• 30 mai 2014

    Les mensonges de C. FOUREST Caroline - Lettre ouverte à Olivier Poivre d’Arvor et à Jean-Marc Four par Olivier BERRUYER

    ... Un excellent blog de réinformation.

     

    Sur le blog LES CRISES - Olivier BERRUYER

     

    (DG et Directeur de la rédaction de France Culture)

    Messieurs,

    Je me permets de rédiger cette lettre pour m’étonner publiquement des erreurs répétées à propos de l’Ukraine sur l’antenne de France Culture, qui ne sont semble-t-il jamais démenties.

    Cela ne concerne pas les journaux, et je trouve la rédaction de FC très professionnelle sur ce sujet.

    Ainsi, dans sa chronique du 6 mai titrée « Les médias ukrainiens et russes à des fins de propagande pourraient générer des haines irréversibles », Madame Fourest a indiqué sur votre antenne :

    « On en a moins parlé mais [les « pro-russes »] ont aussi capturé 3 officiers ukrainiens avant de les exhiber devant les caméras un bandeau de sang sur le visage. Les paramilitaires séparatistes venaient de leur arracher les globes oculaires avec un couteau. Comment s’étonner dans un tel climat que les ultra-nationalistes ukrainiens soient devenus totalement incontrôlables ? ».

    Suivant de près le sujet ukrainien, cette “information” inouïe m’a décontenancé, et, quelques recherches m’ont rapidement démontré son caractère totalement fantaisiste.

    N’entendant – à ma grande surprise – aucune réaction spontanée en retour à l’antenne, je rédigeais donc sur mon blog un billet en réponse.

    J’ai eu le plaisir de voir que le Médiateur s’était saisi du sujet – ce dont je vous félicite, tant il est rare que les erreurs des journalistes soient discutées, et montrant tout l’intérêt de la fonction de médiateur, honneur du Service Public.

    Il a invité Caroline Fourest dans son émission le 15 mai. Je pensais que la Vérité serait alors rétablie.

    Que nenni.

    J’ai découvert qu’il n’y avait aucun journaliste permanent de France Culture pour apporter la contradiction à Madame Fourest et rétablir les faits, mais que, bien au contraire, elle persistait dans ses allégations comme quoi ces personnes avaient eu des atteintes graves aux yeux et avaient été torturés – alors qu’il ne s’était écoulé que 6 à 8 heures entre leur arrestation (à laquelle ils ont résisté, d’où leurs hématomes) et leur présentation aux journalistes auxquels ils répondaient tranquillement (ce qui est incompatible avec des atteintes aux yeux).

    PLUS FORT, Madame Fourest m’a mis en cause personnellement à l’antenne :

    “Il y a une certitude, c’est qu’ils ont été torturés, que leur yeux ont été torturés, parce que les sites qui ont invité à vous saisir, à écrire, expliquent — notamment Olivier Berruyer sur lescrises.com —, expliquent que ce sont simplement que ce sont des gens qui ont été capturés, mais la vidéo montre qu’ils ont été torturés, donc c’est une façon d’ignorer cette torture, et n’expliquent pas pourquoi ces yeux saignent abondamment sur les trois officiers”

    Et votre site internet met un lien direct vers son article du Huffington Post, où elle m’accuse de malhonnêteté et de relativiser la torture !!! Moi qui ai traduit pour la première fois en français le magnifique billet de Noam Chomsky sur les Mémos sur la torture des USA ! Qu’elle prouve donc qu’ils ont été “torturés”, au lieu d’user d’anathèmes et de fausses évidences…

    Plus encore, scandalisé, je mène une enquête approfondie, et découvre que Madame Fourest semble être une des très rares journalistes de la planète (voire la seule ?) à avoir relaté ces faits comme étant de la torture (aucune agence de presse n’a indiqué ceci) et, creusant encore, je découvre, stupéfait, que la source de Caroline Fourest – qu’elle a reproduit sur Youtube sur le Huffington Post et auquel vous faites donc de la publicité – est a priori un fan d’Al-Quaeda qui reprend un discours d’Ayman al-Zaouahiri et qui fait un lien vers un discours de l’islamiste radical allemand Pierre Vogel intitulé “Pourquoi les chrétiens iront en enfer” ! Bravo pour la vérification élémentaire des sources et leur recoupement…

    L’intégralité de mon enquête est ici.

    J’ai donc demandé au Médiateur à faire usage de mon légitime Droit de Réponse -

    Je rappelle aussi les autres erreurs de Madame Fourest dans sa chronique, comme :

    1/ “Certains militants pro-ukrainiens ont tendu des échelles pour tenter de les faire sortir comme on peut le voir sur des vidéos amateurs, mais bien sûr vous ne verrez pas ces images sur Russia Today” “Bien sûr” que non, car j’ai publié une vidéo de RT montrant ce fait. En revanche, Madame Fourest a tu le fait que des nervis avaient a priori achevé certains mourants ou qu’ils scandaient “Ukraine, Ukraine” au pied de l’immeuble en feu, comme on le voit sur ces vidéos.

