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  • 05 avril 2014

    L’Inde soutient la Russie sur la Crimée

    Sur NEWS 360X

    L’Inde soutient la Russie sur la Crimée

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    3 avril 2014

    Washington pensait avoir comblé l’Inde en reconnaissant son droit de posséder l’arme nucléaire et en promettant de partager des hautes technologies. Mais les Indiens n’ont pas sauté dans les bras des Américains, écrit jeudi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

    Ils ont une nouvelle fois confirmé leur ligne indépendante pendant la crise ukrainienne en déclarant que la Russie avait des intérêts légitimes en Crimée.

    Comme le fait remarquer un expert, la politique de l’Inde et de la Russie vis-à-vis de leur voisinage est identique. Les deux puissances ont été fragmentées contre leur gré. C’est la raison pour laquelle New Delhi est compréhensive à l’égard de la politique de Moscou dans l’espace postsoviétique.

    L’ambassadrice des Etats-Unis en Inde Nancy Powell a annoncé sa démission. Comme le souligne l’agence Reuters, il était difficile de choisir un moment plus inopportun pour partir.

    Les législatives démarreront en Inde dans une semaine, et leur issue reste imprévisible. En règle générale, les puissances évitent de changer leurs représentants plénipotentiaires à l’étranger durant une période aussi cruciale. Néanmoins, les Etats-Unis procèdent à ce remaniement.

    Par ailleurs, Nancy Powell a déclaré que sa décision n’était pas associée aux complications dans les relations américano-indiennes. La revue Time indique que l’administration de Barack Obama compte sur un « nouveau départ » avec l’Inde si l’opposition arrivait au pouvoir. La presse indienne écrit qu’en nommant un nouvel ambassadeur, les Etats-Unis espèrent améliorer les relations bilatérales.

    Les Indiens avaient considéré comme un outrage le traitement de la vice-consule indienne à New York Devyani Khobragade par les autorités américaines. La police l’avait arrêtée et avait procédé à sa fouille en la forçant à se déshabiller. Le fait est que la vice-consule payait à sa bonne un salaire inférieur à celui indiqué dans le formulaire de visa. New Delhi a alors renvoyé l’ambassadeur américain et privé le personnel de l’ambassade américaine de tous les privilèges dont ils bénéficiaient auparavant en Inde.

    Cet événement aurait pu passer pour un incident mineur dans le cadre des problèmes globaux que deux pays se qualifiant de grandes démocraties devraient théoriquement régler conjointement.

    Cependant, il s’avère que Washington est particulièrement insatisfait par la position de New Delhi sur les questions les plus graves de notre époque. En premier lieu, la crise ukrainienne. Selon le New York Times, le conseiller du premier ministre indien pour la sécurité nationale Shivshankar Menon a déclaré que la Russie avait des « intérêts légitimes » en Ukraine. Dans ce sens, l’Inde est même allée plus loin que la Chine ou l’Iran, qui ont formellement exprimé leur préoccupation. L’Inde faisait partie des 58 pays à s’être abstenus lors du vote de la résolution sur l’Ukraine à l’Assemblée générale de l’Onu. Le président russe Vladimir Poutine a qualifié la position de l’Inde de modérée et objective.

    Sergueï Lonev, professeur à l’Institut des relations internationales de Moscou (MGIMO), a reproché aux journalistes et aux blogueurs russes de ne pas avoir accordé d’importance à la position de l’Inde. Et ce alors que son approche des événements en Ukraine est logique et bien réfléchie. « New Delhi soutient traditionnellement la politique de Moscou dans la CEI. En fait, la position de la Russie dans l’espace postsoviétique et de l’Inde en Asie du sud est parfaitement identique. L’Inde, de la même manière que l’Union soviétique, a été fragmentée contre son gré. Les deux puissances sont entourées par des pays de moindre importance qui ont des griefs contre les géants. Après la chute de l’URSS, la Russie avait d’abord hésité, avant de s’engager fermement du côté de l’Inde en 1994. »

    Source : http://fr.ria.ru/presse_russe/20140403/200898553.html

     
    Posté par Jocegaly à - -

  • 05 avril 2014

    Glastonbury festival 2014 : la programmation musicale (partielle)

    Glastonbury festival 2014 Pilton Worthy Farm Somerset line-up programmationCombien de festivals sont sold-out 9 mois avant leur ouverture?
    Aucun sauf celui de Glastonbury, festival sinon institution localisé au Royaume-Uni.
    Le 6 octobre dernier, la totalité de 120.000 forfaits était réservée en seulement 87 minutes. Record battu (lire ici).
    Plus d'un million de personnes s'étaient inscrits pour acquérir le précieux sésame qui donne accès du 25 au 29 juin 2014 à l'enceinte de Worthy Farm, Pilton dans le comté du Somerset (sud-ouest de l'Angleterre).
    «Beaucoup d'appelés, peu d'élus» pour reprendre l'expression.

