• Très intéressant !!!

    25 Novembre 2017

    Publié par El Diablo

    photo d'illustration

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    Le mouvement La France insoumise tient sa troisième convention, ce week-end, à Clermont-Ferrand. Entretien avec Jean-Luc Mélenchon.

     

    Il sait que son mouvement déroute, tant « il ne rentre pas dans les cases ». Jean-Luc Mélenchon, l’insoumis en chef, en fait une fierté et répond à ceux qui le pensent déprimé.

     

    L’une des ambitions de cette convention est de structurer le mouvement, mais craignez-vous de le dénaturer au passage ?

     

    Notre première convention a adopté le programme. La deuxième a désigné nos candidats et cette troisième n’a pas pour but de structurer, mais de stabiliser ce qui a bien fonctionné. Oui, il existe une forte pression de la part de certains des nôtres comme d’observateurs, pour retrouver les structures familières des partis. Ce qu’on fait est déroutant, je le sais bien, cela casse les codes actuels. De plus, on compte sur le numérique pour évacuer les délégations de pouvoir. Chez nous, pas de délégué général par exemple. C’est un mouvement à tête multiple. Et tout cela fonctionne très bien grâce à un dénominateur commun : notre programme.

     

    Vous n’êtes pas le chef ?

     

    J’ai une autorité morale, bien sûr et je suis président du groupe. Rien de plus. Notre mouvement est composé de nombreuses strates, entre ceux qui ont adhéré avant, pendant, après les élections… Cette diversité doit être respectée. Un mouvement n’est pas un parti.

     

    C’est la troisième fois qu’on me fait le coup de la déprime. Je regrette cette tendance actuelle à psychologiser la politique. Je vais bien, merci !

     

    On ne peut pas dire que la mobilisation dans la rue face aux ordonnances ait été d’ampleur…

     

    C’est un paradoxe car on sent un fort refus de la politique de Macron. Pourtant, la mobilisation a été très en dessous. En cause : la division des syndicats et leur dogme d’une action syndicale sans convergence avec le politique. Cet émiettement n’incite pas les gens à se mobiliser. Je suis pour la création d’une véritable plateforme de résistance car d’autres réformes nocives arrivent. Le président des riches prépare un monde très dur.

     

    Vous avez pourtant concédé récemment que le point était pour Macron. Mélenchon est-il un homme fini ?

     

    Mon devoir est de regarder la réalité en face pour la corriger. Je ne suis pas un exalté qui passe son temps à voir des révolutions là où il n’y en a pas. Et puis, c’est la troisième fois qu’on me fait le coup de la déprime. Je regrette cette tendance actuelle à psychologiser la politique. Je vais bien, merci !

     

    Propos recueillis par Florence Chédotal

     

    Entretien à lire dans son intégralité dans les éditions de LA MONTAGNE

     

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