• 21 Avril 2019

    Publié par El Diablo

     


  • 21 Avril 2019

    Publié par El Diablo

     

    PALESTINE : la case prison

    « Palestine : la case prison » est une campagne centrée autour d’un documentaire sur la situation des prisonniers politiques et d’opinion palestiniens au regard du droit international.

     

    Actuellement, il y a environ 7 000 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, en violation du droit international. A travers des interviews d’anciens détenus et de leurs familles, ainsi que de juristes palestiniens, israéliens et internationaux et d’anciens soldats mobilisés, ce documentaire met en lumière les mécanismes d’un système d’oppression qui dépasse les murs de la prison et maintient toute une société sous la menace permanente d’un emprisonnement arbitraire.

    Actualisation : mars 2018

    « Palestine : la case prison » est un documentaire de Franck Salomé sur la situation des prisonniers politiques et d’opinion palestiniens au regard du droit international. 
    A travers des interviews d’anciens détenus et de leurs familles, ainsi que de juristes palestiniens, israéliens et internationaux et d’anciens soldats israéliens, le documentaire montre l’utilisation systématique par l’armée israélienne de la prison comme arme de répression contre la lutte des Palestiniens pour leurs droits et pour la création d’un Etat palestinien viable et indépendant. Les Palestiniens emprisonnés le sont pour des motifs politiques [...]

     

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  • 21 Avril 2019

    Publié par El Diablo

     

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    photo d'illustration

    Manifestation devant le siège de l'AP-HP à Paris 

    Les personnels hospitaliers de l'AP-HP s'étaient donné rendez-vous devant le siège de leur direction le 19 avril au matin. Une centaine de manifestants sont actuellement présents sur place.

     

    Ce 19 avril au matin, une centaine de professionnels des services d’urgence de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) se sont réunis devant le siège de l’AP-HP dans la capitale pour alerter sur leurs conditions de travail. Les personnels de l'AP-HP étaient appelés ce 19 avril à une grève générale de 24h, alors que depuis le 15 avril, une dizaine d'établissements ont rejoint le mouvement entamé mi-mars aux urgences de l'hôpital Saint-Antoine, à la suite d'une série d'agressions. L’appel au rassemblement avait été lancé le 18 avril par plusieurs syndicats parmi lesquels l’Union syndicale Solidaires (SUD), la CGT, la CFE-CGC ou encore l’UNSA.

    […]

     

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  • 18.avril.2019 // Les Crises
     

    Les enseignements du Premier tour des élections en Ukraine. Par Edouard Vuiart

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    L’acteur de télévision Vladimir Zelenski est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Ukraine avec 30,2% des voix. Il affrontera le président sortant Petro Porochenko lors du second tour, le 21 avril prochain.

    Le 31 mars dernier, les électeurs ukrainiens ont participé au premier tour des élections présidentielles, la septième de l’histoire du pays. Exaspéré par l’enlisement de la guerre dans le Donbass, l’économie en crise et les scandales de corruption à répétition, une majorité d’Ukrainiens a exprimé son large mécontentement en portant un acteur de série télé en tête de ce premier tour. 

    À l’issue du dépouillement des bulletins de vote, la Commission électorale ukrainienne a annoncé que le comédien Vladimir Zelenski arrivait en tête avec 30,22% des suffrages, devançant le président sortant Petro Porochenko (15,95%). En troisième position, on trouve l’ex-Première ministre, Ioulia Timochenko (13,39%), suivi du candidat d’opposition Iouri Boïko (11,67%). Tous les autres candidats ne sont pas parvenus à dépasser les 7%. La participation s’est établit quant à elle à 63,52%, soit dans la moyenne des dernières élections en Ukraine [Source].

    Méfiance envers les élites et vent de « dégagisme »

     

    Parmi les favoris de ce premier tour, deux candidats étaient déjà parfaitement connus des Ukrainiens. Premièrement, la célèbre Ioulia Timochenko, 58 ans, égérie de la Révolution orange de 2004, participait à sa huitième élection (sa troisième présidentielle) autour d’une campagne axée essentiellement sur les aspects économiques le tout sur fond de nationalisme. Critiquée par ses adversaires comme « populiste », elle proposait notamment la réouverture des cliniques dans les villages, le sauvetage des usines quel qu’en soit le prix, l’abolition d’une réforme de la santé pourtant unanimement saluée et, surtout, la division par deux des tarifs du gaz [Source]. Ses nombreuses promesses n’ont pas suffi à séduire les déçus de Porochenko, et son programme de patriotisme économique a quelque peu apeuré le FMI qui finance en grande partie l’assainissement de l’économie ukrainienne depuis plusieurs années [Source]. 

