La maman de mon parrain, qui était aussi la cousine de mon papa n'avait pas la plume dans sa poche Embauchée au magasin La Samaritaine, elle avait écrit un jour ce texte qui me ravit. Je n'ai pas la date exacte, ni même l'année, mais c'était, d'après son fils, entre 1972 et 1978.
Je dois quand-même à la vérité de dire que lorsque mes parents se sont installés dans la campagne basque en 1972, ils se sont trouvés devant l'impossibilité de se procurer un certain nombre d'objets utilisés encore à l'époque hors des villes, comme une baratte de ménage, par exemple. Ils m'ont alors écrit pour me demander d'aller chercher tout ça à la Samar. Et j'ai tout trouvé. Et oui! Moi qui assiste hélas quotidiennement au grignotage de la nature en "zone rurale", je ne me sens donc pas plus étonnée que ça lorsque l'on me parle aujourd'hui du retour de la nature en ville.
"Hymne à l'environnement"
"Les paquets de café
Ah, ce que cela m'inspire
Ce n'est pas bien marrant
Ca pourrait être pire
Mais pour se consoler
Il y a les boîtes de lait
Et si l'on en a marre
Les boîtes de calamars
Et puis si l'on s'attarde
En vendant de la moutarde
Faut oublier la rogne
Du client qui grogne
S'il ne veut pas de conserve
On lui vendra d'la merde
Oh, beau prestidigitateur
Egaré au milieu du beurre
Devant une machine hostile
Près des clients faisant la file!
---Ne plus distribuer d'illusions
Ni de beaux rêves ni de mirages
Mais vendre sans grande conviction
Du lait, des Yogourts, du fromage
Toi, beau prince de la magie
Tu es "tombé" dans l'épicerie
Mais---il faut bien gagner sa vie
Et bien plus tard si tu en ris
Et que tu seras un vieillard
Tu n'oublieras pas la Samar"