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    Jeudi 12 juillet 2012 4 12 /07 /Juil /2012 13:25


    Par DESIRS D'AVENIR HERAULT

    Grogne au PS contre l’opération «Solfignon»

    Libération. 11 juillet 2012 . Laure Bretton
    Martine Aubry entourée de Jean-Marc Ayrault et François Rebsamen, lors d'un meeting de campagne de François Hollande, le 3 mars 2012 à Dijon.
     

     Au sein du PS, l’accord entre Ayrault et Aubry visant à ce qu’il n’y ait qu’une contribution au congrès d’octobre a reçu un accueil très contrasté.

    Drôle de «new deal». L’alliance de circonstance entre Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault en vue du congrès de Toulouse fin octobre a fait des étincelles hier dans les écuries socialistes, surprises en plein bouchonnage avant le début officiel de la course, mercredi prochain. Un texte d’orientation commun du Premier ministre et de la première secrétaire pour soutenir le travail gouvernemental et espérer que le PS continue son boulot de fournisseur d’idées, personne ne pouvait être contre. Mais qu’on exige des ministres et des ténors du PS qu’ils n’en signent qu’un seul, c’est, au choix, «un peu frustrant», «n’importe quoi», «du jamais vu». «Qu’ils m’envoient une lettre pour me dire que je ne peux pas poser mon paraphe au bas du travail d’autres camarades», prévient le député marseillais Patrick Mennucci, proche du ministre de l’Education, Vincent Peillon.

     

     

    «niche non fiscale».

    En pleine crise économique et seulement deux mois après l’arrivée de la gauche au pouvoir, «cela paraît compliqué de s’opposer au Premier ministre», concède cependant le rédacteur d’une contribution. Qui parie sur la présentation de textes par les différentes sensibilités - une dizaine - mais sans les signatures de ministres tutélaires amis. «Tout le monde va rentrer à la niche non fiscale», grince un député. A moins que certains ne se paient le luxe de jouer les rebelles (lire ci-contre). «Cela voudrait dire qu’ils seraient dans le préjugé ou le procès d’intention sur la suite des opérations du gouvernement», estime Jean-Christophe Cambadélis, toujours en lice pour la succession de Martine Aubry. Une sorte de piège donc. Pour la bonne cause ?


    A l’heure où plusieurs ministres planchaient sur leur texte, «il fallait faire un peu de police. Et cela correspond à l’état d’esprit des militants, qui veulent du rassemblement», se félicite un éléphant. «Si on débranche notre débat interne, ça va être mortifère, s’énerve Pascal Cherki, proche de Benoît Hamon. Bientôt, ça va plus discuter à l’UMP que chez nous.»


    «Fébrilité».

     Pour certains socialistes, sous le vernis du rassemblement, cette démarche Aubry-Ayrault cache un état de fait et une autre bataille. Primo, «cela signe un aveu de faiblesse pour elle, une poussée de fébrilité pour lui», avance un élu parisien. Parce qu’elle ne veut se fermer aucune porte, «Aubry ne souhaitait pas être bousculée et Ayrault n’est pas encore assez cador pour laisser des expressions trop fortes à ses ministres : ils ont donc fait affaire», confirme un parlementaire non-aligné. Le tout sous l’œil bienveillant de François Hollande. Deuxio, l’opération «Solfignon», néologisme du député du Gers Philippe Martin, permet à Martine Aubry de contrer une offensive en gestation des hollandais, qui espéraient reprendre le parti quatre ans après s’en être fait virer à Reims.


    Tout s’est d’ailleurs accéléré mardi après la publication dans le Monde de la tribune de Stéphane Le Foll, qui fut le bras droit de Hollande au PS pendant onze ans, fixant la ligne du futur Parti socialiste. Dans la soirée, pour la troisième fois depuis le 6 mai, 80 parlementaires et ministres fidèles du chef de l’Etat dînaient au ministère de l’Agriculture après celui de la Défense. «Les proches de Hollande ont fait n’importe quoi, raconte un jeune parlementaire. Au lieu de rester calmes, ils ont multiplié petits-déjeuners, déjeuners et dîners pour clamer qu’ils allaient se faire Aubry». Qui s’est mise à bosser de son côté, pas fâchée de les prendre de court.«Ils souhaitaient le rassemblement, Martine le fait. Du coup, ils vont être heureux», ironise François Lamy, principal lieutenant de la première secrétaire.

     

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