• Suite , publiée par Militants de l'espoir à Gauche

    S.Royal était l'invitée de J-J Seymour sur Tropiques FM Vidéo elisa6666

     

    Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

    Jean-Jacques Seymour : Ségolène Royal a été la finaliste de l’élection présidentielle de 2007, et des milliers de fidèles continuent à la soutenir depuis 4 ans contre vents et marées, dans un climat de zapping politique marqué par des instantanés d’images au cœur même de son parti. Cette année, elle est candidate déclarée aux primaires socialistes. Les coups, les trahisons, les échecs ne l’ont pas découragée, bien au contraire. Elle travaille, montrerait des réussites et des propositions plutôt intéressantes, elle est notre invitée dans quelques secondes.

    L’invitée de Jean-Jacques Seymour…

    Jean-Jacques Seymour : bonjour Ségolène Royal !

    Ségolène Royal : bonjour !

    Jean-Jacques Seymour : merci d’être avec nous aujourd’hui.

    Ségolène Royal : merci de m’inviter sur Tropiques FM.

    Jean-Jacques Seymour : j’ai retenu une phrase de vous que je lis sur tous les réseaux sociaux : « J’avance avec sagesse », dites-vous, « sur un chemin droit. ». Les réseaux sociaux, vous les occupez beaucoup. Vous y étiez encore, d’ailleurs, hier soir, et notamment sur Twitter. Dans cette course à l’investiture socialiste pour la présidentielle de 2012, vous êtes une vraie apôtre de la démocratie participative, c’est peut-être pour refaire votre retard dans les sondages sur François Hollande ou Martine Aubry ?

     

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    Ségolène Royal et Jean-Jacques Seymour mercredi dernier (@Tropiques FM)

    Ségolène Royal : moi je ne m’occupe pas des sondages. Je m’occupe des Français (Rire, puis sérieusement) qui m’ont apporté leurs voix, 17 millions de voix en 2007, et depuis cette date je ne me suis pas arrêtée de travailler, et je regarde avec beaucoup d’espoir et de bonheur aussi, parce que je suis heureuse de m’engager dans cette campagne des primaires, qui aura lieu, donc le vote maintenant se rapproche, puisqu’il aura lieu le 9 et 16 octobre, et j’en profite pour dire à votre antenne que tous ceux qui veulent que ça change en 2012 ont le droit de venir voter, il suffit d’apporter 1 euro, sa pièce d’identité, d’être inscrit sur les listes électorales, d’être sympathisant de gauche ou tout simplement un humaniste qui a envie que la France et que les Outremers prennent un nouveau chemin.

    Jean-Jacques Seymour : oui. Comment vous vous sentez aujourd’hui, mieux, plus forte qu’en 2007 ?

    Ségolène Royal : je me sens beaucoup plus forte. D’abord j’ai l’expérience d’une première campagne présidentielle, et ça c’est un acquis, je crois, considérable. Ensuite je me suis attelée, depuis 4 ans, à mettre en application un certain nombre de principes et d’idées que j’avais avancées en 2007, qui étaient souvent, d’ailleurs, avant-gardistes, comme par exemple l’engagement pour la croissance verte. Et à l’instant, juste avant de venir sur votre antenne, j’étais avec une entreprise de construction de panneaux photovoltaïques qui va s’installer dans la région que je préside. Donc c’est la première installation sur le territoire français d’une entreprise qui va fabriquer en France, alors qu’aujourd’hui nous importons les panneaux photovoltaïques de Chine ou d’Allemagne. Et moi je crois beaucoup, je l’avais déjà dit en 2007, que la croissance verte et la mutation énergétique sont des leviers considérables de la relance de l’activité économique et de l’emploi.

    Ségolène Royal  
    Ai signé ce matin avec l'entreprise Solairedirect la création d'une société d'économie mixte avec la région pour sauver les entreprises.

    Jean-Jacques Seymour : et justement, en 2007 vous étiez la candidate de l’écologie et de l’ordre juste. Et en 2012 ?