    Alors qu'aucun nom d'artiste ou de groupe à cette date - et ce qui est normal - n'était dévoilé.

    On ne reviendra pas sur les motivations et raisons qui expliquent l'engouement des anglais (quais exclusivement) à se rendre à ce festival.
    Elles ont été expliquées en long, en large et en travers sur ce blog (lire ici).

    Après 7 mois d'attente, les festivaliers de l'édition 2014 ont eu connaissance hier sur le site internet  du festival des 87 premiers noms d'artistes (lire ici) qui devraient se produire du 27 au 29 juin 2014 sur les principales scènes du festival : Pyramid, Other, West Holts, Acoustic, Park, Silver Hayes, ... stages.
    Et il y a, comme chaque année, du beau monde.

    La liste (dans l'ordre alphabétique) : Above & Beyond, Angel Haze, Annie Mac, Arcade Fire, Blondie, Bonobo, Breach, Bryan Ferry, Chance The Rapper, Chlöe Howl, Chromeo, Churches, Connan Mockasin, Courtney Barnett, Crystal Fighters, Danny Brown, Daptone Super Soul Revue, De La Soul, Dexys, Disclosure, DJ Pierre, Dolly Parton, Eats Everything, Kasabian festival Papillons de nuit 2010 Saint Laurent de CuvesEd Sheeran, Elbow, ESG, Foster The People, Four Tet, François Kevorkian, Goldfrapp, Gorgon City, Gorgon City, Interpol, Jack White, Jagwar Ma, Jake Bugg, James Blake, Jamie xx, John Grant, John Newman, Jurassic 5, Kasabian (photo à droite : Kasabian live festival Papillons de nuit 2010 - Saint-Laurent-de-Cuves), Kelis, Kodaline, Lana Del Rey, Lil Louis, Lily Allen, Little Dragon, London Grammar, M.I.A, Manic Street Preachers, Massive Attack, Metronomy, MGMT, Midlake, MNEK, Mogwai, Ms Dynamite, Nitin Sawhney, Paolo Nutini, Parquet Courts, Phosphorescent, Pixies, Public Service Broadcasting, Radiophonic Workshop, Richie Hawtin, Robert Plant, Rodrigo Y Gabriela, Royal Blood, Rudimental, Seun Kuti & Egypt 80, Skrillex, Suzanne Vega, Temples, The 1975, The Black Keys, The Sun Ra Arkestra, The Stromae Trans Musicales Rennes 2013Wailers, Tinariwen, Toumani & Sidiki Diabate, Tune-Yards, Warpaint, Wilko Johnson, Wolf Alice.
    On mentionnera le seul français sur l'affiche : François Kevorkian.
    Il est producteur, DJ, remixeur et propriétaire d'un prestigieux studio d'enregistrement à New-York (studio) assimilé au genre new wave voir House (lire ici sa bio sur Wikipédia).

    Cette liste est bien sûr provisoire.
    De nombreux autres noms de groupes devraient s'y rajouter courant mai, date à laquelle la programmation définitive sera annoncée.
    Le chanteur Belge Stromae (photo à droite les Trans Musicales de Rennes 2013), qui a annoncé sa présence le 2 mars dernier (lire ici), devrait allonger la liste des artistes invités.

    Glastonbury festival 2013 Pyramid stage arenaIl en est de même de la tête d'affiche du samedi soir qui se produira sur la scène majeure du festival Pyramid Stage (photo à droite). S'il est déjà signé, le groupe mystérieux ne sera dévoilé qu'en mai avec la programmation complète.
    Cette non communication s'explique «pour des raisons contractuelles» déclare dans le NME Emily Eavis, co-organisatrice de l'évènement (lire ici)
    Les deux autres têtes d'affiche du week-end seront pour le vendredi les canadiens d'Arcade Fire dont leur venue était connue depuis le 19 décembre (lire ici) et le dimanche les anglais Kasabian.

