Un employé touchant 50.000 euros bruts par an aura en net 5.500 euros en moins que son homologue français s'il est marié et même 6.000 euros de moins s'il est isolé. Seuls les ouvriers semblent s'en tirer comparativement mieux ou, moins mal.
Ce constat est d'autant plus édifiant que les coûts salariaux sont élevés. Autrement dit, entre ce que l'employeur débourse et ce qu'il reste dans la poche de son employé, il y a un gouffre. Dans plusieurs scénarios, il ne reste même pas 50% au travailleur. La palme revient, si l'on ose dire, à l'employé très bien rémunéré (125.000 euros bruts par an) à qui il ne reste, en net, qu'un tiers de ce que son employeur sort de la trésorerie.
Le salaire belge (moyen ou élevé) est le plus taxé d'Europe. Seule la France rivalise avec notre pays.
Quelques exemples : Pour un ouvrier faiblement rémunéré (11 euros l'heure), l'employeur belge devra payer près de 5.500 euros de plus par an que son homologue allemand. Pour un employé moyen, la différence grimpe à quelque 7.000 euros. Plus le salaire brut est élevé, plus le fossé entre la Belgique et le reste de l'Europe se creuse.
                                          enquête exlusive de Deloitte pour l'Echo
                                                  http://www.lecho.be/salaires

La première édition fédérale de l'annuaire sur la pauvreté révèle que 15% de la population belge est pauvre. Ce chiffre est encore plus élevé chez les enfants et les personnes âgées. 
Le seuil de pauvreté est fixé à 973 euros par mois pour les personnes isolées et à 2.044 euros pour les ménages composés de deux adultes et de deux enfants. Le seuil de pauvreté atteint 18,5% des enfants âgés de 0 à 18 ans et il se situe à 19,4% pour les personnes âgées de 65 ans et plus.
Par ailleurs, pour la population située entre ces deux extrémités, le travail ne prémunit plus nécessairement contre la pauvreté. En effet, une personne sur cinq, vivant sous le seuil de la pauvreté en Belgique, travaille.

Un des principaux facteurs responsables de cette situation serait l'augmentation d'emplois précaires (intérimaires....).