• 29/07/15

    Comme une traînée de poudre... Tout le monde en Crimée !

     

    Sur DEDEFENSA

    Comme une traînée de poudre... Tout le monde en Crimée !


    29/07/2015 - Brèves de crise

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    Comme une traînée de poudre... Tout le monde en Crimée !

    Après la visite des parlementaires français en Crimée, il semble bien que la “brèche dans la formidable muraille antirusse” soit en passe de s’élargir, vite fait. Sputnik-français nous apprend (le 29 juillet 2015) que des députés italiens (une petite dizaine) envisagent une visite en Crimée, ainsi éventuellement que des députés hongrois. Il se confirme donc que “le coup” des députés français est bien un “coup d’envoi” dont les conséquences peuvent être très importantes en ouvrant et en officialisant une fracture fondamentale en Europe, d’ailleurs de type transnational, entre les prorusses désormais affichés et les antirusses restant dans les rets du Système.

    «Dans le sillage de leurs collègues français, des parlementaires italiens envisagent de se rendre en Crimée, rapporte mercredi le journal russe Kommersant. L'un des organisateurs de la visite, Manlio di Stefano du Mouvement 5 étoiles, a fait savoir au quotidien qu'il s'adresserait prochainement à l'ambassade russe à Rome en vue de préparer le séjour des députés italiens, invités en Crimée par le vice-président de la commission des Affaires étrangères du Sénat russe Andreï Klimov. Selon lui, la délégation compterait jusqu'à neuf membres et sera dirigée par Alessandro di Battista (Mouvement 5 étoiles). Le sénateur du parti conservateur Ligue du Nord Sergio Divina s'est également déclaré prêt à se joindre à la délégation. La visite des parlementaires italiens en Crimée est programmée pour début octobre, indique le journal.

    »Dans le même temps, le chef de file du parti nationaliste hongrois Jobbik, Marton Gyongyosi, a lui aussi fait part à Kommersant de son intention de se rendre dans la péninsule de Crimée. Auparavant, le quotidien russe a rapporté que l'eurodéputée Nadine Morano, fondatrice du groupe Pour un nouveau dialogue avec la Russie au sein du Parlement européen, était également prête à réaliser une visite dans l'ex-péninsule ukrainienne.»

    Sur ce dernier point de la visite d’une délégation du PE menée par Nadine Morano (une proche de Sarko), le parlementaire russe Andrei Pouchkov, président de la puissante commission des affaires étrangères de la Douma, a indiqué qu’il avait été contacté par les députés européens et qu’on était en train d’arranger les modalités de la visite, – pour l’instant prévue (en septembre ou octobre) pour la seule Moscou pour des discussions interparlementaires, mais qui pourrait évidemment s’élargir à la Crimée... (Sputnik-français, le 28 juillet 2015.)

    «Alors que les parlementaires français dressent le bilan de leur visite en Crimée, des eurodéputés ont exprimé leur envie de se rendre en Russie cet automne, a fait savoir Alexeï Pouchkov, président de la commission des Affaires étrangères de la Douma (chambre basse du parlement russe). Les Eurodéputés voudraient se rendre en Russie et rencontrer le gouvernement russe, notamment pour montrer que le Parlement européen n'est pas non plus unanime, en ce qui concerne les sanctions antirusses, a souligné M. Pouchkov, en précisant que la durée du voyage et le nombre de participants, ainsi que le programme sont encore à définir.»

     

    Mis en ligne le 29 juillet 2015 à 10H51

     

  • 29/07/15

    L'indécision sur les Mistral coûte un million d'euros par mois à la France

    Sur LE POINT

     

    Les frais de gardiennage et d'assurance des deux navires construits pour la Russie font frémir. Hollande doit trancher "dans les prochaines semaines".

    Par
    Publié le 28/07/2015 à 12:37 - Modifié le 28/07/2015 à 16:01 | Le Point.fr
    Le "Vladivostok", BPC de classe Mistral, à Saint-Nazaire.

    Le "Vladivostok", BPC de classe Mistral, à Saint-Nazaire.©© Stephane Mahe / Reuters

    La France va-t-elle livrer les deux bâtiments de projection et de commandement (1) de classe Mistral à la Russie ? François Hollande a promis lundi soir de prendre une décision "dans les prochaines semaines", sur fond de crise ukrainienne. Et il est urgent de trancher, car, selon le patron du constructeur naval DCNS Hervé Guillou, le coût de maintenance des deux navires désormais terminés est compris entre "un et un million et quelques d'euros" par mois.

