• justice de classe ou un permis de foncer!

    Publié le 29 juin 2016 par FSC

    justice de classe ou un permis de foncer!

    Source : la Marseillaise et le blog de Nicolas Maury

    Le chauffeur qui avait foncé sur un barrage filtrant blessant deux syndicalistes CGT à Vitrolles a été relaxé.

    Un jugement qui choque tant il peut être assimilé à un permis de foncer.

    La décision rendue hier par le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence est choquante, inquiétante même. En relaxant doublement le chauffeur poids lourds qui avait délibérément foncé sur des manifestants blessant deux d’entre eux dont un sérieusement, la justice dénie aux victimes leur statut et adresse un message politique bien étranger à la mission que la loi assigne aux magistrats impartiaux.

    Au cours du procès qui s’était tenu le 23 juin, le prévenu récidiviste - pour avoir été condamné le 9 mars à Nîmes à 12 mois de prison avec sursis pour blessures involontaires sous l’emprise d’un état alcoolique - avait nié avoir forcé le barrage. Lors des débats, la présidente Stellina Boresi l’avait bien ménagé, ne cachant pas son hostilité au mouvement social, plaignant à plusieurs reprises ce « chauffeur qui se lève tôt pour aller travailler ». Le représentant du parquet, Olivier Poulet, avait lui requis la condamnation de l’agresseur à 100 jours amende à 3 euros et à 6 mois de suspension du permis. On veut espérer que son parquet interjette appel de cette décision incompréhensible.

    Hier, prononçant son délibéré, la présidente du tribunal a motivé la double relaxe des chefs de violences volontaires avec arme par destination et de blessures involontaires « par l’état de nécessité et de contrainte morale » dans lesquels se trouvait le prévenu au moment des faits. Imaginez un instant deux CRS dans la même configuration que ces militants blessés, soyez assuré qu’une information judiciaire aurait été immédiatement ouverte pour tentative d’homicide volontaire sur agents de la force publique.

    Le 26 mai à 9h30, au volant d’un semi-remorque de 44 tonnes, Ludovic Zachar, 42 ans, chauffeur de la société TFC, n’avait pas supporté d’être immobilisé à un barrage filtrant sur le rond-point de l’Anjoly à Vitrolles. Les manifestants de la CGT contre la loi Travail laissaient pourtant passer les voitures au compte-goutte. Il n’y avait pas de tensions et ils manifestaient dans un bon état d’esprit témoigneront des automobilistes spectateurs impuissants de la scène.

    Furieux, Ludovic Zachar avait percuté le Kangoo d’une famille devant lui. Nadia, 24 ans, postière CGT et secrétaire de la section PCF de Vitrolles s’est alors retrouvée projetée sous les roues du camion, le chauffeur continuant sa course folle avant d’être bloqué à un second barrage. Il était alors pris à partie, frappé par des manifestants indignés de la scène et extraits par la police.

    Nadia était hospitalisée avec un traumatisme crânien, une plaie occipitale de 2 cm suturée, un ample hématome au bras gauche avec plaie profonde interne. Ses blessures étaient évaluées à 7 jours d’ITT par la médecine légale. Elle présentait de surcroît un important retentissement psychologique comme son camarade Abdel, 44 ans, ouvrier du livre CGT et militant communiste, qui lui était victime d’un écrasement des deux membres inférieurs avec immobilisation plâtrée des deux pieds. Il lui était délivré 7 jours d’ITT légal aussi.

    Une procédure bâclée

    Devant le tribunal, le prévenu avait nié avoir forcé le passage, contredisant le témoignage de l’automobiliste percuté dans sa Kangoo qui avait expliqué avoir cru voir sa dernière heure venue ainsi que celle de sa famille. Pour lui le conducteur du poids-lourd savait très bien qu’il avait percuté quelqu’un. Nicolas, un témoin déclarait avoir vu une des victimes tenter de remettre un tract au prévenu quand tout à coup le chauffeur s’est énervé et a commencé à mettre des coups d’accélérateur avant de foncer droit dans le rond-point. Abdel est alors tombé au sol et le camion a poursuivi sa route vers le pont.