    2/ “L’Ukraine rappelons-le ne présente aucun intérêt stratégique” : outre le fait que ce pays voit transiter la moitié du gaz que l’Europe achète à la Russie, cette information de première main intéressera surement Monsieur Zbigniew Brzeziński, ancien conseiller à la sécurité nationale du Président Jimmy Carter, et conseiller actuel de Barack Obama, qui, dans son Best seller Le Grand échiquier, expliquait que c’était justement la zone géostratégique majeure mondiale permettant d’empêcher la Russie d’émerger en tant que rival des USA…

    3/ Madame Fourest parle “du chaos voulu par la Russie” et conclut : “combien de morts, combien de traités violés, il faudra, pour que Moscou soit satisfait, et pour que le sang cesse de couler ?”. Étant très intéressé par la question, je vous remercie de bien vouloir me communiquer les preuves de l’implication directe de Moscou dans les évènements actuels à l’Est de l’Ukraine, et soutenant ces affirmations.

    4/ je ne m’étends pas sur son inexplicable justification de la présence au gouvernement ukrainien de ministres non seulement d’extrême-droite, mais clairement néonazis (parti Svoboda, dont je vous laisse apprécier le niveau des députés) au nom d’une “transition démocratique, d’un gouvernement d’union nationale“. C’est pour moi totalement inacceptable, et on a d’ailleurs vu ce que ça a donné…

     

    Pour l’anecdote, dans sa Chronique du 11 mars, Madame Fourest indiquait déjà que “La Russie ne cesse de s’ingérer en Ukraine” (donc il sera simple de nous en donner des preuves), et indiquait que “Poutine avait envahi un pays voisin. Là encore, pourriez-vous nous préciser de quelle “invasion” il s’agit ?

     

    Et celle du 4 mars  regorge de “pépites” :

    1/ Caroline Fourest : “la réalité, rappelons le, c’est que c’est Moscou qui est à l’origine de cette crise”

    “Bruxelles s’impose également trop sur la scène politique mondiale, bien que la plupart des commissaires n’y comprennent pas grand-chose. L’exemple le plus récent est la tentative de la Commission de l’UE d’annexer l’Ukraine. Ainsi que celle d’attirer à elle la Géorgie. Faut-il rappeler que la Géorgie ne se trouve pas en Europe. C’est de la mégalomanie, nous n’avons rien à faire là-bas!” [Helmuth Schmidt, Bild - traduction par mes soins -, 16/05/2014]

    “Les États-Unis ont soutenu le désordre, ils ont poussé au désordre en Ukraine probablement pour affaiblir la Russie mais c’est un jeu très imprudent.” [Valéry Giscard d'Estaing, Europe 1, 8 mai 2014]

    2/ Caroline Fourest : “ce n’est pas l’occident fantasmé qui a sommé de choisir entre l’Europe et la Russie, mais bien la Russie”

    « Un pays ne peut à la fois être membre d’une union douanière et dans une zone avancée de libre-échange avec l’Union européenne » [José Manuel Barroso, UkrInform, 25/02/2013]

    “L’erreur fondamentale a été la politique d’association de l’UE. L’UE a ignoré que l’Ukraine est un pays profondément divisé culturellement. Depuis toujours les gens du sud et de l’est de l’Ukraine se sont orientés vers la Russie, et l’ouest plutôt vers l’UE. On aurait pu parler d’un accord d’association, mais en même temps en parler avec la Russie ! Le « tout ou rien » – soit l’association avec l’Union européenne soit l’union douanière avec la Russie – a été l’erreur initiale.” [Gerard Schröder, WAS, mai 2014]

    3/ Caroline Fourest : “c’est la Russie qui a fait pression contre Ianoukovytch pour qu’il se montre brutal envers son peuple, si brutal que ce dernier a fini par le destituer”

    Peut-on avoir des preuves de tout ceci ?

