Parler de “frontières au centre du débat” pour le président-candidat, c’est mettre clairement le curseur à sa droite extrême, quitte à attirer comme des mouches sur un pot de miel ceux que l’on affirmait hier encore vouloir écarter. Le jeu est d’autant plus dangereux qu’on se doute bien que se négocient en douce quelques contreparties qui iront bien au-delà de quelques députés à l’Assemblée nationale élus en juin ailleurs que dans des circonscriptions faciles. Bruno Gollnisch ne se gêne pas pour en parler ouvertement, des fois que que, au cas où il serait réélu, le président, comme à son habitude, fasse ensuite mine de n’avoir rien entendu.
Ce qui est assez gênant aussi, c’est que toute l’Europe a bien entendu le message et saura s’en souvenir.
La “frontière au centre” peut également être entendue comme un barrage à sa gauche, ou en tout cas aux “moins de droite”, les centristes, qu’il semble décidément ne pas porter dans son cœur.
Et comme disait Alphonse Allais, “passées les bornes, il n’y a plus de limites”.
A dégager.
Merci à Jean-Daniel Flaysakier pour l’idée de départ.