    Comme le rappelle Daria Kaleniouk du Centre d’action contre la corruption (AntAC), Ioulia Timochenko reste dans l’esprit des Ukrainiens comme « un symbole de la corruption ». Dans les années 1990, la « princesse du gaz » s’était rendue tristement célèbre en versant d’immenses pots-de-vin afin de revendre du gaz russe à l’Ukraine [Source]. Et l’affaire de son contrat gazier en 2009 – défavorable à l’Ukraine – continue de la poursuivre. Début mars, des journalistes d’investigation avaient émis de sérieux doutes sur le financement de sa campagne, et notamment sur 5,2 millions d’euros attribués à des donateurs introuvables [Source]. Il y a quelques mois encore, les sondages lui donnaient des intentions de vote aux alentours de 20%. Cependant, 65% des électeurs ukrainiens déclaraient qu’ils ne voteraient pour elle à aucun prix [Source]. 

    [Source]

    À l’issue du premier tour de la présidentielle ukrainienne, le chef de la coalition allemande CDU/CSU, Johann David Wadephul, a déclaré à propos de la défaite de Timochenko :

    « Le nouvel échec de Ioulia Timochenko indique que les électeurs ne font pas confiance à sa politique intérieure et étrangère incompréhensible. Tout d’abord, elle n’a pas réussi à convaincre les électeurs des avantages de ses promesses électorales coûteuses, mais ces dernières auraient été difficilement réalisables financièrement, et n’auraient fait qu’aggraver la situation de l’Ukraine. » [Johann Wadephul – 02/04/19 – Unian/Reuteurs – Source]

    Autre favori, le président sortant Petro Porochenko, 53 ans, élu en 2014 après l’Euromaïdan, s’était engagé à redresser l’économie du pays et à mettre un terme au conflit du Donbass. Traversant la pire crise depuis son indépendance, l’Ukraine, toujours fracturée par des enjeux à la fois politiques et géostratégiques, reste aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres d’Europe. Cinq ans après l’Euromaïdan, le salaire moyen des Ukrainiens se situe toujours aux alentours des 300€, inférieur au salaire moyen chinois, le plus bas d’Europe [Source]. Par ailleurs, le conflit qui oppose Kiev aux séparatistes du Donbass n’esquisse aucune issue. Face à ces deux échecs cuisants, la campagne de Porochenko a donc été axée sur un discours ultra-nationaliste, autour du slogan « Armée, Langue, Foi » [Source] – un moyen pour lui de mettre en avant la fin de la tutelle russe sur l’Eglise orthodoxe de Kiev [Source]. Bien qu’il soit parvenu à se maintenir au second tour, le large écart qui le sépare de Zelenski a laissé un goût amer. « C’est une dure leçon pour moi » a concédé Petro Porochenko, remerciant ses électeurs qui « soutenu une ligne vers l’OTAN, l’Union européenne et une indépendance définitive de la Russie » [Source].

    (Source)

    Troisième et dernier favori de ce premier tour, Vladimir Zelenski, 41 ans, a su profiter de la vague de « dégagisme » pour jouer pleinement son rôle d’outsider. Totalement novice en politique, il est pourtant largement connu des Ukrainiens par son rôle d’acteur de premier plan dans la série humoristique « Serviteur du peuple », dans laquelle il incarne… le président ukrainien [Source]. Cette satire féroce aux audiences exceptionnelles présente un professeur d’Histoire devenu président de l’Ukraine, en proie à des élites politiques corrompues qui tentent de le museler. Et la comparaison entre fiction et réalité ne s’arrête pas là, puisque le parti politique de Zelenski pour cette élection présidentielle s’intitule également « Serviteur du peuple ». Et lorsqu’on lui demande si ce mélange entre la fiction et la réalité n’est pas dérangeant, il rétorque : « Quelle différence ? ». « Comment ne pas voir dans cette réponse la pire définition du populisme ? » s’est inquiété Bernard-Henri Lévy lors d’une intervention à l’université de Kiev [Source]. 

