"Dans le domaine éducatif, que retiendra-t-on de ce quinquennat ? 80.000 suppressions d'emplois, la fin de l'année initiale de formation des maîtres, la semaine de quatre jours à l'école primaire. Même si l'on place, sur l'autre plateau, les évaluations généralisées des compétences des élèves, le bilan est maigre", a déploré M. Antoine.
Si travailler dans l'équipe de M. Sarkozy à l'Elysée fut "un honneur", "ce furent deux années d'espérances déçues", a-t-il résumé.
Chez les conseillers présidentiels, c'est "la mêlée des conservateurs, des libéraux et des budgétaires" qui a généré cette politique et "tous méconnaissaient la réalité concrète du métier de professeur, les conditions d'exercice dans les quartiers sensibles, les impasses de l'orientation pour les élèves peu doués ou défavorisés socialement".
"Au fond, ils idéalisaient l'éducation nationale mais ne l'aimaient pas, car elle votait mal et leur faisait peur. Et ils convenaient, à la suite du chef de l'Etat lui-même, que les priorités étaient ailleurs", a aussi écrit M. Antoine.
Pour lui, le candidat PS à la présidentielle, qui a promis 60.000 créations de postes, fera de l'éducation "une priorité nationale" et "rappelle régulièrement que, dans notre pays, l'histoire de la République se confond avec l'histoire de l'école".
Avant l'Elysée, M. Antoine fut notamment en 2002 directeur de cabinet du ministre délégué à l'enseignement scolaire