• dimanche 12 mars 2017

    Le vrai Macron !

    Pourquoi BFM et la très zélée Ruth Elkrieff déploient un zèle tout particulier pour favoriser Macron ...

    macron

    MACRON : UN CADEAU DE 14 MILLIARDS D’EURO A PATRICK DRAHI EN ECHANGE D’UNE CAMPAGNE DE MATRAQUAGE MEDIATIQUEMACRON.

    1) Patrick Drahi est un milliardaire patron du groupe Altice (Numéricable/SFR/SFR Médias). Il contrôle un groupe de médias puissant (BFM TV/RMC/L’express/Libération).

    2) Le 28 octobre 2014, le tout nouveau ministre de l'Economie, Emmanuel Macron autorisait le rachat de SFR par Patrick Drahi contre l’avis de son prédécesseur Arnaud Montebourg. Dans les 6 mois qui ont suivi cette décision, la valeur du groupe de Drahi a plus que doubler et a fait gagner plus de 14 milliards d’euro à ses actionnaires.

    3) Macron a floué l’état français car il a choisi un groupe qui paye très peu d’impôts en France. Montebourg craignait que le rachat de SFR par Altice ne se traduise par une gigantesque évasion fiscale. En 2014, Montebourg éreinte Drahi alors qu’il est ministre, des enquêtes fiscales sont alors diligentées par Bercy et ses déclarations ci-dessous sont sans ambiguïté. « Numericable a une holding au Luxembourg, son entreprise est cotée à la Bourse d’Amsterdam, sa participation personnelle est à Guernesey dans un paradis fiscal de Sa Majesté la reine d’Angleterre, et lui-même est résident suisse ! Il va falloir que M. Drahi rapatrie l’ensemble de ses possessions, biens, à Paris, en France. Nous avons des questions fiscales à lui poser ! ». Par ailleurs Drahi fera le plus grand plan social de 2016 en licenciant 5000 personnes chez SFR.

    ruth

    4) Pour remercier Macron, Drahi a mis son groupe de médias à disposition de sa campagne et à organiser un matraquage médiatique sans précédent en faveur de Macron. Ce soutien s’organise d’ailleurs de manière tout à fait évidente. Un proche de Patrick Drahi, patron du pôle médias du groupe Altice, Bernard Mourad, rejoint Macron pour organiser son mouvement « En Marche » en Octobre 2016. Bernard Mourad, ancien banquier de Patrick Drahi, s’était plus particulièrement occupé, en 2014, de l’opération de rachat de SFR. Depuis février 2015 il est le patron de la branche média du groupe Altice, c’est-à-dire la personne qui dirige l’Express, Libération, BFM TV et RMC. 5) En autorisant le rachat de SFR, Macron a fait d’une pierre deux coups. Cette opération se révèle en effet fort juteuse pour le clan Macron, puisque la banque d’affaires qui se charge de cette vente n’est autre que la banque Lazard. La banque Lazard est dirigée en France par Mathieu Pigasse, propriétaire du journal Le Monde et soutien essentiel de la campagne d’Emmanuel Macron. Les banques d’affaires toucheront de l’ordre de 260 million d’euro de commissions sur ce deal. Si l’on veut moraliser la vie politique et éviter les conflits d’intérêts, est-il normal que le patron d’une banque qui est aussi patron de presse soutienne un candidat dont la décision lui a rapporté autant d’argent ? Le 22 février Bayrou se ralliait à Macron sous quatre conditions. Macron acceptait avec un cynisme écœurant la condition suivante « Je demande expressément que le programme du candidat comporte en priorité une loi de moralisation de la vie publique, en particulier de lutte contre les conflits d’intérêt. Je refuse, comme je l’ai refusé toute ma vie que des intérêts privés, de grands intérêts industriels ou financiers, prennent la vie publique en otage. Je ne cèderai rien sur la séparation nécessaire de la politique et de l’argent.
    « Je crois avoir démontré qu’avec Macron nous sommes rentrés dans un niveau de corruption, de collusion avec les intérêts privés et de manipulation de l’opinion publique, jamais atteint dans notre 5ème république. Nous assistons au coup d’état médiatique d’un escroc. » (Voir le blog "Le citoyen veilleur")

     
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  • CIA, la France la vaut bien! Par Hélène Richard-Favre

    12 Mars 2017 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Comité pour une Nouvelle résistance, #Histoire, #La nation ., #Europe supranationale, #La France, #AMERIQUE, #L'OTAN., #Les média

    CIA, la France la vaut bien! Par Hélène Richard-Favre

    12/03/2017

    CIA, la France la vaut bien

     

    Surfer sur le registre moral pour capter l’attention d’un électorat, voici qui semble décidément être devenu de mise. Ce qui se passe dans le cadre de la campagne présidentielle française révèle la crédulité citoyenne et le cynisme de qui la manipule.

