• 27 Mai 2016

    Publié par El Diablo

    Capture d'écran

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    LE SCAN POLITIQUE - Le député ex-MoDem a volé au secours du syndicat lors d'un débat à l'Assemblée nationale.

    Ils ne sont pas nombreux à saluer la CGT en ces temps de blocages et de manifestations. Encore moins dans les rangs de la droite et du centre. C'est pourtant bien du député ex-MoDem Jean Lassalle, candidat à l'élection présidentielle, qu'est venu en soutien au syndicat en cette journée de mobilisation contre la loi travail. Dans l'hémicycle, pendant un débat sur une proposition de loi du Front de gauche, Jean Lassalle a ainsi affirmé: «Je veux rendre hommage à la CGT pour l'action qu'elle conduit. C'est beaucoup de courage qu'il faut pour essayer de réveiller un pays qui s'est endormi et vit un tel cauchemar.» Conscient du caractère hétérodoxe de sa position, le centriste avait prévenu: «Je voudrais dire enfin un dernier mot, qui ne va pas être très populaire aujourd'hui et ne m'ouvrira certainement pas les plateaux de télévision...»

    » Jean Lassalle à l'Assemblée nationale

    La CGT, dont certains représentants des Républicains n'hésitent pas à dire qu'elle est «devenue folle», est également l'objet de vives critiques du premier ministre Manuel Valls, qui déclarait mercredi: «La CGT ne fait pas la loi dans ce pays.»

    Jean Lassalle était l'un des signataires inattendus de la motion de censure que la gauche radicale avait tenté de déposer contre le gouvernement. Dans sa lancée, le député a cependant tenu à saluer l'exécutif: «Vous avez tant de difficultés à essayer d'assumer une politique qui est difficile - certainement pas celle qu'il faut, du reste, je le pense - mais au moins avez-vous le courage et le mérite de la proposer.»

     

    SOURCE:

     


  • 28 Mai 2016

    Publié par El Diablo

    GRÈVES, BLOCAGES et COHÉRENCE [par Jacques Sapir]

    Le Premier-ministre, le gouvernement et la presse aux ordres se déchainent contre la CGT et qualifient les grèves qui touchent les raffineries de « terrorisme social ». Le discours tenu aujourd’hui par Manuel Valls est en contradiction complète avec celui qu’il tenait en 2010. Vérité dans l’opposition, erreur dans la majorité…Mais, l’inquiétant est que, par sa pratique, comme une gestion exclusivement policière du mouvement ou par l’usage abusif de l’article 49-3 pour faire passer la loi « El Khomri », tout comme par son langage, il installe un climat de guerre civile en France. Il le fait alors que nous vivons, du moins en théorie, dans l’état d‘urgence. Ce comportement parfaitement irresponsable constitue aujourd’hui une menace pour la paix civile.

    La rançon de l’UE et de l’Euro

    La vérité, niée par le gouvernement mais aujourd’hui largement révélée par de multiples déclarations de dirigeants de l’UE, est que cette loi El Khomri est la rançon qu’il nous faut payer à Bruxelles, à l’Union européenne et à l’Euro pour faire admettre un déficit dépassant les normes [1]. On sait que les diverses instances européennes reprochaient à la France son « manque » de réforme et la menaçaient de procédures disciplinaires. De fait, cette loi est la stricte application de la « stratégie de Lisbonne » et des «Grandes Orientations de Politique Économique» qui sont élaborées par la direction générale des affaires économiques de la Commission européenne [2]. C’est pour cela que le gouvernement y tient tant et qu’il ne veut, ni ne peut, revenir sur sa décision.

    Nous sommes donc rançonnés, ce qui est logique car nous ne sommes plus souverains. Mais, cette loi ne constitue plus précisément une partie de la rançon. Déjà Emmanuel Macron, Ministre de l’économie annonce un politique de modération salariale, soit la diète pour les salariés, au moment même ou il s’oppose à une mesure similaire pour les patrons. Beau raisonnement d’un homme qui confond un gouvernement avec un conseil d‘administration. Car, dans l’esprit de Monsieur le ministre, est intégré le fait que la France ne pouvant plus dévaluer, elle ne peut rétablir sa compétitivité que dans une course au « moins disant/moins coûtant » salarial. La volonté de ramener toute négociation dans le strict cadre des « accords d’entreprise » au détriment des accords de branches ou des accords nationaux, affaiblissant de manière dramatique le rapport de force des salariés face aux patrons.

