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    rip-educ.jpgL'université de classe s'installe au Royaume-uni

    Après le triplement des frais d'inscription, la baisse de 25% du montant total des bourses





    Article AC pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/ et pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/





    Si l'université britannique n'a jamais été un modèle de démocratisation de l'enseignement supérieur, les dernières mesures prises par le gouvernement conservateur tendent à achever ce qu'il pouvait en rester



    En décembre 2010, le gouvernement a ainsi adopté une loi, vivement contestée dans la rue par les étudiants britanniques, cassant ce qu'il restait de démocratique dans l'université britannique :



    Tout d'abord, en triplant le plafond des frais d'inscription, passant de 3 000 (4 000 euros) à 9 000 (10 500 euros) livres. Sachant que l'enseignement supérieur, dans le cadre des coupes budgétaires, va voir son budget réduit de 40%, la hausse réelle des frais tout comme l'ouverture au capital privé deviennent inévitables.



    Ensuite, en restructurant la carte universitaire, favorisant l'émergence de pôles d'excellence, réservés à une certaine élite et financés partiellement par le privé, et faisant dépérir les petites universités de proximité. Près de 50 des 130 universités britanniques sont déjà sous la menace d'une fermeture prochaine.



    Enfin, en réduisant les aides destinés aux étudiants en difficulté sociale.



    D'ores et déjà, l'Allocation de poursuite des études (EMA), destinés aux lycéens de 16 à 18 ans de milieu modeste qui désiraient continuer dans le supérieur, a été supprimé en 2011, laissant les près de 70 000 lycéens concernés dans une situation critique.



    Une nouvelle étude de l'Office for fair access (Offa) vient de révéler un plan de coupes drastiques dans les bourses destinés aux étudiants issus de milieux populaires, contredisant la thèse officielle du gouvernement, celle d'une hausse générale des frais compensée par des aides renforcées pour les boursiers.



    Le National union of students (NUS) a ainsi noté que le montant général des bourses accordées dans l'enseignement supérieur allait chuter de 358 millions de £ en 2011 à 275 millions de £ en 2015. Une perte de 93 millions de £, soit une baisse de 25% du montant général des bourses.



    Les syndicats étudiants ont ainsi dénoncé des mesures qui contraignent les étudiants, notamment de milieux modestes mais aussi de plus en plus issus des couches moyennes à s'endetter massivement.



    Le Syndicat des professeurs du supérieur (UCU) a estimé que les futurs étudiants devront s'endetter à hauteur de 50 000 £ tout au long de leur scolarité pour pouvoir payer leurs années universitaires.



    Les syndicats étudiants comme enseignants ont dénoncé par ailleurs l'hypocrisie du National scholarship programme (NSP), mis en place par ce gouvernement, qui offrirait à une minorité d'étudiants de milieux modestes méritants la possibilité d'être exempté pour une année, et exceptionnellement deux années, de leurs frais d'inscription.



    Or ce schéma temporaire d'une part, réservé à une petite minorité d'autre part (jusqu'à 18 000 étudiants chaque année, concevant la bourse non comme un droit mais comme un privilège concédé par l’État, est très loin pour les syndicats de répondre à la crise de l'endettement étudiant et à la nécessité de préserver ce qu'il reste de la démocratisation de l'enseignement supérieur.



    Au Royaume-uni comme dans le reste de l'Union européenne, c'est en tout cas le même schéma qui est appliqué, celui prévu par le Processus de Bologne.



    Hausse des frais d'inscription, ouverture au privé, réformes des cursus dans les intérêts des grandes entreprises, pôles d'excellence élitistes : la construction d'une université de classe au service du grand capital.

     

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