprise, vers le monde associatif, vers le monde de l’économie sociale et solidaire, vers le monde syndical. Notre parti doit pouvoir être le réceptacle de la France qui bouge, comme de celle qui souffre. Notre parti doit regarder et s’appuyer sur l’innovation sans ne jamais oublier pour autant la soif plus forte que jamais de protection. Mais cette question va de pair avec l’ouverture de notre parti. Aucun scrutin de liste ne peut présenter au suffrage plus de 50% de candidats considérés comme salariés de la politique. Le corolaire de cette réflexion c’est à la fois la lourde question du statut des élus, mais aussi celle de la formation. Le PS s’est entouré d’outils et d’officines très efficaces pour la formation des élus, mais reste très léger sur la formation des militants. La richesse du réseau des élus et des collaborateurs doit justement être mises à contribution pour la formation des militants et nous développons plus loin cette idée. 

     

    Proposition 11

    Ouvrir les portes et les fenêtres

     

    Notre parti doit revoir les conditions d’adhésion et les formes d’adhésion. Avant d’aboutir à un barème de cotisation unique, nous devons absolument passer par la case du barème unique de fédération parce que le verrouillage de certaines sections par l’argent est une honte absolue. Aucune autre organisation démocratique, associative ou syndicale ne pratique un tel traitement des cotisations à la discrétion des responsables locaux.

     

    ▪   Mais au delà du principe d’égalité, nous devons maintenir la cotisation de base à 20€ et considérer que le barème doit être réellement indicatif et incitatif. Nous devons faire comme les associations, mettre en valeur le coût d’une cotisation après déduction fiscale mais chacun doit verser ce qu’il peut et ce qu’il veut, sans avoir à se prendre des remarques déplacées du secrétaire de section ou du trésorier. Si notre parti redevient un parti où l’on vote, où on tranche, où on délibère, où on débat, où on échange, où on élabore, le militantisme redeviendra un plaisir.

     

    ▪   La règle qui figure dans nos statuts selon laquelle on doit être adhérent à la fois du PS, d’un syndicat et d’une association est complètement dépassée et fort peu appliquée. Mais si on veut retrouver l’esprit de cette vision très sociale-démocrate du militantisme socialiste, nous pouvons renverser les choses. Nous proposons que tous les militants associatifs ou syndicaux se voient octroyer une carte du PS à cotisation symbolique et plus si vraiment volonté. Ils sont nombreux à être venus aux primaires et même à laisser leurs coordonnées. 

     

    ▪   Faire vivre le réseau des sympathisants. Plus de 600 000 votants des primaires ont laissés leurs coordonnées. Ces données doivent transiter par les fédérations et les sections qui doivent en faire leur arme principale d’action politique. Si l’on ajoute ce fichier frais à tous fichiers de sections et de campagne politiques, le PS dispose aussi bien au niveau local, qu’au niveau fédéral d’une force de frappe très puissante, mais il doit pour cela faire le pari de se tourner régulièrement vers ce réseau. Mais ce mouvement doit être double. Chaque secrétaire de section doit mettre à disposition du national et des fédérations le fichier « sympathisants » dont il dispose. Les convocations, les publications, les actions d’une section doivent toujours être relayées vers les sympathisants. C’est le meilleur moyen de les convaincre un jour de franchir le pas d’une relation plus durable. Et ce qui doit distinguer le traitement d’un adhérent de celui d’un sympathisant c’est principalement le fait que le premier dispose du droit de vote interne. 

     

    ▪   Adhérent d’un jour, adhérent toujours. Il peut arriver que tel ou tel adhérent ou militant fasse une pause dans son militantisme, pour des raisons liées à son engagement, comme pour des raisons professionnelles, médicales ou familiales. Quand il fait le vœu de réadhérer au PS, personne n’a à exiger des arriérés et il doit pouvoir retrouver le droit de vote dans le mois qui suit sa réadhésion. 

     

    ▪   Sanctionner les verrouilleurs. Un adhérent au PS doit être contacté dans des délais les plus brefs. Si quelqu’un qui a pris contact avec un responsable local peut prouver qu’il n’a eu aucun retour (par copie de mail) du secrétaire de section, le bureau fédéral peut alors démettre un secrétaire de section de ses fonctions. Son rôle principal est d’accueillir des adhérents, pas de les sélectionner. Les pratiques de fermeture ne peuvent plus être tolérées. Le Bureau Fédéral des Adhésions a été créé en partie pour cela, cet outil doit vraiment être doté de pouvoirs de sanctions plus nets sur les secrétaires de sections qui choisissent de faire de leur section des citadelles. 