    Et puis, maintenant que l’UPR François Asselineau a obtenu ses parrainages pour entrer dans la course à l’Elysée, c’est désormais au tour des souverainistes de se déchirer.

    Autant de fractures dans les partis ne peuvent que renforcer le candidat qui n'affiche, pour sa part, aucune ligne distincte.

    L’intérêt à voir triompher Emmanuel Macron est tel que polariser l’attention sur tout ce qui peut détourner l’attention de son parcours et de ses visées est bon. 

    Aujourd’hui, ce sont les costumes de François Fillon qui font la une. L’homme est, à l’évidence, dans le collimateur des  cercles proches du candidat en marche. Il n’est pas le seul et écarter du pouvoir tout ce qui menace certains intérêts précis s’impose.

    Que la CIA s’intéresse à ce qui se passe en France a été explicitement admis par nombre de médias. Qu’elle se soit arrêtée à l’élection de 2012, à chacune et à chacun d’en décider. 

    Le fait est que nombreuses sont les belles âmes qui estiment la France mériter de se mettre en marche.

    Bien leur en prenne et bonne route à elles! Car quel(le) que soit celle ou celui qui accèdera à la fonction suprême, la tâche qui l’attend sera rude.

    Inutile d’être grand sage pour le prédire. 

     


  • Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
    Si vous ne visualisez pas cet email lisez-le sur le site
    http://www.europalestine.com

    Publication CAPJPO - Europalestine
     
       
     

     


  • Quand la démocratie dégénère en bouffonnerie

    Région :
     
    Macron

    On parle beaucoup des mésaventures de M. et Mme Fillon, mais la crise conjoncturelle gravissime que traverse la droite française, en réalité, révèle surtout la perte de substance démocratique de notre système politique. Ce scandale politico-financier somme toute assez banal (si ce n’est que le principal intéressé est un candidat majeur à l’élection présidentielle) ne nous a pas appris que les élus considéraient les deniers publics comme de l’argent de poche. On le savait déjà. Il n’a pas dévoilé, non plus, l’imbrication suspecte des pouvoirs politique, médiatique, judiciaire et financier. Le phénomène est connu, et aussi ancien que la démocratie formelle, suspendue aux rapports de forces des acteurs sociaux qui se saisissent de ses procédures comme on investit un champ de bataille.

    Ce que montre cette crise, c’est l’inanité d’un système où tout est suspendu au sort d’un politicien transformé par les primaires en « deus ex machina ». Que ce champion s’effondre, et tout est fini. On peut comprendre la colère des électeurs de droite, frustrés d’une représentation digne de ce nom lors d’une compétition majeure. Mais ce danger systémique est la rançon d’un régime qui fait du scrutin présidentiel la clé de voûte des institutions. Si elle lâche, tout s’effondre. Depuis la fondation de la Vème République, la vie politique a été mise en orbite autour de l’élection suprême. La compétition élyséenne en constitue l’alpha et l’oméga. L’instauration du quinquennat a accentué cette tendance, en faisant dépendre l’issue des élections législatives du verdict présidentiel.

    Ce dispositif institutionnel taillé sur mesure pour le général de Gaulle fonctionne désormais à rebours de son projet initial. Destiné à souder la nation autour d’un chef élu par le peuple, il dépossède ce dernier en dévitalisant le débat démocratique. Emmanuel Macron est à la fois le théoricien et le bénéficiaire de cette politique de la terre brûlée qui évacue scrupuleusement la politique (au sens noble du terme) du débat électoral. Complètement artificielle, calquée sur les tempos instantanés et les codes débilitants de la télévision, la personnalisation du scrutin relègue les programmes au second plan. Les candidats sont lancés sur le marché comme des savonnettes, la confrontation dégénère en coups tordus, l’obsession du « buzz » supplante le débat d’idées. Le résultat final, c’est qu’on a un cheval de cirque à la place d’un cheval de course.