    Naturellement le festival de Glastonbury ne se limite pas à sa programmation musicale, hors du commun avec ses scènes dédiées : Pyramid et Other stages (têtes d'affiche et groupes à dimension internationale), John Peel Stage (groupes en développement), Park Stage (groupes indé-pop-alternatif), West Holts (world music), Silver Hayes (electro), Acoustic (no comment), ... de nombreux autres animations sont proposées au cours du week-end : théâtre, cirque, cinéma, cabaret, ...

    Glastonbury festival 2013 ArcadiaSans oublier les espaces post apocalyptiques, futuristes, intemporels  Shangri La, Block 9, Unfairground, the Common et Arcadia l'araignée métallique pyrotechnique (photo à droite).
    On n'oubliera pas Green Fields l'espace écologique, artisanale, ... qui est l'âme et l'esprit du festival.
    Là il sera possible de s'informer sur les problèmes contemporains (environnement avec Greenpeace, respect des droits de l'homme, protection des animaux, désarmement, ...), de s'initier à l'artisanat, de suivre des séances de méditation ou de relaxation, ...

    Glastonbury festival 2013 night park stageLe festival propose chaque année plus de 2.000 animations sur tout le WE repartis sur environ 200 scènes et espaces dont les principales ont été mentionnées.
    Les autres lieux de concerts sont notamment les très nombreux bars ouvert 24h/24.
    Le site du festival couvre plus de 4,4 km2. Il intégre les dizaines de campings à destination des festivaliers.
    Plus de 175.000 personnes (festivaliers, artistes, production, média) sont présents chaque jours, faisant du festival de Glastonbury la troisième ville la plus importante du sud ouest de l'Angleterre fin juin (dixit communiqué de presse du festival).

    Glastonbury festival 2013 Pyramid stage Michael EavisFondé par un agriculteur, Michael Eavis (photo à droite), le festival est depuis ses originaire indépendant de toute structure commerciale.
    Le profit n'est pas à la base même du projet. Au contraire une partie importantes des bénéfices sont reversées à des ONG (Greenpeace, WaterAid, Oxfam) et à de nombreuses associations caritatives locales.
    En contre-partie il est vrai de la mise à disposition de bénévoles pour assurer le bon fonctionnement du festival.
    Chaque année le festival verse plus 2 millions £ aux «good causes».

    Glastonbury festival 2011 Green Fields lovelyCette manifestation plurisicplinaire, au site hors norme, et à l'ambiance et esprit chill-out est aussi l'une des plus anciennes encore existante.
    Créé en 1970 et 32 éditions au compteur le festival de Glastonbury est l'un des sinon le plus apprécié et respecté.
    Il explique le nombreux prix qu'il obtient chaque année tels le meilleur de festival international de l'année (2013) au Pollstar Awards (lire ici).

    Glastonbury festvial 2013 festivalièrePour ceux et celles qui n'ont pas réservés de billet pour l'édition 2014, aucune chance de participer à la fête en juin 2014 même si une billetterie est reproposée le 27 avril 2014 à 09h00 GMT (10h00 heure française) (lire ici).
    Le nombre de billets non acquittés remis en vente sont généralement très peu nombreux et le demande inversement très importante.
    La bonne nouvelle est que la licence accordée pour organiser le festival par le Mendip District Council (organisme public local) est prolongée jusqu'en 2024 (lire ici).
    Période de 10 ans où il sera certainement possible, pour les infortunés, de se rendre au moins une fois à cette manifestation unique et exceptionnelle ...

    Ci-après une vidéo qui résume en image le festival et son esprit, enfin tout ce qui vient d'être écrit ou presque.
    «A to Z of Glastonbury» (Glastonbury official) made by the students at Southampton Solent University. Music by Nick Cashmore.

    crédit photos : ©avranches infos / François Groualle sauf le poster (© Glastonbury festival)


    sites et liens internet utiles :


    galeries photos (© avranches infos) édition 2013 via tumblr :

     

     
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  • Bernard DEMARCQ porte parole de l'intersyndicale Printemps CGT   CFDT   SAPP   UGICT-CGT

    Triste saison de Printemps pour le Printemps et le Qatar, trompé par les " faiseurs d'embrouille italiens"........

