On ne peut pas dire que le livre de Gérard Dalongeville fasse du bien à l’intégrité des élus de la république. “Rose-Mafia” décortique un réseau au sein duquel les fédérations “PS” du Pas-de-Calais et du Nord sont éclaboussées par un ancien “camarade” : celui qui fut Maire d’Henin-Beaumont.
Dalongeville s’allonge ! Il s’étale, n’épargne personne et va même jusqu’à citer les infidélités conjugales des certains de ses anciens partenaires. Il aurait pu se passer de ce style de bassesses dans la mesure où il y avait assez de sujets à traiter pour éviter de tomber dans le “radio-corbeau”.
“Couac-couac” ! On ne prête qu’aux riches, mais il va bien falloir sélectionner dans ce livre ce qui appartient au fantasme de la réalité. Chaque lecteur aura son propre avis. Et c’est là toute la limité d’un tel témoignage !
Le bouquin de Dalongeville laisse apparaître l’existence d’une organisation mafieuse mêlant des gros responsables de sociétés locales du Nord Pas-de-Calais avec des élus socialistes. Dalongeville ne nie pas avoir été l’un d’entre eux et avoue qu’il a attendu le dernier moment pour se mettre réellement à table ! Il reste que finalement la digestion va être compliquée pour beaucoup de responsables politiques locaux du côté d’Hénin-Beaumont. Marine Le Pen se frotte déjà les mains !
Blackout médiatique ?
Les accusations de Dalongeville sont importantes et graves. Il apparait que depuis la sortie de l’ouvrage en pleine campagne des Présidentielles, les réactions sont mitigées et on remarque aussi un “blackout” de l’auteur sur les plateaux- télévisuels.
Prudence oui, mais tout de même ! Si on en juge par tous les noms cités dans ce livre, l’auteur devrait s’attendre à une centaine de plaintes pour diffamation. Les premiers offusqués seront certainement les loges maçonniques locales mises à mal par l’ancien notable.
La franc-maçonnerie en cause !
L’auteur n’hésite pas à mettre le doigt sur le” vénérable “trafic d’influence politique et économique qui se tiendrait au sein de certaines loges maçonniques de la région regroupant les puissants du cercle socialiste.
La franc-maçonnerie est éclaboussée non pas pas des insinuations vaseuses, mais par des détails troublants qui, lorsqu’on interroge les personnes concernées, montre l’embarras général dans lequel est placé le parti socialiste de la région.
Marine Aubry doit-elle son éviction du gouvernement à cette histoire ? On peut en douter, mais c’est un des sujets épineux qui doit gérer Hollande.
En tout état de cause, les pratiques dénoncées par Dalongeville restent à prouver et….comme on dit hypocritement: “Attendons que la justice se prononce avant de se faire une idée.”
Vous y croyez vous à l’indépendance de la justice dans cette histoire ?
La franc-maçonnerie est pointée du doigt et l’auteur explique que beaucoup de “frères” et “sœurs” utilisent les réunions secrètes et les réseaux « souterrains » pour s’échanger de l’information ultra confidentielle ou pour négocier des marchés en sous-main.
L’auteur dénonce, accuse et met à mal toute une idéologie humaniste. Il s’empresse d’ajouter que ces “mafieux-maçons” ne représentent pas la majorité des frères et sœurs. Ouf, finalement les « franc-mac » sont sauvés ! Mais le mal est fait et la franc-maçonnerie se trouve à nouveau entachée d’accusations importantes.
Fondées ou non, les multiples attaques vécues par les “humanismes autoproclamés ” commencent à alourdir sérieusement la noble étiquette de la “franc-maçonnerie” et c’est bien regrettable… surtout pour celles et ceux qui vivent cet engagement dans une totale honnêteté.
En tous les cas, ce bouquin pourrait faire la joie d’un scénariste-fiction pour un film. Vous voyez qui dans le rôle du Maire-déballeur ?
Rose Mafia de Gérard Dallongeville . Editions Jacob-Duvernet
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