• TRES BON ARTICLE =

    profencampagne

     
    Mardi 7 février 2012 2 07 /02 /Fév /2012 14:01

     Sans surprise : le passé scolaire est le principal facteur de réussite, mais il y en a d’autres qu’analyse le chercheur Bruno Suchaut dans un article intitulé Analyse de la réussite en première année universitaire : effets des facteurs sociaux, scolaires et cognitifs (étude réalisée avec Sophie Morlaix).

    Résumé de l'article :

    L’objectif principal de cette recherche est de mieux comprendre l’articulation entre les différents facteurs qui agissent sur la réussite des étudiants au terme de la première année à l’Université. L’influence des facteurs scolaires (passé scolaire) et sociaux (origine sociale) classiques a déjà fait l’objet de plusieurs travaux dans le contexte de l’enseignement supérieur français, mais il n’existe pas encore de travaux dans le contexte national qui ont tenté de mettre en évidence l’impact des compétences et des capacités initiales des étudiants et d’analyser leurs relations avec les résultats aux examens. Une originalité de la démarche est d’intégrer aux modèles explicatifs de la réussite, des indicateurs spécifiques des compétences des étudiants à leur entrée à l’Université. Ainsi, des mesures des performances académiques (niveau en compréhension de l’écrit) et des capacités cognitives ont été prises en compte dans les analyses. Les performances académiques ont été mesurées par un test de compréhension de l’écrit et les capacités cognitives ont évalué le raisonnement logique ainsi que la mémoire de travail et la vitesse de traitement de l’information. L’échantillon concerne plus de 600 étudiants inscrits en première année à l’Université de Bourgogne fréquentant trois filières (AES, Droit et Psychologie).

    Les analyses mettent en évidence le poids très fort du passé scolaire (retard scolaire, série et mention du bac), le niveau en compréhension de l’écrit et les capacités cognitives ne jouent, à elles seules, qu’un rôle limité pour expliquer les différences de réussite entre étudiants, l’essentiel de l’influence de ces variables s’étant exprimé auparavant tout au long de la scolarité. Il apparaît que les parcours des étudiants à l’entrée à l’université sont très marqués par la nature de leur scolarité passée et ces résultats interrogent plus largement sur les procédures d’orientation et les choix d’études à l’issue de l’enseignement secondaire. Le fait que le choix de la filière repose sur un projet professionnel soit un facteur associé à la réussite est un résultat important dans la mesure où il vient nuancer les déterminismes liés au passé scolaire. Au-delà des forts effets liés à la série du baccalauréat (avec la hiérarchie habituelle), l’influence autonome du niveau en compréhension de l’écrit montre que les compétences acquises, quelle que soit la filière fréquentée dans l’enseignement secondaire, contribuent à la réussite à l’université. Enfin, si les capacités cognitives ne semblent pas, à l’issue de cette recherche, exercer un effet autonome sur les résultats des étudiants, il reste à démontrer que cela reste vrai dans la suite du parcours universitaire au niveau de la licence ou du master.

    http://www.franceinfo.fr/education-jeunesse/question-d-education/pourquoi-echoue-t-on-a-l%E2%80%99universite-517331-2012-02-06

     

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