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    Une page du gratuit qui se tourne définitivement

     

    Voici une annonce qui tombe mal à propos en pleine période de crise et qui vient allourdir les chiffres du chômage en Sarkozie.

    L'audience prévue ce matin à 9h30 au tribunal de commerce de Lyon, a abouti au placement en liquidation judiciaire de la société d'édition Comareg et de son centre d'impression Hebdoprint, propriétés du Groupe Hersant Média (GHM) qui publiaient le titre Paru Vendu.

     

    1650 salariés sur le carreau

    Annonçant la décision, le président du tribunal a "remercié les salariés" et leur a souhaité "bonne chance". Plusieurs centaines de salariés s'étaient massés devant le palais de justice, distribuant de faux Paru Vendu titrant Paru Vendu Liquidé. Selon les représentants du personnel, la liquidation judiciaire de ces sociétés employant plus de 1 600 personnes est la plus importante en France cette année. « Ils nous ont menés en bateau jusqu'à la semaine dernière. Ils nous ont fait croire à une reprise », s'est indigné Laurent Pilliteri (délégué CGT pour Hebdoprint).

    La Comareg explique la liquidation par "la migration du marché des petites annonces sur internet et la crise économique qui a réduit l'ensemble des investissements publicitaires dans l'emploi, l'immobilier, l'automobile".

    Leader de la presse gratuite d'annonces, la Comareg était en redressement judiciaire depuis le 30 novembre 2010. Hebdoprint avait fait l'objet d'une procédure de sauvegarde. Elles emploient respectivement 1 150 et 500 salariés, qui vont être licenciés. Un dernier plan de sauvegarde de l'emploi, lancé en février pour sauver les sociétés, avait porté sur 758 suppressions de poste.

     

    Du côté des salariés, on pointe du doigt l’actionnaire Hersant Média qui n’aurait rien fait pour sauver le gratuit. Dans un document publié lundi par les syndicats (CGT, CFDT, FO et CFTC), Philippe Hersant est présenté comme la « centième plus grosse fortune de France, qui réside en Suisse, ne paye pas d’impôts en France et se permet le luxe de générer de la misère par la mise au chômage des salariés qui travaillent pour lui. »

    « Joyeux Noël Mr Hersant, ironise Oriane, commerciale. Prenez un instant, si vous avez une part d’humanité, pour penser au cadeau empoisonné que vous venez de faire à 1 650 familles. »

    « Quel gâchis ! Quelle honte ! Quel “j'm'en foutisme” de la part de cette direction minable », pérore de son côté Jocelyne, assistante commerciale.


    GHM avait indiqué vendredi dernier n'avoir reçu aucune "offre recevable de reprise" de son pôle de presse gratuite d'annonces, composé des deux sociétés. Groupe Hersant Media, héritage aujourd'hui lointain de l'empire de Robert Hersant, contrôle actuellement quelque 27 titres de presse, deux chaînes de télévision locales et sept stations de radio.

     

    La liquidation sera officialisée sous quinze jours, respectant ainsi le délai de maintien de l'activité si un repreneur providentiel venait à se faire connaître. L'avenir est donc plus qu'incertain pour les 1650 salariés du Groupe, qui devraient tous être licenciés sous trois semaines.
    Les salariés préparent déjà leur sortie. Dans les semaines à venir, ils se réuniront pour discuter de la marche à suivre pour faire valoir leurs droits au licenciement. 

     

    Sources : LeMonde.fr, LyonMag.com

     

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