• Publié sur le blog de Roger Colombier =

    8 Août 2015

    Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

    Mercredi, nouveau naufrage en Méditerranée et nouvelles larmes de crocodile: 367 survivants sur 700 migrants entassés au-delà du supportable sur une barcasse. Depuis le début de l'année, plus de 2 800 êtres humains ont péri ainsi.

    Les migrants fuient l'extrême pauvreté, les guerres, les dictatures, quand ces trois fléaux, alimentés par les pays impérialistes qui les ont créés, ne s'ajoutent pas. Mais la grande majorité de ces réfugiés ne s'expatrient pas en UE capitaliste, mais dans les pays du Sud. Et surtout pas en France, l'un des pays les plus riches au monde et dans lequel la droite et son extrême, la gôche de l'Elysée cultivent le sentiment d'une invasion étrangère insurmontable et donc insupportable. Ils dressent de plus en plus l'idée d'hérisser autour de cette migration humaine des fils de fer barbelés toujours plus haut et acérés.

    Le 13 mai 2015, la Commission européenne et donc tous les 28 états de l'UE ont décidé d'ouvrir avant fin 2015, une centre "multifonction" au Niger pour identifier et trier les migrants: un camp de concentration sans garantie du respect de la dignité et des droits humains, en un pays de la Françafrique où ses deux valeurs sont battues en brèche.

    Le Haut commissairat aux réfugiés de l'ONU a chiffré le nombre d'êtres humains déracinés: 51,2 millions dont 16,1 sont des réfugiés, 1,2 des demandeurs d'asile et 33,3 millions sont des déplacés dans leur propre pays avec l'unique espoir de s'en évader.

    Il va falloir ouvrir un  grand camp au Niger. Très grand.

    Mais la France a hélas le triste privilège d'en avoir établi avant l'invasion nazie. Par exemple, le camp de Gurs, entre le 15 mars et le 23 avril 1939, près d'Oloron dans les Pyrénées-atlantiques...

    Les pays impérialistes, fauteurs de guerres, de pillages et de misère, responsables de la migration d'êtres humains
    Les pays impérialistes, fauteurs de guerres, de pillages et de misère, responsables de la migration d'êtres humains