• SARKO SOMBRE DANS LE RIDICULE ET POURQUOI PAS AUSSI SONDER UN ENFANT TOUT FRAIS PONDU ????

    profencampagne

     
    Samedi 31 mars 2012 6 31 /03 /Mars /2012 17:06

    http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2008/Maternelle.aspx

    Qu'est-ce qu'un "outil d'observation des besoins" ? C'est tout simplement la version repensée, discutée et amendée, des évaluations d'élèves que le ministère de l'éducation nationale comptait imposer en grande section de maternelle et que Le Monde avait dévoilées le 13 octobre 2011.

    L'habillage est plus politiquement correct et présenté dans la circulaire de rentrée 2012, parue jeudi 29 mars. Y est préconisée non plus une "évaluation" à proprement parler, mais une phase d'"observation" des besoins des élèves, menée par les enseignants au premier trimestre de la grande section. S'ensuit la mise en place d'une "aide différenciée", soit dans la classe - en petits groupes -, soit dans le cadre de l'aide personnalisée.

    "DISPOSITIF PARMI D'AUTRES"

    Ont disparu l'évaluation systématique et le classement des élèves "à risques" et "à hauts risques", comme il en était question dans la première version du projet. Reste un "dispositif parmi d'autres, offert aux enseignants comme un outil pédagogique", explique Jean-Michel Blanquer, le directeur de l'enseignement scolaire à l'origine du projet. "Grâce à une concertation approfondie, nous avons abouti à un consensus scientifique", précise-t-il.

    Ce consensus se serait fait autour des dix compétences qui seraient prédictives de la réussite dans les apprentissages fondamentaux. Cinq portent sur la maîtrise de la langue. Elles intègrent la capacité à "comprendre un texte oralisé", à " reconnaître à l'oral les mots, les syllabes, les phonèmes", à "avoir suffisamment de vocabulaire" ou encore à "s'exprimer oralement". En mathématiques, il faudra que les enfants aient "le sens des nombres", mais aussi quelques repères en espace et en géométrie. S'y ajoutent trois compétences transversales : la motricité fine et les capacités graphiques, l'attention et la mémoire, et la capacité à s'organiser dans les tâches.

    Interrogé en novembre 2011 sur l'opportunité de maintenir une évaluation du comportement des enfants, qui avait fait scandale dans le premier projet, le ministre Luc Chatel disait n'avoir pas tranché. M. Blanquer concédait hier que ce sujet est gardé "pour la dernière partie des travaux".

    M. Blanquer tient à préciser que les documents que Le Monde a entre les mains "ne sont pas des outils définitifs", puisqu'ils "sont soumis à discussion avec les syndicats". Reste que la circulaire de rentrée est explicite, fixant le cadre et le cap. Et que les premiers outils qui comprennent des tests et des exercices d'entraînement et qui concernent la "manipulation des phonèmes", devraient être "mis à la disposition des enseignants" avant la rentrée scolaire.

    "PRESSION SUR LA GRANDE SECTION DE MATERNELLE"

    Les syndicats, qui ont été consultés, restent critiques. D'une part, parce que les outils ne privilégient pour l'instant qu'une seule approche : celle des neurosciences. D'autre part, parce que "les apprentissages sont imposés de plus en plus tôt", regrette Claire Krepper, du SE-UNSA. Ainsi, le ministère propose de travailler sur le découpage des mots en phonèmes dès le début de la grande section, alors qu'on l'enseigne aujourd'hui en fin d'année, voire au CP.

    "Une pression est mise sur la grande section de maternelle, qui risque de devenir seulement une usine à fabriquer des CP avant l'heure", déplore Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, le principal syndicat des professeurs des écoles. "On oppose de manière factice le "bien-être" et le "bien apprendre". Parfois, on prône le modèle des pays nordiques qui laisse aux enfants le temps d'apprendre et de s'épanouir ; parfois, on impute à la maternelle le fait que des élèves n'arrivent pas à apprendre à lire", poursuit-il. Selon lui, c'est le second courant qui prime aujourd'hui.

    C'est aussi ce que déplore le psychopédagogue Serge Boimare pour qui "les impératifs lourds qui pèsent sur les enseignants en terme d'acquis des élèves les poussent au bachotage alors qu'en maternelle, il est beaucoup plus profitable de faire un travail de socialisation et de passage par la culture qui permettra aux enfants d'entrer dans les apprentissages sans problème".

    Maryline Baumard et Aurélie Collas

    http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2012/03/30/les-eleves-de-maternelle-seront-bien-evalues_1678214_1473688.html

     

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