    On pointe à juste titre la vacuité de cette joute électorale, on peste contre la débilité de ce Barnum politicien, mais on oublie généralement de souligner l’américanisation qui en est la cause. Au lieu de confronter des projets incarnés par des forces sociales organisées, la compétition présidentielle met aux prises des compétiteurs sans envergure, des bateleurs rodés à la « com » qui font des moulinets avec leurs bras en débitant des banalités. Si les électeurs sont dépolitisés, inutile de se demander pourquoi ! La crise de la politique est entretenue par le débat politique lui-même, soigneusement vidé de sa substance par les professionnels du décervelage.

    Cette dégénérescence de la démocratie en bouffonnerie est d’autant plus nocive qu’elle s’accompagne d’un autre phénomène. C’est l’emprise des milieux financiers sur les médias de masse, phénomène qui semble avoir désormais atteint son maximum historique ! Dans un pays où neuf milliardaires possèdent la quasi-totalité des organes de presse, la délibération démocratique est au mieux une illusion consolatrice, au pire une vaste fumisterie. Naïfs, nous croyons que nous choisissons nos dirigeants et que ce choix est transparent. Mais deux idées fausses ne feront jamais une idée vraie. Et ce qui est sûr, c’est que cette double illusion est indispensable à la perpétuation de l’oligarchie.

    La promotion d’Emmanuel Macron sur les décombres d’un fillonisme faisandé illustre à merveille ce poids des structures. La candidature du père Noël des possédants ayant explosé en plein vol, la caste lui a aussitôt trouvé un substitut. L’insoutenable légèreté de ce candidat à programme variable tient lieu de boussole d’une élection dont le résultat est programmé d’avance. La mine réjouie du jeune banquier d’affaires, très fier d’avoir gagné deux millions d’euros en deux mois en montant une OPA pour Nestlé, orne les couvertures des magazines, M. Bourdin lui sert copieusement la soupe sur Bfm, et « Le Monde » fait sa campagne grâce aux subventions publiques. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes de l’oligarchie. Contrôlant les médias qui formatent l’opinion, elle préside à une foire d’empoigne électorale qui distraira le bon peuple et ne lui réservera aucune mauvaise surprise.

    Bruno Guigue

     


  • 09/03/17

    MACRON CIBLE PAR LES ÉTATS UNIS ?

     

    CETTE QUESTION SERA-T-ELLE AU CENTRE DE LA PROCHAINE REVELATION

    DE  JULIAN ASSANGE ?

    Avertissement : Cette publication est longue. Ne ratez pas sa lecture car elle  vous explique comment Macron a pu arriver, en une dizaine d’années, dans les plus hautes sphères de la République, comment sa stratégie politique d’alliance gauche-droite et son programme économique néolibéral ont été décidés ailleurs qu’en France. Cet article est le fruit de recherches et d’analyses. Il fait référence à des travaux universitaires dont vous trouverez les références en fin d’article. Il est quasiment impossible d’écrire aujourd’hui sur la CIA sans se faire traiter de complotiste. Cela arrange beaucoup de gens et particulièrement ceux qui sont visés. Cet article n’est en aucun cas complotiste ou confusioniste. Tout est vérifiable, point par point.  Bonne lecture.

    Propos liminaires

    Quand on parle d’ingérence russe dans la campagne électorale française et qu’elle vise particulièrement Emmanuel Macron, on peut faire le postulat que les cyber attaques russes sont une réalité. Dès lors, il faut se poser la question de savoir pourquoi la Russie s’intéresse à un personnage qui vient d’arriver sous les projecteurs dans le paysage politique français. Les russes sauraient ils qui est Macron depuis longtemps ? Ont-ils suivi son ascension ?

    Le questionnement est renforcé quand au début du mois de février 2017, Julian Assange, le patron de WikiLeaks confie au quotidien russe Izvestia: “ Nous possédons des informations intéressantes concernant l’un des candidats à la présidence française, Emmanuel Macron. Les données proviennent de la correspondance privée de l’ex secrétaire d’État américain, Hillary Clinton”. Et comme si Assange tenait à nous donner des indices, quelques jours plus tard, il nous informe qu’en 2012 la CIA avait demandé à la NSA (centrale d’écoute et de tri du renseignement) de suivre de près la campagne présidentielle française et ses différents protagonistes.