    Ces frais incluent le gardiennage et les assurances du Vladivostok et du Sébastopol à Saint-Nazaire, mais pas les éventuelles pénalités que la France devra payer à la Russie, pour compenser la non-livraison des deux BPC, ou la livraison avec retard du premier (la livraison du second étant prévue par le contrat pour l'automne 2015). Contacté par Le Point.fr, DCNS a refusé de commenter ce dossier, mais a confirmé l'estimation donnée par son PDG jeudi. "Ces coûts pourraient encore augmenter si les Mistral sont immobilisés suffisamment longtemps pour qu'un remplacement d'une partie de leurs systèmes à bord devienne nécessaire", avait par ailleurs précisé Hervé Guillou, cité par le site Zone militaire.

    Une décision, deux scénarios

    La position de François Hollande est extrêmement complexe, entre obligations contractuelles et engagements diplomatiques. Deux scénarios sont possibles :

    - La France livre les deux navires.

    * Moscou peut exiger des pénalités de retard pour le premier navire, qui devait être livré dès octobre 2014, mais pas pour le second, dont la livraison est programmée pour l'automne 2015.

    * Les relations diplomatiques de la France avec l'Ukraine sont considérablement refroidies, de même qu'avec les alliés de l'Otan.

    * L'industrie française de l'armement peut subir des effets négatifs dans les pays opposés à la politique russe, notamment au sein de l'Otan et de l'Union européenne.

    * DCNS peut réclamer à Paris et à son assureur, la Coface, le paiement des frais de gardiennage et d'assurance liés à l'attente de la décision politique.

    - La France refuse de livrer les deux navires.

    * Paris rembourse à la Russie les 785 millions d'euros déjà perçus, sur un contrat total de 1,2 milliard d'euros. L'ajout d'éventuelles pénalités pourrait faire dépasser le milliard d'euros à verser à la Russie.

    * Paris essaie d'obtenir le feu vert de Moscou pour réexporter les navires. L'adaptation des BPC coûtera des dizaines, voire des centaines de millions d'euros selon le nouveau client. Les experts évoquent le Brésil, l'Inde, le Canada ou l'Algérie comme clients potentiels.

    * La marine nationale française n'est pas intéressée par les deux navires, car elle en a déjà trois : le Mistral, le Tonnerre et le Dixmude. Mais en cas d'échec pour trouver un nouveau client, ou en cas de refus russe pour la réexportation, elle pourrait en dernier ressort être dotée "de force" des deux Mistral russes. Une décision qui serait traumatisante, car elle amputerait largement les budgets prévus pour le renouvellement d'autres navires, et obligerait à réduire le nombre de frégates. Des frégates dont la livraison est justement retardée par des prélèvements destinés à l'exportation (Maroc et Égypte).

    * Moscou réclame à Paris une compensation financière pour les travaux de construction des infrastructures d'accueil des navires Mistral en Russie.

    * DCNS réclame des compensations financières à la France et à son assureur, la Coface, variables selon si les navires peuvent être réexportés ou non, selon le temps d'attente, etc.

    * Les relations diplomatiques entre la France et la Russie peuvent être refroidies, même si certains signaux laissent penser que Moscou ne voudrait plus des Mistral, et préférerait récupérer son argent.

    * La crédibilité de l'industrie française de l'armement peut être mise à mal, même si le refus de livraison est justifié en cas de conflit.

    (1) Les BPC sont des navires de guerre polyvalents pouvant transporter des hélicoptères, des blindés ou accueillir un état-major embarqué.

     
    Posté par Jocegaly à -

  • http://www.europalestine.com

    Publication CAPJPO - Europalestine
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      Etant donné l’implication d’Israël dans ce festival de cinéma qui doit se tenir durant la première quinzaine d’août, lire la réaction des cinéastes tunisiens.
      "Le Festival de Locarno a donné Carte Blanche à Israël dans son édition 2015. Dans le même temps, une section spéciale Open Doors a été consacrée au... (suite)
       
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      Une lettre ouverte, signée par un grand nombre d’organisations internationales et de personnalités, demande aux Nations Unies, à l’Union Européenne et à tous les gouvernements qui se réclament de la démocratie d’empêcher les exécutions et l’ensemble des tortures, viols, commis par le sanguinaire Sissi en... (suite)
       
    •  
      L’usine du fabricant de médicaments génériques Teva de Kfar Sava pollue gravement les eaux du Yarkon (en arabe, Nahal al Auja) , la rivière qui borde Tel-Aviv avant de se jeter dans la Méditerranée, selon un rapport dévoilé par le quotidien Haaretz.
      L’analyse d’échantillons provenant aussi bien de la... (suite)
     
       
     

     


  • Dans une guerre avec la Russie, l’Otan n’a aucune chance


    Aussi longtemps qu’on pourra parler au sujet d’une guerre proche des frontières russes, les projets militaires de la Défense russe ne sont pas une menace pour les USA ou l’Europe de l’Ouest.


