Ségolène Royal, candidate à l'investiture PS pour 2012, s'est dite prête dimanche sur France 2, en cas de victoire à la primaire, à rassembler "d'abord les socialistes, ensuite les écologistes, l'extrême gauche, les centristes humanistes, mais aussi la droite gaulliste". Comme on lui demandait avec qui elle ferait "alliance si elle remportait la primaire", Ségolène Royal a répondu : "D'abord je rassemblerai les socialistes (...) nous rassemblerons ensuite bien sûr les écologistes, l'extrême gauche, mais aussi les centristes humanistes, mais aussi la droite gaulliste."
L'ex-candidate à la présidentielle en 2007 a expliqué cette ouverture jusqu'à "la droite gaulliste", en déclarant : "Comme le disait le général de Gaulle, la politique, c'est se tenir droit et regarder en avant". "Or aujourd'hui", a poursuivi Ségolène Royal, "une certaine droite a perdu cette tradition gaulliste, et moi, je veux rassembler tous ceux qui veulent réussir à gauche, mais dans le rassemblement des valeurs républicaines". La présidente de la région Poitou-Charentes a fait valoir qu'elle était "la mieux à même de battre Nicolas Sarkozy", parlant de "sa conviction profonde" et de "son expérience de campagne présidentielle".
Une "morale de l'action"
"On reconnaît que je suis capable de faire cette alliance, dont les Français ont besoin, entre des valeurs traditionnelles - je veux que la France retrouve ses valeurs fondamentales : les valeurs de la famille, les valeurs de l'Éducation nationale, de la santé publique (...) les valeurs de la sécurité et les valeurs républicaines qui sont gravement mises à mal", a-t-elle expliqué. "En un mot, je veux être la présidente des solutions équitables, capable de redonner une espérance et un destin à notre pays." "Si je peux être utile à mon pays après un engagement de 25 ans dans la vie politique, je me dois à cette fidélité et cet engagement", a-t-elle encore dit.
Comme on lui demandait si elle "incarnait le même socialisme" que ses rivaux Martine Aubry et François Hollande, Ségolène Royal a répondu : "Nous sommes tous socialistes, mais, moi, je suis animée par une morale de l'action, c'est-à-dire par le goût de l'efficacité." "Je ne me compare pas à eux parce que nous avons la responsabilité de nous respecter, puisque nous devons nous rassembler dès que la primaire aura rendu son verdict", a dit encore la candidate