    Rapport de force et légitime défense

    Rapport de force, voilà bien le mot qui fâche, mais qui néanmoins s’impose. Il n’est de bonne négociation qu’avec un rapport de force construit et, bien souvent, pour qu’il en soit ainsi il faut faire intervenir des agents extérieurs à la négociation. Ce qui nous conduit directement à la question des grèves et des blocages actuels. Il y a conflit, cela est évident pour tout le monde.

    Ce conflit oppose le gouvernement, et au-delà une large partie de la « classe politique » de « gauche » comme de droite, à une large majorité de la population, les sondages donnant de 70% à 74% d‘opposants à cette loi [3]. La montée des protestations ayant eu quelques échos au sein du parti dit « socialiste », le gouvernement se vit privé de majorité, et décida d’engager l’article 49-3, ce qui n’est – ni plus, ni moins – qu’un détournement éhonté de procédure [4]. De ce point de vue, le recours à des formes de luttes plus violentes s’apparente à une légitime défense. Une légitime défense sociale, assurément, contre des mesures contenues dans une loi qui ont été imposées de l’étranger et au mépris des règles de la démocratie, mais cette légitime défense sociale n’en est pas moins légitime.

    Il est clair que ces formes de luttes créent un désordre, et touche des personnes qui ne sont pas directement impliquées. Mais, ce désordre ne fait que répondre à un désordre premier, qui résulte de l’usage du 49-3. Prétendre alors s’offusquer de la conséquence et non de la cause relève de la plus pure hypocrisie. On ne peut condamner les blocages que si, au préalable, on condamne l’usage du 49-3, et plus généralement la tactique du gouvernement qui n’apporte que des réponses policières à un mouvement social. De fait Manuel Valls se révèle un émule de Jules Moch.

    Hypocrisies et cohérence

    Cependant, ce ne sont pas les seules hypocrisies suscitées par ce mouvement de protestation. Comment qualifier ainsi l’attitude de dirigeants d’un parti qui proclame à qui veut l’entendre son opposition aux pratiques et aux politiques édictées par l’UE, mais qui n’a que « l’ordre » à la bouche quant il s’agit des blocages des raffineries et des dépôts de carburant. Pourtant, que l’on sache, ils ne condamnent pas la légitime défense de manière systématique. Qu’ils réfléchissent donc sur l’origine des désordres qu’ils prétendent condamner et ils verront toute l’incohérence de leurs positions.

    Il y a aussi beaucoup d’hypocrisie dans les condamnations des blocages par ces députés d’opposition qui sont les premiers à s’indigner contre les mesures européennes et contre la perte de souveraineté qu’elles entraînent, mais qui ont un haut-le-cœur quand des travailleurs passent concrètement à l’action contre ces mesures.

    Il y a, enfin, une hypocrisie immense dans le comportement de ces membres du P « S » qui condamnent sans la condamner la loi El Khomri, et qui refusent de dire les choses telles qu’elles sont parce qu’ils comprennent bien que l’origine première de ces dites choses, c’est l’Union européenne et l’Euro.

    Ce qui menace aujourd’hui la France, c’est la combinaison de deux phénomènes. D’une part, l’entêtement de ce gouvernement qui n’est plus que le fondé de pouvoir d’une puissance étrangère et qui, pour ne pas déplaire à ses véritables maîtres est prêt à plonger le pays dans la guerre civile. D’autre part, c’est l’hypocrisie généralisée de beaucoup, et le manque de cohérence que révèle cette hypocrisie. Car, nos adversaires, ceux de Bruxelles et de Francfort, ceux qui cherchent à imposer en France ce qu’ils ont déjà imposé en Grèce, en Espagne et en Italie, eux, sont cohérents.

    Jacques SAPIR

     

    [1] Voir http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/05/17/31001-20160517ARTFIG00137-ce-que-la-loi-el-khomri-doit-a-l-union-europeenne.php

    [2] Voir le « Rapport pour la France » établi en février 2016 par les services de la commission européenne, pp. 82 et ssq.http://ec.europa.eu/europe2020/pdf/csr2016/cr2016_france_fr.pdf

    [3] http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1512903-les-francais-hostiles-a-la-loi-el-khomri-le-peuple-a-ete-et-reste-tres-mal-informe.html

    [4] Voir Sapir J., « Nous y voilà (49-3) » note publiée sur le carnet RussEurope le 11 mai 2016, https://russeurope.hypotheses.org/4941

     

    SOURCE:

     


  • 28 Mai 2016

    Publié par El Diablo

    MANUEL D’HISTOIRE : « l’objectivité » et la « neutralité » selon l’éditeur Magnard !