    Par le Saker Original – Le 24 juillet 2015 – Source Russia Insider via The Unz Review

    Troupes aéroportées de la Force de réaction rapide russe

    Un récent article de Unz Review  affirme que «selon un scénario probable, la Russie possède la capacité de détruire complètement les USA en tant que pays en 30 minutes environ (les USA de même peuvent en faire autant avec la Russie). Tous les planificateurs de guerre étant tenus de prendre en considération le potentiel d’escalade de toute action militaire envers la Russie

     

    Ceci induit la question de la façon dont la Russie peut contrer l’armée des USA, en considérant, pour les besoins de la démonstration, qu’aucun des deux côtés ne soit décidé à faire usage d’armes nucléaires, y compris d’armes nucléaires tactiques. Si par miracle toutes les armes nucléaires disparaissaient, à quoi ressemblerait l’équilibre des forces entre les Russes et les USA ?

    Compter des billes 1 n’a absolument aucun sens.

    La réponse typique à ce genre de question est ce que les penseurs de l’US Air Force appellent compter des billes. Généralement les journalistes se réfèrent couramment au document IISS Military Balance ou à une référence telle que Global Firepower  et énumèrent le nombre d’hommes, les principaux chars, les personnels des unités blindées, les véhicules d’infanterie, les avions de combat, les navires de surface, les sous-marins, etc… cités par chaque partie dans leurs relevés.

    La réalité c’est que compter des billes ne signifie absolument et radicalement rien. Prenez un simple exemple : si une guerre survient entre, disons la Chine et la Russie, le fait que la Chine possède, mettons 1000 chars dans le Yunan, cela  ne fera aucune différence sur le cours de la guerre simplement parce qu’ils sont situés trop loin. Si nous appliquons cette règle à un ratio militaire conventionnel russo-américain, nous devons immédiatement répondre à deux questions de base :

    a) Quelle fraction de la Force armée globale des USA peut-elle être immédiatement mobilisable dans le cas d’une guerre avec la Russie?

    b) Sur quelle logistique cette force peut-elle compter et avec quelle rapidité peut-elle être disponible?

    Gardez à l’esprit que chars, bombardiers, soldats, et artillerie ne combattent pas séparément : c’est pourquoi on les nomme logiquement armes d’opérations combinées. Ainsi, même si les USA peuvent mobiliser un nombre X de militaires à l’emplacement A, si ceux-ci n’ont pas tous les éléments des armes combinées pour les soutenir au combat, ils deviennent simplement une cible facile.

    De plus, toute force de combat requiert un effort majeur de logistique et d’approvisionnement. Les Forces armées sont réputées pour leur consommation d’une immense quantité de carburant, d’huiles, et de lubrifiants. Selon les estimations, en 1991, une division US était autosuffisante uniquement pour cinq jours, après quoi elle demandait un effort majeur de réapprovisionnement.

    Pour finir, toute force qui se déplacera vers le point A peut être incapable, une fois arrivée à ce point A d’exécuter le rôle normal qui lui est assigné. Maintenant prenez en considération que le  point A peut être le Moyen-Orient, ou même l’Extrême-Orient, et vous pouvez comprendre que ce soit une décision difficile à gérer pour les généraux US.

    Une guerre lourde

    Nous avons un bon exemple de la façon dont les USA fonctionnent : l’ Operation Desert Shield.

    Durant cette gigantesque opération, cela a pris six mois aux USA et un effort logistique sans précédent pour rassembler les forces nécessaires pour attaquer l’Irak.

    Et en sus, l’Arabie saoudite était préparée depuis des décennies pour accueillir cette armada (en accord avec la soi-disant Doctrine Carter), et les USA n’ont rencontré pratiquement aucune opposition de la part de Saddam Hussein.

    a) Dans le cas d’une guerre avec la Russie, quel pays limitrophe de la Russie possédera une infrastructure similaire à celle de l’Arabie Saoudite : équipement prépositionné, larges bases militaires, aéroports, ports en eau profonde, etc… (Réponse : aucun).

    b) Peut-on imaginer que les Russes laisseront aux USA six mois pour préparer la guerre sans agir? (Réponse : impossible).

