• QUELLE MISERE !!!!!!!!!

    Vendredi 19 août 2011 5 19 /08 /Août /2011 10:48


    Par DESIRS D'AVENIR HERAULT

    Les bourses européennes n'en finissent plus de sombrer

    | Par La rédaction de Mediapart

    Les bourses se sont à nouveau enfoncées ce vendredi peu après l'ouverture, emportées par des valeurs bancaires à nouveau très chahutées. A 09H48, le CAC 40 lâchait 4,06% à 2.951,01 points, après avoir déjà perdu 5,48% la veille. Au même moment à Londres l'indice Footsie-100 des principales valeurs perdait 156,47 points, soit 3,07% par rapport à la clôture de jeudi, à 4.935,73 points. En Allemagne, l'indice Dax perdait 3,24% à 5.421,43 points, passant sous le seuil de résistance important des 5.500 points. Jeudi l'indice vedette avait perdu près de 6%. Les bourses asiatiques avaient déjà suivi ce mouvement toute la nuit.


    Les marchés s'inquiètent notamment de la possibilité d'une propagation de la crise de la dette européenne aux Etats-Unis, après la parution d'un article du Wall Street Journal révélant les inquiétudes de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur la solvabilité des filiales américaines des banques européennes.


    Première victime en Europe: le secteur bancaire. Les banques françaises ont été frappées de plein fouet jeudi, la Société générale chutant de plus de 11,69%, Dexia de 13,52%, BNP Paribas de 6,55%, Crédit agricole de 7,47%. À Londres, Barclays Bank s'est effondrée (plus 11%) tandis que HSBC a reculé de près de 7%. À Francfort, Commerzbank a glissé de 11% et Deutsche Bank de 8%. A Milan, Intesa Sanpaolo dont la cotation a été suspendue à cause de pertes trop importantes a reculé de plus de 9%. Unicredit a cédé 6,5%. Enfin, à Madrid, Banco Popular a dévissé de plus de 6%. Ces valeurs bancaires faisaient à nouveau l'objet de craintes ce vendredi. 


    Le Dow Jones a quant à lui perdu jeudi 3,68% alors que l'indice Nasdaq (technologies) a dégringolé de 5,22%. L'indice de volatilité était au plus haut jeudi, renouant avec la fièvre de la semaine dernière, s'inquiète le New York Times.


    Selon l'article du Wall Street Journal qui a ravivé les inquiétudes, les régulateurs américains sont «très préoccupés» des difficultés de financement des filiales américaines des banques européennes. Ils craignent notamment qu'elles ne rapatrient brutalement leurs fonds propres en cas de difficulté en Europe, avec le risque d'assécher le marché américain. Une des craintes numéro un des banquiers, car elle réveille le scénario catastrophe de 2008.


    Ces derniers mois, profitant de la politique monétaire accommodante de la Réserve fédérale américaine, les banques européennes ont en effet constitué d'épais matelas dans leurs filiales américaines. Au début de l'été, la Société générale possédait 24 milliards de dollars de réserves de cash dans sa principale succursale new-yorkaise, contre 55 petites millions un an plus tôt. La Deutsche Bank a elle aussi accumulé un pactole de 67 milliards. Mais ces dernières semaines, d'après le Wall Street, ces réserves ont diminué. Selon le journal économique, la Fed craindrait qu'ils ne les «siphonnent» brutalement en cas de difficulté en Europe et ne puissent alors plus financer leurs opérations aux Etats-Unis.


    Les banques européennes sont en effet très exposées à la dette grecque et les marchés doutent depuis plusieurs semaines de leur bonne santé financière. Cible favorite des marchés: la Société générale, sur laquelle la spéculation se déchaîne. Selon Challenges, la banque, moins exposée à la dette grecque que BNP Paribas, est cependant jugée plus fragile par les investisseurs car elle est jugée moins rentable et opère davantage en Europe.


    Les investisseurs ont par ailleurs mal accueilli les mauvaises prévisions de croissance délivrées par la banque Morgan Stanley, selon qui les Etats-Unis et la zone euro sont «dangereusement proches de la récession».


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