    Dans un climat de défiance face à la corruption de la classe politique, Zelenski, qui est toujours resté assez flou dans son programme, a néanmoins exprimé sa volonté de mettre définitivement un terme à la corruption qui gangrène le pays (classé 120ème sur 180 pays par l’ONG Transparency International – Source). Originaire de la partie russophone de l’Urkaine, ce comédien habitué à parler le russe dans ses discours, reste favorable à un maintien du rapprochement de l’Ukraine vers l’Occident, mais considère cependant inévitable de renouer un dialogue « nécessaire » avec la Russie [Source]. Malgré un positionnement en faveur de l’OTAN, il a annoncé vouloir organiser un référendum sur le sujet [Source]. Si certains voient en lui un nouvel espoir dans un paysage politique décomposé, d’autres l’accusent d’être le pantin de l’oligarque Igor Kolomoïski, ennemi de Porochenko et propriétaire de la chaine privée 1+1 qui diffuse sa série [Source].

    Malgré des campagnes à charge de ses rivaux pour souligner le grand flou de son programme et son manque d’expérience pour gouverner un pays en guerre et à l’économie en berne, Vladimir Zelenski devance largement le président sortant à l’issue de ce premier tour. Petro Porochenko parvient à se maintenir au second tour mais avec un lourd retard à combler [Source]. « Ce n’est qu’un premier pas vers une large victoire » s’est félicité Vladimir Zelenski, refusant de négocier quelque alliance que ce soit avec d’autres candidats éliminés [Source].

    La Commission électorale d’Ukraine a rendu public les résultats du décompte des voix [Source – site officiel de la Commission électorale] : 

    • Vladimir Zelenski (30,24%) – 5 714 034 voix
    • Petro Porochenko (15,95%) – 3 014 609 voix
    • Ioulia Timochenko (13,40%) – 2 532 452 voix
    • Iouri Boïko (11,67%) – 2 206 216 voix

    [Source – Résultats officiels]

    Au niveau des résultats par régions, ce premier tour montre que l’Ukraine est toujours divisée en fonction de la division historique entre la Galicie nationaliste et le Donbass russophile.

    Le président sortant, Petro Porochenko n’est sorti majoritaire que dans deux régions galiciennes traditionnellement nationalistes et fascisantes (Lviv et Ternopil). Même dans l’oblast galicien Iwan-frankovsk (Stanislav), Ioulia Timochenko est parvenue à le devancer. On peut également remarquer le relatif succès de Iouri Boïko (11,67%) notamment dans les régions du Donbass à l’est. Suite à sa rencontre à Moscou avec le PDG de Gazprom et le Premier ministre russe Medvedev, Boïko avait été dénoncé comme « agent de Poutine ». Tout le reste de l’Ukraine a voté majoritairement pour Zelenski, et donc contre l’ultranationalisme ukrainien et contre les « héritiers de l’Euromaïdan ».

    L’institut de sondage Gallup a évalué à 9% le pourcentage d’Ukrainiens faisant encore confiance au gouvernement de Kiev. Par ailleurs, toujours selon ce sondage, seuls 12% des Ukrainiens auraient confiance en l’honnêteté du scrutin, et 91% des Ukrainiens affirmeraient que la corruption est répandue au sein du gouvernement actuel [Source]. De tels pourcentages, les plus bas comptabilisés dans le monde, expliquent en partie les résultats du premier tour de l’élection présidentielle ukrainienne.

    Le Monde, fidèle à lui-même

    À l’occasion de ces élections, le journal Le Monde nous a une nouvelle fois offert une grande leçon de neutralité journalistique :

    « En réalité, et c’est une première en Ukraine, le scrutin ne met pas aux prises pro-européens et prorusses – le candidat représentant cet électorat, Iouri Boïko, est relégué à une lointaine quatrième place –, mais ce qu’il faut comprendre, c’est que face à un Zelenski inexpérimenté et une Timochenko réputée trop souple face au Kremlin, seul le président peut tenir le cap « euro-atlantique ». Aucun costume ne lui sied mieux que celui de commandant en chef des armées. […]

    Personne n’imaginait l’Ukraine se transformer en une paisible Suisse en quelques mois, et plus a été fait en cinq ans que durant les vingt-cinq précédents, mais Porochenko a sans cesse paru, durant son mandat, avancer à reculons dans la lutte contre la corruption. « Les seules avancées importantes ont été effectuées grâce aux pressions conjuguées des Européens et de la société civile », relève Daria Kaleniouk, du Centre d’action contre la corruption. […] Les finances publiques ont été assainies, mais au prix d’un appauvrissement de la population… » [Benoît Vitkine, Le Monde, 29/03/19 – Source]

