Le candidat PS a dégainé cette annonce, une heure avant dans «Paroles de candidats» sur TF1. «J’ai appris les progressions considérables des rémunérations des patrons du CAC 40, deux millions d’euros par (an) en moyenne», justifiait Hollande.

Mais Cahuzac, son chef du pôle «budget, fiscalité», n’était manifestement pas informé. D’où sa sueur froide et sa réaction «circonspecte»: «Je sens qu’on va passer une bonne soirée enfin surtout moi!» Du coup, le député tente de s’en sortir en rappelant la ligne jusqu’alors de son candidat, qui «nous amène à un taux marginal de 50% pour ceux qui gagnent plus de 500 000 euros par part». Dans son programme, Hollande s’en tenant à la création d’une «tranche supplémentaire de 45% pour les revenus supérieurs à 150 000 euros par part».

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Le lendemain, le premier cercle de Hollande tente de faire oublier la mine déconfite de son «Monsieur fiscalité» à «Mots croisés». Sur France Inter, le directeur de campagne, Pierre Moscovici, assure le service après-vente de cette «mesure de justice» sans broncher: «Oui, elle est forte, elle est assumée et je la revendique.» Et Vincent Peillon, qui défend sur Europe 1, «un sujet majeur pour nos concitoyens», dément toute improvisation: «Oui, nous en avions parlé.»

«Je comprends la gêne de Jérôme Cahuzac»

La proposition d’imposer à 75% les revenus de plus d’un million d’euros annuels, a été discutée le week-end dernier, avec quelques membres de l’équipe de Hollande, «suite à la (...) Lire la suite sur Liberation.fr