    Ségolène Royal : et en 2012 je suis la candidate des solutions. Je crois que les Français veulent qu’en 2012 des choses changent concrètement dans leur vie quotidienne. Et comment changer des choses dans leur vie quotidienne ? C’est d’abord de gagner la bataille contre le chômage et contre la précarité, et contre la baisse du pouvoir d’achat. Et contre le chômage, moi je fais la proposition, c’est d’ailleurs dans le programme du PS, mais au-delà, je l’ai déjà mise en application dans ma Région et je sais que ça marche, c’est la création d’une banque publique d’aide à l’investissement pour les petites et moyennes entreprises, qui ont créé au cours des années passées 80% des emplois, et qui aujourd’hui n’arrivent toujours pas à accéder facilement au crédit bancaire, or moi je crois que c’est là qu’i y a du potentiel de croissance économique.

    Jean-Jacques Seymour : alors parlons des primaires. Pour l’instant, cela ne semble pas vraiment déchaîner les passions. J’ai sous les yeux un sondage ce matin paru dans France Soir où l’ensemble des sympathisants de gauche, 39% sont prêts à participer à la primaire contre 58% qui n’en ont pas l’intention ; 1 Français sur 5, 21%, envisage d’aller voter à la primaire organisée au mois d’octobre.

    Ségolène Royal : mais c’est considérable ! Vous vous rendez compte, si un électeur sur cinq vient voter ce sera déjà un succès, un succès extraordinaire. Et c’est à nous, justement, de donner envie aux citoyens de venir voter, par la qualité du débat, par les propositions que nous faisons, par le potentiel que nous représentons, par la volonté de stopper le déclin de la France et de faire en sorte que les Français reprennent confiance dans leur pays, moi je crois que c’est ça qui est très important.

    Et moi je veux vraiment réaliser en France ce que j’appelle l’ordre social juste, c’est-à-dire mettre fin à un certain nombre d’inégalités, parce que je crois que les Français auront d’autant plus envie de faire des efforts s’ils sentent que ces efforts sont équitablement partagés.

    Pour en rester sur l’exemple des entreprises, est-il normal que les PME payent plus de 30% d’impôt sur les sociétés, alors que les grosses entreprises du CAC 40, qui elles ne créent pas d’emploi, ou beaucoup moins que les PME, ne payent que 8% d’impôt sur les sociétés ? Non, ce n’est absolument pas normal.

     

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    (@Tropiques FM)

    Donc vous voyez, il y a un certain nombre de graves dysfonctionnements, de graves désordres dans la société actuelle, et en remettant de l’ordre social juste, on remettra de la confiance, et en remettant de la confiance, on remettra du développement économique.

    Jean-Jacques Seymour : en tout cas vous parlez là de choses concrètes. L’affaire DSK occupe l’espace médiatique, continue en tout cas. C’est un frein ou pas pour cette primaire ?

    Ségolène Royal : il ne faut pas juste se laisser prendre dans cet étau médiatique. Voilà, je crois que c’est très important. Moi vous savez quand je vais dans les territoires, sur le terrain, les gens ne me parlent absolument pas de ça. Ils me parlent des écoles qui ferment, ils me parlent de la baisse de l’impôt sur la fortune qui a beaucoup choqué, ils me parlent de la remise en cause encore des droits à la retraite, qui vient d’être décidée par le gouvernement Sarkozy, ils me parlent du surendettement, de l’endettement.

    Et moi je veux apporter des réponses concrètes à cette question de l’endettement des ménages. Est-il équitable, par exemple, que, lorsque vous êtes en début de mois, que vous recevez votre salaire ou votre petite retraite, et que vous êtes en excédent, vous n’êtes pas rémunéré, et puis dès que vous êtes en découvert bancaire à la fin du mois, là on vous matraque avec des taux d’intérêt qui vous plongent dans l’endettement ?