     

    ▪   L’acte d’adhésion est formalisée par le contact mail ou l’envoi de courrier. Ce n’est pas la présentation en AG qui fait foi mais bien l’acte de la demande d’adhésion. En revanche chaque secrétaire de section doit communiquer auprès des adhérents et des responsables le nom de ceux qui ont rejoint la section tous les 6 mois. La fédération doit également contacter tous les 6 mois les demandes d’adhésions nationales et fédérales pour s’assurer que la section a bien pris le relais.

     

    Propositions 12

    Retrouver l'efficacité des équipes responsables

    en sortant de la logique du millefeuille.

     

    Notre parti fonctionne sur le mode du millefeuille. Chaque couche vient se superposer à la suivante. La génération qui a été ministre de 1981 à 1993 puis de 1997 à 2002 se sent toujours indispensable. Les collectivités locales ont également fait émerger de très nombreux talents. Et pourtant le PS doit retrouver le sens de l’efficacité et des responsabilités en ayant une équipe dirigeante ne comportant pas plus de 40 membres. Le congrès du Mans avait accouché d’une direction de 127 membres et celui de Reims de plus de 80. Quel militant peut citer plus de 10 de ses dirigeants ? Une équipe au travail cela suppose que les responsables sont identifiés et disposent de moyens humains et matériels pour cela. Les secrétaires nationaux « fonctionnels » doivent être des responsables disposant de temps et d’équipes dont ils auront également choisis une partie des collaborateurs.

    Dans toutes nos instances, des CA aux CN, tout responsable séchant plus de trois fois consécutives ladite instance se verra remplacé par plus motivé. 

     

    Tout dirigeant du PS qu'il soit local ou national ne doit pas considérer qu'il vient d'obtenir une médaille ou un titre à décliner sur une carte mais bien une responsabilité sur laquelle il est engagé. 

     

    Proposition 13

    Un PS open data

     

    Le PS doit s’appuyer sur la richesse des think thank de la fondation Jean-Jaurès à Terra Nova, plus récemment de la gauche populaire et bien d’autres. Mais il doit aussi être en mesure d’offrir des outils de travail et de recherche efficaces. Nous devrions pouvoir retrouver tous les résultats électoraux locaux et nationaux sur notre site, mais aussi les scores de toutes les élections internes. Tout citoyen qui débarque doit pouvoir retrouver toutes ces données sur un site unique. Pour l’aspect ludique, cela peut être les affiches à retrouver, voire à télécharger. Notre histoire et nos données doivent être davantage valorisées par l’outil internet. A tout moment, tout responsable doit pouvoir disposer d’un kit de campagne efficace et prêt à l’emploi (logos, chartes graphiques, plateforme blogs). 

     

    Proposition 14

    Un observatoire public de nos politiques locales.

     

    Le PS open data cela doit aussi passer par la création d’une véritable base de données de nos politiques publiques. Tout élu qui se lance dans une politique publique doit pouvoir en quelques clics retrouver si tel ou tel de ses collègues l’a déjà fait et les projets qui s’en rapprochent. C’est utile pour les élus, pour les militants, pour les chercheurs et pour les journalistes. Ce sera le meilleur moyen de valoriser ce que nous faisons. Mais c’est aussi une façon de pouvoir théoriser ce que nos élus font réellement face à telle ou telle situation et nos dirigeants doivent ensuite assumer ce que sont nos politiques locales. Un exemple parmi d’autres. Quel sens cela a t’il d’écrire dans un texte de la direction du PS que le PS s’oppose à la vidéo-protection quand 80% des maires socialistes la pratique ? Quand le PS doit définir une position sur les politiques de sécurité, il doit commencer par être capable de théoriser ce que sont ses politiques locales avant. C’est la même chose pour tous les thèmes !

     

    Proposition 15

    La maison commune de la gauche et des écologistes

    chez les militantEs et sympathisantEs.

     

    Lors des primaires citoyennes, un candidat radical de gauche s’est présenté. De nombreux responsables écologistes se sont prononcés en faveur de tel ou telle. Pourquoi ne pas aller au bout de la logique et proposer que tous les militants du PC, du PG, du PRG et de EELV peuvent participer à nos réunions et votes internes. C’est en ayant un temps d’avance que nous construirons un jour le parti de toute la gauche démocratique. Aujourd’hui nous devons penser la gauche à travers des identités et des appartenances multiples. La création du pôle écologique lors du dernier congrès montre bien la façon dont des militants peuvent se sentir à la fois socialiste ET écologiste. Socialiste ET radical et ainsi de suite. 

