• Le catastrophisme est populaire, mais pas nécessairement juste


    Déconstruction de l’analyse du « Hill’s Group » sur l’avenir de l’industrie pétrolière


    Par Ugo Bardi – Le 26 février 2017 – Source Cassandra Legacy


    « The Hill’s Group » plaide pour la disparition rapide de l’industrie pétrolière mondiale sur la base d’un calcul sur l’entropie du processus d’extraction du pétrole. S’il est vrai que l’industrie pétrolière est en difficulté, les calculs du groupe sont, au mieux, sans pertinence et probablement tout simplement faux. L’entropie est un concept important, mais il doit être correctement compris pour être utile. Il n’est pas bon de l’utiliser comme excuse pour se plonger dans un catastrophisme effréné.

     

    Le catastrophisme est populaire. Je peux le voir avec mon blog. Chaque fois que je publie quelque chose qui dit que nous allons tous mourir bientôt, j’obtiens beaucoup plus de succès que quand je publie des articles en disant que nous pouvons faire quelque chose pour éviter le désastre qui arrive. La dernière confirmation de cette tendance vient de trois articles de Louis Arnoux que j’ai publiés l’été dernier. Tous les trois figurent dans la liste des dix articles les plus lus jamais publiés sur mon blog.

    Arnoux soutient que les problèmes que nous avons aujourd’hui sont causés par la diminution du rendement énergétique (ou énergie nette, ou EROI) des combustibles fossiles. C’est une approche correcte, mais Arnoux fonde son analyse sur un rapport publié par une organisation plutôt obscure appelée « The Hill’s Group ». Ils utilisent des calculs basés sur l’évaluation de l’entropie du processus d’extraction afin de prédire un avenir catastrophique pour la production pétrolière mondiale. Et ils vendent leur rapport pour 28 $ (expédition incluse).

    Ni Arnoux ni le « Hill’s Group » ne sont les premiers à faire valoir que la diminution de l’EROEI est la source de la plupart de nos problèmes. Mais ce rapport a gagné une popularité considérable et il a été favorablement commenté sur beaucoup de blogs et de sites Web. C’est compréhensible : le rapport a une aura d’exactitude scientifique qui vient de l’utilisation des principes de base de la thermodynamique et du concept d’entropie, correctement compris comme la force derrière la question de l’épuisement. Il y a juste un petit problème : le rapport est largement vicié.

    Quand j’ai publié les articles d’Arnoux sur ce blog, je pensais qu’ils étaient qualitativement corrects, et je pense toujours qu’ils le sont. Mais je n’ai pas eu le temps de regarder le rapport du « Hill’s Group » en détail. Maintenant, certaines personnes intelligentes l’ont fait et leurs résultats montrent de nombreuses failles fondamentales dans le traitement. Vous pouvez lire le résultat en anglais par Seppo Korpela et en espagnol par Carlos De Castro et Antonio Turiel.

    L’entropie est un sujet complexe et s’enfoncer dans le rapport du « Hill’s Group » et dans sa critique exige un certain effort. Je ne vais pas entrer dans les détails, ici. Permettez-moi de dire simplement que cela n’a absolument aucun sens de partir de la définition de l’entropie standard pour calculer l’énergie nette du pétrole brut. Les approximations du rapport sont si grandes qu’elles rendent l’ensemble des résultats sans intérêt (sans parler des erreurs qu’il contient). L’utilisation de la définition de l’entropie pour analyser la production de pétrole équivaut à utiliser la mécanique quantique pour concevoir un plan. Il est vrai que tous les électrons d’un avion doivent obéir à l’équation de Schroedinger, mais ce n’est pas ainsi que les ingénieurs conçoivent des avions.

    Bien sûr, le problème de la diminution de l’EROEI existe et la manière de l’étudier est basée sur l’analyse du cycle de vie (ACV) du processus. Cette méthode tient compte indirectement de l’entropie, en termes de pertes de chaleur, sans tenter la tâche impossible de la calculer à partir des premiers principes. Grâce à cette méthode, nous pouvons voir que la production pétrolière fournit toujours un rendement énergétique raisonnable sur l’investissement (EROEI), comme vous pouvez le lire, par exemple, dans un article récent de Brandt et al.