    Pour mémoire, j’ai traduit l’excellent reportage d’ARD sur le carnage de Maïdan, qui rejoignait les propos interceptés du ministre estonien à Mme Ashton, et j’ai été – à priori – le premier à signaler en France la semaine passée (dans l’indifférence générale) que le Président de la Commission d’enquête sur ce carnage avait signalé que le pouvoir actuel avait perdu les armes, les douilles et les documents de la police relatifs à cette enquête… C’est le souci de confier l’enquête à un procureur membre de Svoboda, parti qualifié de néonazi par le Congrès Juif Mondial, le quart des députés israéliens et l’ancienne Vice-Premier ministre d’Israël. (ce qui n’intéresse pas grand monde non plus. Mon enquête détaillée sur l’Ukraine est ici d’ailleurs)

    4/ Caroline Fourest : “la Russie a violé l’intégrité territoriale de l’Ukraine pour annexer militairement la Crimée”

    C’est un sacré scoop, j’avais simplement noté un référendum ayant conduit à la sécession de la Crimée – résultat conforme en tous points aux sondages réalisés entre 2009 et 2014… Ce qui est peu étonnant pour une région composée de 25 % d’Ukrainiens et de 60 % de Russes…

    La conclusion de Madame Fourest, enfin : “C’est bien connu, Vladimir Poutine ne connait et ne respecte que le langage de la force, il méprise les faibles ou les européens. [...] Il faut ne pas mésestimer la logique belliqueuse dans laquelle se trouve Poutine, ne surtout ne pas penser selon les standards démocratiques : il faut penser à tout de sa part.”

    “C’est bien connu” en effet – au moins de Madame Fourest…

     

    Ceci étant, tout ceci est dans la lignée de son grandiose “Les informations les plus alarmantes et les plus difficiles à vérifier circulent. D’après Al-Arabiya, des opposants au régime iranien affirment que leur gouvernement a fourni un four crématoire à son allié syrien. Installé dans la zone industrielle d’Alep, il tournerait à plein régime… Pour brûler les cadavres des opposants tués ? On compte au moins 6 000 morts et plusieurs milliers d’opposants disparus.” de 2012 dans le Monde - dont on attend toujours les preuves…

    Eh oui, comme “c’est difficile à vérifier”, on le balance quand même… Elle a cependant eu la franchise de me répondre dans le Huffington Post : “En résumé : je ne peux pas avoir vérifié par moi-même [...] puisque je ne suis pas sur place. [Mes détracteurs] ont en partie raison et en partie tort. Car à ce compte-là, il n’y aurait plus beaucoup d’articles dans la presse et il ne faudrait parler de rien.” Tout est dit…

     

    Je me demandais donc si France Culture avait fait sienne ces innovations à la déontologique journalistique, qui jusque là s’en tenait à la Charte de Munich :

    1.Respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité
    2.Défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique
    3.Publier seulement les informations dont l’origine est connue ou les accompagner, si c’est nécessaire, des réserves qui s’imposent ; [...] 5.S’obliger à respecter la vie privée des personnes
    6.Rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte [...] 8.S’interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation, les accusations sans fondement [...] 9.Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste [...]

    En tous cas, je comprends mieux pourquoi Pascal Boniface l’a affublée du sobriquet de “Serial-Menteuse” dans son livre Les intellectuels faussaires, dont je comprends mieux le “De manière générale, Caroline Fourest accuse régulièrement ceux qui ont le tort de ne pas être d’accord avec elle de non dénonciation de l’antisémitisme, de passivité devant les viols, de sexisme, d’homophobie … etc. sans jamais citer les sources qui pourraient prouver ses allégations“. C’est clair, j’ai payé pour voir : je dénonce sa reprise de la propagande islamiste sans vérification, et je me retrouve diffamé, accusé de minimiser la torture, et vous faites de la publicité à ces propos sur votre site…

    Il est peu étonnant, donc, qu’il y a 4 mois à peine, Frédéric Taddéi ait dû venir au Médiateur de France Culture pour s’expliquer des contres-vérités de Madame Fourest sur son compte.

    Ceci étant, je ne veux pas trop accabler Madame Fourest, après tout, ses propos initiaux ne sont pas loin des délires russophobes distillés longuement sur les ondes ces derniers temps - et masquant la voix des personnes équilibrées et censées, comme Hubert Védrine que vous accueillez fort heureusement. Je pense par exemple aux “personnes âgées, des femmes de 70 ans armées de parapluies en train d’exciter la foule” agents de Poutine à Odessa selon Julien Sauvaget sur France 3, ou bien entendu aux récents propos de Pierre Hassner croyant vraiment que Vladimir Poutine “chevauche des ours”

    Mais je me demande en conclusion quel regard portent les professionnels du journalisme de France Culture sur ces éléments, s’il s’agit d’une volonté délibérée de la station, si elle pense finalement qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des compétences en géopolitique et un degré minimum de responsabilité pour s’exprimer sur France Culture, et si elle estime que tout le monde peut donc venir y dire tout et n’importe quoi - un peu comme cela se faisait dans la “Libre antenne de Fun Radio” – voire simplement régler ses comptes sur le “service public”.