    Assange veut il nous faire comprendre que Macron a été ciblé en 2012 par la CIA comme un candidat à promouvoir et à soutenir pour les élections présidentielles de 2017 ?

    Peut – être. Dans ce cas on comprend mieux l’inquiétude des russes qui le considèrent alors comme un agent de l’influence américaine en Europe. Mais cette hypothèse est elle plausible ? En cherchant un peu, on trouve, quand même, des éléments troublants dans le parcours de Macron.

    Il n’échappe à personne que la campagne de Macron est habitée par deux objectifs: tout faire pour créer un pôle social libéral par une l’alliance droite–gauche et rester dans un schéma de la mondialisation de l’Économie. Comme beaucoup, vous croyez que ces idées sortent de la tête de ce brillant énarque? Eh bien vous vous trompez ! La stratégie de Macron est dans la droite ligne de celle définit par les États Unis et la CIA dans les années 80 s’agissant de ce que doit être la démocratie et l’économie dans le monde.

    Des hauts fonctionnaires, des chefs d’entreprise, des banquiers, relais d’influence de la stratégie américaine en France, ont choisi Macron et l’ont façonné pour qu’il entre exactement dans ce schéma. Vous ne le croyez pas ? Ce sont des élucubrations, des supputations, des délires ? Lisez bien ce qui est écrit, c’est surprenant !

     

    L’histoire incroyable de MACRON, le nouveau messie français.

    Le contexte

    Le National Endowment for Democracy (NED) (en français, Fondation nationale pour la démocratie) est une fondations privée à but non lucratif des Etats Unis, fondée en 1983 conjointement par les républicains et les démocrates (ça ne vous dit rien cette alliance gauche-droite?), bien que son orientation générale soit celle du mouvement néoconservateur. Son objectif déclaré est le renforcement et le progrès des institutions démocratiques à travers le monde. En fait, et vous l’aurez deviné, il s’agit d’un instrument de l’hégémonie américaine. La NED finance de nombreux think tanks dans la monde. Ce sont les chambres de commerce américaines et les multinationales (Chevron, Coca Cola, Goldman Sachs, Google, Microsoft etc.) qui abondent son budget. Et comme une évidence cet organisme a été créé spécialement pour servir de substitut à la CIA, car c’est la centrale qui s’occupait de cette stratégie auparavant.Rassurez vous, elle n’est pas loin. Parmi ses membres on y croise, des élus du Congrès, des patrons de multinationales, des lobbyistes, mais aussi des membres de la CIA.

    L’action de la NED dans le monde va avoir pour effet la promotion de l’alliance droite-gauche dans le domaine de la production des élites « démocratiques ». Après 1989, cette politique s’impose dans les institutions de promotion de la démocratie en Europe. Elle s’inspire de l’idée de créer une classe d’experts de la démocratie et de leaders politiques professionnels (vous avez bien lu ?) qui puissent réaliser la transformation des régimes totalitaires (par un autre… plus soft celui-là ?) et consolider le fonctionnement des nouvelles démocraties (l’Ukraine ?). Évidemment, l’action de la NED ne se limite pas à la transformation des régimes totalitaires, elle incite aussi à lutter contre« les populismes » (tiens, tiens,) et les extrêmes.

    La mobilisation de cette organisation contre le « populisme » et les « extrêmes » a eu son illustration à l’occasion du référendum sur la Constitution Européenne.

    En effet, en décembre 2005, l’Aspen Institute de Lyon, un think tank néoconservateur américain, a réuni plusieurs think tanks français et européens, de gauche comme de droite, inquiets des « non » français et néerlandais à la Constitution européenne. Ils ont, ensemble, reconnu la nécessité de mettre au point une stratégie commune de communication et d’éducation des cadres pour contrer la vague populiste en Europe.

    Vous avez bien lu ? Le « NON » à la constitution européenne serait donc le fait d’une vague populiste !

    Vous avez donc compris que les américains sélectionnent, forment et financent des individus afin de promouvoir une alliance « droite-gauche » contre les « populismes » et les extrêmes pour éviter que leurs desseins ne soient remis en cause par des « manants » qui s’attaqueraient au libéralisme et à la mondialisation de l’économie.

    Bon. Maintenant que vous avez le contexte, il faut raconter l’histoire immédiate du jeune énarque, que des parrains bien intentionnés ont calibré, jour après jour, en« leader politique professionnel » au service de la cause néoconservatrice américaine.