    Mais si la production de pétrole fournit toujours un rendement énergétique positif, pourquoi l’industrie pétrolière traverse-t-elle de telles difficultés ? (Voir ce post sur le rapport SRSrocco, par exemple). Eh bien, permettez-moi de citer un post de Nate Hagens :

    La société fonctionne sur l’énergie, mais n’oubliez pas qu’elle fonctionne aussi sur l’argent. Dans un tel scénario, la fin du pétrole bon marché (à extraire) aura des résultats paradoxaux sur l’ensemble. Au lieu d’avoir une hausse des prix, l’économie mondiale va d’abord perdre sa capacité à continuer à rembourser le principal et les intérêts sur les grandes quantités d’argent / dette nouvellement créées, et nous serons probablement confrontés d’abord à un phénomène de déflation. Dans ce scénario, les conséquences ne seront pas des prix de plus en plus élevés pour les consommateurs comme la plupart des producteurs pétroliers s’y attendent, mais plutôt l’insolvabilité des producteurs extrayant du pétrole à coût élevé et moyen, qui devront cesser leurs activités en raison du prix de marché nettement inférieur aux coûts d’extraction. Le Peak Oil viendra des tranches de production à coût élevé qui vont progressivement disparaître.

    Je ne m’attends pas à ce que la relance par le gouvernement du mécanisme de crédit s’arrête, mais si c’est le cas, la production pétrolière et le prix du pétrole seront un peu moins élevés. À long terme, on parle d’énergie. Dans un avenir prévisible, on parle plutôt de crédit.

    En fin de compte, il est tout simplement stupide de penser que le système s’effondrera automatiquement quand et parce que l’énergie nette du processus de production de pétrole deviendra négatif (ou avec un EROEI inférieur à un). Non, il va s’effondrer beaucoup plus tôt en raison de facteurs corrélés au système de contrôle que nous appelons « l’économie ». C’est un comportement typique des systèmes adaptatifs complexes qui ne sont jamais compréhensibles sur la base de considérations simples comme le retour d’énergie. Les systèmes complexes génèrent toujours un retour de manivelle.

    L’examen final de cet article consisterait simplement à éviter de perdre du temps avec ce rapport, sans parler de payer 28 $. Mais il reste un problème : un rapport qui prétend être basé sur la thermodynamique et utilise des mots retentissants tels que « entropie » joue avec la tendance humaine à croire ce que l’on a envie de croire. Et le catastrophisme est populaire pour diverses raisons, certaines parfaitement bonnes. Premièrement, nous risquons de faire face à divers types de catastrophes dans un avenir proche du fait du changement climatique et de l’épuisement des minéraux. Malheureusement, des cris d’orfraie comme ceux de Hill & Arnoux finissent par être désamorcés (correctement) et mettent en porte-à-faux toutes les personnes qui essaient sérieusement d’alerter le public des risques à venir.

    La réalité est une, mais le cornucopianisme et le catastrophisme sont des réactions humaines. Nous pouvons trouver un chemin intermédiaire entre ces extrêmes et continuer à avancer.

    Ugo Bardi

    Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par M pour le Saker Francophone


  • ROSEMAR

     
     
    11 mars 2017 6 11 /03 /mars /2017 13:46
    Ombres et doutes sur le nucléaire...

     


     

    Le 11 mars 2011, la centrale nucléaire japonaise de Fukushima était submergée par un tsunami, à la suite d'un puissant séisme, et on connaît la catastrophe qui a suivi...

     

    6 ans après, le site est toujours lourdement contaminé : dans les bâtiments accidentés, seuls des robots peuvent intervenir.

     

    Tepco envisage d''agir sur le coeur des réacteurs à partir de 2021, de l'eau est injectée régulièrement pour refroidir le corium et fixer les poussières... Mais, bien sûr, de l'eau contaminée s'accumule sur le site. Tepco a essayé de mettre en place des moyens de traitement pour épurer cette eau...

