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    Affiche-festival-Bonnet-705x1024Pour la 3ème année consécutive, on replante les chapiteaux à Bonnet !

    Le concept reste le même : un évènement convivial qui propose à la fois une information indépendante sur le nucléaire et en particulier sur le projet d’enfouissement de déchets hautement radioactifs dans le coin de Bure au sud de la Meuse et un évènement culturel de qualité.

    Le tout, bien entendu, sans subventions radioactives !

    Un petit résumé de la situation…

    BURE c’est un petit village de 92 habitants, à la limite des
    départements de la Meuse, de la Haute Marne et des Vosges.

    Qu’est-ce qui s’y passe ?

    L’État a ciblé ce secteur en 1994 pour y implanter, à 500 mètres sous terre, un «laboratoire de recherches
    scientifiques souterrain». Sous le terme de «laboratoire» se cache une autre réalité : l’enfouissement
    programmé des déchets nucléaires. Ce projet appelé C.I.G.E.O. (Centre Industriel de Stockage
    Géologique) doit être mis en oeuvre par l’A.N.D.R.A. (Agence Nationale pour la gestion des Déchets
    RAdioactifs) en 2017 et comprendra :
    – Un site d’enfouissement à 500 m sous terre d’une surface de 15 km² devant accueillir à terme 10 000 m3
    de déchets radioactifs HAVL (Haute Activité à Vie Longue) et 70 000 m3 de déchets MAVL (Moyenne Activité
    à Vie Longue).
    – Un site en surface comprenant : une zone de stockage intermédiaire dite « zone tampon » qui
    accueillera les déchets en attente de leur enfouissement, et une usine de reconditionnement afin de
    déconditionner les colis primaires en colis de stockage.
    – Un puits de ventilation relié directement relié à l’installation souterraine, recrachant inévitablement la
    radioactivité dans l’environnement et dans l’air que nous respirons.

    Pourquoi Bure ?

    En France, dans les années 1980, l’industrie nucléaire et les pouvoirs publics ont décidé de se débarrasser
    des déchets MAVL et HAVL dont personne n’a jamais su quoi faire en les enfouissant en profondeur.
    Dans diverses régions et au fil du temps les différents projets ont échoués grâce à la révolte des
    populations locales et de leurs élus. Une nouvelle stratégie est alors mise en place : élaborée par le député
    Bataille, une loi est votée fin 1991.
    Cette nouvelle loi ne parle plus d’implanter des sites d’enfouissement mais des « laboratoires ». De plus,
    elle promet beaucoup d’argent aux collectivités candidates ainsi que des emplois. Enfin, elle assure qu’il y
    aura «plusieurs» labos, à différents endroits en France pour qu’il y ait ensuite un choix possible entre
    plusieurs sites.
    Les conseils généraux sont sollicités et appâtés et certains se portent candidats, dont ceux de Meuse et de
    Haute-Marne. Début 1994, le gouvernement les retient tous les deux ainsi que deux autres (celui de la
    Vienne et celui du Gard). Quelques années plus tard il ne reste plus que la Meuse et la Haute-Marne, qui
    fusionneront par un site sur leur frontière commune : Bure.

    Un projet sans danger(s] ?

    L’Andra affirme que le sous-sol de la région est idéal pour piéger les éléments radioactifs.
    Pourtant, dès l’annonce de ce projet des spécialistes en géologie s’indignent! L’ennemi par excellence d’un
    dépôt souterrain de déchets radioactifs c’est l’eau (dégradation des fûts, diffusion de la radioactivité). Or le
    sous-sol du vaste plateau de Bure contient de nombreuses nappes phréatiques situées au-dessus et en
    dessous des galeries du stockage envisagées. Que se passerait-il si des failles se rouvraient par le jeu de
    pression-dépression causé par le creusement de centaines de kms de galeries ?
    Un autre danger non négligeable : les transports. Les volumes de déchets nucléaires sont tels qu’il a été
    calculé qu’à raison de 5 ou 6 « colis » journellement placés dans le cimetière souterrain (rythme des plus
    lents en raison de la complexité des manipulations) il faudrait un siècle pour que tous les « colis »
    accumulés soient enfouis. Ce qui représenterait la bagatelle de 10000 trains de 10 wagons CASTOR au total.

    Pourquoi être contre un tel projet ?

    D’abord parce qu’à la question essentielle « peut-on faire confiance ? », les réponses apportées au long des
    années passées sont sidérantes.
    L’Andra a déjà montré, sur d’autres sites de stockage en activité aujourd’hui (Soulaines dans l’Aube ou le CSM
    dans la Manche), que les promesses de sécurité pour les populations voisines et pour l’environnement
    n’étaient pas respectées. De plus il avait été promis aux populations locales et à leurs élus qu’il ne s’agissait
    là que d’un laboratoire or la loi de 2006 relative à la gestion des déchets radioactifs nous annonce, sans
    avoir le courage de citer Bure, le passage à la phase d’enfouissement industriel ! Rappelons que cette loi qui
    nous engage tous pour des milliers d’années a été votée par seulement 19 députés présents…. Sur 577 !
    La réalité géologique est à l’opposé de celle, idyllique, que nous présente toujours l’Andra. Dès la première
    brouette d’argile récoltée sur le site les scientifiques de l’Andra s’extasiaient des propriétés de l’argile de
    Bure et de la qualité de son sous-sol, censé rester stable pendant des centaines de milliers d’années…
    Le projet bafoue toute idée de démocratie : pour le faire accepter l’outil utilisé n’est pas le débat mais la
    débauche d’argent. Tandis que l’Andra « parraine » financièrement un maximum d’associations et
    d’entreprises locales (créant ainsi une véritable dépendance), l’État déverse la bagatelle de 30 millions
    d’euros par an aux départements de Meuse et de Haute-Marne. Beaucoup qualifient ces pratiques d’ « achat
    des consciences ». Les populations des deux départements ont malgré tout demandé via une pétition (plus
    de 40 000 signatures) a être consultées par référendum. Demande balayée d’un revers de main puisque la
    loi ne prévoit pas de référendum sur cette question mais l’organisation de « débats public ». Sauf que la loi
    de 2006 a retenu exactement le contraire de ce qu’avaient exprimé les populations lors du DP de 2005.

    Dates prévisionnelles :

    Début 2013 : Second débat public et choix définitif des implantations
    2014 : Remise de la demande d’autorisation de création du site au gouvernement
    2016 : Projet de loi fixant les conditions de réversibilité et éventuelle autorisation du gouvernement.
    2017 : Début des travaux
    2025 : Mise en fonctionnement de CIGEO et arrivée des premiers colis de déchets radioactifs.

    Que peut-on faire ?

    Pour gagner une bataille il faut la mener. L’ennemi c’est aussi la résignation et le fatalisme. D’autant que
    les choses ne sont pas écrites : l’enfouissement n’est programmé que pour 2025, rien n’est encore fait !
    Bien évidemment, plus tôt on s’y prend, moins le blocage de l’engrenage sera difficile à mener. Et là, toutes
    les forces s’additionnent, dont la vôtre. Tout ce que vous pourrez faire est à faire : vous informer,
    sensibiliser votre entourage, participer aux actions, rejoindre et renforcer les collectifs existants, etc…
    Dans le Pays de Bure les mentalités évoluent, la résistance germe, elle a besoin de vous !
    Il serait enfin temps d’admettre que l’industrie nucléaire est une impasse car personne au monde ne sait comment
    gérer les déchets qu’elle engendre. Pour trouver une solution acceptable il nous faudra sortir de la logique de
    profit et du modèle de société qui a accouché de l’industrie nucléaire.

    En attendant refusons l’enfouissement, à Bure comme ailleurs, et exigeons l’arrêt immédiat du nucléaire !

    plus d'infos sur le programme : http://festivaldebonnet2012.noblogs.org


    Pour le côté pratique : le dortoir et les chambres de la Maison de Bure seront réservées aux artistes et intervenants (qui viennent de loin pour jouer gratis...) Il y aura possibilité de camper sur place ou dans une salle de la mairie de Bonnet : amenez vos tentes ! Côté cuisine, une cantine à prix libre, sera présente comme l'an passé pour nous régaler...

     

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