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    Hollande affirme sa "solidarité" avec les salariés de Florange

    La veille, les salariés avaient commencé à bloquer la sortie des expéditions de produits, peu avant la réunion d'un comité d'entreprise qui a officialisé la prolongation de l'arrêt des deux hauts-fourneaux du site.

    "Je ne suis pas simplement venu vous dire ma solidarité, je suis venu vous dire ma responsabilité, parce que quand on prétend à la présidence de la République, on doit croire à son industrie, à l'industrie sidérurgique", a déclaré François Hollande au micro, juché sur le toit d'une camionnette des syndicats.

    "On va tout faire pour que ce site, ici, puisse se développer, se moderniser, voilà mon message devant vous", a-t-il ajouté devant quelque 200 salariés, les élus locaux, quasiment tous socialistes, et de nombreux journalistes rassemblés à la portière de "l'usine à froid", la partie des installations qui continue à produire.

    Interpellé par les syndicats, François Hollande s'est engagé à déposer, avant la fin de la session parlementaire, une proposition de loi permettant à l'Etat d'empêcher la fermeture d'une usine rentable, une idée qu'il avait déjà évoquée en janvier sur le site voisin de Gandrange.

    "Quand une grande firme ne veut plus d'une unité de production mais ne veut pas non plus la céder, nous en ferons une obligation", a-t-il dit. "Si cette loi n'est pas votée avant le mois de mai, alors, quel que soit mon avenir, je reprendrai ce texte, parce que je vous le dois", a-t-il ajouté.

    Presque à la même heure, de l'autre côté du pays, le candidat-président Nicolas Sarkozy visitait la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, en Seine-Maritime, dont il a annoncé le redémarrage temporaire.

    "TOUT POUR QUE FLORANGE ROUVRE"

    Les syndicats d'ArcelorMittal, qui craignent un arrêt définitif de la filière liquide en Lorraine, souhaitent interpeller les dirigeants politiques à quelques semaines de l'élection présidentielle.

    "On fera tout pour que Florange rouvre", avait déclaré Nicolas Sarkozy mardi, lors d'un déplacement en Charente-Maritime.

    A l'entrée de l'usine sidérurgique, une main a cependant tracé sur un panneau "Gandrange, faut pas que Sarkommence", allusion à une promesse similaire formulée par le président de la République le 4 avril 2008 à Gandrange où les installations qui avaient été condamnées par l'actionnaire ont pourtant fermé.

    Cultivant sa différence avec le président sortant, François Hollande a souligné la nécessité de "tenir parole, parce que c'est cela qui fera la différence au moment du choix, je l'espère, de l'élection présidentielle".

    "Il y a les candidats du peuple et il y a les candidats qui prétendent servir le peuple", a-t-il ajouté.

    A l'arrivée du candidat socialiste, quelques slogans "Arcelor nationalisation" et "Interdiction des licenciements" ont fusé.

    Lors du comité central d'entreprise, qui se déroulait jeudi au siège français du groupe, à La Plaine-Saint-Denis, en région parisienne, la direction d'ArcelorMittal a confirmé le maintien à l'arrêt des deux hauts-fourneaux au deuxième trimestre.

    Aucun licenciement n'est prévu, a dit le PDG d'ArcelorMittal France, selon qui l'arrêt temporaire concerne 500 salariés pour lesquels un dispositif d'indemnisation et d'accompagnement a été mis en place.

    Avec les baisses de production sur d'autres secteurs de l'usine, ce sont en revanche 2.500 salariés sur environ 5.000 - parmi lesquels 2.000 sous-traitants et intérimaires - qui subissent des mesures de chômage partiel.

    François Hollande avait entamé sa journée par une visite, à la Bourse du travail de Paris, aux salariés de Fralib (groupe Unilever), qui fabriquent les infusions Lipton et Elephant et dont les emplois sont menacés.

    Avec Elizabeth Pineau à Paris, édité par Patrick Vignal


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