     Macron entre dans la cour des grands.

    Brillant élève comme chacun le sait désormais (on nous bourre le crâne depuis quelques mois), Macron réussit au concours d’entrée à l’ENA en 2002. Durant sa scolarité, il doit effectuer un stage dans l’appareil de l’État. Il le fait au côté du Préfet de l’Oise. Ce dernier le convie à une réunion ayant pour objet l’établissement d’une zone commerciale.

    Le patron concerné par cette réunion n’est autre que le richissime rocardien Henry Hermand qui a fait fortune dans la création de supermarché. Homme de réseaux et d’influence, compagnon de route du PS, il fait rapidement de Macron son fils spirituel. Cette rencontre va être déterminante pour l’avenir de Macron.

    Un détail qui n’est pas anodin. C’est Hermand qui fait adopter par Macron l’expression « progressiste » (que vous avez entendu répéter ad vomitem durant le début de sa campagne) au détriment des notions de « social libéralisme » ou « social réformisme », dont Macron se réclamait dans les premiers temps. Ce changement sémantique est en fait un alignement de planètes destiné à mettre Macron sur la même orbite que les progressistes américains dont John Podesta, relation de Hermand, est le représentant au travers du Center for American Progress (CAP) le think tank « progressiste » qu’il préside. Rappelons que John Podesta a été conseiller spécial de Barak Obama et qu’en 2016, il a été chargé de la campagne d’Hillary Clinton.

      Macron calibré au programme de la NED

    1. Le formation politique : l’alliance gauche-droite de Jean-Pierre Jouyet

    En 2004, à la sortie de l’ENA, Macron rejoint l’Inspection des Finances. L’un de ses chefs est Jean-Pierre Jouyet (proche de Sarkozy, de Fillon et de Hollande, rien que ça). Jouyet le prend sous sa protection. Pourquoi? A-t-il déterminé à cet instant que ce sera lui le messie libéral de demain? Il n’y a aucun doute. A l’inspection des finances Jouyet est une sorte de chasseur de tête. Les hommes l’inspirent plus que les idées, dit-on (ça promet). Il mise sur le jeune énarque.

    Jouyet est aussi engagé dans l’Aspen Institut, l’un des plus influents cercles de réflexion “néo-cons” aux Etats Unis. Il présidera, jusqu’en 2013, la section française créée par Raymond Barre. Il en est aujourd’hui le président d’honneur. (Voir en infra, L’Aspen à propos du “non” à la constitution européenne).

    Dans le droite ligne de la stratégie de la NED, lors de l élection présidentielles 2007 Jouyet et d’autres fondent le groupe « les Graques », composé d’anciens patrons et de hauts fonctionnaires qui appellent à une alliance gauche – droite entre Royal et Bayrou . Il y entraine Macron. L’objectif est d’appeler la gauche au réveil libéral européen puis prôner deux pôles, l’un conservateur, l’autre social libéral avec les verts et l’UDF. Partisan de l’économie de marché, ils ont saisi la percée de Bayrou pour construire avec lui le pôle social libéral. Bien évidemment leur stratégie est la prise de pouvoir de la gauche libérale au PS et, dans un second temps, le faire imploser. On y est

    2. Le formation économique : la mondialisation de l’économie de  Jacques Attali.

    Cette même année, Jouyet va suggérer le nom de Macron à Jacques Attali pour être rapporteur de la Commission pour la libération de la croissance française dite « commission Attali ». Mise en place par Sarkozy, cette commission est le saint des saints de libéralisme européiste. Socialistes et libéraux s’y retrouvent (la plupart sont aujourd’hui des soutiens de Macron).

    Quel est l’objectif de Jacques Attali? Défenseur des la constitution et de l’établissement d’un état de droit mondial, condition pour lui de la démocratie et des droits de l’Homme (tu parles!), il pense en postulat que l’économie régulée par une institution de surveillance financière mondiale peut être une solution à la crise. Cette institution financière serait une première étape vers l’instauration d’une gouvernance démocratique mondiale dont l’Union Européenne peut devenir un laboratoire. Tout est dit. Emmanuel Macron a bien compris la leçon puisqu’il propose  dans son programme en 2017 la création d’un ministre de l’Économie européen, d’un parlement économique européen et d’un budget européen.