    Il serait cependant important que la station veille à ce que ne soit quand même pas relayée à l’antenne (même involontairement en raison de graves lacunes dans la vérification des sources) de la basse propagande islamiste, induisant une forme d’incitation à la haine envers la Russie (ou n’importe quel pays : personne n’aurait donc réagi si elle avait dit qu’un sous-site web syrien prétendait que les Palestiniens arrachaient les yeux des prisonniers israéliens et les montraient à leur presse 5 heures après, ou vice-versa ?), contraire à l’article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de l’ONU :

    “Tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence est interdit par la loi.”


  • Nouvel article sur les échos de la gauchosphère

    les seuls 3% qu’aura finalement atteint Hollande

    by GdeC

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  • ROSEMAR

     
     
    Jeudi 29 mai 2014 4 29 /05 /Mai /2014 17:33

    lumieres-6.jpg

     

    Une barcarolle ! Voilà un terme musical qui résonne d'échos, avec ses consonnes variées : labiale, gutturales, des effets de répétitions avec la voyelle "a" dupliquée, ce qui peut suggérer des vocalises !

     

    Curieusement, ce mot est lié au nom "barque", puisqu'il désigne, à l'origine, le chant des gondoliers, souvent improvisé, un chant qui évoque le balancement d'une barque !

    Ce mot vient de l'italien, "barcairuolo", le marinier : les dérivés sont peu nombreux, "barquette, barge, embarcation, embarquer, débarquer."

     

    Ce vocable nous transporte dans le domaine fluvial et maritime, en même temps qu'il nous berce de musiques, pleines de tendresse, de romantisme.

     

     Une première barcarolle officielle apparaît en 1699 dans un ballet de Campra, Le Carnaval de Venise. Campra, compositeur français peu connu, a participé au renouveau de l'opéra français. En 1710, Campra compose une nouvelle barcarolle qu'il insère dans ses Fêtes vénitiennes.

     

    Fils d'un père d'origine piémontaise, installé à Aix en Provence, André Campra a signé des oeuvres religieuses et profanes, on lui doit des opéras, des ballets, et des barcarolles...

     

    On le voit : dès les origines, la barcarolle est associée à l'Italie, à la somptueuse ville de Venise, à ses gondoliers...

     

    Venise et ses palais, Venise et ses magnifiques paysages de lagune, Venise et ses canaux pittoresques, ses îles, ses campaniles.

    Venise et sa magie, ses murs de pierre d'ocre, ses reflets mystérieux dans l'eau, Venise la miroitante.

     

    On connaît aussi la très célèbre Barcarolle des Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach.

     

    Cette musique aux airs langoureux fait rêver, elle nous emporte dans une nuit d'amour pleine d'ivresses, de douceurs : musique légère, aérienne, subtile, elle nous berce d'émotions, elle transcende et sublime le monde...

     

    Que de sensibilité dans cette barcarolle ! Que de finesse !

     

    Les voix transmettent une émotion unique, un enthousiasme, des frissons !

    La barcarolle nous introduit dans un monde plein de poésie : liée au balancement inlassable de l'onde, cette musique nous berce de rêves !   La barcarolle fait naître des images d'aube aux teintes de bouquets de roses, des ciels pleins de douceurs, des reflets ondoyants, des lumières apaisées.   La barcarolle nous invite à voyager vers le sud, vers des paysages aux teintes lumineuses...  

    http://youtu.be/LbbfU0akfLE

    http://youtu.be/smF4DWj6ug0

    http://youtu.be/BosgEAOZc4U

    http://youtu.be/vh7AsOZVEVI

     

     

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    barcarolle-3.jpg barcarolle.jpg

     


  • C’est l’heure d’anéantir Maduro, le reste tombera de son propre poids” : les visages du coup d’État

    Il faut nettoyer cette porcherie, en commençant par la tête, profiter du climat mondial avec l’Ukraine et maintenant la Thaïlande”, ainsi s’exprime l’ex-députée Maria Corina Machado, héritière d’un grand groupe privé vénézuélien et dirigeante locale de l’extrême-droite, dans un des mails échangés en mai avec le politicien Diego Arria, l’avocat Gustavo Tarre et des fonctionnaires états-uniens, dont l’ambassadeur Kevin Whitaker, en poste à Bogota. “C’est l’heure de faire des efforts, de procéder aux appels nécessaires et d’obtenir le financement pour anéantir Maduro, le reste tombera de son propre poids” ajoute Machado dans sa missive.

    Autre destinataire de ces courriels : le gouverneur de l’État de Carabobo, l’entrepreneur milliardaire Henrique Salas Römer : “Cher ami, mon accueil au Canada fut merveilleux et le soutien plus encore, là-bas au mois il n’y a pas de sénatrice brésilienne chaviste” lit-on dans ce courriel du 12 mai 2014. “J’ai franchi quelques pas que d’autres n’ont pas osé faire”.