    Reçu par courriel, nous avons ajouté le commentaire ci-dessous.

    Cela s'appelle chez les bien-pensants la « neutralité » ou « l'objectivité » ... A défaut d'analyses et d'outils pour la réflexion.

    C'est bien sûr Poutine qui a déployé ses flottes militaires sur tous les océans et qui a des bases militaires sur tous les continents ...

    Obama a évidemment, retiré ses soldats et ses mercenaires d'Afghanistan, de Lybie, d'Irak, d'Allemagne, du Bahreïn, de Corée du Sud, de Cuba, du Kosovo, du Royaume-Uni, d'Italie, du Japon, de Turquie, du Groenland ...

    Et l'OTAN désormais adoubée par l'Union Européenne n'a, sans conteste, rien à voir avec la présence américaine en Europe.  La preuve, cet extrait d'un article paru sur le Figaro.fr, le 10 Février 2016 et titré « L'OTAN renforce ses moyens militaires en Europe de l'Est »:

    Les États-Unis vont investir 3 milliards d'euros

    À terme, l'OTAN aura un millier de soldats dans chacun des six pays qu'elle entend protéger: Lituanie, Lettonie, Estonie, Pologne, Bulgarie et Roumanie. Ces troupes seront appuyées par la force de réaction rapide interarmées qui réunit aviateurs, marins et membres des forces spéciales. Lors de son prochain sommet en juillet à Varsovie (Pologne), l'OTAN devrait donner plus de détails sur ce déploiement.

    Dans ce cadre, les États-Unis vont en profiter pour muscler leur présence militaire en Europe. Washington veut consacrer en 2017 un budget de 3,4 milliards de dollars (3 milliards d'euros) à cette «initiative de réassurance européenne». «Cela ne ressemblera pas à ce qui se passait au temps de la Guerre froide mais constituera quand même une sérieuse dissuasion», a commenté le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, qui a souligné la nécessité pour tous les États membres de l'Otan de contribuer à ce financement.

     

    SOURCE :

     


  • 28 Mai 2016

    Publié par El Diablo

    La fête 2016 de ROUGE-MIDI c'est le SAMEDI 4 JUIN chez les SCOP-TI (ex Fralib) à Gémenos (13)

    Le 4 juin : une fête au coeur de la mêlée

    Le 4 juin 2016 à SCOP-TI (tout un symbole) aura lieu la fête des 11 ans de Rouge Midi. 
    Evidemment cette année cette fête s’inscrit dans un contexte particulier. 
    Non seulement elle se déroulera entre deux journées d’action nationales, mais aussi en pleine montée du mouvement de grèves qui touche tout le pays et que les syndicats, CGT en tête, s’appliquent à développer.

    Ce gouvernement qui a 75% de l’opinion publique contre lui, qui a l’assemblée nationale contre lui et qui veut passer en force ne s’y est pas trompé qui tous les jours n’a pas de mots assez durs contre la première centrale syndicale du pays qui se serait « radicalisée » (pour un peu ils vont nous traiter de talibans comme l’avait fait UNILEVER pour les fralibs), une CGT qui pratiquerait le « chantage » parce qu’elle refuse la dictature du 49 3. Une parfaite inversion des rôles pour un gouvernement qui n’a plus de légitimité.

    La fête de Rouge Midi sera donc en plein au coeur de la mêlée.

     

    Aperçu de la journée :

    A partir de 10h:

    Stands d’entreprises en luttes et d’associations de solidarité.

    Stand librairie où on pourra, entre autres, commander le livre Fralibres

    Musique

    Apéro

    Restauration

    Espace enfants avec en particulier le groupe "les Crapules" ils ne seront surtout pas les oubliés de la fête, bien au contraire.

    Georges Ibrahim Abdallah étant notre président d’honneur, il sera bien évidemment au coeur de notre fête.