    C’est grâce à cette commission que Macron va développer ses réseaux. Il va notamment y rencontrer Serge Weinberg, homme d’affaire proche de Fabius. Weinberg est non seulement banquier, mais il est aussi membre de la “Trilatérale” dont les objectifs ont inspiré Attali.

    Cette organisation privée a été créée en 1973 à l’initiative des principaux dirigeants du groupe Bliderberg et du Council Foreign Relations, parmi lesquels David Rockefeller, Henri Kissinger, Zbigniew Brzezinski. Son but est de promouvoir et construire une coopération politique et économique entre l’Europe occidentale, l’Amérique du Nord et l’Asie du Pacifique (trois zones clés du monde, pôles de la Triade. À l’instar du groupe Bilderberg, il s’agit d’un groupe partisan de la doctrine mondialiste, auquel certains attribuent, au moins en partie, l’orchestration de la mondialisation économique.

    En 2008, Jacques Attali et Serge Weinberg présente Macron à François Henrot ami intime de Wienberg. Henrot est le bras droit de David de Rothschild à la banque d’affaires Rothschild.

    Macron est recruté, il est maintenant à bonne école. François Henrot, son patron, est membre du conseil d’administration de la French-American Foundation.

    Destinée à favoriser les liens entre la France et les Etats Unis, la French American Fondation est née en 1976, durant ds heures d’antagonisme entre les deux nations. Elle a été baptisée lors d’un dîner aux Etats Unis entre le président Gerald Ford et Valéry Giscard d’Estaing. L’activité de cette fondation est centrée sur le programme Young Leaders dont la mission est de trouver les personnes qui feront l’opinion et qui seront les dirigeants de leurs sociétés respectives. Ils sont né en 1981, avec pour parrain l’influent économiste libéral franco-américain de Princeton, Ezra Suleiman. Le programme financé par des mécènes privés, s’étale sur deux ans, avec un séjour de quatre jours en France, un autre temps équivalent aux Etats Unis, toujours dans des villes différentes, toujours avec des intervenants de très haut niveau. Les Young Leaders français sont (liste non exhaustive): Juppé, Pécresse, Kosciusko Morizet, Wauquiez, Bougrab, Hollande, Moscovici, Montebourg, Marisol Touraine, Najat Vallaut – Belkacem, Aquilino Morelle, Bruno Leroux, Olivier Ferrand, Laurent Joffrin (Nouvel Observateur), Denis Olivennes (Europe 1, Paris Match et du JDD), Matthieu Pigasse, Louis Dreyfus et Erik Izraelewicz (Le Monde).

    Coté américain : Bill et Hillary Clinton….Macron sera promu, lui, en 2012.

    L’ascension et l’apothéose.

    Macron est mûr pour être propulsé dans les hautes sphères de la République. En 2012, sous l’impulsion de Jouyet, il devient secrétaire général adjoint de la présidence de la République auprès de François Hollande, puis ministre de l’Économie.

    Hermand, Jouyet, Attali, Weinberg, Henrot, ces cinq personnages, chantres des objectifs de la NED et de la Trilatérale, membres de think tanks inféodés à la stratégie américaine ont fait Macron. Il aura fallu un peu plus de dix ans pour le porter à la candidature de la Présidence de la République.

    Beau parcours, non?

    MACRON a-t-il été ciblé par la CIA?

     Assange nous a appris qu’en 2012, la CIA a demandé à la NSA de suivre de près la campagne présidentielle française et ses différents protagonistes. WikiLeaks souligne que Macron est cité dans une e-mail d’Hillary Clinton, alors Secrétaire d’État, datant de 2012 où le personnage est décrit avec beaucoup de précision, mentionnant, notamment, qu’il était “un banquier en fusions et acquisitions” chez Rothschild à Paris, diplômé de l’ENA, ayant travaillé à l’Inspection Générale des finances et (pouvant) aussi devenir haut fonctionnaire au ministère de l’Économie”.

    « Pouvant aussi devenir haut fonctionnaire au ministère de l’Economie» est ce que la chose a été bien traduite ? Ne serait ce pas plutôt « pouvant aussi devenir ministre de l’Économie » ?

    Pourquoi cette précision ?

    Chose troublante, en 2012, Macron avait été pressenti par Hollande pour en faire son Ministre du Budget dans le premier gouvernement, mais il n’avait pas retenu ce choix parce que Macron n’avait pas de mandat électif (étonnant quand on sait qu’il en fera son Ministre de l’Économie deux ans plus tard)…

    Comment Hillary Clinton pouvait être au courant de ce choix éventuel?

