• Vendredi 29 novembre 2013 5 29 /11 /Nov /2013 06:48

                                     lors d'une randonnée à Bagas (33)

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      la nature fait toujours, selon les conditions dont elle dispose et autant que possible, les choses les plus belles et les meilleures..

                                               Aristote

     

    gros bisous


  • De nombreuses sociétés françaises abusent ainsi d’une directive de l’Union européenne datant de 2006.

    Les chantiers de l’industrie nucléaire, financés par des fonds publics, à la pointe du dumping social ?

    Les travailleurs détachés du nucléaire
    Les travailleurs détachés du nucléaire
    Le nucléaire à la pointe du dumping social ? Deux affaires ont déjà révélé que les chantiers de l’industrie nucléaire, financés par des fonds publics, n’échappent pas aux stratégies des entreprises pour payer moins de charges sociales.

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    Confiés à Vinci et Razel-bec, les travaux de construction d’Iter à Cadarache (13) devraient s’intensifier dans les mois 
    Qu’en sera-t-il d’Iter, où 3 000 ouvriers sont attendus ?
    Véhicules de location, plaques d’immatriculation étrangères… Christian Ribaud et Alain Champarnaud ont les yeux qui traînent sur le parking flambant neuf du réacteur expérimental Jules-Horowitz, au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Cadarache, entre Manosque et Aix-en-Provence. Parmi les voitures et les camionnettes, ils cherchent à repérer celles qui, peut-être, servent à transporter des travailleurs victimes de pratiques illégales. Ils viennent ici régulièrement, distribuant des tracts, accostant des ouvriers qui ne parlent pas toujours français et qui ont peur de s’attarder. « Le seul moyen d’entrer vraiment en contact serait de les voir chez eux », estiment-ils.
    On a essayé de les suivre, mais ils nous ont semés dans les virages.
    L’industrie nucléaire, ce n’est pas seulement de la recherche et de la production d’énergie menées par des ingénieurs, des scientifiques et des techniciens. C’est aussi, pour construire chaque nouveau réacteur, des centaines d’ouvriers en bâtiment, employés par de grandes entreprises et par une cascade de sous-traitants. Ces travaux sont en général inscrits sous le statut de « chantier clos et indépendant », qui s’applique dans l’ensemble du BTP dès lors que plusieurs entreprises travaillent en même temps sur le même site. Ce statut a pour objectif affiché d’éviter les accidents en coordonnant les mesures de sécurité, mais il interdit aussi l’entrée « à toute personne extérieure au chantier, y compris les représentants du personnel », regrette Alain Champarnaud. « Ça permet de cacher beaucoup de choses. » La réglementation du BTP se superpose ainsi à la culture du secret de l’industrie nucléaire, pour former une double barrière à laquelle se heurtent les syndicalistes.
    Des Portugais sans salaire depuis deux mois
    Jeune retraité, Christian Ribaud a travaillé comme technicien pour des filiales d’Areva, d’abord dans le Haut-Doubs, pour une entreprise de connectique, puis à Cadarache, où il a intégré il y a une dizaine d’années un atelier de fabrication de combustible nucléaire pour la marine. Son camarade Alain Champarnaud est ingénieur au CEA où il fait figure de « drôle d’oiseau », avec ses longs cheveux blancs et son refus de légitimer à tout prix la branche sur laquelle il est assis… Tous deux se sont connus à l’Union locale CGT de Cadarache. Ils ne s’étaient jamais penchés sur le sort des ouvriers du bâtiment, avant que neuf travailleurs portugais d’origine africaine ne viennent frapper à la porte de la CGT, en mai 2010. Embauchés à Lisbonne, ces intérimaires travaillaient sur le chantier du réacteur Jules-Horowitz, n’avaient pas été payés depuis deux mois et s’entassaient dans un appartement qu’ils louaient une petite fortune à leur employeur. La société Samt, qui assurait le ferraillage du béton armé sur le chantier, venait de leur donner brusquement congé alors que leurs contrats couraient jusqu’en septembre. « Ils n’avaient rien à manger et fréquentaient les Restos du cœur », se souvient Christian.