    Condamné en appel par le TGI à reprendre la cession dans un jugement qui fera date (Iréne CARBONNIER Présidente du Tribunal)
    Assigné de nouveau pour l'ouverture des Terrasses du Port devant le TGI pour violation délibéré de l'accord 35H  sur l'organisation du temps de travail.
    Et aujourd'hui le Conseil Constitutionnel estime que la loi sur le travail de nuit de 21h à 6 h du matin est conforme à la Constitution, avec pour conséquences pour le Printemps de se plier à la loi concernant le taquet des 21h et non 22 heures, et de payer les heures de nuit de 21h à 22h depuis la date d' application de cette loi ( 2001) pour des milliers de salariés...qui en ont été privés délibérément par la Direction du Printemps.Sachant par ailleurs que le service incendie du Printemps ( 39 personnes ) a obtenu gain de cause dernièrement pour la somme de près de 1 million d'euros grâce à l'action de la CGT 
    Ainsi comme annoncé et écrit par l'UGICT-CGT, l'héritage social des BORLETTI et autres Italiens laissé au Qatariens, va commencer à peser lourd en condamnations et ce, d'autant plus que ces problématiques ont été sciemment cachés au nouvel actionnaire qui tient là une occasion inespérée de rompre l 'exorbitant contrat de conseil de Borletti.
    Pour couronner le tout, une mise en examen par le Procureur de la République viendrait en apothéose de notre lutte.

    Patience, patience, la justice arrive, Christiane Taubira reste en place, les juges vont pouvoir continuer de faire leur travail sans être traités de "bâtards de juges".....le droit c'est la justice qui le dit....et non l'actionnaire.

    Bernard DEMARCQ  


  • 05 avril 2014

    rappel écotaxe: NON AUX PRIVILEGES! NON AU BOUCLIER FISCAL, NON A LA TAXE CARBONE! POUR UNE ECONOMIE REPUBLICAINE ET SEGOLENISTE

    Atomiser pour dominer, tel pourrait être le principe suivi par le sarkozysme au pouvoir.

    "Diviser pour régner" : voici l'axiome guidant Nicolas Sarkozy au pouvoir. Et ce avec la co-participation enthousiaste de nombre de ceux qui, par leur histoire politique, devraient logiquement s'opposer à lui.

    Le problème étant qu'ils n'ont toujours pas compris que la gestion sociale-démocrate d'un pays était l'alliée objective de sa destruction ultralibérale...

    Ainsi nous avons vu que le pouvoir opposait depuis 2007 les chômeurs aux travailleurs, les SDF à l'Humanité sédentaire, les personnes âgées au reste de la population, les familles entre elles, les Français de confession musulmane, comme le monde musulman en entier, aux "autres", les croyants aux non-croyants, les Africains et les Allemands aux Français, les "voyoucrates" aux "ploutocrates", francophones et tenants des langues régionalistes, les malades aux bien-portants, les communautés dites "ethniques" - en fait raciales -, les homosexuels aux hétérosexuels (sic), la gauche qui n'aime pas la France à la droite qui l'aimerait, la fonction publique aux travailleurs du secteur privé, grévistes et non-grévistes bien entendu, bénéficiaires du RSA et travailleurs pauvres, etc.

    Le dernier exemple en date de ces deux caractéristiques marquant le nouveau pouvoir est celui de la taxe carbone, dont l'ancien Premier ministre, dit "socialiste" et sarko-compatible, M. Michel Rocard, choisi par l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine, a fait la promotion.

    Participant ainsi un peu plus de deux phénomènes : la confusion postmoderne droite-gauche ; l'ouverture-imposture et en l'occurrence l'opposition entre l'écologie dite politique et toute politique sociale.

    Principale victime : le peuple français contributeur - dont 15 milliards d'euros sont déjà chaque année consacrés au "paquet fiscal", alors que l'injustice fiscale est au cœur de la politique anti-économique sarkozienne.

    Dégâts collatéraux : l'image brouillée des socialistes, du socialisme et des écologistes et de l'écologie.

    Triomphateur : Nicolas Sarkozy et sa clique de privilégiés abrités sous le bouclier fiscal...

    Penser naïvement le nouvel impôt carbone dans le contexte fiscal inique et immoral dans lequel il s'inscrit, ne pas commencer par abattre cette iniquité principielle, tel est le pêché politique de M. Rocard, qui se fait encore une gloire d'être "social-démocrate" et de certains écologistes. Fondé sur le mythe stupide et nocif de la "moralisation" du capitalisme...

    SEGOLENE ROYAL

    "Une taxe carbone qui s’appliquerait à tous les combustibles fossiles, si j’en ai bien compris la logique, ne me semble pas la meilleure solution dans le contexte énergétique français marqué par une surproduction et une surconsommation d’électricité. Cette taxe risque de favoriser la consommation d’électricité et donne un avantage comparatif indu à la production électronucléaire. Surtout, son caractère indifférencié la rend socialement injuste et difficile à supporter pour les catégories les plus défavorisées de la population auxquelles les responsables politiques doivent garantir l’accès aux énergies et aux technologies propres."