    Mais Le Monde nous a également offert une grande leçon de cohérence dans l’analyse et la restitution des faits. Comparons ici un article de 2014 avec un papier du 19 mars dernier, évoquant tous les deux les mêmes faits :

    [Source 1cp] [Source 2cp]

    Bulletin sans fin, candidats homonymes et fraudes suspectées

    Dans un climat de défiance extrême envers le personnel politique, les Ukrainiens ont dû choisir entre pas moins de 39 candidats à la présidence – un nombre jamais enregistré dans l’histoire électorale ukrainienne. Parmi ces derniers, 11 étaient soit des députés du bloc Porochenko, soit des proches du président – sans doute un moyen pour certains candidats de diviser les voix et donc de compliquer la tâche de certains favoris [Source]. De ce fait, le bulletin de vote, qui comporte la liste de TOUS les candidats (il faut cocher la case du candidat soutenu), a lui aussi atteint une taille record : 80cm de long ! [Source]. Pas facile de cocher la bonne case dans l’isoloir…

    [Source]

    [Source]

    [Source]

    D’autant plus que la favorite, Ioulia Vladimirovna Timochenko, est allée jusqu’à crier au complot à propos de la candidature de Iouri Vladimirovich Timochenko, homonyme quasi-parfait pouvant créer la confusion auprès des électeurs [Source].

    Sur le bulletin de vote, les noms des deux candidats Timochenko sont quasi-identiques. Le second, quasiment inconnu, a quand même réalisé la 10e performance, avec 0,62 % des voix…

    Plus de 2 000 observateurs internationaux avaient été invités à observer le scrutin, à l’exception des observateurs russes, y compris des fonctionnaires de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) [Source]. Dès l’annonce des résultats, plusieurs voix se sont élevées contre des falsifications de bulletin venant du camp Porochenko. L’équipe électorale de Ioulia Timochenko a aussitôt accusé les services de sécurité ukrainiens (SBU) de falsifications, censées être à l’origine de sa défaite. Arrivée troisième à l’issue du premier tour avec 13,4%, Ioulia Timochenko a dénoncé des élections « truquées par Petro Porochenko », ajoutant toutefois ne pas avoir l’intention de porter l’affaire en justice. « Le président actuel a privatisé le système judiciaire. Nous perdrons simplement du temps » [Source]. De son côté, la Commission électorale ukrainienne n’a constaté aucune infraction majeure et les observateurs internationaux ont salué l’organisation de ces élections jugées « pluralistes» et donnant lieu à un vote « transparent » et un décompte marqué par « très peu de violations » [Source]. La police a cependant indiqué avoir reçu plus de 2100 plaintes pour des fraudes présumées [Source].

    La Commission chargée des affaires de la CEI, par la voix de son président Léonid Kalachnikov, a dénoncé la fermeture des bureaux de vote dans les consulats situés en Russie, privant plus d’un million d’Ukrainiens vivant sur le sol russe de droit de vote [Source]. Elle a également signalé que les habitants des régions du Donbass n’avaient pas non plus été en mesure de participer au scrutin. Or, ils représentent – avec les expatriés en Russie – près d’un tiers de l’électorat ukrainien [Source]. La Commission a donc soutenu la proposition de non-reconnaissance des élections ukrainiennes [Source]. Elle devra se prononcer après les résultats du second tour.

    Un second tour entre russophobie et injonctions allemandes

    La tension monte alors qu’a débuté la campagne pour le second tour. Ioulia Timochenko appelle à la destitution de Porochenko depuis qu’une émission d’investigation a démontré l’implication de proches du président dans des détournements de commandes de matériel militaire [Source]. Pour le moment, elle n’a cependant donné aucune consigne de vote pour le second tour [Source]. Dans un entretien accordé à nv.ua, le ministre de l’Intérieur ukrainien, Arsen Ayakov, a critiqué le manque d’expérience de Vladimir Zelenski tout en esquissant le risque qu’il délègue un certain nombre de pouvoirs : 