    Ces échanges font partie d’une nouvelle série de preuves présentées mercredi lors d’une conférence de presse de Jorge Rodriguez, maire de Caracas et dirigeant politique de la Révolution Bolivarienne, à propos du plan de magnicide contre le président Nicolas Maduro, dans lequel sont impliqués des agents nationaux et étrangers. Dès juin 2013, une conversation téléphonique dont Maria Corina Machado avait admis l’authenticité révélait ses contacts avec le gouvernement des États-Unis. On l’entend insister sur la nécessité d’organiser un nouveau coup d’État précédé de "confrontations non-dialogantes" (sic) :

     

    Incapable de gagner des élections validées par les observateurs internationaux, la droite radicale a depuis plusieurs années tenté de renverser le gouvernement par la violence. Ce plan a connu plusieurs étapes comme le coup d’Etat d’avril 2002 contre Hugo Chavez ou plus récemment les foyers de violence (« guarimbas ») et la tentative de promouvoir un magnicide (1) avec l’appui du paramilitarisme d’Alvaro Uribe (2). Face à l’érosion des foyers de violence, et le refus de la grande majorité de la population d’y participer, Machado considère comme urgent d’assassiner Maduro. Sur cette proposition, Diego Arria a consulté Pedro Mario Burelli, ex-directeur de Petroleos de Venezuela à l’époque où cette entreprise était aux mains de l’élite (et renationalisée depuis par la révolution bolivarienne), qui a qualifié de correcte la position assumée par Machado. « C’est ce qu’il faut faire » répond Burelli à Arria sur son compte pedro@burelli.com.

    Rodriguez a fait part d’un autre message envoyé par Machado à l’avocat Gustavo Tarre Briceño, dans lequel il est révélé que la droite dispose à présent d’ « un plus gros chéquier que le régime pour rompre la chaîne de sécurité internationale (du gouvernement) ». Enfin, dans le courrier envoyé à travers son compte 77gaia@gmail.com, Machado confirme la participation du gouvernement des Etats-Unis par l’intermédiaire de son nouvel Ambassadeur en Colombie, Kevin Whitaker, aux violences déclenchées en février dernier, et qui ont fait 42 morts et plus de 800 blessés. « Je l’ai déjà décidé, cette lutte se poursuivra jusqu’à ce que le régime s’en aille et que nous respections nos amis dans le monde. Oui, je suis allée à San Cristobal et j’ai pris des risques à l’OEA (Organisation des Etats Américains), je n’ai peur de personne, déjà Kevin Whitaker m’a reconfirmé son soutien et il a indiqué les nouveaux pas à faire » écrit Machado.

    Dans la liste des financiers du coup d’Etat et du plan de magnicide apparaît par ailleurs Eligio Cedeño, un banquier qui a fui le pays á la suite de plusieurs affaires d’escroquerie. « Eligio est clair en ce qui le concerne et m’a transmis un message d’absolue confiance dans notre capacité à organiser les autres phases dans lesquelles nous allons entrer pour lutter pour notre cher Venezuela. Ceci étant, avançons et continuons d’avancer, avec ces efforts, l’agitation de tous les jeunes et, en particulier, des étudiants » écrit Machado par voie électronique, le 1er mai dernier, à Henrique Salas Römer qui figure aussi comme financier par l’intermédiaire de l’organisation d’extrême droite Juventud Activa Venezuela Unida (JAVU). Machado a envoyé ce message à Salas Römer après avoir visité le Parlement européen et le Sénat nord-américain, dans le cadre de ses voyages pour promouvoir une intervention étrangère au Venezuela et l’approbation par Washington de sanctions.

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    Les messages électroniques échangés par les membres de l’extrême droite vénézuélienne révèlent que les plans pour perpétrer un magnicide contre le président Maduro datent d’avant le 8 décembre 2013, date des élections municipales au Venezuela. « Ils avaient tout préparé, c’est pour cela que le 8 décembre, ils voulaient appeler au plébiscite », a dit le maire Jorge Rodriguez lors de la conférence de presse. « Je veux dire qu’ils avaient tout préparé pour installer les « guarimbas », les câbles tendus pour commettre des assassinats, brûler les unités du métro, brûler les cabines, assiéger San Cristobal (état de Tachira) et San Diego (état de Carabobo) » a-t-il ajouté, rappelant que c’est grâce à la volonté de la majorité des électeurs de soutenir les candidatures bolivariennes à la majorité des mairies le 8 décembre dernier (3) qu’on a pu arrêter le plan de déstabilisation. « Le 23 janvier de cette année, ils ont réactivé le plan et le 12 février, déclenchant la phase des violences de rue. Qu’il soit bien clair que ce ne sont pas des protestations spontanées» a-t-il noté.