    Deux débats sont au programme :

    14h Comment être solidaire aujourd’hui du peuple palestinien ? Comment amplifier la campagne BDS quand le gouvernement veut la criminaliser ? Avec la participation d’associations de solidarité internationales

    16h Convergence des luttes et perspectives politiques . Avec des interventions de syndicalistes disant ce qu’ils attendent du politique au regard des enjeux de leur profession et de leur combat et les prises de paroles de Kamel BEN AZOUZ, (PCF 62 et vice-président de l’ANC) et Charles HOAREAU (Rouge Vif 13 et président de l’ANC).

    Bien sûr pour celles et ceux qui n’auraient pas encore pu le faire une visite de l’usine est prévue ainsi que pour toutes et tous une diffusion sur grand écran du 2e film de Claude Hirsh sur la lutte des FRALIB.

    Sur le plan musical deux concerts (et quels concerts !) sont prévus et nous y reviendrons.

    A noter qu’un covoiturage sera organisé pour se rendre à Gémenos.

    Bref nous vous attendons encore plus nombreuses et nombreux que l’an passé

    Un dernier élément et ce n’est pas qu’un détail, l’entrée est à prix libre à partir de 2€ : en ces temps de lutte où nos porte-monnaie sont soumis à rude épreuve cela nous semble important

     

    En attendant continuons à pousser au coeur de la mêlée, aidons aux blocages là où nous sommes, à la généralisation de la grève, à la mobilisation pour les manifestations et actions en cours, n’en déplaise à Valls, Macron et ce gouvernement de valets du capital qui ne connaissent rien au monde du travail...

    A ces jours-ci dans la rue, sur les piquets et au 4 juin à SCOP-TI !

     

    SOURCE:


  • 28 Mai 2016

    Publié par El Diablo

    Loi Travail : un NOUVEL ÉLAN avec plus de salarié-es, jeunes, privé-es d’emploi, retraités dans l’action [communiqué intersyndical]

    Communiqué CGT, FSU, FO, SOLIDAIRES, UNEF, UNL, FIDL

    La mobilisation contre le projet de loi travail s’amplifie et s’enracine durablement pour le retrait du projet de loi et l’obtention de nouveaux droits.

    La détermination des salarié-es, jeunes, privé-es d’emploi et retraité-es est sans faille, comme le démontrent le nombre de manifestants ce jour et le nombre d’initiatives dans les entreprises, les sites industriels, les zones commerciales.

    La violence des propos tenus par le gouvernement, le mépris à l’égard du mouvement social et son entêtement à ne pas retirer le projet de loi renforce cette détermination.

    Les organisations réaffirment les termes de leur courrier commun envoyé le 20 mai au Président Hollande dans lequel elles demandaient à être reçues. Alors que celui-ci dit faire du dialogue social sa méthode de gouvernement, les organisations attendent toujours la réponse à leur courrier.

    La mobilisation des salarié-es, jeunes et privé-es d’emploi est aujourd’hui majoritaire, l’opinion publique reste massivement défavorable au texte de loi et l’unité des organisations syndicales engagées, représentant du front large et résolu, reste intacte.

    Des milliers de nouveaux salarié-es d’entreprises des plus petites au plus grandes, de tous secteurs professionnels sont entrés dans la mobilisation. De nombreux secteurs professionnels restent engagés, souvent dans un mouvement de grève reconductible, comme dans les raffineries, les centrales nucléaires, les ports, les cheminots, la RATP, les transports, etc.

    Les organisations appellent à poursuivre et amplifier les mobilisations :

    - En multipliant et en soutenant les actions décidées par les salarié-es en assemblées générales, y compris reconductibles, dès ce soir.

    - En travaillant à des temps forts de convergence de luttes interprofessionnelles par la grève et les manifestations dans les prochains jours, sur tout le territoire et dans les professions.

    Chaque jour doit être un nouvel élan dans la mobilisation.

    - En déployant dès le début de la semaine prochaine la votation citoyenne décidée en intersyndicale dans les entreprises, les administrations et les lieux d’études.

    Cette votation sera remise au président de la République lors d’un nouveau temps fort dans la deuxième quinzaine de juin.

    -En créant les conditions de la réussite d’une puissante manifestation nationale le 14 juin à Paris,

    Elles se retrouveront de nouveau pour assurer l’organisation et la réussite des mobilisations et initiatives.

    Montreuil, le 26 mai 2016

    SOURCE: