Le « Canard enchaîné » journal satirique et jubilatoire, se fait souvent l’écho de petites phrases perdues (sciemment ou non) du monde politique. Ainsi il est dit que le 29 avril lors de son dernier passage à Paris, DSK avait fait le tour des gazettes dites de gauche pour préparer sa campagne et avait passé « un contrat moral » (pas très moral) avec Libération, Nouvel Observateur et Marianne, ce qui signifie un soutien implicite de ces organes de presse. Quand on soupçonne les journalistes et politiques de connivence…, la vérité n’est donc pas si éloignée que ça. Le Canard qui se targue de ne soutenir aucun candidat, révèle que DSK avait l’intention de torpiller Martine, Ségolène et François, et que le journal Marianne n’avait pas d’autres choix que de le soutenir. Le bavard Canard nous apprend aussi (mais là on s’en doutait un peu) que François Hollande est la cible privilégiée du PS et même des « groupies de Ségolène ». De là à voir un front uni Aubry-Royal comme la presse a l’air de l’entendre… peut-être contre un retour des éléphants dont certains ont toujours le mot méchant pour le petit camarade. Ainsi un strauss-kahnien a cette réflexion sur Martine Aubry en pleur: « On l’a vue pleurer, mais on ne sait pas si elle pleurait sur Dominique ou sur elle ». Fabius qui n’est pas le dernier pour la castagne préconise l’annulation des primaires: « Dans ces conditions, les primaires vont être une catastrophe. Il faut les supprimer et imposer Martine Aubry, qui est la seule légitime. » Pour ma part je ne dirais pas que ce sont les primaires qu’il faut supprimer mais plutôt certains cadres du PS qui ne cessent d’apporter l’opprobre; d’ailleurs l’un deux s’est déjà disqualifié tout seul, comme quoi la « nature » fait parfois bien les choses.
Décidément la politique française telle qu’elle est aujourd’hui ressemble plus à du pugilat qu’à un combat d’idées, et ceux ou celles qui la pratiquent doivent avoir des nerfs solides comme une Ségolène Royal déjà aguerrie, et qui semble pour le moment tirer son épingle du jeu. Ce qui fait dire à un autre strauss-kahnien (toujours d’après le Canard) sur les forces présumées de Martine Aubry: « Vu ce que je connais d’elle, je ne crois pas qu’elle a les nerfs pour tenir toute une campagne présidentielle. » La question peut aussi se poser pour François Hollande qui me paraît bien peu armé pour un combat féroce. La suite nous le dira