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    Vendredi 23 mars 2012 5 23 /03 /Mars /2012 05:34


    Par DESIRS D'AVENIR HERAULT

    Toulouse : des élus socialistes dénoncent "faille" et "échec"

    20 mn. 22/03/2012

     

    sarko tour eiffel

     

    Attaqués par l'UMP à cause de leur "angélisme" en matière de sécurité, des élus PS ont souligné une "faille" et un "échec" après le dénouement de l'affaire Mohamed Merah à Toulouse, l'un d'eux allant jusqu'à demander, à titre personnel, la démission du ministre de l'Intérieur.

    Y a-t-il eu faille dans la surveillance par les services de renseignement de Mohamed Merah, le tueur au scooter ?


    Le terme a été utilisé jeudi matin par un ténor du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé: "je comprends qu'on puisse se poser la question de savoir s'il y a eu une faille ou pas", a-t-il dit, appelant à "faire la clarté là-dessus".


    Dans l'opposition certains se sont engouffrés dans la brèche. Pour Bruno Le Roux, l'un des porte-parole de François Hollande, interrogé par l'AFP, "il y a une faille, à l'évidence".


    "Là où il y a voyages répétés dans des camps d'endoctrinement et accumulation d'armes à feu et d'armes de guerre, il y a forcément une réflexion à avoir sur l'impossibilité que notre République a eue à éviter ces crimes monstrueux, ou tout au moins à permettre de les arrêter plus tôt", a estimé le député de Seine-Saint-Denis.


    François Rebsamen, chargé de la sécurité dans l'équipe de campagne de François Hollande, s'en est pris aux mesures annoncées par Nicolas Sarkozy, l'accusant de faire "les mêmes annonces" qu'en 2005 après les attentats de Londres, alors qu'il était ministre de l'Intérieur.


    Jérôme Guedj, président PS du conseil général de l'Essonne, mais aussi membre de l'équipe Hollande, est allé beaucoup plus loin en demandant jeudi, à "titre personnel", la démission du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, cette affaire révélant à ses yeux un "triple échec".


    Il a cité en particulier le dénouement de l'affaire, se demandant "pourquoi une interpellation en douceur n'a pas été préférée?" alors que "le ministre de l'Intérieur avait à juste titre fait de l'arrestation vivant de Mohamed Merah une priorité pour qu'il puisse être livré à la justice".


    Le député Jean-Jacques Urvoas, spécialiste de la sécurité au PS, après avoir critiqué les hommes du Raid puis s'être ravisé, a renchéri, sur son blog: "Des interrogations existent sur le traitement par nos services de renseignements d'individus dont les dérives peuvent présenter une menace".


    Manuel Valls, directeur de la communication de la campagne Hollande, a pris ses distances en début de soirée. "Tweetons moins quand il s'agit de choses sérieuses les uns et les autres", a-t-il dit sur BFMTV.


    De la part des syndicats de police et de la majorité présidentielle, M. Urvoas a eu droit à une volée de critiques. Bruno Beschizza, secrétaire national de l'UMP, a dénoncé "la polémique grotesque et indigne" initiée par de "prétendus" spécialistes du PS.


    Eva Joly, candidate écologiste à la présidentielle, s'en est prise à la DCRI (renseignement intérieur). "La question qu'on peut se poser c'est comment Mohamed Merah a pu échapper à la vigilance de notre service de renseignement intérieur (la DCRI, ndlr)", a-t-elle déclaré.


    "Une des explications, c'est qu'on a utilisé ce service à tout à fait autre chose que de lutter contre le terrorisme", a ajouté l'ex-magistrate, accusant le pouvoir d'y avoir eu recours dans son "intérêt personnel" dans l'affaire des "fadettes".

     

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