    Non, ce n’est pas normal. Donc vous voyez qu’il y a des réformes concrètes à faire pour que les gens puissent bien vivre et pas seulement survivre.

    Jean-Jacques Seymour : en tout cas, vous vous accordez peu de pauses, on vous voit beaucoup. Tiens, dimanche on vous a vue à Sarcelles. C’est un hasard que vous étiez sur ces terres-là ?

    Ségolène Royal : oui, c’est un hasard, parce que ça avait été fixé bien avant, voilà.

    Jean-Jacques Seymour : vous étiez invitée, en somme ?

    Ségolène Royal : oui, j’étais invitée par le maire de Sarcelles, puisque je lui avais annoncé justement que je faisais le…

    Jean-Jacques Seymour, l’interrompant : c’est un hasard du calendrier, quand même, non ?

     

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    Ségolène Royal prend la pose pour la photo traditionnelle de l'émission de Jean-Jacques Seymour (@Tropiques FM)

    Ségolène Royal : c’est un hasard du calendrier, oui. Mais il n’y avait aucune raison d’annuler.

    Jean-Jacques Seymour : de ne pas y aller.

    Ségolène Royal : voilà. Et je vous assure d’ailleurs sur place j’ai fait une réunion avec des jeunes qui sont au chômage, et on a regardé avec eux comment on pouvait lutter contre ce chômage, dans le cadre par exemple du pacte de confiance pour l’emploi des jeunes que je propose, que ça devienne une grande cause nationale, et en particulier que tous les jeunes aient une bonne raison de se lever le matin.

    Moi je trouve désespérant de voir des jeunes en situation d’inactivité, alors ils se lèvent à une heure de l’après-midi, ensuite ils traînent, ensuite ils sortent, ils se recouchent au petit jour et ensuite etc., ils deviennent totalement décalés par rapport à la société, ensuite c’est très dur de reprendre un travail.

    Moi je veux que tous les jeunes se lèvent le matin en se disant qu’ils vivent dans une société qui leur tend la main et qui en même temps leur demande des efforts. Alors comment ?

    Je veux que tous les jeunes aient une solution, soit en terme d’emploi, soit en terme d’apprentissage, de formation en alternance, et je conditionnerai les aides économiques aux entreprises à l’obligation de prendre des jeunes en alternance.

    Soit le service civique, qui peut être accompagné comme je le fais dans ma région d’une formation professionnelle rémunérée, on donne 400 euros par mois à des jeunes qui rentrent en service civique, en même temps, on leur donne une formation pour leur permettre de déboucher ensuite sur un emploi, et on prend en charge le coût du permis de conduire, pour qu’ils puissent se déplacer, notamment en milieu rural où il n’y a pas de transports en commun.

    Soit ce que j’appelle l’engagement Première Chance qui s’adresse à des jeunes qui sont très éloignés du marché du travail, qui sont sortis de l’école, comme ça, sans qualification, à 14, 15 ou 16 ans, et qui ont perdu tout ressort de confiance en eux, et que des artisans, des commerçants, des PME prennent en charge pour leur redonner l’envie de se mobiliser et de faire des efforts.

    Jean-Jacques Seymour : c’est une de vos stratégies de gouvernance contre les emplois partiels, pour l’amélioration des conditions de travail, qui sont souvent déplorables, pour redonner espoir finalement au ‘reni’ existentiel ?

     

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    Jean-Jacques Seymour, Ségolène Royal et Bernard Lesterlin, député de l'Allier, membre du conseil politique de Ségolène Royal, qu'il a accompagnée lors de son déplacement en Guadeloupe et en Martinique, président du groupe d'amitié France-Vanuatu (Mélanésie) à l'Assemblée Nationale, vice-président pour le Bénin et la Gambie, intervenu sur la question du fonctionement des institutions de la Polynésie Française (@Tropiques FM)

    Ségolène Royal : oui, vous avez tout à fait raison. Je crois que le travail est émancipateur, puisque c’est dans le travail aussi qu’on s’épanouit, qu’on progresse, qu’on donne le meilleur de soi, la famille, c’est un lieu très important, donc les politiques de la valeur travail, les politiques de valeurs familiales, les politiques de comportement éthique et de comportement personnel, moral.