    Ségolène Royal

    lors de la signature du Pacte écologique de Nicolas Hulot, janvier 2007

     

    "Tous les gens - ce mot n'a pas pour moi de sens péjoratif - même celles et ceux qui ne savent pas mettre de mots savants sur les faits, ressentent comme une agression cette impression de revenir à un système d'Ancien Régime, où la loi n'est pas la même pour les puissants et pour les autres- un système de privilèges puisque c'est l'étymologie même du mot, priva lex, le droit à une loi privée. Ce qui est le contraire de la République, de la res publica, la règle publique, égale pour tous."

    La_v_rit__d_une_femme_de_S_gol_ne_RoyalSégolène Royal,

    La vérité d'une femme

     

     

     

     

    ROBESPIERRE

    "Dans tout pays où la nature fournit avec prodigalité aux besoins des hommes, la disette ne peut être imputée qu'aux vices de l'administration ou des lois elles-mêmes ; les mauvaises lois et la mauvaise administration ont leur source dans les faux principes et dans les mauvaises mœurs.

    [...]

    "J'ai vu un ministre impudent dont il n'était pas permis de soupçonner la vertu, exiger les adorations de la France en la ruinant, et du sein de ces criminelles intrigues, la tyrannie sortir armée de la loi martiale pour se baigner légalement dans le sang des citoyens affamés."

    Discours_et_Rapports___la_Convention_de_RobespierreRobespierre,

    "Sur les subsistances"

    in Discours et rapports à la Convention

    .


     

    SEGOLENE ROYAL 

    "Disons-le une fois pour toutes : il faut sortir du discours bénisseur et mystificateur sur l'entreprise citoyenne. L'entreprise n'a aucun objectif civique, ni dans ses statuts ni dans sa pratique."

    "L'entreprise citoyenne reste au mieux un mythe, au pire une tromperie ou un leurre. Le capitalisme a mondialement imposé son désordre; la rentabilité du capital, la compétitivité n'ont jamais si fortement qu'aujourd'hui dominé les motivations."

    "Le rôle de la politique est d'identifier les rapports de force et les oppositions d'intérêts irréductibles, et de choisir entre eux. Tout ne se fera pas par le consensus : il faut savoir affronter les privilèges."

    La_v_rit__d_une_femme_de_S_gol_ne_RoyalSégolène Royal,

    La vérité d'une femme

     

     

     

     

    JEAN-PIERRE CHEVENEMENT

    "Tous ceux qui connaissent l'histoire du capitalisme savent bien que le Politique, l'Etat jouent un rôle majeur.

    Depuis le XVIe siècle, on ne peut rien comprendre à l'histoire du capitalisme si on ne fait pas intervenir l'Etat.

    Prenez le blocage du développement des pays du Tiers-Monde [...]. Tout cela se fait avec la politique, pas avec les lois du marché, ce ne sont pas les lois de Riccardo, c'est de la blague tout ça.

    La réalité, c'est la politique."

    Entretiens_Jean_Pierre_Chev_nement_par_Laure_AdlerJean-Pierre Chevènement,

    in Entretiens-Jean-Pierre Chevènement

    par Laure Adler

     

     

     

    NON AUX TAXES POUR REMBOURSER LE BOUCLIER FISCAL, NON AUX CORVÉES POUR DÉDOUANER LES PRIVILÉGIÉS

    Le retour des privilèges...

    Les "belles âmes" tolérantes, ouvertes aux différences - ethniques, sexuelles, culturelles - ont soit perdu à gauche soit se sont ralliées à la nouvelle droite sarkozienne.

    En fait le vrai clivage entre gauche et droite, et même au-delà entre républicains et ploutocrates anti-étatiques, de ce point de vue, ultralibéraux, revient en force sous la forme du combat politique entre ceux qui souhaitent un partage équitable des richesses de notre pays et une lutte légale contre le racisme d'un côté, et de l'autre ceux qui souhaitent encourager les inégalités, les approfondir, en engraissant les rentiers quitte à détruire l'économie et à appauvrir l'ensemble du marché du travail.

    C'est ce second choix qui a été fait dès son entrée en fonction par l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine et actuel président de la République, Nicolas Sarkozy.