    Quelqu’un peut objecter que toutes les guerres ne suivent pas le scénario de Desert Storm. Que ce que les USA préparent serait plutôt une intervention ultra-légère mettant en œuvre uniquement les Forces de réaction rapide des USA et de l’Otan?

    Guerre légère type réaction rapide

    Je désire répéter ici quelque chose que j’ai publié en décembre de l’année dernière.

    Les Russes n’ont pas peur d’une menace militaire lancée par l’Otan. Leur seule réaction aux derniers déploiements de l’Otan (nouvelles bases et nouveau personnel en Europe centrale, plus d’investissements, etc…), est de les dénoncer comme des provocations, mais les officiels russes insistent tous sur le fait que la Russie peut gérer cette menace militaire.

    Un député russe le déclare : «Cinq Groupes de réaction rapide de diversion peuvent être ‘traités’ par un seul missile.» Un formule aussi simple que basiquement correcte.

    Ainsi que je l’ai mentionné auparavant, la décision de doubler la taille des Forces parachutistes russes et de hisser le 45e Régiment d’élite parachutiste spécialisé jusqu’au niveau de la Brigade avait été de toute façon décidé avant. Vous pouvez comprendre que la Russie avait prévu de contrer la création des 10 000 militaires de la Force de l’Otan par le renforcement de sa propre force mobile aéroportée, passant de 36 000 à 72 000 hommes.

    Ceci est typiquement Poutine. Alors que l’Otan annonce avec tambours et trompettes que l’Otan va créer une force de réaction rapide de 10 000 hommes, Poutine tranquillement double la taille de ses Forces parachutistes jusqu’à 72 000 hommes.

    Et croyez moi, les Forces parachutistes russes sont largement capables de combattre une Euroforce multinationale hédoniste et démotivée (28 pays), composée de 5 000 hommes de l’Otan qui ont un mal fou à se coordonner.

    En d’autres mots, l’Action militaire légère ou la Réaction rapide sont le domaine d’excellence des Russes et pas le genre de conflit ou les USA ou l’Otan peuvent espérer dominer [cf, la Géorgie en 2008, NdT]. Parallèlement, si cette action légère dure plus longtemps que prévu et escalade vers quelque chose de plus lourd, qui des USA ou de la Russie possède ses renforts lourds le plus près ?

    Choc et Terreur

    Il y a aussi un autre modèle disponible pour le commandement US : le schéma Choc et Terreur [Shock and Awe, NdT]. Une attaque massive de missiles soutenue par des bombardements. Ici, on peut facilement objecter que bombarder la Russie n’a rien de comparable avec bombarder l’Irak et que les défenses aériennes russes sont les plus efficaces de la planète.

    Ce que je peux en dire c’est que même si les USA ont un excellent taux de réussite quand ils bombardent des civils, leurs réussites contre des objectifs militaires telles que les Forces armées serbes au Kosovo ont été des ratés abjects. 2

    Mais même si on suppose que d’une façon quelconque les US puissent réussir dans cette guerre à distance favorite, est-ce que quelqu’un peut sérieusement atteindre l’armée russe, ou casser la volonté du peuple russe? Les habitants de Léningrad ont survécu non pas à 78 mais à 900 jours d’un siège infiniment plus féroce de la part des nazis et à des bombardements meurtriers et continuels, sans jamais penser à capituler.

    La réalité est qu’être sur la défensive donne aux Russes un énorme avantage face aux USA, surtout si on envisage l’emploi d’armes conventionnelles. Et surtout si le conflit commence en Ukraine ou dans les États baltes, la proximité géographique donne aux Russes un avantage décisif sur n’importe quelle attaque US/Otan. Le Commandement américain le comprend très bien même s’il prétend le contraire.

    Inversement, une attaque russe contre les USA ou l’Otan est simplement inenvisageable pour ces mêmes raisons. La Russie ne peut projeter ses forces très loin de ses frontières.

    En fait, si vous suivez la manière dont les forces russes sont organisées, structurées, et entraînées, vous comprenez immédiatement qu’elles sont prévues pour vaincre un ennemi sur leurs frontières ou au plus à 1 000 km de celles-ci.