     

    Ainsi, cet accident nucléaire a encore des conséquences sur l'environnement de la région.

     

    Sans arrêt, les partisans du nucléaire nous expliquent que l'énergie atomique est "propre", non polluante. On nous dit que le nucléaire est indispensable et qu'on ne peut s'en passer.

    Pourtant, l'accident qui s'est produit à Fukushima aurait dû éveiller les consciences...

     

    On le sait maintenant, le nucléaire comporte des risques et des dangers que l'on n'arrive pas à maîtriser : ainsi, nos centrales nucléaires sont, elles-mêmes, vieillissantes, l'état des installations est préoccupant.

     

    De plus, les déchets nucléaires sont envahissants, on ne sait plus où ni comment les stocker.

     

    On ne sait que faire de ces déchets "ultimes" destinés à durer pour l'éternité, on imagine de les emprisonner pour toujours dans des containers étanches qu'il faut absolument enfouir sous terre ou sous des tonnes de béton... La France a envisagé un stockage à grande profondeur, à Bure, dans la Meuse, à 490 mètres sous le sol.

    Le traitement de ces déchets coûte une fortune : il faut construire de véritables bunkers, creuser des galeries à des profondeurs inouïes. Des sommes considérables doivent être investies pour gérer ces substances hautement radio actives...

     

    Avec l'entretien des centrales, avec le traitement de ces déchets éternels, les centrales coûtent de plus en plus cher, et l'électricité produite par ces centrales devient et deviendra de plus en plus onéreuse.

     

    Ne serait-il pas temps de trouver des solutions de remplacement ?

    Il convient de développer les énergies renouvelables, et sans doute, de réduire nos consommations d'électricité.

     

    Les lobbies du nucléaire tout puissants oeuvrent sans doute pour que cette industrie perdure, mais les dérives financières d'Areva, et d'EDF nous montrent encore toute les fragilités de ce secteur...

     


     

     

    http://www.lemonde.fr/energies/video/2017/03/11/comment-sortir-du-nucleaire_5092967_1653054.html

     

     

    Ombres et doutes sur le nucléaire...
     
     
     

  • jeudi 9 mars 2017

     

    Mettre fin à l'austérité c'est possible : l'exemple du Portugal

     
     
     
    Depuis novembre 2015, c’est une union des gauches qui est au pouvoir au Portugal : un gouvernement socialiste soutenu au Parlement par les partis de la gauche radicale et les écologistes. Cette alliance inédite a réussi à mettre fin à l’austérité imposée pendant quatre ans par la troïka. Les composantes les plus à gauche ont imposé au gouvernement socialiste des mesures de revalorisation des bas salaires et des petites pensions, et de lutte contre le travail précaire. Avec succès : l’économie repart, le déficit public recule, et le petit pays du sud de l’Europe arrive même à convaincre Bruxelles du bien-fondé de cette politique. Un modèle à suivre ?
     
     
    Mi février, Benoît Hamon, en visite de trois jours au Portugal, a rencontré des acteurs de l’union des gauches qui y gouverne depuis plus d’un an. On en parle beaucoup moins que la Grèce avec Syriza ou l’Espagne avec Podemos. A Lisbonne, la gauche a réussi à défaire une droite adepte de l’austérité. Le Parti socialiste est parvenu à reprendre le pouvoir à la faveur d’une alliance inédite avec les forces de gauche radicale : le Parti communiste portugais, les écologistes, et le Bloco de esquerda (« bloc de gauche » )
     
    En octobre 2015, c’est pourtant une coalition de droite – « Portugal en avant ! » – qui était arrivée en tête lors des élections législatives portugaises, avec 38 % des voix. Les différents partis de gauche gardaient, ensemble, une majorité des voix et des sièges au Parlement : les socialistes, deuxième avec 32 %, le parti anti-austérité Bloco de esquerda, 10 %, et l’Union des verts et des communistes, 8 %.
     