    Bien avant la crise internationale, due notamment aux subprimes que ce dernier voulait importer en France,le paquet fiscal, le soi-disant encouragement aux heures supplémentaires - le "travailler plus pour gagner plus" - ainsi que l'exonération d'impôts des quelques contribuables les plus fortunés ruinaient l'État et donc l'ensemble du peuple français - 15 milliards chaque année -, empêchaient toute marge budgétaire pour lancer une véritable politique éducative et industrielle en pointe et couvraient d'argent les foyers les plus riches...

    Loin d'encourager l'emploi on disait amen aux rentiers. L'on réhabilitait, dixit Mme Lagarde, l'argent.

    Nicolas Sarkozy? Une crise économique à lui tout seul...

    La politique fiscale - de répartition des richesses - de Nicolas Sarkozy - devait être inique ou ne pas être. On rappellera aux "belles âmes sarkozystes" ce principe républicain fondateur, mais aujourd'hui bafoué, touchant à l'impôt et la fin des privilèges, inscrit dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, en son article 13 :

    "Pour l'entretien d'une force publique, et pour les dépenses de l'administration, une contribution commune est indispensable ; elle doit être également répartie entre les citoyens en raison de leurs facultés".

    D_claration_des_droits_de_l_homme_et_du_citoyen_de_1789


    ... remboursé par les corvées populaires

    Les choix politiques des "grandes administrations ménagères", que sont devenus les États-nations-sociétaux, sont  donc  surdéterminés par les choix idéologico-politiques de définition d'un budget, de gestion et d'orientation des impôts.

    Ici résident la principale marge de manœuvre in concretum du pouvoir en place et donc  la différence entre droite et gauche.

    Or, depuis 2007, on aura, en France sarkozienne, creusé les déficits au bénéfice des plus fortunés, exonérés en partie d'impôts grâce au bouclier fiscal, lui-même inscrit dans le désastreux paquet fiscal, coûtant aux Français la bagatelle de 15 milliards par an....

    De même la "gestion" de la crise bancaire aura-t-elle été néfaste tant aux PME qu'aux particuliers, les banques étant renflouées à coup de milliards d'euros pris au contribuable, sans que les règles de la finance folle ne soient réévaluées, sans que l'État ne rentre au capital des banques pour les mieux contrôler, sans que les rémunérations scandaleusement élevées des traders et autres dirigeants ne soient remises en question par la puissance publique.

    Cette absence d'État n'est pas naturelle, loin de là. Elle est voulue et, nous le verrons, commandée par l'idéologie ultralibérale de la nouvelles droite. Comme le disait Robespierre devant la Convention : "la disette ne peut être imputée qu'aux vices de l'administration ou des lois elles-mêmes".

    Banques renflouées, peuple français floué...

    En second lieu, on détruira l'ensemble du service public de la République, la fragilisant gravement, pour mieux économiser et renflouer les déficits crées au bénéfice de la finance et du haut patronat.

    Le cynisme étant de mise avec le sarkozysme, c'est par de nouveaux impôts indirects, les plus injustes, les plus iniques, les plus illégitimes, car touchant les classes moyennes et populaires déjà privées d'un bon fonctionnement des services publics, que l'on poursuivra le colmatage maladroit du déficit béant des comptes publics, sans toucher aux privilèges du bouclier fiscal.

    La_politique_fiscale_de_Nicolas_Sarkozy

    Ségolène Royal, opposante socialiste à Nicolas Sarkozy de le rappeler récemment : 20 impôts nouveaux auront ainsi été mis en place. Jésus de Nazareth multiplia les pains, l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine multiplie les taxes... :

    1.         La Taxe Carbone : 4 milliards d’€      
    2.         La Taxe pour le RSA (entre 1 et 2 milliards)      
    3.         Taxe sur les assurances et les mutuelles (1 milliard)      
    4.         Taxe sur l'intéressement et la participation (400 millions)      
    5.         Taxe sur les stock-options (250 millions)      
    6.         Franchises médicales (850 millions)      
    7.         Hausse des cotisations retraite (150 millions)      
    8.         Taxe sur la publicité des chaînes privées (incalculable)      
    9.         Taxe sur les compagnies pétrolières (150 millions)      
    10.         Taxe pour financer la prime à la cuve (100 millions)      
    11.         Taxe sur les ordinateurs (50 millions)      
    12.         Taxe pour copie privée des disques durs externes et clés USB (167 millions)      
    13.         Taxe sur le poisson (80 millions)      
    14.         Taxe sur les huiles motrices (44 € par tonne de lubrifiant)      
    15.         Taxe sur les imprimés publicitaires (incalculables)
    16.         Hausse de la redevance télévision (20 millions) Contribution exceptionnelle (exceptionnellement                  reconduite chaque année depuis... 1991) sur les ventes en gros de produits pharmaceutiques (50 millions)      
    17.         Taxe sur la téléphonie et Internet (80 millions minimum)      
    18.         Taxe sur les grosses cylindrées (malus auto annualisé : 160 € par an par auto)      
    19.         Chèque transport (pas de plan de financement pour l'instant)

    Total:  10 milliards d’Euros soit les deux tiers du bouclier fiscal... Le déficit cette année sera de 116 milliards d’euros.