    Au moment de la rédaction du mail, il est écrit que Macron est “banquier en fusions acquisitions chez Rothschild à Paris” C’était donc avant les élections présidentielles et législatives. Macron faisait partie du groupe dit de “La Rotonde” chargé d’alimenter le programme de Hollande, rassemblant des techniciens et les économistes Elie Cohen, Gilbert Cette et Jean Pisani Ferry ceux là même qui ont pondu le programme économique de Macron en 2017. Hollande ne peut pas avoir parlé de ses choix de postes ministériels en public. Car, il est classique d’attendre les résultats des législatives pour  composer le  futur gouvernement.Et au moment de l’envoie de l’e-mail, elles ne pouvaient pas avoir eu lieu.

    Il fallait donc être sacrément au fait de ce qui se passait à haut niveau pour oser ce détail. Qui informe avec autant de précision Hillary Clinton? La CIA via les interceptions  de la NSA ou quelqu’un d’autre?

    Mais la question cardinale est de savoir pourquoi ce message porte sur Macron, alors que c’est un quasi inconnu à cette époque? La CIA a-t-elle ciblé Macron ? Car enfin, cet e-mail n’est pas adressé à n’importe qui mais à Hillary Clinton alors Secrétaire d’Etat d’Obama. Pourquoi une personnalité de ce niveau, s’intéresse-t-elle à un soutier du staff de Hollande? 

    En 2015, les documents obtenus par WikiLeaks et publiés par Libération et Médiapart révèlent que la NSA a, au moins de 2006 à mai 2012 (pourquoi mai 2012?) espionné Chirac, Sarkozy et Hollande. Ces documents étaient destinés à la CIA. Mais la NSA a affirmé que ces écoutes n’avaient jamais touché les chefs d’État mais leur entourage.

    Macron a-t-il était placé sur écoute quand il était secrétaire général adjoint de l’Élysée? Et si oui, les Etats Unis cherchaient ils à conforter leur choix du futur candidat à la Présidence?

    Y-a-t-il eu collusion entre les Etats Unis et certains milieux libéraux politico-économiques français quant à la candidature possible de Macron?

    A la vue de son parcours, la réponse est oui!

    Une  preuve?

    L’implosion en cours du PS pour favoriser une alliance droite gauche afin de contrer les « populismes », l’alliance avec Bayrou (après un salto arrière spectaculaire et suspect) et un programme néo libéral, progressiste et européiste soutenu par les milieux politico- financiers. Toute cette stratégie  reposent sur les piliers idéologiques de la NED et de la Trilatérale.

    On comprend mieux l’inquiétude des russes qui se retrouvent avec un scénario à l’Ukrainienne dans l’un des deux plus importants pays d’Europe.

    Un président français choisi directement par les américains? De Gaulle va se retourner dans sa tombe.

    C’est peut-être ce scénario que nous révélera Assange dans les prochaines semaines.

     

     

    Nota Bene : Ceux qui sont intéressés par cette publication trouveront une nombreuse documentation sur la toile. Mais attention aux sites complotistes ou confusionniste! Privilégiez les recherches universitaires!Voici les références des travaux qui ont permis d’écrire cet article :

    • Bulgarie Contre la dérive populiste, des « think tanks de gauche » La Vie des Idées  numéro de mai/juin 2007 La Vie des Idées est rattachée à l’Institut du Monde Contemporain (Collège de France) et dirigée par Pierre Rosanvallon.

    • Pour la NED, voir Ghilhot Nicolas, « Les professionnels de la démocratie : logiques savantes et logiques militantes dans le nouvel internationalisme américain », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 139, Septembre 2001, pp. 53-65.

    • Pour Jacques Attali son livre Demain, qui gouvernera le monde ?, Fayard, 2011.

    • Pour Jean-Pierre Jouyet article dans Le nouvel Economiste – n°1385 – Du 26 avril au 2 mai 2007 –

    • Pour tous les protagonistes y compris Macron divers articles de presse recoupés

    • Pour WikiLeaks , Libération et Médiapart/ 2017

    • A propos de la Trilatérale http://www.monde-diplomatique.fr/2003/11/BOIRAL/10677

     
    Posté par Jocegaly à -