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    Sarkozy en perdition

    5 avril 2012

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    Avant que Sarkozy arrive à La Réunion, il y avait ce que l’on appelle du teasing : on allait voir ce qu’on allait voir, Sarko ferait des annonces sans précédent… alors quand il a parlé après Didier Robert, son représentant à La Réunion, le candidat de l’UMP était au pied du mur.
    Il a dit qu’il va faire cadeau des charges sociales aux patrons qui embaucheront des jeunes, et à ceux qui embaucheront tout court s’ils font partie d’un des secteurs de la zone franche globale d’activité. Mais attention, Sarkozy a mis une condition : qu’il soit de nouveau élu.

    Depuis cinq ans, Sarkozy est au pouvoir et le problème du chômage existait déjà en 2007. Depuis cinq ans, Sarkozy dispose des pouvoirs nécessaires pour faire voter des lois. Alors pourquoi attend-il les dernières semaines de son mandat pour faire de telles propositions ? Quelles sont les raisons qui ont empêché leur mise en œuvre pendant cinq ans ? Aucune explication.
    Tout cela n’est pas très sérieux, et cela pose la question de la crédibilité.

    Sarkozy était aussi attendu au tournant sur le prix des carburants. Que propose-t-il pour baisser les prix ? Tout comme Didier Robert, il ne compte pas remettre en cause les marges scandaleuses que les pétroliers peuvent se garantir grâce à leur monopole. Il dit simplement qu’une fois réélu, il exonérera La Réunion des normes européennes dans la qualité des carburants afin que les importateurs puissent acheter meilleur marché. Décidément, Sarkozy est tombé bien bas.

    Tout cela caractérise le discours d’un président sortant en perdition. Pas une once d’autocritique alors que la population souffre davantage, et des propositions d’une rare indigence. Faire dans la journée un aller-retour Paris-La Réunion, soit la moitié du tour de la Terre, à une demi-douzaine de ministres et 250 gendarmes pour ça ! Nicolas Sarkozy aurait pu très bien passer un coup de fil à Didier Robert pour que ce dernier fasse passer le message, c’était du temps et de l’argent gagnés.
    Sarkozy a conclu son discours par un "aidez-moi". Alors aidons-le à partir, il reste 17 jours pour créer les conditions de son départ inéluctable.

    J.B.


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