• TRES BON ARTICLE DE NOTRE AMI RIRI 47 =

    Vendredi 29 juillet 2011 5 29 /07 /Juil /2011 18:33

    C’est ainsi que l’État est saisi depuis les années 80 d’une espèce de folle frénésie suicidaire qui consiste à baisser les impôts, taxes, cotisations (alias charges). Exactement comme un salarié qui demanderait à son patron de baisser son salaire (ce qu’il accepterait tout de suite évidemment) et geindrait ensuite qu’il n’arrive pas à joindre les deux bouts.

    Contrairement à ce qu’on essaie de nous faire croire (nous sommes trop dépensiers, il va falloir se serrer la ceinture), ce ne sont pas les dépenses qui sont en cause, mais bien les recettes, sabotées à dessein, et qui ont par exemple créé le célèbre “trou de la Sécu”.

    L’exemple du chômage est significatif : depuis qu’on “baisse les charges pour créer des zemplois®”, c’est-à-dire au moins 30 ans, le chômage n’arrête pas de monter ! Xavier Bertrand, tout piteux, le déplorait ce matin, et se dédouanait en bredouillant quelque chose comme : “c’est la faute à qu’y a pas assez de croissance”. Mais comment peut-on encore tolérer pareils incapables ?

    Évidemment, pour compenser le manque de recettes,il faut rogner sur les dépenses. On annonce des priorités sur l’emploi, la sécurité, la santé, l’éducation, et en séquence, on lamine les effectifs de Pôle Emploi, des flics, des hôpitaux, et des écoles ? Et personne ne s’interroge sur la santé mentale de ceux qui prennent ces décisions incroyables ?

    Sarkozy a battu tous les records : l’affaire Bettencourt n’a pas seulement montré la proximité du pouvoir et des grandes fortunes. Elle nous a aussi appris que l’État français, en faillite, reversait tous les ans 30 millions d’euros à la femme la plus riche de France, qui à 88 ans ne sait absolument plus quoi faire de sa fortune. Pire, devant la fronde à propos de ce “bouclier fiscal” inepte, Sarkozy le supprime pour le remplacer par un allègement de l’ISF qui fera faire encore plus d’économies à Madame Bettencourt et à ses semblables, et donc plus de déficit à l’État… Savez-vous que grâce à la complicité de politiciens inqualifiables, les mêmes qui couinent après les déficits, Madame Bettencourt ne paie l’ISF que sur à peine plus de 2 milliards sur les 17 de sa fortune ?

    Dans le même style, nous avons appris que la société Total, la plus riche de France et même l’une des plus riches du monde (plus de 10 milliards de profits chaque année), ne paie pas un radis d’impôts chez nous.

    Franchement, “ça aurait été des Belges, on se serait foutus de leur gueule un moment®”. Mais non, c’est bien chez nous que ça se passe.

    On continue à entretenir une armée à l’ampleur totalement dépassée dans un monde où la principale menace n’est plus une attaque de tanks ou de bombes atomiques soviétiques, mais le terrorisme qui arrive à faire la nique à toutes les armées du monde avec des moyens dérisoires… Plutôt que d’aller faire tuer POUR RIEN (quoi qu’en dise Sarkozy) des soldats en Afghanistan ou envoyer des bombardiers coûteux et inutiles bombarder inutilement la Libye, ne pourrait-on pas mutualiser toutes les armées européennes et diviser le budget militaire de chaque pays par deux (pour commencer) ?

    A quoi sert le Sénat ? A ça ? A ça ? Qui peut me citer un truc concret qui prouverait l’utilité de ce machin sur les 3 dernières décennies, sinon à engraisser de vieux notables inutiles et prétentieux, déjà bien replets ? Désolé, je ne vois pas.

    Avez-vous constaté une baisse du prix des repas au resto (si vous avez les moyens d’y aller) ? Non évidemment. Alors, pourquoi on leur a baissé la TVA à 5.5%, à ces réchauffeurs de plats insipides sous vide ? Ça coûte 3 milliards par an ! Après tout, s’ils ont tant besoin de pognon, pourquoi ils ne font pas payer leurs clients, qui font statistiquement partie de la tranche favorisée de la société ? Clientélisme…

    Savez-vous pourquoi on augmente le prix de la consultation médicale, alors que la sécu est en déficit croissant depuis des années ? Clientélisme, encore.

    Pendant ce temps-là, on fait crever le “SAMU social”, au point de dégoûter son dirigeant, pourtant ancien ministre d’un gouvernement de droite, qui a désormais compris qu’il ne s’agissait que de marketing, et que les miséreux étaient le dernier souci de Sarkozy.

    On peut fort bien souhaiter un budget en équilibre. Mais pourquoi vouloir l’écrire dans la Constitution ? Pour s’enlever volontairement toute marge de manœuvre ?

    A quoi va donc servir cette “règle d’or” ? C’est pourtant simple. Vous ne croyez tout de même pas que nos gouvernants vont renoncer au libéralisme, enfin comprendre l’utilité des zimpôts et combler fissa ce gouffre béant ? Non ? Alors la solution devient limpide : il s’agit simplement de poursuivre et d’amplifier la mise en place des théories libérales, de détruire tout ce qui est Public, c’est à dire de privatiser, de virer des fonctionnaires, et de continuer à tirer sur la ficelle du chômage, de la Sécu, de l’éducation, des retraites, des Services Publics, des associations… Être moins indemnisé, moins longtemps, être moins remboursé, payer l’école plus cher, travailler plus longtemps… Air connu…

    Reaganiser, Thatchériser, Paliniser la France… Lui faire subir un traitement de choc, “à la grecque”

    Mais attention, à chaque nouveau recul, à chaque nouveau coup bas, à chaque fois qu’il faudra à nouveau traire les pauvres pour engraisser les riches, nos gouvernants brandiront ce nouvel argument, comme les gamins brandissent leur “increvable” au “Mille Bornes” : on n’a pas le choix (There is No Alternative®), c’est la règle d’or…


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