    Pour rappel, alors que la grande majorité de la population vénézuélienne a rejeté cette campagne de violences et d’assassinats, alors que seuls 7 % des personnes arrêtées pour meurtres ou violences sont des étudiants, et que les manifestations n’ont eu pour base que les quartiers riches ou la zone proche de la Colombie, la plupart des journalistes européens ont relayé aveuglément la version de la droite et des médias privés vénézuéliens d’une ¨révolte étudiante contre la vie chère¨ et de l’État vénézuélien comme ¨État répressif¨, Maria Corina Machado étant présentée comme une égérie de la ¨lutte pour la démocratie¨.

    Pedro Mario Burelli, ex-directeur de Petróleos de Venezuela, entrepreneur vénézuélien résidant à Miami et principal financier de la ¨Fiesta Mexicana¨, nom de code du ¨Coup d'État soft¨tenté au Venezuela á partir du 12 février.

    Pedro Mario Burelli, ex-directeur de Petróleos de Venezuela, entrepreneur vénézuélien résidant à Miami et principal financier de la ¨Fiesta Mexicana¨, nom de code du ¨Coup d’État mou¨ relancé au Venezuela á partir du 12 février 2014.

    Kevin Whitaker est l'ambassadeur des États-Unis en Colombie, lié à l'ex-députée Maria Corina Machado.

    Kevin Whitaker est le nouvel ambassadeur des États-Unis en Colombie, lié à l’ex-députée Maria Corina Machado.

    María Corina Machado, ex-députée de la droite radicale, avait signé le décret du coup d'État de 2002 contre Hugo Chavez, décret qui supprimait le parlement, la constitution, et l'ensemble des institutions démoctratiques.

    María Corina Machado, ex-députée de la droite radicale, avait signé le décret du coup d’État de 2002 contre Hugo Chavez, décret qui supprimait le parlement, la constitution, et l’ensemble des institutions démoctratiques.

    Diego Arrias, ex-représentant permanent du Venezuela à l'ONU. lié à Machado. Face aux révélations l'impliquant, il a affirmé le 28 mai qu'on lui avait ¨volé son I-Phone et hacké ses courriels¨ (sic).

    Diego Arrias, ex-représentant permanent du Venezuela à l’ONU. lié à Maria Corina Machado. Face aux nouvelles révélations l’impliquant dans la tentative de magnicide, il a affirmé le 28 mai qu’on lui avait ¨volé son I-Phone et hacké ses courriels, lui faisant dire des choses qu’il n’avait pas dites¨ (sic).

    Eligio Cedeño est un banquier résidant à Miami, et qui a fui la justice vénézuélienne aprés avoir été mystérieusement blanchi de toutes les accusations d'escroquerie par la juge María Lourdes Afiuni.

    Eligio Cedeño est un banquier résidant à Miami, et qui a fui la justice vénézuélienne aprés avoir été mystérieusement blanchi de toutes les accusations d’escroquerie par la juge María Lourdes Afiuni.

    Henrique Salas Römer. ex-candidat présidentiel de la droite en 1998, ex-gouverneur de l'État de Carabobo; après sa défaite électorale face au candidat Chávez, a été impliqué dans plusieurs plans de déstabilisation depuis Panamá.

    Henrique Salas Römer. ex-candidat présidentiel de la droite en 1998, ex-gouverneur de l’État de Carabobo; Après sa défaite électorale face au candidat Chávez, a été impliqué dans plusieurs plans de déstabilisation depuis Panamá.

    Source : AVN Traduction : Thierry Deronne et Françoise Lopez.  Notes : 

    (1) ¨Déjà 25 milliards de dollars investis pour assassiner le président Maduro¨ http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/08/01/deja-25-millions-de-dollars-investis-pour-assassiner-le-president-maduro/

    (2) ¨Le président colombien Santos qualifie le mouvement d’Alvaro Uribe de ¨néo-nazi¨et de ¨néo-fasciste¨, http://venezuelainfos.wordpress.com/2014/04/23/le-president-colombien-santos-qualifie-le-mouvement-dalvaro-uribe-de-¨neo-nazi¨et-¨neo-fasciste¨/

    (3) Voir ¨Voter au Vénézuéla¨, http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/12/09/voter-au-venezuela/

    URL de cet article : http://bit.ly/1mMdwCv


  • 29 mai 2014

    Médiapart : Hollande ou le renoncement perpétuel

    Sauf à penser que François Hollande aspire depuis les premières heures de son mandat à se démolir lui-même, les deux dernières annonces de ses ministres importants, et les plus proches de lui, sont incompréhensibles. Mais que cherche donc ce chef d’État, qui vient de subir une défaite historique et dont les premières mesures sont un nouveau renoncement ?