     

    Proposition 16

    La formation des militants : une priorité

     

    Les compétences des responsables comme des élus sont très largement sous utilisées. Elles doivent être valorisées dans un combat qui peut paraître désuet mais qui reste d’actualité. Dans chaque fédération, un vrai plan de formation doit être mis en œuvre et ce plan commence par une évaluation des compétences aussi bien politiques que pratiques. Dans chaque fédération, il y a un trésor caché de personnes prêtes à donner de leurs temps pour transmettre et partager un savoir, des compétences et des pratiques. Au lancement de Condorcet Formation, il y avait l’idée que la formation des élus puisse financer la formation des militants. Cette idée n’a jamais pu être appliquée, y compris pour de raisons juridiques, mais nous devons creuser cette idée à nouveau. En tout cas, on pourrait imaginer une meilleure valorisation de ce que les élus apprennent dans leur mandat pour mieux le partager avec tous les militants.

     

    Proposition 17

    Le parachutage, une pratique dépassée

     

    Dans les années 70, quand le PS était en « construction » le parachutage pouvait se justifier par le besoin de nombreuses équipes locales de faire émerger rapidement des leaders efficaces et reconnus. Aujourd’hui une telle pratique ne peut plus être justifiée ou alors de façon vraiment exceptionnelle. Elle n’est en tout cas acceptable que dans un cas : si une ville par exemple considère qu’effectivement il lui manque un ou une locomotive pour entrainer les autres, cela peut se discuter. Mais le parachutage imposé de la rue de Solférino pour caser à tout prix des apparatchiks qui n’ont jamais réussi à s’implanter localement doit cesser. Les échecs retentissants de Ségolène Royal ou Jack Lang en juin 2012 et de quelques autres devraient faire réfléchir.

    Aujourd’hui la surface électorale locale atteinte du PS lui permet clairement de faire émerger des leaders et des locomotives dans toutes les villes et circonscriptions à de très rares exceptions près. Pour qu’un parachutage soit désormais accepté, il devra faire l’objet d’un consensus de plus des deux tiers du bureau fédéral et du conseil fédéral. 

     

    Le PS n’était pas un cadavre à la renverse au départ du congrès de Reims. Il en est sorti massacré par cette horreur qu’a été la révélation de fraudes. Le fait qu’elle était partagée dans un jeu assumé de je te tiens tu me tiens par la barbichette, le premier qui ne fraudera pas il aura une tapette ! ne la rends pas moins grave. Nous avons réussi à maîtriser le processus des primaires. Ceux qui l’ont organisé doivent désormais livrer les clefs partout pour que Reims ne puisse jamais plus se reproduire.

    Nous devons être d’une fermeté totale. Si une situation de fraude est avérée à tel ou tel endroit, le secrétaire ou celui qui l’a monté doit être sanctionné par une exclusion du PS et la démission d’office de ses fonctions. 

     

     

    Proposition 18

    Eradiquer la fraude

     

    Par ailleurs cette question doit aussi faire l'objet d'une responsabilisation des fédérations. Si le moindre soupçon de fraude pèse sur telle ou telle fédération, c'est l'ensemble des résultats de ladite fédération qui doivent être annulés et non pris en compte dans les résultats d'un congrès. 

     

    Proposition 19

    Responsabiliser les fédérations pour les accords avec les autres partis.

     

    Il est naturel que la négociation avec les autres partis de gauche se fasse au niveau central pour les accords électoraux. Mais la limite de ces négociations doit rester au niveau du nombre de circonscriptions gagnables ou non gagnables à céder. Ce doit être ensuite à la fédération de prendre ses responsabilités pour décider où cela est le plus judicieux. Il en va de même pour les accords sur les listes régionales. 

     

    Proposition 20

    Sacraliser le vote des militants.

     

    De nombreux candidats aux législatives se sont retrouvés parachutés dans telle ou telle circonscription sans qu’à aucun moment le vote des militants n’ait été sollicité. Le cas de La Rochelle est le plus emblématique mais il y en a eu bien d’autres. Les seuls cas qui doivent échapper au vote des militants sont les circonscriptions cédées aux partenaires, mais tout candidat socialiste qui se présente à une élection doit être désigné en amont par les militants de sa circonscription. 

     

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    Par Didier Guillot - Publié dans : Parti Socialiste
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