Entendue par les policiers, la députée PS Aurélie Filippetti a accusé Le Figaro de polluer la campagne de François Hollande.
Aurélie Filippetti dénonce à son tour une opération politique. La députée PS a été entendue ce vendredi en fin de matinée et pendant deux heures par les policiers en charge de l'affaire Banon-DSK, la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
"J'ai fait mon devoir de citoyenne et de femme politique", a déclaré Aurélie Filippetti. "Expliquer ce dont je me souviens sur des faits datant de 2003, c'est-à-dire il y a huit ans".
"Je pense qu'aussi bien François Hollande à l'époque que moi-même avons eu l'attitude juste, digne et qui convenait face à quelqu'un qui se dit victime d'une agression sexuelle, à savoir conseiller à cette personne de porter plainte", a-t-elle ajouté devant plusieurs journalistes.
"Aujourd'hui, c'est à la justice et aux enquêteurs de faire leur travail en sachant bien sûr que des fuites sont organisées, instrumentalisées", a-t-elle dit. "Malheureusement, on le voit bien: Le Figaro utilise des extraits de certaines dépositions pour tenter de polluer la campagne, notamment celle de François Hollande. Cela, je le déplore parce que je trouve que cela porte atteinte au bon déroulement de l'enquête", a-t-elle conclu.
François Hollande avait lui-même été entendu mercredi. Il avait alors dénoncé une "opération politique" le visant et avait menacé de poursuites judiciaires ceux qui tenteraient à nouveau de le mêler à cette affaire.
Les enquêteurs auditionnent toutes les personnes qui, selon Tristane Banon et sa mère Anne Mansouret, auraient été informées des accusations portées par la jeune femme contre Dominique Strauss-Kahn, des faits allégués qui remonteraient à 2003 dans un appartement du centre de Paris.