    Dans cette procédure bâclée, la police n’a même pas cherché à entendre les victimes, ni les 14 témoins dont Me Jean-Pascal Benoit, avocat des parties civiles a produit les récits qui attestent que le camion a volontairement cassé les palettes placées pour le barrage filtrant.

    On lira attentivement le jugement dès qu’il sera transmis aux parties. L’état de nécessité est ainsi défini (article 122-7 du code pénal) : « N’est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace. » Sa sœur, la contrainte morale (article 122-2) considère aussi que « n’est pas pénalement responsable la personne qui a agi sous l’empire d’une force ou d’une contrainte à laquelle elle n’a pu résister ». Mettez un groupe de manifestants, dites vous fortement que c’est une menace existentielle et foncez dedans, voilà ce qu’autorise ce jugement.

    Le tribunal a fixé au 19 janvier prochain l’audience sur les intérêts civils puisqu’à la lumière de la décision rendue cette scène d’une rare violence n’est jamais qu’un banal accident de la circulation.


  • 29 Juin 2016

    Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

    Contre la loi El Khomri: le contraire de l'essoufflement

    704 129 votations ont été remises ce matin au service de la présidence de la république venant de 15 796 bureaux de vote, avec une expression de 91,99% pour le retrait du projet de loi travail.

    Résultat obtenu en à peine 3 semaines. Un premier comptage, l’activité intense de la période n’ayant pas permis à toutes les structures de faire remonter leurs chiffrages. D’où notre décision de faire perdurer la votation jusqu’au 5 juillet, jour d’ouverture des débats à l’Assemblée Nationale.

    Ce premier résultat n’en est pas moins un véritable succès de participation et, ceux qui prônent la démocratie à l’entreprise, la prise en compte de l’avis des salariés feraient bien de le prendre en compte et d’entendre la voix de la raison et du peuple, nul doute que d’ici le 5 juillet ce sera plus d’un million de votations qui seront recueillies, ne pas entendre, de leur part, serait nier l’expression démocratique qu’ils vantent tant.

    Près de 200 000 manifestants à travers plus de 91 initiatives sont comptabilisés.

    Aujourd’hui, le mouvement ne cesse de s’élargir à de nouvelles professions telles les salariés de la restauration scolaire de Lyon.

    A Paris la mobilisation ne décroit pas non plus, 60 000 manifestants, même si une fois de plus des dysfonctionnements notoires dans les consignes données aux forces de l’ordre se sont avérées. En effet, sans même en avoir été prévenue, des chemins d’accès à la place de la bastille ont été interdit a nombre de camionnette avec ballons de structures, mais pire, il en a été de même pour les manifestants à pieds. Pour ceux qui ont pu accéder, une fouille au corps quasi au sens propre du terme était pratiquée, un tel zèle ne peut qu’interroger.

    Qu’à cela ne tienne, à Paris comme ailleurs, la détermination reste. La loi travail est toujours rejetée par 70% de la population et la mobilisation est partagée et soutenue par 62%.

    Le gouvernement ne peut rester sans considération face à cette réalité, ce même gouvernement qui ne cesse d’évoquer le respect de la démocratie, parole du président de la république lundi à propos du référendum en Angleterre, dixit « il faut savoir entendre la voix des peuples », la CGT est pleinement d’accord, charge aux pouvoirs en place d’assumer leurs responsabilités.

    La rencontre de demain avec le Premier Ministre et la Ministre du travail en est l’occasion.

    L‘intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL à d’ores et déjà programmée une nouvelle journée de grève et de manifestation le 5 juillet, jour d’ouverture des débats à l’Assemblée Nationale.

    La loi travail est et restera inacceptable, la CGT y est opposée et exige la suspension des débats parlementaires et la suppression des articles qui en sont la colonne vertébrale au profit d’une véritable négociation de loi de progrès social.

    La CGT. Montreuil le 28 juin 2016.


  • http://www.europalestine.com

    Publication CAPJPO - Europalestine

     


  • Nouveaux sur notre site ://bolivarinfos.over-blog.com


    En page d’accueil:
    1)Venezuela : Si Maduro était renversé, la classe ouvrière déclencherait immédiatement la grève générale illimitée dans tout le pays., une interview du Secrétaire Général de la Centrale socialiste Bolivarienne des Travailleurs du Venezuela par le Resumen Latinomaericano y del Tercer Mundo, du 27 juin 2016 traduite par Françoise Lopez. Excellent, un vrai plaisir de voir des gens qui luttent et qui savent pourquoi… et qui ne sont pas prêts à capituler.
    2)Brésil : Le rapport du Sénat disculpe Rousseff de l'accusation de manœuvres fiscales, un article de Granma du 27 juin 2016 traduit par Françoise Lopez.
    3)Amérique Latine : la victoire stratégique du Venezuela à l'OEA dément le virage à droite de l'Amérique Latine, un article de Telesur du 27 juin 2016 traduit par Françoise Lopez.
    4)Amérique Latine : Il n’y aura pas de sommet du MERCOSUR mais la transmission de la présidence au Venezuela se fera, un article de Telesur du 27 juin 2016 traduit par Françoise Lopez. Nous aurions aimé avoir plus de précisions sur le sens de cette annulation… Affaire à suivre.
    5)Chili : L'ex militaire chilien Barrientos déclaré coupable de l'assassinat de Víctor Jara,  un article de Telesur du 27 juin 2016 traduit par Françoise Lopez. Il faudrait maintenant qu’il soit extradé au Chili...
     6)Mexique : Révolte populaire et répression,un article d’Investig'Action du 27 juin 2016. Un excellent article sur un sujet dont nous aimerions avoir le temps de nous occuper plus…
    Bonne lecture à tous,
    Françoise Lopez


  • Danger de guerre : l’appel désespéré de Poutine


    Le 23 juin 2016 – Source entrefilets

    Pendant des années, Washington a prétexté la «menace iranienne» pour déployer son fameux système anti-missile en Europe de l’Est. Ensuite, la réhabilitation de Téhéran l’a contrainte à changer de fable et le coup d’État fomenté en Ukraine a finalement permis de désigner la véritable cible de tout le dispositif : la Russie.

     

    Les ficelles de l’affaire sont énormes et tout cela est fort bien documenté, même si les merdias occidentaux, propriétés de milliardaires apatrides affiliés au Parti de la guerre atlantiste, ont déversé leur propagande pour désigner le responsable de tous nos maux, le super-méchant Poutine donc. Mais la réalité aujourd’hui est que les États-Unis menacent la Russie depuis le territoire européen, avec des missiles désormais opérationnels et capables d’une attaque nucléaire de première frappe. Dans une vidéo saisissante, Vladimir Poutine lance un appel presque désespéré à une brochette de journalistes internationaux en leur disant en substance :

    «Mais arrêtez de mentir, dites la vérité à vos peuples sur le danger imminent qui nous menace tous !»

    «Réveillez-vous !»

    Lors d’une récente discussion avec des représentants de divers médias, Vladimir Poutine a donc lancé cet appel inédit. Le chef de l’État commence ainsi par balayer l’argument-bidon de la menace iranienne désormais éventé. Puis, en quelques phrases, il détaille la menace que les États-Unis font peser sur le monde en déployant leur fameux bouclier anti-missiles en Europe, un système présenté comme défensif mais en réalité parfaitement offensif et pointé contre la Russie.

    «Leur système est désormais opérationnel et leurs missiles ont une portée de 500 km, dit-il. Les missiles de nouvelle génération atteindront bientôt une portée de 1000 km, puis davantage encore et, à partir de ce moment-là, ils menaceront directement la Russie et son potentiel de dissuasion nucléaire.»

    Faisant référence au prétexte iranien et probablement aussi à la campagne de diabolisation de la Russie, il enchaîne :

    «C’est à vous qu’ils racontent ces balivernes et vous les répercutez auprès de vos populations. Et ce qui me préoccupe tant, est qu’elles ne peuvent plus alors sentir l’imminence du danger. Comment pouvez-vous ne pas comprendre que le monde est poussé dans une direction irréversible, alors qu’ils [les USA] prétendent que rien ne se passe. Je ne sais plus quoi faire pour vous toucher [vous réveiller] !» (Ses mots exacts sont: «I don’t know how to get through you anymore»).

    L’Europe, garnison de l’Empire

    «Je ne sais plus quoi faire pour vous toucher.» Le ton est proche de la supplique, et donne un caractère presque désespéré à cette affirmation présidentielle d’un danger de guerre nucléaire. Comme si la chose était engagée de telle manière que, face à l’aveuglement organisé des peuples par la propagande journalistique occidentale, vraiment, il n’y avait plus rien d’autre à faire que de finalement se résoudre à voir les choses aller à leur funeste terme, et se préparer à agir en conséquence, c’est-à-dire à la guerre, éventuellement nucléaire.

    Il est d’ailleurs très intéressant de rapprocher cet extrait vidéo d’un autre, publié en 2013, et qui montre un Poutine cette fois hilare, et pourtant expliquant grosso modo la même chose à un journaliste allemand effaré. Le changement de ton, d’ambiance, d’atmosphère pour un même propos témoigne à lui seul de la tournure dramatique prise par les événements.

    Il est vrai qu’en observant la lente montée en puissance du bellicisme étasunien vis-à-vis de la Russie – conforté par le suivisme criminel d’une Europe zombie – l’impression générale est en effet celle d’une mécanique folle qui se déploie hors de tout contrôle ou même d’influence de la raison.

    Une architecture mortifère se met en place, dont l’axe central s’appelle l’OTAN. Or, avec la fin de la guerre froide, l’OTAN aurait logiquement dû être dissoute à l’instar du Pacte de Varsovie. Au lieu de cela, les USA ont accéléré comme jamais l’élargissement européen de cette Organisation dont ils contrôlent absolument toutes les structures et les missions. Au point que l’OTAN a désormais incorporé 22 des 28 pays membres de l’UE, et est en train de se substituer de facto au projet de Défense commune d’un continent stratégiquement réduit à la fonction de garnison de l’Empire US.

    Avec la complicité d’une élite européenne corrompue et/ou aveugle, les USA ont ainsi creusé des tranchées dans toute l’Europe de l’Est, y ont fomenté une guerre, déployé des troupes, du matériel lourd et surtout des lance-missiles capables de frapper à tout instant la Russie avec des ogives nucléaires.

    Pour une Europe indépendante débarrassée de l’OTAN

    Lisant entre les lignes la déclaration de Poutine, on peut aussi s’aventurer à formuler son appel autrement. Ainsi, lorsqu’il dit : «Comment pouvez-vous ne pas comprendre que le monde est poussé dans une direction irréversible», il aurait tout aussi bien pu dire : «Face à la menace grandissante d’une attaque nucléaire de première frappe contre mon pays, que voulez-vous que je fasse, à part décider un jour de prendre l’initiative et de vaporiser les installations US ?»

    Et n’est-ce pas exactement ce que cherchent les USA ? Pousser Poutine à agir le premier, pour se dédouaner ensuite d’une horreur qu’ils auront minutieusement planifiée ?

    Toutes ces dernières années toutefois, nous avons constaté que dans les relations internationales, la raison avait été du côté russe et le bellicisme hystérique comme le mépris de la vie du côté US et de leurs zélateurs-zombies. Ce qui nous laisse relativement confiants quant à la retenue russe dans cette affaire.

    Il n’en reste pas moins qu’il est urgent de sortir du piège étasunien et de favoriser, partout où la démocratie l’autorise encore, des partis ou des politiciens favorables à une Europe indépendante, débarrassée de l’OTAN et de la tutelle des États-Unis, devenus aujourd’hui la principale menace contre la paix mondiale.

    Lien utile La ligne rouge est franchie, dans le collimateur attendons la surprise d’octobre.