    L’ancien premier ministre de droite forme alors un gouvernement minoritaire, renversé au bout de deux semaines par les forces de gauche. C’est un socialiste, Antonio Costa, qui devient Premier ministre. Le Bloco de esquerda, les verts et les communistes n’intègrent pas le gouvernement, mais concluent un accord avec les socialistes pour le soutenir. La condition : que celui-ci mette en œuvre un programme clair contre la politique d’austérité menée au Portugal depuis quatre ans sous la pression de la troïka – Commission européenne, Fonds monétaire international, et Banque centrale européenne – suite à la crise économique et financière de 2008 et à la crise de la dette publique qui s’en est suivie.
     
     

    Une bouffée d’air pour la population

     
    « Une telle union des gauches, ça n’était jamais arrivé au Portugal, souligne Marisa Matias, députée trentenaire du Bloco de esquerda au Parlement européen. Les gens ont perdu beaucoup pendant cette période d’austérité. Le salaire minimum et les retraites, même les plus petites, ont été gelés, et les impôts des travailleurs ont beaucoup augmenté. » Entre 2010 et 2013, le taux de chômage portugais bondit de 11% à plus de 17%. L’accord de 2015 engage le gouvernement à abroger ces mesures qui ont appauvri la population portugaise. « Le programme prévoyait de revenir au niveau des salaires et des pensions qui prévalait avant l’austérité. Bref, de récupérer ce qui avait été perdu pendant les quatre années de troïka », précise la députée européenne.
     
    Quand, au même moment en France, un gouvernement socialiste se prépare à faire passer coûte que coûte une loi de dérégulation du droit du travail, le gouvernement d’union des gauches portugais décide d’un programme pour « tourner la page de l’austérité ». « La politique d’austérité suivie ces dernières années a pour conséquence une augmentation sans précédent du chômage, avec des effets sociaux dévastateurs sur les jeunes, les citoyens les moins qualifiés, les familles et les milliers de Portugais sans emploi. Elle a été aussi associée à une dévalorisation de la dignité du travail et des droits des travailleurs », analyse le programme du nouveau gouvernement décidé fin 2015. La rhétorique détonne avec les politiques menées auparavant au Portugal et dans le reste de l’Europe en crise.
     
    Parmi les premières mesures concrètes : l’augmentation du salaire minimum, qui passe de 485 euros en 2014 à 557 euros en 2017, soit une augmentation de 15%. De nouvelles hausses sont prévues : 580 euros en 2018 puis 600 euros en 2019. « Nous avons aussi augmenté les retraites, fait adopter une baisse des impôts sur les revenus des travailleurs, et renforcé le droit du travail », signale Marisa Matias. Le gouvernement vient de lancer un programme de lutte contre la précarité dans l’emploi public, et a stoppé les privatisations des infrastructures, comme les transports. Des mesures sont prévues pour l’accès à l’éducation et à la santé. « Avec cette union des gauches, le parti socialiste a dû infléchir son projet dans notre sens. Après un an et quelques mois de ce gouvernement, il y eu un changement majeur de politique au Portugal », se réjouit l’élue.
     
     

    Des questions qui restent à trancher

     
    Comment le Portugal a-t-il pu mener une politique contraire aux dogmes bruxellois ? En 2011, en pleine crise de la dette, le Portugal accepte un prêt du FMI et de l’Europe de 78 milliards d’euros en échange d’une politique d’austérité drastique : baisse des salaires, réduction des dépenses dans la fonction publique, privatisation des infrastructures et des services publics. C’est avec cette politique que le nouveau gouvernement veut en finir. Au mois de juillet 2016, la Commission européenne menace le Portugal et l’Espagne de sanctions pour leurs déficits publics jugés excessifs, avant d’abandonner les poursuites en août, pour laisser aux deux pays un délai supplémentaire.
     
    Aujourd’hui, le Portugal a ramené son déficit public à 2,1 % du PIB, soit en dessous de la limite des 3% fixée par Bruxelles, et bien en dessous des plus de 4 % de l’année précédente . « Bien sûr qu’il y a eu des pressions de Bruxelles, rapporte Marisa Matias. « Mais avec ce gouvernement d’union des gauches, nous avons réussi à réduire le déficit à 2 %. C’est l’objectif de Bruxelles. Il n’avait jamais été atteint au fil des années d’austérité. Le PIB est même en croissance pour la première fois depuis la crise, à 1,2 %. Cela reste peu, mais nous sommes partis de zéro. » Le chômage est aussi en recul. Il est redescendu fin 2016 sous la barre des 11%, loin des records atteints en 2013 par le précédent gouvernement de centre-droit .
     
    Reste le problème des banques portugaises, dont la situation est toujours fragile . Et de la renégociation de la dette publique. « Nous nous sommes mis d’accord avec le gouvernement socialiste sur une politique pour la sécurité sociale, sur le droit du travail, mais pas sur la dette publique », explique la députée européenne de gauche. Le dossier demeure donc en chantier. Mais en attendant, la population portugaise vit un peu mieux que sous le régime imposé par les libéraux et la troïka. Un exemple à méditer pour les candidats français ?
     

  • Nouveaux sur notre site ://bolivarinfos.over-blog.com


    En page d’accueil:
    1)Venezuela : Le Réseau des Intellectuels et Artistes en Défense de l'Humanité alerte sur une opération internationale pour isoler le Venezuela, un article de Telesur du 7 mars 2017 traduit par Françoise Lopez.
    2)Venezuela : Le Venezuela condamne les déclarations du nouveau chancelier du Brésil,un article de Telesur du 7 mars 2017 traduit par Françoise Lopez.
    3)Equateur : Lasso a des biens dans les paradis fiscaux,un article de Telesur du 7 mars 2017 traduit par Françoise Lopez.
    4)Mexique-Etats-Unis : Le Mexique annule les autorisations d'exportation de sucre vers les Etats-Unis,un article de Cubadebate du 7 mars 2017 traduit par Françoise Lopez. 
    5)Equateur : Il n'y a pas eu de Conseil des Généraux,un article de Telesur du 7 mars 2017 traduit par Françoise Lopez. Un article qui laisse un peu perplexe faute d’explications suffisantes mais qui met en cause l’armée dans une annonce de fraude aux élections. a suivre donc…
    6)Argentine : Les enseignants se mettent en grève pour demander de meilleurs salaires,un article de RHC du 7 mars 2017.
    Bonne lecture à tous,
    Françoise Lopez


  • « 8 graphiques montrant que la France est le malade de l’Europe !! » L’édito de Charles SANNAT

    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

    C’est un article de Patrick Scott du Telegraph, publié le 6 mars 2017, et qui, ne serait-ce que par son titre, fait froid dans le dos. Enfin, rien ne vous étonnera vraiment dans ce titre. Je parle de notre petite communauté d’impertinents qui refusent encore et toujours, tel le petit village gaulois d’Armorique, de céder à l’ennemi « déni ».

    Oui la France est malade, et même l’homme malade de l’Europe. D’ailleurs, il y a peu de chances que l’euro survive à une éventuelle sortie de la France de la monnaie unique, et il y a tout aussi peu de chances que l’Allemagne se laisse entraîner vers le fond des profondeurs par la France, l’Italie, et tous les autres pays en difficultés.

    Voilà ce qu’en dit le Telegraph dans cet article consacré à notre pays mis en graphiques !

    « Avec une dette élevée, une faible croissance et d’énormes dépenses publiques, l’économie française a grandement besoin d’un électrochoc.

    À en croire les sondages d’opinion actuels, le pays pourrait bien le recevoir bientôt, alors que la France est à l’aube de prendre une décision historique à l’occasion du vote du premier tour de la présidentielle qui aura lieu le mois prochain.

    Aucun des deux favoris pour le second tour, Marine Le Pen du Front National et Emmanuel Macron d’En Marche !, ne représentent la classe politique traditionnelle en matière de gouvernance, même si ces deux candidats proposent des visions extrêmement différentes pour la France.

    D’un côté, Le Pen promet de brider l’immigration et de retirer la France de l’Union européenne, tandis que Macron souhaite davantage voir vers l’extérieur en abaissant les impôts des sociétés françaises.

    Les deux candidats souhaitent secouer le cocotier de l’establishment français et sortir l’économie moribonde du pays de sa torpeur actuelle. Mais que se passe-t-il vraiment avec l’économie française ? »

    Ci-dessous, la dette française en pourcentage du PIB. Nous allons bientôt rejoindre l’Italie et le club des endettés à plus de 100 % du PIB. En cas de hausses des taux, c’est la mort financière assurée.

    Voilà l’analyse du Telegraph :

    « Dette publique, faible croissance et structures étatiques démesurées

    Les problèmes de dette publique des pays européens sont bien connus mais il est facile de croire que des pays à la stature internationale comme la France ont des problèmes de dette moindres que d’autres pays comme la Grèce.

    Cependant, la dette publique française a augmenté de façon dramatique durant ces huit dernières années, à tel point qu’elle approche les 100 % du PIB. Ce qui place la France dans le top 6 des pays les plus endettés de l’Union européenne (dette/PIB).

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    Vers un nouveau choc pétrolier après 2020

     

    Le marché pétrolier est extrêmement tendu. Sur les millions de barils consommés chaque jour, la marge disponible se compte en quelques centaines de milliers de barils.

    Cela veut dire qu’il ne faut pas grand-chose pour que les prix baissent, mais qu’il n’en faut guère plus pour que cela monte.

    Lorsque les prix décrochent, les investissements sont généralement stoppés net !

    Cela a pour conséquence de laisser la demande augmenter sans qu’une offre supplémentaire d’exploitation nouvelle puisse venir y répondre.

    Conclusion ? Les prix bas d’aujourd’hui préparent la pénurie de demain et donc les prix élevés d’après-demain, et c’est exactement ce que vient l’expliquer l’AIE.

    Dans cet article du Monde, « l’Agence internationale de

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    Les régulateurs européens lâchent du lest sur les marchés dérivés !

    Bon, cela peut sembler un peu technique mais comme vous l’avez sans doute compris, l’un des marchés les plus difficiles à réguler et à maîtriser et qui risque de faire sauter le système c’est le marché des dérivés justement.

    Or « les autorités européennes de supervision des banques (EBA), des assureurs (Eiopa) et des marchés (Esma) ont répondu jeudi aux craintes des professionnels des produits dérivés concernant la mise en œuvre, au 1er mars, de nouvelles règles sur les appels de marge pour les dérivés non-compensés.

    Sans remettre en cause l’échéance, inscrite dans la législation européenne et impossible à changer, les trois agences laissent aux autorités nationales compétentes le soin d’apprécier «au cas par cas» le degré d’impréparation des acteurs du marché, selon un communiqué publié jeudi matin. Ceux qui n’auraient pas mis à jour leur documentation au 1er mars 2017 pourront donc échapper à des mesures de sanction ».

    Le report sine die d’une mesure de régulation en disant « on ne 

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    Pour la première fois, le G20 ne compte pas condamner le protectionnisme

    Peu de gens le savent mais avant même que les sommets au sommet ne se réunissent et que tous les mamamouchis dînent ensemble, les équipes, elles, travaillent bien en amont, et plusieurs jours avant, les communiqués de « fin » de sommets sont déjà connus.

    Bon, des esprits chagrins se poseraient logiquement la question de dépenser plein de sous et de « bilan carbone » alors que tout le monde est déjà d’accord et qu’un bon échange par « Skype » suffirait.

    Mais c’est

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    Fraude douanière : Londres doit deux milliards d’euros à l’UE

    Selon cette dépêche de l’AFP, Londres doit « deux milliards d’euros à l’Union européenne pour avoir frauduleusement laissé entrer en Europe des produits chinois sous-évalués, et de ce fait non soumis au niveau adéquat de droits de douane, a-t-on appris mercredi auprès de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf).

    «Nous recommandons» à la Commission européenne «de récupérer l’argent», qui aurait normalement dû 

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