    On a négocié que leurs salaires soient payés jusqu’en septembre. Ce groupe de travailleurs ne s’est pas laissé faire parce que l’un des ouvriers parlait français et a décidé de se battre, mais combien d’autres rentrent chez eux sans rien dire ? L’analyse de leurs bulletins de salaire a attiré notre attention sur le dumping social.
     Ni le CEA de Cadarache, maître d’œuvre, ni l’entreprise responsable du chantier, Razel-Bec, n’ont donné suite aux alertes lancées par les syndicalistes.
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    L’exemple inquiétant de Flamanville
    De nombreuses sociétés françaises abusent ainsi d’une directive de l’Union européenne datant de 2006. Celle-ci permet de recruter de façon ponctuelle des travailleurs spécialisés étrangers, de ne pas s’acquitter des avantages prévus par les conventions collectives françaises, et de payer les cotisations sociales dans le pays d’origine des salariés. Le sujet a fait l’objet d’un rapport parlementaire présenté en mai dernier par le député socialiste Gilles Savary, qui décrit le « travailleur low cost » comme la « nouvelle figure de l’esclave moderne ». Le document s’inquiète d’un « phénomène de masse qui échappe en partie aux statistiques et menace nos emplois et notre système de protection sociale ».
    Après l’épisode des ouvriers portugais, qui les a mis à l’écart de leur Union locale CGT, Christian Ribaud et Alain Champarnaud ont suivi avec attention la construction de la centrale nucléaire de Flamanville, dans la Manche, où deux salariés du BTP ont trouvé la mort cette année. Une enquête judiciaire pour travail dissimulé a été ouverte contre la multinationale Bouygues, dont les sous-traitants auraient fait travailler irrégulièrement 700 personnes, essentiellement des Roumains et des Polonais, entre 2008 et 2012. Le Parquet a estimé à 10 millions d’euros le manque à gagner en matière de cotisations sociales.
    Tensions locales
    Face à ces précédents, Christian et Alain s’attendent au pire concernant Iter, le projet international de recherche sur la fusion nucléaire, installé à Cadarache. Environ 3 000 travailleurs sont attendus en 2014 sur cet énorme chantier, dont l’appel d’offres a été remporté par Vinci associée à Razel-Bec – l’entreprise donneuse d’ordre dans l’affaire des ouvriers portugais. Vinci et l’organisation internationale Iter se montrent rassurantes envers la population et les élus, affirmant que les emplois seront pourvus localement autant que possible, et que le chantier bénéficie déjà largement aux sous-traitants de la région. Mais Christian n’en démord pas : « Iter a publié un Guide du logement destiné aux entreprises prestataires, qui recense des hébergements pour 3 000 travailleurs. Et il nous a été dit (1) que ces travailleurs disposeraient de 200 à 300 euros pour se loger, ce qui ne correspond pas à des conditions normales de rémunération en France. » Les lieux recensés suscitent aussi des interrogations : il est envisagé, par exemple, de faire dormir plus de 700 personnes dans un camping, à près de 60 km du chantier, dans la petite commune de Château-Arnoux.
    En attendant que le gros des troupes n’arrive, les syndicalistes essaient d’évaluer la situation en effectuant un marquage des véhicules sur le parking d’Iter. « Nous avons vu sortir un soir 180 véhicules, dont un tiers venait des pays d’Europe du Sud et de l’Est », indique Alain. Tous deux craignent que le dumping social, et le cantonnement de travailleurs étrangers dans de mauvaises conditions, ne favorisent les tensions locales : « Manosque a un fort taux de chômage », souligne Christian. « J’ai rencontré des intérimaires qui travaillaient sur le chantier et qui n’ont pas été reconduits. A leurs yeux, c’est la faute des Portugais qui les ont remplacés. »
    (1) Dans le cadre de la Commission locale d’information.