    Voilà un président dont le parti, et les alliés potentiels, ont connu la déroute : le PS se retrouve au-dessous de 14 %, l’ensemble de la gauche dépasse à peine un électeur sur trois, les écologistes sont enfoncés, le Front de gauche est enlisé, toutes les forces qui l’ont porté à l’Élysée ont fondu d’un tiers en deux saisons, les militants sont démoralisés, les sympathisants désorientés, les élus en colère, et quel message vient de lancer ce gouvernement descendu aux enfers, à la veille de l’Ascension ?

    Hollande ou le renoncement perpétuel

     |  PAR HUBERT HUERTAS

    Pire qu’un couac, c’est un mystère. Après deux années de renoncements en tous genres, sanctionnés par une déroute municipale et une catastrophe européenne, deux ministres importants viennent d’annoncer des décisions sensibles : ils reculent encore, sur le vote des étrangers et sur les droits sociaux. Mais que cherche donc François Hollande ?

    D’abord que le droit de vote des étrangers aux élections municipales devait à nouveau être enterré. C’est Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur qui l’a annoncé lui-même, alors que le président de la République avait décrété le contraire le 6 mai dernier, second anniversaire de son élection, en assurant que sa promesse de campagne serait tenue pour les prochaines municipales.

    La deuxième surprise vient de François Rebsamen, ministre du travail. Après le gel des salaires, voilà qu’il envisage le gel des droits sociaux des travailleurs. Ce n’est plus un gouvernement, c’est un congélateur ! Pendant trois ans, « les seuils sociaux » seraient suspendus. Une entreprise ne serait plus tenue d’installer un comité d’entreprise à partir de cinquante salariés, ni de nommer un délégué du personnel à partir de dix salariés. Vive la flexibilité. 

    Cazeneuve et Rebsamen mettent en avant le réalisme et le pragmatisme : au nom de la bataille pour l’emploi, on renoncerait à une réforme sociétale qui créerait  des polémiques subalternes, donc exit le vote des étrangers, et on se concentrerait sur l’essentiel en desserrant « les freins à l’embauche ».

    Ni le ministre de l’intérieur, ni celui du travail, ni le président de la République ne peuvent ignorer la charge symbolique de ces deux marqueurs de gauche, dans le contexte épidermique créé par le désastre européen. Ces décisions sont donc préméditées et elles auront un fort retentissement à gauche. Le risque est grand qu’elles accentuent le désarroi de la base, exprimé mardi lors de la réunion du groupe socialiste à l’Assemblée quand le député du Pas-de-Calais, Guy Delcourt, qui est le contraire d’un frondeur, s’est écrié, en présence de Manuel Valls : « La relation de François Hollande avec les Français pose un vrai problème, c’est lui rendre service de le lui dire. »

    L’aile gauche du PS, et la gauche en général, n’y verra pas un renoncement mais un projet cohérent. Une trahison par rapport au discours du Bourget. La mise en œuvre déterminée d’un virage social-libéral ou carrément droitier. Après le retrait de la loi sur la famille puis les cafouillages à l’Assemblée de sa version édulcorée, après les vingt milliards du crédit d’impôt compétitivité emploi, après les cinquante milliards du pacte de responsabilité, le pouvoir élu à gauche acterait la logique du discours patronal sur les charges et le Code du travail : seul l’allègement des premières, et l’assouplissement du second, accompagnés d’une réduction générale des impôts, permettrait de créer de l’emploi dans le cadre de la concurrence mondiale.

    Du pur libéralisme, qui, de fil en aiguille, a conduit le président du Medef, et même le socialiste Pascal Lamy, ancien directeur de l’Organisation mondiale du commerce, et très proche du président, à laisser tranquillement entendre que l’ennemi de l’emploi ne serait plus la feuille de paye, comme au temps de Jacques Chirac, mais carrément le smicard.  

    Cette analyse des choix du président de la République avance donc que François Hollande ne reculerait pas, contrairement aux apparences, mais qu’il avancerait, en mettant en œuvre un projet de moins en moins dissimulé. À l’Assemblée des départements de France certains se demandent même si la réforme des collectivités territoriales ne correspond pas à un changement de pied. Le président ferait l’impasse sur sa gauche en recherchant une nouvelle assise vers le centre droit. Une majorité qui se serait d’ailleurs esquissée à l’occasion du vote sur le pacte de responsabilité auquel les députés UDI ne se sont pas opposés.

    Cette vision des choses, qui fait du locataire de l’Élysée un capitaine retors mais avisé, et qui connaîtrait son cap, n’a au fond qu’un défaut : c’est que le pilote est dans le décor. Les électeurs de droite à qui il fait les yeux doux le maudissent comme jamais, et les électeurs de gauche, qui avaient (un peu) cru en lui se mettent à le détester.