    « [Vladimir Zelenski est] une personne honnête mais venant d’un autre monde. D’une autre planète. Prêt à régler les problèmes, mais en même temps, reconnaissant qu’il n’est pas pleinement compétent dans de nombreux domaines. Cela signifie, à mon sens, qu’il pourrait en venir à déléguer des pouvoirs. Alors la question se pose : pouvons-nous lui confier de tels pouvoirs ? S’il délègue son autorité à des canailles […] ce sera très mauvais pour le pays. […] Il sait qu’il faut partir du point A pour arriver au point B. Mais le problème est de savoir comment procéder. Si vous y aller de front, vous vous écrasez contre un mur ou vous vous brisez. Par conséquent, il est nécessaire de choisir le bon chemin. Et ici, il faut travailler avec spécialistes compétents et honnêtes. » [Arsen Ayakov – 01/04/19 – nv.ua – Source]

    Le lendemain, le chef de la coalition allemande CDU/CSU, Johann David Wadephul, a lancé à Zelenski un ultimatum de trois semaines pour que ce dernier présente un programme concret [Source – Source] :

    « Au cours des trois semaines précédant le second tour, Zelenski se doit préciser ce qu’il représente ainsi que l’équipe de politiciens qui le soutiendra. L’Ukraine ne peut pas se permettre de compter sur un leadership inexpérimenté alors qu’elle est en conflit avec la Russie et dans sa situation économique et sociale difficile. » [Johann Wadephul – 02/04/19 – Unian/Reuteurs – Source]

    Moscou a dit espérer une victoire « non pas du parti de la guerre, mais d’un parti souhaitant un vrai règlement par étapes de la situation au sud-est de l’Ukraine » – une attaque visant le président Porochenko et laissant transparaître une préférence pour Zelenski [Source]. 

    Les affiches de campagnes de Petro Porochenko présentent ce second tour comme un duel entre lui-même et… Vladimir Poutine. C’est donc la carte de « l’agent russe » que l’équipe de campagne du président sortant a choisi de tenter pour récupérer quelques voix supplémentaires.

    [Source – site de campagne de Petro Porochenko]

    Vladimir Zelenski a invité le président sortant à l’affronter dans un débat au stade Olympiyskiy de Kiev [Source]. Ce dernier a accepté et le débat a été fixé le 19 avril prochain, soit l’avant-veille du second tour de la présidentielle. « Ce n’est pas conforme aux règles électorales, mais va pour le stade, je t’attends », a répondu Porochenko dans un tweet [Source]. 

    Autre condition posée par son adversaire à laquelle il n’a pas encore répondu : passer un examen médical pour prouver qu’il n’est ni alcoolique ni toxicomane (des rumeurs ont émergé sur la « narco-dépendance » de Zelinski).

    À première vue, Petro Porochenko semble avoir peu de chances de remporter le second tour de ces présidentielles, car Zelenski sera sans doute celui qui bénéficiera le plus des reports de voix. Si Petro Porochenko est réélu, le conflit à l’Est risque de s’aggraver et les tensions avec les partis d’opposition pourraient s’amplifier également. En revanche, si Zelenski est élu, son manque d’expérience politique sera sans doute un facteur d’isolement sur la scène internationale. Pour l’analyste Anatoly Oktyssioul du centre Democracy House à Kiev, Zelenski « va gagner », car le président sortant a atteint un « plafond de verre » dans ses soutiens. « C’est une réaction aux scandales de corruption, une protestation contre de vieilles élites » [Source]. Les résultats du second sont attendus pour le 21 avril prochain.

    Edouard Vuiart (@EVuiart), diplômé de Sciences Po et de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), est analyste, essayiste et membre de l’équipe Les-Crises.

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    2)Venezuela : Près de 3600 fausses informations circulent sur le Venezuela , un article de Telesur du 18 avril 2019 traduit par Françoise Lopez.
     
    3)Cuba : Socialisme tropical depuis 60 ans. Bilan de la Révolution cubaine, un article de Marc Van de Pitte du 31 janvier 2019. Un excellent article. A lire absolument.
     
    4)Cuba : Illégalité du Titre III de la Loi Helms Burton : quelques questions et réponses nécessaires, un article de Granma en français  du 4 février 2019. Tout à fait d’actualité…
     
    5) Mexique : L’aube d’un «nouveau Mexique », un article de Mondialisation.ca du9 mars 2019. A lire absolument: un excellent article sur les perspectives qui s’ouvrent au Mexique avec l’arrivée au pouvoir d’Andrès Manuel Lopez Obrador.
     
    Bonne lecture à tous,
     
    Françoise Lopez