    L’âge de faire

     

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  • Vendredi 29 novembre 2013 5 29 /11 /Nov /2013 10:02 - Communauté : Les blogs républicains PUBLIE PAR  DIABLO

    Christophe-Guilluy-geographe.jpgChristophe Guilluy, géographe : « La France périphérique représente 60% de la population, mais elle est invisible aux yeux des élites » entretien avec Agnès Thouvenot

    Courrierdesmaires.fr. Vous travaillez sur la géographie sociale et, en particulier les classes populaires. Quel est votre constat ?

     

    Christophe Guilluy. Pour la première fois de l’histoire, les classes populaires ne sont pas intégrées au projet économique et social des dirigeants. Contrairement à ce qui a prévalu jusque-là, elles ne résident plus dans les territoires où se crée la richesse, mais dans une France périphérique, à l’écart des grandes métropoles. Celle des territoires ruraux, des petites villes moyennes, et d’une partie du périurbain. Ouvriers, employés, les jeunes et les retraités issus de ces catégories, les petits paysans constituent ce qu’on peut appeler les nouvelles classes populaires. Elles habitent désormais dans des territoires éloignées du marché de l’emploi. La France périphérique représente 60 % de la population, mais elle est invisible aux yeux des élites.

     

     

     

    Pourquoi cette invisibilité ?

     

    C. G. Elles le sont d’une part parce qu’on a abandonné « la question sociale » dans les années 80, mais aussi parce que ces catégories vivent dans cette France périphérique éloignée des métropoles d’où proviennent les élites. Loin de Paris, mais aussi des grandes villes qui sont les premières bénéficiaires de l’économie mondialisée et d’une société ouverte. Mécaniquement, les politiques publiques se sont de plus en plus concentrées sur les grandes villes, qui rassemblent désormais 40 % de la population, en délaissant la nouvelle question sociale naissante dans la France périphérique.

     

     

     

    Outre son invisibilité, quelles sont les caractéristiques de cette population ?

     

    C. G. On ne peut pas dire qu’elle ait une conscience de classe. Mais cette France périphérique représente désormais un continuum socioculturel où les nouvelles classes populaires sont surreprésentées. Elles ont en commun d’être des victimes de la mondialisation. Elles habitent loin des territoires qui comptent et qui produisent le PIB national. Si les ouvriers étaient au cœur du système productif et donc dans les villes, aujourd’hui, les nouvelles classes populaires sont au cœur d’un système redistributif de moins en moins performant.

     

     

     

    Dans vos travaux, vous parlez de France intégrée et de France fragile. La crise que traverse la Bretagne peut-elle s’expliquer à l’aune des deux France ?

     

    C. G. Oui. Regardez, la crise en Bretagne ne se déroule pas à Rennes, Brest, ou Nantes, ce que j’appelle la France intégrée. Mais bien dans les périphéries, dans les petites villes, les zones rurales où se cumulent les effets de la récession mais aussi la raréfaction de l’argent public.

     

     

    Cela aura-t-il des conséquences pour les élections municipales de mars 2014 ?

     

    C. G. La défiance des classes populaires vis-à-vis des responsables politiques gagne maintenant les maires, qui sont considérés comme impuissants face au délitement du territoire et eux-mêmes victimes des décisions et des représentations portées par les élites. Politiquement, ces nouvelles classes populaires sont désormais très éloignées des grands partis, c’est pourquoi elles constituent l’essentiel des abstentionnistes et des électeurs du Front national.

     

     

     

    Une partie de la France fragile vit également dans les métropoles, et notamment dans les banlieues. Vous écrivez que la société est « sur le chemin d’un modèle communautaire »…

     

    C. G. Oui, bien que les élus refusent de l’admettre publiquement, les grandes métropoles sont les territoires les plus inégalitaires où cohabitent des classes populaires immigrées et des classes supérieures dominantes. La diversité culturelle participe au brouillage des différences entre classes. La lutte des classes pour l’égalité sociale laisse ainsi la place à un combat pour la diversité qui quelque part légitime les inégalités. La question sociale se déplace vers la question ethnoculturelle sans être toutefois assumée par les élus qui ont tendance à laisser aux fonctionnaires de terrain le soin de gérer les tensions communautaires.

     

    Références:

    Chercheur auprès de collectivités et de bailleurs sociaux, Christophe Guilluy a publié « Fractures françaises » en 2010 (réédition en 2013 aux éditions Champs Flammarion). Il est l’auteur également de l’« Atlas des nouvelles fractures sociales en France » (Autrement, 2004).

     

    source : http://www.courrierdesmaires.fr/


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  • La lettre de S�gol�ne Royal, Pr�sidente de la R�gion Poitou-Charentes

    La Région Poitou-Charentes, territoire de l'Excellence environnementale, garde une énergie d'avance au Salon de la Croissance Verte

    Angoulême, le 28 Novembre 2013

    Je suis très heureuse de vous accueillir pour ce 9ème Salon de la Croissance Verte, qui, après Niort, Poitiers et la Rochelle, se déroule à Angoulême.

    J’aurais tout à l’heure le plaisir de remettre les « Trophées de la croissance verte et de l’innovation » qui récompensent des entreprises régionales créatives et visionnaires, et les prix « Entreprendre au féminin » à des femmes qui savent entreprendre dans un secteur non-traditionnellement féminin, dans le secteur de l’Économie Sociale et Solidaire, et qui innovent dans le domaine de l'Excellence Environnementale

    Compte twitter : twitter.com/royalsegolene