    Oui, bien sûr, vous pensez aux bombardiers russes, aux navires de surface, et aux sous-marins, qui vont plus loin, mais ils ont principalement la mission de faire flotter les couleurs du drapeau russe, pas de s’entraîner sur les scénarios militaires actuels.

    Le seul but réel des Forces militaires des USA est de battre régulièrement quelques petits pays sans défense, afin de leur voler leurs ressources, de déposer un gouvernement qui défie leur hégémonie mondiale, ou simplement pour faire un exemple.

    L’Armée américaine n’a jamais été destinée à mener une guerre majeure contre un ennemi sophistiqué. Seules les Forces nucléaires stratégiques sont actuellement dédiées à défendre les USA contre un autre pouvoir nucléaire (la Russie ou la Chine), ou à mener une guerre majeure.

    Alors que les Forces militaires russes sont à but uniquement défensif et n’ont aucune destination à menacer quelqu’un en Europe, et encore moins les Etats-Unis.

    Cependant les médias européens aux ordres continuent à compter les billes US et russes, mais leur propagande est destinée à créer un effet d’urgence et de peur dans le public en général. La réalité pour un futur envisageable est que personne, des USA ou de la Russie, n’a la capacité d’attaquer avec succès l’un ou l’autre, même avec uniquement des forces conventionnelles.

    Le seul réel danger réside dans une escalade soudaine et imprévue qui peut amener à une confrontation qu’aucun des deux côtés ne désirerait, ni n’est préparé à affronter. L’attaque israélienne sur le Liban en 2006, ou l’attaque géorgienne sur les Soldats de la Paix de l’ONU (russes) en 2008, sont deux effrayantes preuves que quelquefois des politiciens déjantés peuvent prendre des décisions incroyablement stupides.

    Je suis confiant dans le fait que Poutine et son équipe ne désireront jamais prendre une décision aussi idiote mais quand je regarde vers l’équipe actuelle des candidats aux présidentielles des USA, je dois vous confirmer que je suis réellement très inquiet.

    Vous voyez de quoi je parle?

    Traduit par Gilles Chertier, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone

    Notes

     
    1. Les billes ne valent rien, les compter est un exercice stupide. Un compteur de billes est quelqu’un qui pinaille juste pour avoir raison ou faire des économies de bout de chandelle
    2. 78 jours de bombardements non-stop par les US/Otan, plus de 1 000 aéronefs engagés, 38 000 sorties aériennes, et tout ça pour quoi? Détruire 10 avions serbes (la plupart au sol), et 20 ou plus d’APC et chars détruits, 1 000 soldats serbes morts ou blessés. Tout cela contre une armée de 130 000 militaires serbes, de 80 avions, de 1 400 pièces d’artillerie, de 1 250 chars, et de 825 APC (tout cela selon Wikipedia). Le 3e Corps d’armée serbe est sorti totalement indemne de ce bombardement massif qui peut s’inscrire dans l’Histoire comme la pire défaite aérienne

  • 29/07/15

    L'Ukraine menace les députés français de sanction pénale

    Ho ho...Etonnant ce gouvernement Ukrainien composé , entre autres étrangetés '  de 3  américains promus ministres (tout récemment naturalisés bien sûr)
    Que va faire 'Fabius...

    ... "Un député du Parlement ukrainien, Gueorgui Logvinsky, vient d'annoncer que la Procuratura est saisie de l'affaire et va analyser en quoi le voyage de ces députés en Crimée a violé la législation ukrainienne. Il menace directement nos parlementaires de poursuites en tout genre, d'utiliser l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe où il dirige la délégation ukrainienne pour les attaquer. De recourir à la compréhension du minisrte français des affaires étrangères pour que des sanctions soient prises."...

     

    Sur RUSSIE POLITICS

    mercredi 29 juillet 2015

    L'Ukraine menace les députés français de sanction pénale

     
     
    Suite au voyage d'une délégation de 10 parlementaires français en Crimée (voir notre analyse ici et ici), l'Ukraine veut ouvrir une enquête pénale pour savoir si, de ce fait, сes parlementaires n'auraient pas violer la législation nationale ukrainienne en entrant illégalement sur son territoire. Ce n'est pas de la schizophrénie, même si cela y ressemble beaucoup, c'est la démocratie ukrainienne.
     