    Hollande embrase ses opposants en croyant les embrasser

    Le mystère François Hollande (où va-t-il ?, que veut-il ?, et pourquoi se retrouve-t-il à errer dans cet État ?) n’est peut-être pas politique, mais concerne sa personne. Voilà ce qu’on entend de plus en plus dans les allées du pouvoir et de la majorité, à mots couverts, car ces choses-là ne se disent pas : François Hollande a-t-il la dimension du poste ? N’est-il pas une erreur de casting, une bête à concours capable de briller en Primaire, mais mal conçu pour le Supérieur ?

    Et si le talon d’Achille de ce drôle de président, dont l’essentiel du programme était de chasser le président (Sarkozy), était d’être ce qu’il est. D’avoir les qualités qu’il a, et que tout le monde lui reconnaît. Une capacité prodigieuse à passer entre les gouttes, en disant à ses interlocuteurs ce qu’ils ont envie d’entendre. Une manière de se mettre à leur place. Cette empathie très chiraquienne a fonctionné en Corrèze. Même madame Chirac a été sensible à la délicatesse de ce président de Conseil général, qui avait pourtant commencé sa carrière en déclarant, au début des années 80 : « Je battrai Jacques Chirac. » Cette capacité à négocier des arrangements qui a aussi fonctionné au Parti socialiste, au bon vieux temps de la synthèse, même si elle a laissé le parti dans un stade plus proche du massacre de Reims que du sacre du même nom…

    Hollande c’est l’homme des face-à-face, des comités restreints, des relations directes, emballé c’est pesé, et tout le monde est content, sauf qu’au bout de deux ans, à la présidence de la République, tout le monde est mécontent. Sans doute parce qu’un pays, comme dirait Charles de Gaulle, c’est une certaine idée et pas la somme de petites concessions, en vue d’arrangements moyens.

    Hollande a horreur des conflits. En campagne, pour faire plaisir à ses auditoires, il promettait de résister à Angela Merkel et à l’austérité. Une fois élu, pour ne pas déplaire à Merkel et aux tenants de l’austérité, il a signé le traité qu’il devait repousser. Il cède pour ne pas avoir d’ennuis. On dira qu’il n’a cédé qu’à la droite et au patronat. Pas tout à fait : devant les présidents de Conseils généraux, alors qu’il pensait le contraire depuis de longues années, il a assuré que les assemblées départementales ne seraient pas supprimées… De même, devant l’assemblée des maires de France, il a senti la protestation des élus de droite vis-à-vis du mariage pour tous, et il a inventé, dans un élan d’empathie, le monstre juridique d’une loi qui serait facultative et appliquée en fonction des humeurs, avant de se rétracter face à un autre public, celui des associations homosexuelles…

    François Hollande, fort de ses réussites locales, en Corrèze, ou de ses affrontements intérieurs, au PS, a développé l’idée qu’on démine un adversaire, et qu’on se le met dans la poche en accédant à ses demandes, ou à une partie d’entre elles. On serait presque entre amis, comme avec l’adversaire Chirac, quoi… Ça marche en petit comité, ça ne fonctionne pas à l’échelle d’un pays.

    Que ce président soit un social-démocrate à tendance libérale sur le plan économique, c’est une évidence, voilà pour la cohérence ; qu’il ait cédé à tout propos en est une autre. Il a coupé les poires en deux, il a pris des dizaines de demi-mesures fiscales mais pas entrepris la grande réforme promise, il a fait voter une réforme bancaire plus proche de l’enveloppe vide que de la séparation des activités bancaires et des actions spéculatives, il a même coupé Leonarda en deux, en l’acceptant tout en repoussant sa famille, et cette multitude de prudences, d’atermoiements, d’évitements, n’a fait qu’embraser les oppositions et désespérer les soutiens.

    Hollande n’a qu’une idée en tête : calmer le jeu. Ne pas diviser. Et plus il calme, plus il énerve. Plus il « rassemble » comme il dit, plus il morcelle.

    On fait souvent le rapprochement entre lui et l’autre François, celui de 1981. À Mitterrand aussi on a fait le procès en trahison, en virage à droite, et de fait, en 1983, Mitterrand a oublié ses 101 propositions et divorcé d’avec les communistes, qu’il n’avait jamais aimés, et qu’il rêvait d’anéantir. Mais entre Hollande et Mitterrand il y a une différence fondamentale. Plus ça va mal, plus il s’enfonce et plus Hollande fait des sourires à son opposition. Plus c’est dur et plus il donne le sentiment de mollir. Mitterrand faisait le contraire. Plus c’était rude et plus il raidissait la nuque. Dans les années 90, sous Rocard le consensuel, alors que la droite se déchaînait sur les affaires, et que la gauche s’enfonçait dans les sondages, Mitterrand avait même inventé une expression. Il avait décrété qu’il fallait « colériser le débat ».

    Hollande préfère les analgésiques. Il se trouve que ça met le peuple en colère… 

     

     

     
    Posté par lino83 à -