• TRES BON ARTICLE =

    Cyril LAZARO

     
    Lundi 29 avril 2013 1 29 /04 /Avr /2013 19:20

    Le patronat siffle, voyez qui rapplique !

     

    Sur l’ordre du gouvernement, l’Assemblée nationale a donc rejeté l’examen de la proposition de loi d’amnistie pour les syndicalistes condamnés lors de conflits sociaux. Cette loi était pourtant réduite à peau de chagrin après son passage devant le Sénat. Elle n’arrivait même pas au niveau de celle adoptée par Chirac en 2002.

    Suite à l’affaire Cahuzac… et aux agressions homophobes qui ont accompagné les manifestations contre le mariage pour tous, il s’agirait, selon le gouvernement, d’avoir « une seule réponse, le respect de la loi républicaine pour tous ». S’appuyer sur leurs propres fraudeurs et les exactions de l’extrême droite pour s’en prendre, une fois de plus, aux travailleurs, il fallait oser !

    Ces poulets qui ont peur des œufs...

    Ce refus d’une amnistie (pourtant bien limitée), vise précisément les travailleurs de Continental, de La Poste et d’ailleurs, qui se sont battus pour leurs emplois. Il vise ceux de PSA Aulnay, dont huit grévistes ont été licenciés pour des jets d’œufs et autres broutilles, à qui le gouvernement envoie les CRS dès qu’ils rendent une visite de courtoisie au Medef, au siège de PSA ou ailleurs.

    Il y a quelques jours, c’est encore un militant CGT d’Alès qui a été condamné à deux mois de prison avec sursis, 1 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité pour avoir jeté un œuf lors d’une manifestation en 2010. Avec cet œuf, il aurait traumatisé pas moins de... 12 policiers !

    « Ce sont les patrons les casseurs »

    Alors un peu de sérieux. Si violence il y a, c’est du côté du patronat, de son gouvernement, de sa police, de sa « justice ». Comme le disent les grévistes de PSA, « ce sont les patrons les casseurs », ce sont eux qui cassent les emplois, qui cassent les usines et qui sortent la matraque contre les travailleurs.

    En réalité, ce refus d’amnistie, cette dernière agression juridique à l’encontre des travailleurs en lutte, est d’abord un message du gouvernement d’allégeance envers le patronat. Un message parfaitement clair.

    Des gages au patronat

    Lundi 22 mars, le journal pro-patronal Les Echos titrait : « Pour renouer le dialogue, le président veut adresser des "messages forts" aux patrons ». Mais que demande le peuple (ou plutôt ses exploiteurs) ?

    Ils ont eu un cadeau de 20 milliards d’euros en crédit d’impôts. Ils ont eu le vote de la loi dite de «  sécurisation de l’emploi », qui ne sécurise que les licenciements : une loi écrite directement par le Medef.

    Ce n’était pas encore assez. Ce lundi, Hollande vient de donner satisfaction à ces « pigeons » patronaux aux dents longues qui voulaient pouvoir faire de juteux bénéfices en spéculant sur la revente de sociétés : ils seront amplement exonérés de la taxation des plus-values de cession d’entreprise !

    Bref : le patronat grogne et que lui répond le gouvernement « socialiste » ? Déployez toute votre violence sociale, licenciez, exploitez, faites trimer, réduisez les salaires ! Nous nous occupons des travailleurs qui voudront lutter, nous vous soutiendrons avec notre police, nos juges… et l’argent public !

    À nous de leur dire : « Dégage ! »

    Face à leur cynisme et leur violence, mettons-nous, nous aussi, en ordre de bataille. À l’heure où le chômage est à son plus haut niveau, où les licenciements continuent et où l’on nous en promet encore de belles, il est plus que nécessaire de redresser la tête, de nous regrouper, de manifester notre colère.

    Montrons que nous ne nous laisserons pas intimider par ceux qui rêveraient de nous mettre au pas.

    La guerre de classe ne doit pas rester l’exclusive du patronat.

    Source convergencesrevolutionnaires.org/