    Ce voyage a été violemment critiqué par des politiques français, le ministre des affaires étrangères a même fait ouvertement pression sur les membres de la délégation pour qu'ils n'aillent pas voir par eux-mêmes ce qui se passe en Crimée, pour qu'ils ne rétablissent pas les liens avec les parlementaires russes, pour qu'ils oublient l'indépendance du législatif par rapport à l'exécutif et la séparation des pouvoirs. Mais ces parlementaires n'ont pas plié, sont allés sur place et maintenant forcent le blocus médiatique français en racontant dans les différents médias nationaux que la Crimée n'est pas occupée, que les gens y sont plus heureux que sous la gouvernance ukrainienne et qu'ils ne regrettent pas leur choix. Bref, la Crimée, historiquement russe, l'est redevenue en droit par la volonté de ses habitants.
     
    Et ce discous dérange. Mais l'on ne peut quand même pas les fusiller sur place? Je suis convaincue que certains envisageraient cette option avec délice, mais bon, ça ne se fait pas. Nos représentants peuvent respirer.
     
    Pour autant, il semblerait que l'Ukraine soit la deuxième patrie de Kafka. 
     
    Un député du Parlement ukrainien, Gueorgui Logvinsky, vient d'annoncer que la Procuratura est saisie de l'affaire et va analyser en quoi le voyage de ces députés en Crimée a violé la législation ukrainienne. Il menace directement nos parlementaires de poursuites en tout genre, d'utiliser l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe où il dirige la délégation ukrainienne pour les attaquer. De recourir à la compréhension du minisre français des affaires étrangères pour que des sanctions soient prises.
     
    Quant à la législation ukrainienne, il s'agit de l'article prévoyant l'entrée illégale sur le territoire ukrainien dans le but de porter atteinte aux intérêts de l'Etat. Il faut savoir que depuis l'adoption de la loi ukrainienne faisant de la Crimée un territoire occupé par la Russie, n'importe quel touriste russe qui séjourne en Crimée est automatiquement passible de poursuites pénales sur ce fondement devant les tribunaux ukrainiens.
     
    Evidemment, le champ possible d'application de cette loi est trop large pour être juridiquement efficace. Et tel n'est pas son but. Il s'agit d'un instrument politique de pression qui va servir de manière très sélective selon les besoins du moment. Et le moment est arrivé.
     
    Formellement, les députés risquent une peine de trois ans (huit ans lorsque l'infraction est commise en groupe - ce qui est le cas), la destitution de leurs fonctions officielles et confiscation qui biens qui y sont liés.
     
    Concrètement, la justice ukrainienne ne peut évidemment pas prendre une décision qui aurait pour conséquence la destitution des parlementaires français de leurs mandats. De même, il semble totalement irréalistes que les biens ne soient confisqués. Et si jamais l'affaire va jusqu'au prononcé d'un jugement - ce qui m'étonnerait beaucoup - la France n'extradie pas ses ressortissants. Mais cela bloquerait de beaucoup leur mobilité et possibilité d'exercer leurs fonctions.
     
    Pourtant, a priori, la situation n'ira pas jusqu'à cet extrême. Au minimum, parce que l'Ukraine veut à n'importe quel prix entrer dans l'Union européenne. Elle ne peut se permettre un conflit direct avec un pays majeur de l'Union européenne, de plus un pays qui a la bonne volonté de détourner les yeux des crimes commis par le régime en place.
     
    Non, l'enjeu semble être ailleurs. Il semblerait même toucher plusieurs buts en même temps.
     
    1. T. Mariani, député des français de l'étranger, notamment des français résidant en Ukraine, va se trouver largement gêné dans ses déplacements dans la région dès qu'une enquête pénale est ouverte officiellement. 
    2. Justement, T. Mariani avait annoncé la préparation d'une nouvelle délégation pour l'automne, trop de personnes voulant y participer pour tout regrouper en un seul voyage. Cette action est une menace directe visant à refroidir les ardeurs des députés français voulant rester indépendants et défendre les valeurs de la République.
    3. Ce coup médiatique, car il s'agit surtout de cela, peut apporter de l'eau au moulin de la majorité des dirigeants français opposés à l'indépendance de la politique française, en fait simplement à l'existence d'une politique française visant à défendre les intérêts du pays à l'international.
    Toutes ces réactions montrent à quel point l'idée de faire venir des députés français en Crimée est tombée juste et dérange. Car le message qu'ils rapportent est diamétralement opposé à celui justifiant la politique de confrontation avec la Russie. Et cela semble faire particulièrement peur aux dirigeants français et ukrainiens.