    Bref, alors que Nicolas Sarkozy prétendait relancer l'économie en favorisant des rentiers, des spéculateurs ou des "accapareurs", comme aurait dit Robespierre, il bâtit un système anti-keynésien aboutissant au règne décomplexé de l'argent chez les plus fortunés, au freinage des embauches dû aux heures supplémentaires défiscalisées, à un déficit tellement profond qu'aucune politique d'aide aux PME ou de transition industrielle n'est plus possible, avec un retour simultané des privilèges et des corvées...

    Dans une sorte de nuit du 4 août 1789 renversée... Un complet renversement des principes républicains.

    L_abolition_sarkozienne_de_la_nuit_du_4_ao_t__le_retour_des_privil_ges

    Comment tout cela est-il possible en France?

    L'exemple de la taxe carbone, nouvel impôt inique frappant les classes moyennes et populaires, indifférent pour les classes aisées, nous en fournit un bout d'explication intéressant.

    Il ne s'agit plus de faire appel à l'État pour résister au marché mais de "moraliser", en l'occurrence d'"écologiser" le (néo)capitalisme, après l'avoir fait triomphé. Tel est le moyen de faire passer la pilule, avec l'aide inestimable des écologistes de gauche, d'un ancien Premier ministre socialiste, Michel Rocard et d'autres encore.

    Or, comme nous le verrons avec Robespierre : 

    "sans doute si tous les hommes étaient justes et vertueux ; si jamais la cupidité n'était tentée de dévorer la substance du peuple ; si, dociles à la voix de la raison et de la nature, tous les riches se regardaient comme les économes de la société, ou comme les frères du pauvre, on pourrait ne reconnaître d'autre loi que la liberté la plus illimitée ; mais si l'est vrai que l'avarice peut spéculer sur la misère [...] pourquoi la loi ne réprimerait-elle pas ces abus?".

    On ne moralise pas le capitalisme, on le réfrène voire on l'étouffe par la loi, seulement par la loi et sa force de coercition afférente.

    CONTRE LE MYTHE SOCIAL-DEMOCRATE DE LA "MORALISATION" DU CAPITALISME : L'EXEMPLE DE L'IMPÔT CARBONE

    Quand l'écologie devient anti-sociale

    C'est dans ce contexte d'injustice et d'incurie économique que Michel Rocard, ancien ministre dit "socialiste" de François Mitterrand, et surtout collaborateur sur divers sujets de Nicolas Sarkozy, applaudi par les Verts et par le Parti Socialiste de Martine Aubry, a été chargé par l'Élysée de concocter un nouvel impôt carbone, une taxe censée lutter, en en augmentant le coût, contre la consommation d'énergies polluantes et, ipso facto, la France étant la lumière du monde, contre le réchauffement climatique.

    Une taxe "morale", dirait-on, puisque sans rien changer à l'injustice sociale et économique généralisées, en l'aggravant même, elle viendrait par miracle écologiser la politique sarkozienne. Le problème demeurant  qu'indistinctement, elle touchera les gens n'ayant pas les moyens de "rouler propre"...

    En outre, "l'invention" d'une énième taxe par un ancien Premier ministre d'un Président socialiste suppose d'abord l'absolution par Michel Rocard du contexte fiscal actuel, donc de l'injustice antirépublicaine comme fondement de l'impôt.

     

    Alain_Jupp___Michel_Rocard_et_Nicolas_Sarkozy

     

    Car la question écologique aujourd'hui en France, n'en déplaise à certaines belles âmes, est évidemment subsumée par la politique droitière anti-économique, d'orientation des impôts des Français vers la rente de quelques richissimes concitoyens - c'est le bouclier fiscal - ou vers le gaspillage en travail supplémentaire garantissant la stagnation de la croissance - c'est le paquet fiscal et les heures supplémentaires, économiquement inefficaces, socialement nocives et philosophiquement proches du caniveau.

    Par ailleurs, l'écologie ne peut pas être alliée à l'économie dès lors qu'aucune politique de réindustrialisation "verte"- ou pas d'ailleurs - ne peut être conduite par un État "en faillite", selon notre Premier ministre, ou par une société civile assommée par la crise et les nouveaux impôts.

    Aucun cap économique, aucune "vision présidentielle", comme dirait Marie-France Garaud, autre qu'un travail qui s'est mu en chômage de masse, n'ont été proposés au peuple souverain.

    Marie_France_Garaud

    Nicolas Sarkozy aura donc réussi la prouesse d'opposer préoccupation écologique à justice sociale, avec l'aval, en réalité, de politiciens croyant naïvement en la "moralisation" du néo-capitalisme.

    Puisque tout le monde parle de morale, rappelons-nous toujours, et avec Robespierre l"'Incorruptible", que morale républicaine et logique capitaliste sont incompatibles, irréductibles l'une à l'autre, dialectiquement - c'est la croyance périmée de la social-démocratie - ou pas, opposées.

    Maximilien_de_Bonaparte

    Pour Robespierre, "comme l'essence de la République ou de la démocratie est l'égalité, il s'ensuit que l'amour de la patrie embrasse nécessairement l'amour de l'égalité" et "il est vrai encore que ce sentiment publique sublime suppose la préférence de l'intérêt public à tous les intérêts particuliers ; d'où il résulte que l'amour de la patrie suppose encore ou produit toutes les vertus".

    Cette primauté de la morale publique sur les intérêts particuliers est définitivement effondrée en France.

    La morale néocapitaliste, ou plutôt sa logique implacable, pose que chaque individualité, isolée, doit consommer, détruire, consommer à nouveau, détruire encore, de sa naissance à sa mort, voire après sa mort avec les "assurances-vie".

    De même pour les capitaux voués à se produire et à se reproduire peu importe de quelle façon. Le tout enté en une anthropologie de l'homme dont Hannah Arendt estimait qu'elle comporte un "trait que la vie humaine avait de commun avec la vie animale" dès lors que "l'impulsion à travailler-pour-pouvoir-se-maintenir-en-vie n'est pas extérieure à la vie mais incluse dans le processus vital qui nous contraint à travailler tout comme il nous oblige à manger", et surtout à ne pas "politiquer"...

    D'ailleurs pour le MEDEF de Madame Parisot, les jeunes ne sont pas des êtres humains...

    Hannah_Arendt

    Les Rocard, Dominique Strauss-Kahn, sociaux-libéraux ou démocrates et autres Verts sarko-compatibles

    Comment expliquer que Michel Rocard, étiqueté socialiste ou encore les Verts, concurrençant le PS sur sa gauche depuis la tentative de meurtre politique de Ségolène Royal au congrès de Reims, applaudissent une taxe venant réguler a posteriori un capitalisme taxant les plus faibles et polluant par nature?

    C'est que ceux-ci ont peut-être un problème avec toute vision révolutionnaire et républicaine du partage des "prodigalités" ou des richesses du pays, dès l'origine.

    "Social-démocrate" - réalité absente depuis toujours en France-, Michel Rocard a commencé comme régionaliste fort peu attaché à la République et à son unité. Fils de la bourgeoisie savante, il s'engage courageusement en politique tout en montant les marches de la haute fonction publique.

    A 23 ans, il trouve opportun de prendre le pseudonyme d'un hérétique protestant, Michel Servet, tendance antijacobineet régionaliste qui le conduira à défendre jusqu'aux ennemis de l'État-nation et aux "régio-nationalistes" du Front de Libération de la Bretagne. Ceux-là même qui commettront l'attentat de Versailles en 1978. Et de proclamer : "je sens profondément que ce mouvement centralisateur, commencé par Philippe le Bel, doit s'arrêter", s'agissant de l'unité centralisée de la République.

    Arm_e_r_volutionnaire_bretonne

    Économiquement, c'est en ennemi des nationalisations mitterrandiennes qu'il se fera "social-démocrate", croyant naïvement que syndicats et patronat pourraient un jour s'entendre sans l'État, sans le peuple dans des compromis qui demeurèrent toujours introuvables...

    Son héritier sur le plan économique est certainement Dominique Strauss-Kahn, qui injuriait Ségolène Royal, le soir de la victoire de Nicolas Sarkozy? en en appelant à une "rénovation sociale-démocrate du PS", contre-sens historique, libéral et contraire aux idéaux de la république dans ce qu'elle a ou avait de "social" depuis la Révolution française.