    Je crois que les responsables politiques sont là pour servir, et pas pour se servir, qu’ils doivent être exemplaire dans leur comportement, et que la France retrouve ses fondamentaux, ses valeurs fondamentales, voilà.

    Et aujourd’hui on voit que la République recule, qu’elle ne tient plus ses promesses égalitaires : on le voit dans l’école, on le voit dans la santé, on le voit par rapport au chômage, on le voit par rapport à la dégradation de la situation des femmes, qui vont être encore, là, durement frappées par l’allongement des durées de cotisation retraite.

    Est-ce que c’est juste aujourd’hui que des femmes qui ont travaillé toute leur vie, ou qui ont dû s’arrêter pour élever leurs enfants, voient encore leur niveau de vie décroître ? Non, je crois que ça n’est pas normal, et c’est vraiment en travaillant à une meilleure répartition des fonds publics et des efforts que l’on pourra aussi, comme je le disais tout à l’heure, redonner confiance aux citoyens pour qu’ils donnent à leur pays le meilleur d’eux-mêmes.

    Jean-Jacques Seymour : justement, depuis 2 jours l’UMP parle de refondation sociale, tente de remettre en cause les 35 heures. Alors certains se disent : « Tiens, saison 2012, le marronnier est de retour. ».

    Ségolène Royal : oui, vous avez raison, là.

    Jean-Jacques Seymour : oui ? C’est ça ?

    Ségolène Royal : (Rire) vous avez raison. Les Français en ont assez de prendre des marrons, si j’ose dire. Donc, d’abord il y a un grand désordre, puisque d’un côté on voit l’UMP faire des propositions, le président de la République dire qu’il n’est pas question de toucher aux 35 heures, la majorité parlementaire qui n’est même pas réunie, un ministre des Affaires sociales qui annonce un allongement de la durée de cotisation sans même qu’il y ait de délibération gouvernementale.

    Ségolène Royal   
    Dans quel régime vivons nous ? Comment un ministre peut-il annoncer une baisse des retraites sans débat démocratique ni parlementaire ?

    Enfin, on voit aussi un grand désordre institutionnel, une espèce d’improvisation sur des sujets qui sont pourtant extrêmement lourds et extrêmement, extrêmement graves, c’est ça qui est très inquiétant aujourd’hui. Alors il y a une espèce d’affolement de fin de course, un gouvernement…

    Jean-Jacques Seymour, l’interrompant : de fin de règne, allez-vous dire.

    Ségolène Royal : de fin de règne, de fin de règne, vous avez raison, un gouvernement à bout de souffle, et ça c’est très dangereux, parce qu’ils ont encore quelques mois pour faire beaucoup de mal, et moi ce que j’ai envie de leur dire, il vaut mieux arrêter de prendre des décisions comme ça, en s‘agitant tous azimuts, et continuer à faire du mal à la France, plutôt que de réfléchir un peu avec les Français sur ce qu’ils veulent. La démocratie parlementaire ne fonctionne même plus.

    Comment est-il imaginable aujourd’hui d’entendre que les durées de cotisation pour la retraite vont être allongées, alors même qu’il y a déjà un chômage des seniors considérable, et je voyais hier un salarié, un ancien salarié de Renault qui était parti dans un contexte, avec des mesures de préretraite, et qui aujourd’hui, avec l’allongement de la durée de cotisation, allait basculer dans le chômage avant d’accéder à la retraite pour laquelle il avait pourtant cotisé toute sa vie.

    Est-ce que c’est acceptable dans la France d’aujourd’hui, pendant que dans le même temps, le gouvernement a gaspillé 2 milliards d’euros en abaissant l’impôt sur la fortune ? Est-ce que c’est acceptable, est-ce que c’est tolérable ? Non, ça ne l’est pas.

    Jean-Jacques Seymour : alors justement, qu’est-ce que vous envisagez pour contrer cet absentéisme parlementaire ? Parce qu’on en a l’impression que beaucoup de décisions sont prises sans que l’ensemble des députés aient votés, soient mis au courant.

    Ségolène Royal : eh bien je pense qu’il faut redonner une vitalité à la démocratie, c’est-à-dire respecter le Parlement, lui donner plus de latitude et de marge de manœuvre par rapport, par exemple, à la fixation de l’ordre du jour, par rapport au droit de l’opposition à se faire entendre. L’opposition bénéficie d’un certain nombre de jours qui lui sot réservés pour faire inscrire des sujets, jamais la majorité, la droite, ne prend en considération les projets proposés par l’opposition.

     

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    (@Tropiques FM)

    Donc moi je redonnerai au Parlement les moyens non seulement d’intervenir plus fortement dans le débat démocratique, mais aussi des pouvoirs de contrôle sur l’application des lois, et en contrepartie je mettrai fin au cumul des mandats, qui explique que beaucoup de parlementaires sont absents, parce qu’on ne peut pas sérieusement être à la fois président d’une collectivité territoriale ou maire d’une grande ville et parlementaire. Aucune démocratie ne tolère ça. Donc je mettrai fin au cumul des mandats, je ne vais pas me faire que des amis en disant cela, mais je pense qu’il n’est pas sérieux de cumuler des mandats qui appellent un travail à plein temps, et de cumuler en même temps les indemnités qui vont avec, ce n’est pas sérieux.

    Et en mettant fin au cumul des mandats, ça permettra aussi d’assurer une meilleure représentativité de la diversité et des femmes.

    Jean-Jacques Seymour : oui, vous injecterez de la diversité, j’allais le dire. Voilà. C’est ça. La jeunesse est un de vos terrains de chasse. François Hollande, hier, aux Antilles, a décliné son programme justement sur le thème de la jeunesse, alors il évite tout de suite la polémique et il précise sa pensée, il dit : « J’ai fait de la jeunesse le grand engagement de ma campagne présidentielle. ». Son idée est un pacte de génération où seniors et jeunes seraient unis par une sorte de programme d’entraide et de partage des compétences. Ça vous paraît clair, tout ça ?

    Ségolène Royal : mais vous savez, toutes les propositions qui vont dans le sens du recul du chômage des jeunes vont dans le bon sens. Mais il n’y a pas que les jeunes qui sont au chômage.

    Et donc moi je considère qu’il faut faire autant d’efforts pour lutter contre le chômage des jeunes, et je propose, je l’ai dit tout à l’heure, qu’il y ait un pacte de confiance pour l’emploi des jeunes qui devienne une grande cause nationale, comme je l’ai fait, puisque moi je suis déjà passé à l’action, pour montrer que c’est possible, en faisant de la lutte contre le chômage des jeunes une grande cause régionale, mais je lance également une action contre le chômage des seniors, parce que là c’est un fléau social aussi très, très important.

    Donc la lutte contre le chômage des jeunes fait partie, pour moi, d’une démarche politique plus globale, que j’appelle l’ordre social juste, c’est-à-dire que nous devons à la fois lutter contre le chômage des jeunes, contre le chômage des seniors, mais aussi, surtout, lutter contre les déficits publics, et faire repartir la croissance à la hausse.

    Et une des clés de cette mutation économique, c’est la croissance verte et le développement écologique d’une part, et c’est la réforme bancaire d’autre part, qui constitue ma priorité. Ma première décision, si je suis élue présidente de la République, c’est la réforme bancaire, parce que je crois que c’est la clé de la relance de l’activité des petites et moyennes entreprises, qui à leur tour pourront permettre de recruter des jeunes, de recruter des seniors, de lutter contre le chômage.

    Mais l’essentiel, c’est la reprise de la production économique, avant de partager, il faut produire.


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