• Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
    Si vous ne visualisez pas cet email lisez-le sur le site
    http://www.europalestine.com

    Publication CAPJPO - Europalestine
     
       
     

     


  • Ça n'empêche pas Nicolas

    Blog de Jean Lévy sur l'actualité politique au jour le jour.

     

     

     

    18 Juin 2018
    Duque, l'homme du dictateur Uribe

    Duque, l'homme du dictateur Uribe

    RESULTATS

    Votes · Bureaux dépouillés : 100 %

     

    4,2 %
    808 368
    Voto en blanco
     
     
    Source : Registraduria via Reuters. 

    Présidentielle en Colombie : l'ultra-droite Iván Duque succède à Manuel Santos

    Le candidat d'extrême-droite à l’élection présidentielle de Colombie l’a emporté hier, sans surprise, face au candidat de gauche Gustavo Petro, avec 54 % des suffrages exprimés.

    Depuis que le président Santos est arrivé au pouvoir en 2010, il a dû affronter une opposition toujours plus forte de la part de son prédécesseur, Álvaro Uribe Vélez. L’ancien président sortait de huit ans de gouvernance avec un indice de popularité élevé, en grande partie grâce à son succès des frappes envers la guérilla. Santos a pris l’engagement de poursuivre la politique de « sécurité démocratique » qui a tant réussi à Uribe, mais a choisi la négociation pour la fin du conflit.

    Il savait qu’en finir avec eux serait impossible et que continuer à les frapper de la sorte impliquait un coût élevé en nombre de vies. C’est pourquoi il a opté pour une fin négociée du conflit. Uribe a créé habilement le fantôme du castrochavisme pour faire croire aux Colombiens que Santos était en train de remettre le pays aux Farc et qu’il allait imposer le socialisme dans notre pays sous la tutelle de Hugo Chávez puis de Nicolás Maduro. Malheureusement, il n’a pas réussi à faire comprendre au pays les bénéfices d’une sortie négociée.

    Par ailleurs, le Congrès, dirigé par le parti de l’ex président Uribe, a freiné la législation nécessaire pour cette mise en place, comme par exemple le fonctionnement de la Justice spéciale pour la paix (JEP). Cela a en même temps empêché que les Farc et les autres acteurs du conflit soient jugés, et l’opposition a alors parlé d’impunité de façon erronée.

    Duque est un homme politique  qui a passé dix passés aux États-Unis où il était fonctionnaire de la Banque interaméricaine de développement (BID). Pour ce qui est de sa vie publique en Colombie, il a été sénateur depuis 2014. Il est très proche de l’ex président Uribe et les analystes et experts disent souvent que c’est Uribe qui serait en réalité sur le trône. Si Duque gagne, la régression sera immense.

    Il a annoncé son intention de supprimer la Cour constitutionnelle et de fait le recours de tutelle, un procédé clé qui permet aux Colombiens de faire valoir leurs droits, spécialement dans le domaine de la santé.

    Il a promis de modifier l’accord qui a mis le point final au conflit avec les Farc. Au départ, le parti qu’il représente, le Centre démocratique, avait parlé de le réduire en miettes, il est revenu là-dessus en disant qu’il allait procéder à des « modifications structurelles ». Mais ces modifications touchent à la moelle des accords !

    L’arrivée au pouvoir de Duque signifierait renoncer au progrès en matière de droits et de libertés des Colombiens apporté par la Constitution de 1991

     

    Cela mettrait sérieusement en danger la paix que nous voyons éclore pour la première fois en cinquante ans.

    Un triomphe de Duque impliquerait le retour d’Uribe. Malgré ses avances en matière de sécurité, nous parlons d’un pays gouverné par la haine et le désir de vengeance. Nous, les Colombiens, nous nous souvenons avec douleur de cette époque, des achats de vote pour permettre un deuxième mandat présidentiel, des « exécutions extrajudiciaires »

     

    Tag(s) : #Amérique latine Colombie

  • Ça n'empêche pas Nicolas

    Blog de Jean Lévy sur l'actualité politique au jour le jour.

     

     

                                                                 

     

    18 Juin 2018
    Le chef de l’alliance du Fateh soutenue par Téhéran, Hadi el-Ameri, annonçant son alliance avec le leader chiite Moqtada Sadr (à l’arrière plan), le 12 juin à Najaf. Alaa al-Marjani/Reuters

    Le chef de l’alliance du Fateh soutenue par Téhéran, Hadi el-Ameri, annonçant son alliance avec le leader chiite Moqtada Sadr (à l’arrière plan), le 12 juin à Najaf. Alaa al-Marjani/Reuters

     

    COMITE VALMY

     

    Irak - Le mouvement sadriste qui a bâti son succès électoral sur un discours hostile à Téhéran s’associe à la formation politique la plus en phase avec la République islamique.

    Moqtada Sadr pourra au moins être crédité d’une qualité : la régularité dans l’inconstance. Le clerc chiite, dont la coalition « La Marche pour les réformes » est arrivée en tête des législatives irakiennes du 12 mai avec 54 sièges, a retourné une nouvelle fois sa veste. Celui qui disait vouloir mettre l’Iran dehors il y a un mois a contracté officiellement mardi dans la soirée une alliance avec la coalition du Fateh, la formation politique la plus solidement fixée dans l’orbite de Téhéran, et qui a secondé la Marche pour les réformes aux élections avec 47 sièges. Moqtada Sadr et Hadi al-Amiri, leader du Fateh, sont apparus hier côte à côte face caméra à Najaf, l’épicentre de l’islam chiite. C’est depuis ce lieu fortement connoté au niveau communautaire que les deux hommes ont annoncé « avoir formé une véritable alliance pour accélérer la formation d’un gouvernement national éloigné de tout confessionnalisme ».

     

    L’alliance gouvernementale entre les deux formations comptabilise 101 députés au Parlement de Bagdad. Il en faudra 64 de plus pour pouvoir former un nouvel exécutif. Le Fateh est un parapluie politique de groupes paramilitaires supplétifs de l’armée irakienne lors de la guerre contre l’État islamique (EI). Moqtada Sadr avait énergiquement exclu après les résultats des élections de s’allier avec ceux qu’il présentait comme les agents de Téhéran en Irak. Pendant la campagne électorale, le dirigeant du mouvement sadriste avait fait son miel sur le nationalisme irakien, particulièrement vivace au lendemain de la victoire contre les jihadistes. La propulsion des sadristes sur le devant de la scène chiite augurait d’un mauvais présage pour Téhéran. Le parrain iranien s’est activé pour déjouer le sort. Kassem Soleimani, le commandant des opérations extérieures du corps des gardiens de la révolution (CGR), était accouru à Bagdad moins de trois jours après l’annonce des résultats pour s’entretenir avec chacun des principaux protagonistes des tractations post-électorales. Tous, sauf M. Sadr.

     

    Les consignes de Téhéran étaient alors hostiles à ce que le Fateh fasse marché avec les sadristes. Les directives iraniennes ont a priori évolué, car Hadi el-Ameri n’aurait probablement pas fait un pas aussi audacieux sans l’aval iranien. Départager les perdants et les gagnants régionaux de cette volte-face est encore incertain. Un acteur paraît clairement lésé dans cette affaire : les États-Unis, dont le favori, le Premier ministre sortant Haider el-Abadi, voit la perspective d’un second mandat s’envoler. Pour Washington, un duo Sadr-Ameri est un peu l’alliance de la peste et du choléra. L’un avec qui Washington a un passé houleux paraît faussement hostile à l’Iran et l’autre en reçoit les ordres. Et les deux se disputent le grade de force politique la plus antiaméricaine d’Irak.

    Retour à la réalité

    Ce genre de volte-face fait partie du cycle normal de la vie politique irakienne, où chaque phase – la campagne électorale, les négociations post-scrutin, puis la routine du gouvernement constitué – est souvent déconnectée des autres. Les alliances entre formations politiques se recomposent à chacune de ces étapes. Un revirement en préparant généralement un autre, il est encore trop tôt pour donner une portée à l’alliance Sadr-Ameri. Au début de l’année, le Premier ministre sortant Haider al-Abadi avait conclu une alliance électorale avec le même Hadi el-Ameri. M. Abadi cherchait à ratisser large dans l’électorat, en surfant à la fois sur la vague anticonfessionnelle et le prestige combattant des milices, créditées pour leur effort décisif dans la guerre contre l’EI, mais incarnant le danger sectaire. La manœuvre s’était avérée trop gourmande. Moqtada Sadr avait été le premier à crier au scandale. En moins de 48 heures, l’alliance était consommée.

    Passé la déception de ceux qui espéraient tourner la page du confessionnalisme en Irak, l’intégration du Fateh à l’équipe qui désignera le prochain Premier ministre est peut-être simplement gouvernée par un principe de réalité. « On pouvait s’y attendre. Sadr n’avait pas vraiment le choix, y compris pour des raisons militaires », commente pour L’Orient-Le Jour Myriam Benraad, chercheuse associée à l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans.

    « Feuilleton volatil de la zone verte »

    Mieux vaut en effet avoir le cacique milicien à ses côtés. M. Ameri a théoriquement renoncé à ses responsabilités de chef du Badr, la principale composante des Unités de mobilisation populaire (UMP) dont le Fateh est la traduction partisane. En pratique, les chefs miliciens naviguent très librement entre leurs fonctions paramilitaires et politiques. La distribution des sièges entre les principales forces politiques aurait bien permis à M. Sadr d’atteindre le minimum requis pour désigner un Premier ministre uniquement avec des forces politiques partantes pour relativiser l’influence iranienne. Mais ce faisant, il aurait placé M. Ameri à la tête d’une opposition armée. L’alliance n’est sûrement pas ce que les partisans de Sadr espéraient de mieux, mais peut-être fait-elle éviter à l’Irak le pire, en conjurant le spectre d’une guerre civile à l’intérieur de la « maison chiite ».

    Un scénario optimiste voudrait que les milices se normalisent au sein du système politique conventionnel. « Cette alliance nous montrera comment les chefs de milice peuvent évoluer politiquement », explique Mme Benraad. « En s’institutionnalisant, ils doivent faire preuve de pragmatisme, dialoguer avec les institutions internationales », poursuit la chercheuse. Les tentatives passées d’intégrer les milices au sein des organes nationaux à l’instar de l’armée ont néanmoins démontré qu’elles s’adaptent moins au milieu qu’elles n’y importent leurs pratiques sectaires.

    Il est encore trop tôt pour estimer le prix que payera Moqtada Sadr pour cette alliance qui trahit un discours martelé depuis trois ans. Pour Myriam Benraad, « les Irakiens savent comment se déroulent les négociations post-électorales » et sont accoutumés au feuilleton volatil de la « zone verte », le sanctuaire ultrasécurisé qui abrite les lieux du pouvoir à Bagdad. Les supporters de Moqtada Sadr lui ont déjà pardonné bien des contorsions idéologiques. En s’attelant avec la plus chiite et la plus milicienne des formations politiques, les sadristes courent le risque d’être réduits à leur identité première : le conservatisme chiite et l’héritage milicien, dont ils cherchent à faire oublier les heures sombres de la guerre civile confessionnelle (2006-2009). Par cette main tendue au Fateh, Moqtada Sadr perd un peu sa spécificité récemment acquise. Mais le plus risqué dans cette manœuvre est qu’elle altère sa stratégie gagnante. Son centre de gravité se situe sur la frontière entre la zone verte et la rue irakienne, qu’il galvanise à coup de diatribes antisystème. L’alliance avec Hadi el-Ameri est révélatrice de sa connaissance des codes et des réalités d’un système qu’il exècre en public.

     

    Juliette RECH | OLJ 
    14 juin 2018

     
     
    Tag(s) : #Moyen-Orient, #Irak

  • Nouveaux sur notre site http://bolivarinfos.over-blog.com


    En page d’accueil:
    1)  Colombie : Iván Duque élu avec 53,97% des voix, un article de Cubadebate du 18 juin 2018 traduit par Françoise Lopez. Un article qui détaille les résultats et donne aussi un aperçu des déclarations des 2 candidats. Le résultat et les déclarations de Gustavo Petro sont encourageants. Les choses vont peut-être quand même bouger en Colombie...
    2)Colombie : Qui est Iván Duque ?,un article de Telesur du 18 juin 2018 traduit par Françoise Lopez.
    3)Venezuela : Nous sommes en train de briser le blocus des Etats-Unis , un article de Cubadebate du 17 juin 2018 traduit par Françoise Lopez. Arreaza explique comment les alliances souscrites avec d’autres pays aident le Gouvernement Bolivarien à lutter contre la guerre économique. Très intéressant.
    4)Amérique Latine : L'Uruguay engagera des négociations pour un accord entre le MERCOSUR et l'Union Euro-asiatique ,un article du Courrier de l'Orénoque du 17 juin 2018 traduit par Françoise Lopez. Une alliance qui peut aussi être favorable au Venezuela et à toute l’Amérique Latine.
    5)Nicaragua: Le Venezuela condamne l'utilisation de la violence à des fins politiques au Nicaragua , un communiqué du Gouvernement Bolivarien du 17 juin 2018 traduit par Françoise Lopez. 
    6)Nicaragua : Communiqué de France Amérique Latine - Comité Bordeaux Gironde.. Plus détaillé que le message qui nous avait été envoyé, le communiqué complet que France Amérique Latine 33 a adressé à France Amérique Latine National à propos de sa position sur le Nicaragua. A lire pour bien saisir les nuances et la portée de cette prise de position.
    Bonne lecture à tous,
     Françoise Lopez


  • Ça n'empêche pas Nicolas

    Blog de Jean Lévy sur l'actualité politique au jour le jour.

     

     

                                                                 

     

    17 Juin 2018
    Force de Sibérie, le gazoduc géant reliant la Russie à la Chine, en voie d'achèvement
    Force de Sibérie, le gazoduc géant reliant la Russie à la Chine, en voie d'achèvement© Gazprom
    Les équipes de Gazprom et du géant chinois CNPC célèbrent la fin de la construction de la seconde section passant sous le lit du fleuve Amour du gazoduc Force de Sibérie qui relie la Russie à la Chine, début juin 2018.

    Dans un communiqué publié le 8 juin, le géant russe de l'énergie Gazprom a annoncé que la construction de la section du gazoduc Force de Sibérie, reliant le gisement de Chaïandinskoïe (Yakoutie) à la frontière avec la Chine était achevée. Le groupe a précisé que le deuxième tunnel de passage sous-marin du pipeline sous le lit du fleuve Amour était également construit. Le point de passage du gazoduc entre les deux pays se trouve au niveau des villes russe de Blagovechtchensk et chinoise de Heihe, qui se font face de chaque côté du fleuve tout au nord de la province chinoise du Heilongjiang. Le dernier tronçon doit pousser à l’ouest jusqu'au gisement de Kovyntkinskoïe en Sibérie orientale, sur la rive ouest du lac Baïkal.

    Le pipeline Force de la Sibérie, également appelé «Route orientale», est l'un des plus importants projets industriels associant la Russie et la Chine. Les spécialistes du secteur des hydrocarbures estiment qu’il devrait faire de la Russie l'un des principaux fournisseurs de gaz naturel de la Chine, où la demande continue de croître à un rythme soutenu.

    Le pipeline sera long de près de 3 000 kilomètres – plus que la distance entre Moscou et Londres. Les livraisons devraient commencer fin décembre 2019. La négociation de l'accord global sur la construction du gazoduc Force de Sibérie et les livraisons de gaz a duré plus d'une décennie. En juillet dernier, Gazprom et la China National Petroleum Corporation (CNPC) ont signé l’accord final prévoyant le début des livraisons de gaz via cette route.

    En mai 2014, les deux sociétés avaient déjà signé un contrat cadre d’un montant de 400 milliards de dollars (340 milliards d’euros) sur 30 ans pour fournir chaque année 38 milliards de mètres cubes de gaz russe à la Chine. En 2017, Gazprom a investi 158,8 milliards de roubles (2,15 milliards d’euros) dans le projet. Cette année, il prévoit d'investir 218 milliards de roubles supplémentaires (3 milliards d’euros).

    Mais Moscou et Pékin sont déjà en pourparlers pour la construction d’un autre pipeline, Force de Sibérie 2, qui permettra l’acheminement de 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel supplémentaires entre la Russie et la Chine. Il devrait prolonger le parcours de Force de Sibérie vers les gisements de gaz de la région de Krasnoïarsk, en Sibérie occidentale et assurer la jonction avec les principaux terminaux de gazoducs situés dans l’Oural, à Ourengoï au nord et Tioumen plus au sud.

     

    Tag(s) : #Russie, #Chine




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique